Idéolangues auxiliaires : Différence entre versions
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Hormis l’Espéranto, les idéolangues auxiliaires les plus parlées semblent être l’[[Interlingua]], l’[[Ido]] et l’[[Interlingue]]. Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que ces 4 langues sont toutes de type [[a posteriori|à postériori]], c'est-à-dire basées sur des langues (grammaire et lexique) déjà existantes, principalement romanes avec quelques variations et innovations. | Hormis l’Espéranto, les idéolangues auxiliaires les plus parlées semblent être l’[[Interlingua]], l’[[Ido]] et l’[[Interlingue]]. Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que ces 4 langues sont toutes de type [[a posteriori|à postériori]], c'est-à-dire basées sur des langues (grammaire et lexique) déjà existantes, principalement romanes avec quelques variations et innovations. |
Version du 17 avril 2011 à 08:50
Sommaire
Idéolangues auxiliaires
Plusieurs dizaines d’idéolangues à vocation de langue auxiliaire de communication (IAL selon l’acronyme anglais) ont été créées et proposées depuis le XIXième siècle. Un très petit nombre d’entre elles ont réellement dépassé le stade d’ébauche et connu une certaine diffusion. Une petite vingtaine, guère plus. Et le succès des très rares qui soient un peu connues en dehors du cercle restreint des idéolinguistes est somme toute très modeste et très relatif. La première d'importance notable, le Volapük, créée en 1879 pouvait prétendre à plusieurs dizaines de milliers de locuteurs dès ses premières années, mais sont audience descendit en flèche, entre autres à cause de la création de l’Espéranto, en 1887. Cette langue auxiliaire a atteint une véritable notoriété et compte une communauté forte de plusieurs centaines de milliers de locuteurs, peut être un ou deux millions selon les plus optimistes.
Hormis l’Espéranto, les idéolangues auxiliaires les plus parlées semblent être l’Interlingua, l’Ido et l’Interlingue. Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que ces 4 langues sont toutes de type à postériori, c'est-à-dire basées sur des langues (grammaire et lexique) déjà existantes, principalement romanes avec quelques variations et innovations.
L’autre grande catégorie d’idéolangues est celle des langues à priori, c'est-à-dire celles qui expérimentent des voies autonomes et ne s’appuient pas, ou de façon très marginale, sur des substrats de langues naturelles actuelles ou passées. Très peu de d’idéolangues a priori ont connu ou connaissent une certaine diffusion. Citons néanmoins : le Lojban (langue conçue sur des principes de logique mathématique), le Kotava (système complet pseudo-naturel a priori) et le Toki pona (langue minimaliste basée sur un lexique restreint et polysémique).
Tableau des principales idéolangues auxiliaires
Idéolangue | ISO | Date de création | Auteur | Locuteurs actuels | Commentaires |
Solrésol | 1827 | François Sudre | - | Langage "musical". N’est plus utilisé | |
Universalglot | 1868 | Jean Pirro | - | N’est plus utilisé | |
Volapük | vo, vol | 1879 | Johann Martin Schleyer | 25-30 | Plusieurs dizaines de milliers de locuteurs au moment de l’apparition de l’Espéranto |
Esperanto | eo, epo | 1887 | L. L. Zamenhof | entre 100 000 et 2 millions<ref>Les sources sont très divergentes. Le nombre de certifiés en Espéranto (examens avalisés) est faible. Se pose également la question de savoir distinguer entre ceux qui se sont intéressés un jour ou l’autre à l’Espéranto et ceux qui sont réellement capables de tenir une conversation orale sans dictionnaire.</ref> | Entre 200 et 2000 de langue natale Espéranto (denaskuloj). |
Spokil | 1890 | Adolph Nicolas | - | Dérivé du Volapük. N’est plus utilisé | |
Idiom Neutral | 1902 | Waldemar Rosenberger | - | Ne semble plus utilisé | |
Latino sine flexione | 1903 | Giuseppe Peano | - | Ne semble plus utilisé | |
Ido | io, ido | 1907 | Louis Couturat, Louis de Beaufront | env. 2000-5000 | Réforme de l’Espéranto |
Adjuvilo | 1908 | Claudius Colas | - | Variante de l’Espéranto. N’est plus utilisé | |
Occidental (Interlingue) | ie, ile | 1922 | Edgar de Wahl | 500-1000 | |
Novial | nov | 1928 | Otto Jespersen | Quelques locuteurs | |
Sona | 1935 | Kenneth Searight | - | Vocabulaire de multiples origines. N’est plus utilisé | |
Esperanto II | 1937 | René de Saussure | - | Variante de l’Espéranto. N’est plus utilisé | |
Glosa | igs | 1943 | Lancelot Hogben | - | Appelé Interglossa à l’origine. Ne semble plus utilisé |
Interlingua | ia, ina | 1951 | International Auxiliary Language Association, Alexander Gode | 3000-10000 | |
Lingua Sistemfrater | 1957 | Pham Xuan Thai | - | Ne semble plus utilisé | |
Neo | 1961 | Arturo Alfandari | - | Ne semble plus utilisé | |
Babm | 1962 | Rikichi Okamoto | - | Ne semble plus utilisé | |
Afrihili | afh | 1970 | K. A. Attobrah | - | Langage panafricain. Ne semble plus utilisé |
Kotava | avk | 1978 | Staren Fetcey | env. 50 | IAL a priori |
Uropi | 1983 | Joël Landais | - | Langue européenne commune basée sur les racines indo-européennes | |
Lojban | jbo | 1987 | Réformistes du loglan | 20-100 | Expérience de langue logique |
Europanto | 1996 | Diego Marani | - | "Jeu" linguistique | |
Lingua Franca Nova | lfn | 1998 | George Boeree | env. 30 | Créole sur langues romanes |
Slovio | 1999 | Marc Hucko | >100 | Langage panslave | |
Sambahsa-mundialect | 1999 (publié 2007) | Olivier Simon | 2 | Indo-européen très simplifié avec emprunts externes | |
Toki Pona | 2001 | Sonja Elen Kisa | >100 | Expérience sur vocabulaire minimaliste |
Liens internes
Sources
- Liber, Alan (2000). A priori artificial languages (Languages of the world). Lincom Europa. ISBN 3-89586-667-9.
Notes
<References/>