Particule : Différence entre versions
m (Microcorrection : italique inversé) |
m |
||
(Une révision intermédiaire par le même utilisateur non affichée) | |||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
− | = | + | ==Définition== |
− | + | Une '''particule''' est un petit mot [[Mot-outil|grammatical]] non autonome, qui a besoin d'un autre mot (en général, un verbe ou un nom) pour prendre toute sa valeur. Une particule ne peut donc pas être traduite seule sans son contexte mais ne peut que véhiculer une valeur sémantique très large. On classe parfois sous le terme de '''particule'''s les [[affixe]]s, les [[conjonction]], certains [[adverbe]]s (''ne'' en français, μῆ en grec) ou encore les [[Adposition#Pr.C3.A9positions|préposition]]s. | |
− | + | ==Description== | |
− | + | Une '''particule''' est un mot généralement court du fait de sa grande usité. Il n'a pas de sens précis mais véhicule une valeur sémantique large qui prend tout son sens une fois placée dans un contexte précis. Dans la plupart des cas les particules sont invariables et ne subissent donc aucune flexion ni aucune dérivation. On distingue, en linguistique, deux types de particules : | |
− | + | ||
− | == | + | ===Particule grammaticale=== |
− | + | La particule grammaticale est le type de particule le plus répandu. Il s'agit de petits mots très usités et ayant une fonction grammaticale précise. La nature de ces particules change selon les langues en question. Ainsi les [[langue isolante|langues isolantes]] et [[langue mixte|mixtes]] ont davantage recours aux particules que les [[langue agglutinante|langues agglutinantes]]. | |
− | L'aneuvien fait également appel à une kyrielle de particules, toutefois combinées avec le verbe du procès à l'indicatif, au <font color=darkblue>subjonctif</font>, au <font color=darkred>participe</font>, plus rarement à l'<font color=darkgreen>impératif</font>. Le temps de ce verbe pouvant être au présent et/ou au passé. | + | Une particule peut être placée avant (comme une [[Adposition#Pr.C3.A9positions|préposition]]) ou après ([[Adposition#Postpositions|postposition]]) le mot qu'elle accompagne. Certaines grammaires considèrent parfois leurs [[affixe]]s comme des particules. Les particules peuvent exprimer la [[modalité]] (particule modale), accompagner un verbe (particule verbale, [[clitique]]). |
+ | |||
+ | ===Particule onomastique=== | ||
+ | |||
+ | Une '''particule''' est dite ''onomastique'' lorsqu'elle est utilisée en accompagnement de certains noms de familles à titre honorifique, afin d'apporter une distinction particulière à leurs titulaires. On aura, par exemple : | ||
+ | |||
+ | :[[Image:Frenchflag.jpg|20px]] [[Image:Bandespaola.jpg|20px|Espagnol]] De, de la... | ||
+ | :[[Image:Britishflag.gif|20px]] [[Image:USA.jpg|20px]] Mc, La, Di<ref>Ces particules sont souvent collées au nom de famille lui-même (USA).</ref> | ||
+ | :[[Image:Bandieraitaliana.jpg|20px|Italien]] Da, Di | ||
+ | :[[Image:Nedervaan.jpg|20px|Néerlandais]] van | ||
+ | :[[Image:Deutschefahne.jpg|20px|Allemand]] von. | ||
+ | |||
+ | ==Idéolangues== | ||
+ | ===[[Image:Avataneuf.gif|20px]] [[Aneuvien]]=== | ||
+ | |||
+ | L'aneuvien fait également appel à une kyrielle de '''particules''', toutefois combinées avec le verbe du procès à l'indicatif, au <font color=darkblue>subjonctif</font>, au <font color=darkred>participe</font>, plus rarement à l'<font color=darkgreen>impératif</font>. Le temps de ce verbe pouvant être au présent et/ou au passé. | ||
:La particule ''ere'' est issue du verbe ''[[IDEO_ANV_Remarques_Ep#.C3.8Atre|ere]]'', à ceci près qu'elle reste invariable et c'est le verbe qui est conjugué. | :La particule ''ere'' est issue du verbe ''[[IDEO_ANV_Remarques_Ep#.C3.8Atre|ere]]'', à ceci près qu'elle reste invariable et c'est le verbe qui est conjugué. | ||
::''Ar erer adàrlene'' = Ils étaient prospères | ::''Ar erer adàrlene'' = Ils étaient prospères | ||
− | ::''ar ere adàrlene'' = ils prospéraient. | + | ::''ar '''ere''' adàrlene'' = ils prospéraient<ref>Au singulier, ces deux phrases sont [[IDEO_ANV_Remarques_Pr#Prosp.C3.A9rer|homographes]] !</ref>. |
Elle est utilisabe également au <font color=darkred>participe</font> et au <font color=darkblue>subjonctif</font> : | Elle est utilisabe également au <font color=darkred>participe</font> et au <font color=darkblue>subjonctif</font> : | ||
::''Eg ere <font color=darkred>waadun</font> tep ar ere <font color=darkblue>pùz</font>'' = j'attendais qu'ils partissent. | ::''Eg ere <font color=darkred>waadun</font> tep ar ere <font color=darkblue>pùz</font>'' = j'attendais qu'ils partissent. | ||
− | :''Mir'' est utilisé pour toutes formes de futur plus ou moins éloigné | + | :''Mir'' est utilisé pour toutes formes de futur plus ou moins éloigné voire un fait hypothétique : |
::''O mir <font color=darkgreen>progit</font> ed rœdhatev en'' = tu avanceras à mon signal. | ::''O mir <font color=darkgreen>progit</font> ed rœdhatev en'' = tu avanceras à mon signal. | ||
::''Da mir <font color=darkblue>habéa</font> ùt osdòrac'' = il aura eu un empêchement. | ::''Da mir <font color=darkblue>habéa</font> ùt osdòrac'' = il aura eu un empêchement. | ||
+ | :La particule ''kjas'' est utilisée notamment en accompagnement du subjonctif, plus occasionnellement de l'indicatif, pour le [[IDEO_ANV_Conditionnel|conditionnel]] ; elle accompagne aussi l'[[IDEO_ANV_Impératif#Courtoisie|<font color=darkgreen>impératif</font>]] pour une demande polie ou un conseil bienveillant : | ||
+ | :''Or kjas <font color=darkgreen>klosent</font> à tœrs''<ref>On retrouve cette construction dans ''kjas <font color=darkgreen>plàcit</font> ors'' = s'il vous plait.</ref>= Veuillez fermer la porte. | ||
:D'autres particules, telles que ''auk'' ou ''dhep'' sont utilisables, à l'[[IDEO_ANV_Indicatif#Le_futur_proche|indicatif]] surtout, au [[IDEO_ANV_Subjonctif#Futurs|subjonctif]], plus rarement. | :D'autres particules, telles que ''auk'' ou ''dhep'' sont utilisables, à l'[[IDEO_ANV_Indicatif#Le_futur_proche|indicatif]] surtout, au [[IDEO_ANV_Subjonctif#Futurs|subjonctif]], plus rarement. | ||
− | ===[[Image: | + | ===[[Image:Elko.jpg|20px]] [[Elko]]=== |
− | '' | + | En [[elko]], une [[particule]] est un mot invariable formé au moyen d'une clé réduite. Les '''particules''' constituent une partie importante de la grammaire elkanne. Elles permettent d'exprimer des nuances et des subtilités mais peuvent également rendre la langue parfaitement isolante en se substituant à toute forme de dérivation ou de flexion. C'est pour cette raison que l'[[elko]] n'est ni considérée comme une langue flexionnelle, ni comme une langue isolante mais comme langue mixte. Le choix d'utiliser ou non les particules revient au locuteur lui-même. |
− | + | Il existe quatre type de particules : | |
− | + | *Les particules vocaliques : Il s'agit de voyelles uniques qui sont utilisées en place des signes de ponctuation qui n'existent pas, à l'origine, en elko. | |
− | : | + | *La particule consonantique : Il n'en n'existe qu'une : ''j'', elle sert essentiellement d'ensemble vide. |
− | : | + | *Les particules syllabiques : Il s'agit de syllabes composées d'une consonne et d'une voyelle, elles sont des formes réduites des mots les plus courants. |
− | : | + | *Les particules cumulées : Il s'agit de syllabes composées d'une consonne et de deux voyelles. Elles jouent un rôle grammatical et sémantique. |
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ===[[Image:Nilt_avk.gif|20px]] [[Kotava]]=== | |
− | <font | + | Le [[AVK_Verbes#Modes|conditionnel]] est exprimé en kotava par la particule ''co-'' attachée au verbe au temps voulu. Attention : le [[Trait_d'union#Kotava|trait d'union]] subsiste ! |
− | + | :''Ede me co-nujikenibel, co-roflidet.'' = Si tu ne faisais pas semblant de dormir, nous pourrions discuter. | |
+ | |||
+ | ===[[Image:Uropi.gif|20px]] [[Uropi]]=== | ||
+ | |||
+ | L'[http://uropi.free.fr/grammairefr.html <font color=black>uropi</font>] n'utilise qu'une seule particule : ''Ve''. Elle est utilisée en combinaison avec l'infinitif (-o) pour exprimer le futur. Ainsi, accompagné du verbes ''so'' ("être") on obtiendra ''ve so'' ("sera"). Cette règle est applicable à tous les verbes sans exception. | ||
+ | |||
+ | ==Liens & sources== | ||
+ | |||
+ | ===Liens internes=== | ||
+ | |||
+ | *[[Mot-outil]] | ||
+ | *[[Enclitique]] | ||
+ | |||
+ | ===Liens externes=== | ||
+ | |||
+ | *[http://fr.wikipedia.org/wiki/Particule_(grammaire) Particule] Article de Wikipédia | ||
+ | |||
+ | ===Sources=== | ||
+ | |||
+ | *Dictionnaire de linguistique, Larousse, 2002 ISBN : 2-03-532047-X | ||
+ | *[http://elkodico.fr/les_particules Elkodico] | ||
+ | *[http://uropi.free.fr/grammairefr.html Uropi : Le site officiel] | ||
+ | *[http://fr.wikipedia.org/wiki/Particule Wikipédia] | ||
+ | |||
+ | ---- | ||
− | + | <references/> | |
− | + | ||
− | + |
Version actuelle en date du 13 décembre 2012 à 11:19
Sommaire
Définition
Une particule est un petit mot grammatical non autonome, qui a besoin d'un autre mot (en général, un verbe ou un nom) pour prendre toute sa valeur. Une particule ne peut donc pas être traduite seule sans son contexte mais ne peut que véhiculer une valeur sémantique très large. On classe parfois sous le terme de particules les affixes, les conjonction, certains adverbes (ne en français, μῆ en grec) ou encore les prépositions.
Description
Une particule est un mot généralement court du fait de sa grande usité. Il n'a pas de sens précis mais véhicule une valeur sémantique large qui prend tout son sens une fois placée dans un contexte précis. Dans la plupart des cas les particules sont invariables et ne subissent donc aucune flexion ni aucune dérivation. On distingue, en linguistique, deux types de particules :
Particule grammaticale
La particule grammaticale est le type de particule le plus répandu. Il s'agit de petits mots très usités et ayant une fonction grammaticale précise. La nature de ces particules change selon les langues en question. Ainsi les langues isolantes et mixtes ont davantage recours aux particules que les langues agglutinantes.
Une particule peut être placée avant (comme une préposition) ou après (postposition) le mot qu'elle accompagne. Certaines grammaires considèrent parfois leurs affixes comme des particules. Les particules peuvent exprimer la modalité (particule modale), accompagner un verbe (particule verbale, clitique).
Particule onomastique
Une particule est dite onomastique lorsqu'elle est utilisée en accompagnement de certains noms de familles à titre honorifique, afin d'apporter une distinction particulière à leurs titulaires. On aura, par exemple :
- De, de la...
- Mc, La, Di<ref>Ces particules sont souvent collées au nom de famille lui-même (USA).</ref>
- Da, Di
- van
- von.
Idéolangues
Aneuvien
L'aneuvien fait également appel à une kyrielle de particules, toutefois combinées avec le verbe du procès à l'indicatif, au subjonctif, au participe, plus rarement à l'impératif. Le temps de ce verbe pouvant être au présent et/ou au passé.
- La particule ere est issue du verbe ere, à ceci près qu'elle reste invariable et c'est le verbe qui est conjugué.
- Ar erer adàrlene = Ils étaient prospères
- ar ere adàrlene = ils prospéraient<ref>Au singulier, ces deux phrases sont homographes !</ref>.
Elle est utilisabe également au participe et au subjonctif :
- Eg ere waadun tep ar ere pùz = j'attendais qu'ils partissent.
- Mir est utilisé pour toutes formes de futur plus ou moins éloigné voire un fait hypothétique :
- O mir progit ed rœdhatev en = tu avanceras à mon signal.
- Da mir habéa ùt osdòrac = il aura eu un empêchement.
- La particule kjas est utilisée notamment en accompagnement du subjonctif, plus occasionnellement de l'indicatif, pour le conditionnel ; elle accompagne aussi l'impératif pour une demande polie ou un conseil bienveillant :
- Or kjas klosent à tœrs<ref>On retrouve cette construction dans kjas plàcit ors = s'il vous plait.</ref>= Veuillez fermer la porte.
- D'autres particules, telles que auk ou dhep sont utilisables, à l'indicatif surtout, au subjonctif, plus rarement.
Elko
En elko, une particule est un mot invariable formé au moyen d'une clé réduite. Les particules constituent une partie importante de la grammaire elkanne. Elles permettent d'exprimer des nuances et des subtilités mais peuvent également rendre la langue parfaitement isolante en se substituant à toute forme de dérivation ou de flexion. C'est pour cette raison que l'elko n'est ni considérée comme une langue flexionnelle, ni comme une langue isolante mais comme langue mixte. Le choix d'utiliser ou non les particules revient au locuteur lui-même.
Il existe quatre type de particules :
- Les particules vocaliques : Il s'agit de voyelles uniques qui sont utilisées en place des signes de ponctuation qui n'existent pas, à l'origine, en elko.
- La particule consonantique : Il n'en n'existe qu'une : j, elle sert essentiellement d'ensemble vide.
- Les particules syllabiques : Il s'agit de syllabes composées d'une consonne et d'une voyelle, elles sont des formes réduites des mots les plus courants.
- Les particules cumulées : Il s'agit de syllabes composées d'une consonne et de deux voyelles. Elles jouent un rôle grammatical et sémantique.
Kotava
Le conditionnel est exprimé en kotava par la particule co- attachée au verbe au temps voulu. Attention : le trait d'union subsiste !
- Ede me co-nujikenibel, co-roflidet. = Si tu ne faisais pas semblant de dormir, nous pourrions discuter.
Uropi
L'uropi n'utilise qu'une seule particule : Ve. Elle est utilisée en combinaison avec l'infinitif (-o) pour exprimer le futur. Ainsi, accompagné du verbes so ("être") on obtiendra ve so ("sera"). Cette règle est applicable à tous les verbes sans exception.
Liens & sources
Liens internes
Liens externes
- Particule Article de Wikipédia
Sources
- Dictionnaire de linguistique, Larousse, 2002 ISBN : 2-03-532047-X
- Elkodico
- Uropi : Le site officiel
- Wikipédia
<references/>