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− | :'' | + | Entre deux voyelles, c'est une occlusive glottale (coup de glotte) : ''mihan'' : /ˈmiʔɐn/, doublé, c'est une fricative glottale, à l'instar des H germaniques : ''hhir'' : /ˈhiʁ/. En fin de mot, il ne se prononce pas davantage qu'au début, seulement, il influe sur les flexions (pluriel) des mots : ''myr'' = trajets ; ''mi<font color=green>'''he'''</font>'' = habits. Lors d'une agglutination de deux radicaux, le second est délesté de son H initial afin de ne pas "perturber" la prononciation de la dernière lettre (consonne) du premier. |
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Version actuelle en date du 24 avril 2015 à 16:44
Sommaire
Présentation
La lettre H est la huitième lettre de l'alphabet latin classique<ref>Celui où les C & G sont distincts.</ref>. Cette lettre est considérée comme une consonne, même si, dans de nombreuses langues, elle ne laisse sortir aucun son à la lecture.
En majuscule, c'est une lettre omnisymétrique, ce qui signifie qu'on peut la retourner ou lire son reflet : elle aura toujours la même apparence.
En bas de casse, elle ressemble à un n avec une hampe droite allongée au dessus : h.
Alphabet latin
Certaines langues, comme l'anglais et l'allemand prononce le H comme une le lettre "fortement aspirée" [h], autrement dit une fricative glottale (non voisée). Ce "son" existe également en kazakh où il a la particularité (en bas de casse, du moins), d'être transcrit de la même manière en latin et en cyrillique : Һ. Il existe également en aneuvien, mais il est transcrit par deux lettres consécutives : hhir = main.
Le H francophone dit "aspiré" n'a rien à voir avec le [h] : aucun son ne sort mais il sert uniquement à couper une éventuelle liaison, contrairement au H muet, qui lui n'a un rôle qu'orthographique.
Des héros [de eʁo]
- Des héroïnes [dezeʁɔin].
Ce rôle purement orthographique se retrouve également en Espagne avec, notamment :
Diacritiques
Comme les autres lettres de l'alphabet latin, le H est susceptible de se voir attribuer des diacritiques. Citons entre autres l'accent circonflexe, utilisé en espéranto :
Digrammes
Certaines langues, comme l'italien, n'utilisent jamais le H isolément, et il est toujours inclus dans un digramme.
Le H est justement inclus dans de nombreux digrammes influant notamment sur la prononciation de la consonne qui le précède ou (plus rarement) le suit.
Digramme | Utilisé en...<ref>Y compris idéolangues</ref> | [API] |
---|---|---|
Bh | β | |
Ċh | t͡ʃ | |
Ch | <ref>Ou [ç]</ref> |
t͡ʃ k (dev. e & i) x ʃ, k () |
Dh | ð | |
-gh | Plusieurs possibles | |
Hh | h | |
Lh | ɫ | |
ʎ | ||
Nh | ɲ | |
Ph | /f/ | |
Ψh | pʃ | |
Rh | ʁ | |
/x/ | ||
Sh | ç | |
ʃ | ||
Th | ð θ | |
<ref>...& , pour certains noms en zh.</ref> | θ | |
Xh | kʃ | |
Zh | ʒ | |
Żh | d͡ʒ |
Tableau non exhaustif, en cours d'élaboration
Autres alphabets
On trouve des lettres ayant, en majuscule, une apparence similaires, mais un rôle (cf plus loin) totalement différent :
- Le H cyrillique est en fait, l'équivalent de notre N : [n].
- Le H grec est une voyelle homophone du I du même alphabet : /i/.
Idéolangues
Algardien
- Le H est la 7e lettre de l'alphabet runique algardien : translittération de la rune
- Il se prononce [h] (comme en japonais, en arabe ou en anglais).
Aneuvien
En aneuvien, le H a le même rôle que son homologue "aspiré" francophone : il n'a aucune prononciation ; cependant, en plus de son rôle dans différents digrammes, il influe, entre autres sur le W dont il force la glidaison (kàhwa). Entre deux voyelles, c'est une occlusive glottale (coup de glotte) : mihan : /ˈmiʔɐn/, doublé, c'est une fricative glottale, à l'instar des H germaniques : hhir : /ˈhiʁ/. En fin de mot, il ne se prononce pas davantage qu'au début, seulement, il influe sur les flexions (pluriel) des mots : myr = trajets ; mihe = habits. Lors d'une agglutination de deux radicaux, le second est délesté de son H initial afin de ne pas "perturber" la prononciation de la dernière lettre (consonne) du premier.
- Ifànt + hoos = ifantoos.
Elko
Le H est la septième lettre de l'Abde, le système de transcription utilisé par l'elko et basé sur l'alphabet latin. La lettre H n'entre pas dans la composition des clés est joue, dès lors, un rôle accessoire, notamment sémantique. Elle entre également dans la construction des profixes et des proclés. Les quatre digrammes initialement construits à partir de cette lettre ont été appelés Haga<ref>Le terme de Shaga correspond aux digrammes PH, TH, KH et SH alors que le terme de Haga corresponds à leur équivalents actuels f, apostrophe, tiret et H.</ref> (nom de la rune correspondante à la lettre H), cette dénomination a aujourd'hui subsisté mais est attribuée à leurs équivalents où le H n'apparaît plus :
- La rune Feha a initialement été retranscrite PH puis est devenue F.
- La rune Thura a initialement été retranscrite TH puis est devenue l'apostrophe.
- La rune Khila a initialement été retranscrite KH puis est devenue le tiret.
- La rune Haga a initialement été retranscrite SH et s'est simplifiée en H.
Alors que les lettres F et H ont intégré l'Abde, l'apostrophe et le tiret non, c'est ce qui explique pourquoi le système runique (Rundar) compte 24 runes alors que sa retranscription latine (Abde) ne compte que 22 lettres.
Espéranto
Il n'y a pas de lettres muettes en espéranto, le H ne fait pas exception. Il se prononce donc [h], comme en anglais ou en allemand. Pour le Ĥ, cf ci-dessus.
<references/>