IDEO ANV Verbe : Différence entre versions

De Ideopedia
m (Correction d'une erreur de bornage d'apparat critique)
m (L'infinitif)
 
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Dans la quasi totalité des langues, le verbe est le noyau de la phrase, il donne des renseignements sur l’évolution du sujet dans le temps et dans l’espace. Cette [[Procès|évolution]] peut être une action, un état, un changement d’état, un déplacement etc...
 
Dans la quasi totalité des langues, le verbe est le noyau de la phrase, il donne des renseignements sur l’évolution du sujet dans le temps et dans l’espace. Cette [[Procès|évolution]] peut être une action, un état, un changement d’état, un déplacement etc...
  
*La langue aneuvienne ne fait pas exception à la règle ; et comme dans certaines autres langues (le russe, entre autres), le verbe peut ne pas apparaître, c’est le cas du verbe [[IDEO_ANV_Remarques_E#.C3.8Atre|être]] aux tournures négative et interrogative<ref>À la tournure affirmative, il apparaît sous la forme d'un [[IDEO_ANV_Point_m%C3%A9dian|point médian]] : ''eg • in àt hoosev, ka • ryln''.</ref> au présent de l’indicatif. C'est d'ailleurs le seul verbe VRAIMENT irrégulier. Les irrégularités apparaissant dans d'autres verbes sont assez minimes et le plus souvent dues à des corrections orthographiques dues aux voisinage de lettres à des fins de prononciation, ou bien des racines étymologiques.
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*La langue aneuvienne ne fait pas exception à la règle ; et comme dans certaines autres langues (le russe, entre autres), le verbe peut ne pas apparaître, c’est le cas du verbe [[IDEO_ANV_Remarques_E#.C3.8Atre|être]] aux tournures négative et interrogative<ref>À la tournure affirmative, il apparaît sous la forme d'un [[IDEO_ANV_Point_m%C3%A9dian|point médian]] : ''eg • in àt hoosev, ka • ryln'', ou de la particule ''ep : Ep æt dev ere? Æt ep!''.</ref> au présent de l’indicatif. C'est d'ailleurs le seul verbe VRAIMENT irrégulier. Les irrégularités apparaissant dans d'autres verbes sont assez minimes et le plus souvent dues à des corrections orthographiques dues aux voisinage de lettres à des fins de prononciation, ou bien des racines étymologiques.
  
 
:''Ep or graṅg?'' = Êtes-vous malade ?
 
:''Ep or graṅg?'' = Êtes-vous malade ?
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Le verbe être apparaît toujours aux autres temps et aux autres modes :
 
Le verbe être apparaît toujours aux autres temps et aux autres modes :
  
:''Eg ere ev ad'' = J'étais chez moi
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:''Eg ere dem ad'' = J'étais chez moi
 
:''Eg mir ere à stàtynev kràsdaw'' = je serai à la gare demain.
 
:''Eg mir ere à stàtynev kràsdaw'' = je serai à la gare demain.
  
*Contrairement au français, le verbe être ne sert pas d’auxiliaire pour la voix passive (ce rôle est dévolu à la particule ''[[#La_voix_passive|çem]]''), ni pour un quelconque passé composé (qui n’existe pas en aneuvien : son équivalent est un temps simple), mais pour l’imparfait (et le plus-que-parfait), tant à l’indicatif qu’au subjonctif. Dans ce cas, ''ere'' est invariable, c’est le verbe qui se conjugue.
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*Contrairement au français, le verbe "être" ne sert pas d’auxiliaire pour la voix passive (ce rôle est dévolu à la particule ''[[#La_voix_passive|cem]]''), ni pour un quelconque passé composé (qui n’existe pas en aneuvien : son équivalent est un temps simple), mais pour l’imparfait (et le plus-que-parfait), tant à l’indicatif qu’au subjonctif ou au participe. Dans ce cas, ''ere'' est invariable, c’est le verbe qui se conjugue.
  
:''Er ere elàmyvne pirm klasev'' = Nous voyagions en première classe.
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:''Er ere làmyvne pirm klasev'' = Nous voyagions en première classe.
:''Eg ere vaad tep ar ere dor ed ekipàzhese'' = J’attendais qu’ils fissent leurs bagages.
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:''Eg ere vaad tep ar ere dor ed kipàzhese'' = J’attendais qu’ils fissent leurs bagages.
:''Er ere stĕr tep ar ere pùzar'' = Nous savions qu’ils étaient partis.
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:''Eg ere nep kàn iportún kase: kar ere lektun'''' : Je ne pouvais pas les déranger : elles lisaient.
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:''Er ere stĕr tep ar ere pùzăr'' = Nous savions qu’ils étaient partis.
  
La particule ''[[IDEO_ANV_verbe#EP|ep]]'' peut servir à éviter la répétition d’un verbe :
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==Les formes référencées==
 
+
:''Or klim ar strægense, eg ep'' = vous aimez les trains, moi aussi (j’aime les trains)
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... ou une poopsition :
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:''Or puze nep àt zerregs æt hinvernev, eg ep (kypo-kypo)'' = vous ne partez pas à la montagne cet hiver, moi si (nananèèère !).
+
 
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===Les formes référencées===
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Même si la conjugaison des verbe est quasiment la même pour tous les verbes, quelques différence minimes peuvent apparaître ça et là. Dans le dictionnaire, les trois formes principales mentionnées sont :
 
Même si la conjugaison des verbe est quasiment la même pour tous les verbes, quelques différence minimes peuvent apparaître ça et là. Dans le dictionnaire, les trois formes principales mentionnées sont :
  
====L'infinitif présent====
+
===L'infinitif présent===
 
Lequel sert pour les trois premières personnes de l'indicatif présent (et des temps & mode requérant une particule)
 
Lequel sert pour les trois premières personnes de l'indicatif présent (et des temps & mode requérant une particule)
  
====L'infinitif passé====
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===L'infinitif passé===
Lequel sert non seulement pour le passé, mais aussi pour les personnes du pluriel au présent de l'indicatif, pour les temps perfectifs requérant une particule, ainsi que pour former le [[IDEO_ANV_Subjonctif|subjonctif]] présent.
+
Lequel sert non seulement pour le passé, mais aussi pour les personnes du pluriel au présent de l'indicatif, pour les temps perfectifs requérant une particule.
  
:''A gœnes'' = Il prend
 
 
:''A gœnsa, ar gœnsar'' = Il a/ils ont pris
 
:''A gœnsa, ar gœnsar'' = Il a/ils ont pris
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:''A gœnsă, ar gœnsăr'' = Il<font color=grey>s</font> pri<font color=grey>re</font>t
 
:''Or gœnse'' = Vous prenez
 
:''Or gœnse'' = Vous prenez
:''Eg mir gœnsa'' = J'aurai pris
+
:''Eg mir gœnsa'' = J'aurai pris.
:''(tep) ar guns'' = (qu')ils prennent<ref>On retrouve,dans le subjonctif présent, le raccourcissement de la voyelle du radical du subjonctif passé.</ref>.  
+
Il sert également pour le participe des verbes ne finissant pas en ''-en'' :
 +
:''gœnsun'' = prenant ; ''gœnsuna'' = '''ayant''' pris.
  
 +
===[[#Le subjonctif|Le subjonctif passé]]===
 +
Là c'est un (petit) peu moins simple, dans la mesure où quatre terminaisons sont possibles : ''-ÉA, -É_A, -ÍA, -A'' et où l'accent tonique se trouve non plus sur le radical, mais sur l'avant dernière voyelle du verbe, ce qui a pour effet de raccourcir les voyelles de certains verbes :
  
====[[#Le subjonctif|Le subjonctif passé]]====
+
''G'''œ'''nes'' = prendre → ''(tep) e g'''u'''n'''é'''sa'' = ... (que) j'aie pris
Là c'est un (petit) peu moins simple, dans la mesure où quatre terminaisons sont possibles : -éa, -é_a, -ía, -a et où l'accent tonique se trouve non plus sur le radical, mais sur l'avant dernière voyelle du verbe, ce qui a pour effet de raccourcir les voyelles de certains verbes :
+
  
G'''œ'''nes = prendre, ... (tep) e g'''u'''n'''é'''sa = ... (que) j'aie pris
+
Ce subjonctif passé sert tout de même à fabriquer (avec une simple particule) le [[IDEO_ANV_Conditionnel#Exemples|conditionnel]] passé et (avec retour de l'accent tonique sur le radical) l'[[IDEO_ANV_Imp%C3%A9ratif#Formation|impératif]]. C'est cette flexion qui détermine...
  
Ce subjonctif passé sert tout de même à fabriquer (avec une simple particule) le [[IDEO_ANV_Conditionnel#Exemples|conditionnel]] passé et (avec retour de l'accent tonique sur le radical) l'[[IDEO_ANV_Imp%C3%A9ratif#Formation|impératif]].
+
==Les différentes catégories de verbes==
  
===Les différents groupes de verbes===
+
<table>
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<tr><td width="50%" valign="top">
 +
{{IdeopediaSectionPortail
 +
| id = introduction
 +
| CouleurMarge = #008000
 +
| CouleurFond = #f5fffa
 +
| CouleurTitre = #cef2e0
 +
| Titre = '''Verbes en -ÉA'''
 +
| Contenu = Cette catégorie regroupe les verbes dont le subjonctif passé est en ''-éa''. Elle comprend aussi bien des verbes réguliers que des verbes irréguliers. Elle comprend deux groupes :
 +
* [[Itif]] présent en -E : le passé s'obtient en remplaçant le ''-e'' par un ''-a''<ref name="prt">Un ''-Ă'' pour le prétérit.</ref>
 +
* [[Itif]] présent en consonne : on ajoute un -A pour le passé<ref name="prt"/>.
 +
*Le subjonctif présent<ref name="iv">Invariable</ref>est obtenu en supprimant le -E final s'il existe.
 +
*Le participe<ref name="iv"/>est obtenu en remplaçant le -A du passé par ''-un(a)''.
 +
}}
 +
</td>
  
{| width="50%" border="1" cellpadding="2" cellspacing="0" style="background: #FFFFFF; background-color:#FFFCAF; border: 1px solid #aaaaaa; border-collapse: collapse; white-space: nowrap; text-align: center"
+
<td valign="top" rowspan="2">
|-
+
{{IdeopediaSectionPortail
!<font color=green>Inf. prés.</font>
+
| id = hodie
!Pàteze
+
| CouleurMarge = #008000
!Liven<ref name="e">Comme d'autres verbes dont une consonne unique est précédé d'un -E- '''non accentué''' : ''arràger, nùpes''... seule différence, penser pour certains d'entre eux au Ψ au lieu de ''-ps-''. Ne concerne pas des verbes comme ''lorèd'', notamment à cause de l'accentuation (signalée) sur la dernière syllabe. Le formation simplifiée du [[IDEO_ANV_Participe|participe]] en ''-un'' ne concerne que les verbes en -en.</ref>
+
| CouleurFond = #f5faff
!Hàlten<ref name="e"/>
+
| CouleurTitre = #cef2e0
!Hab
+
| Titre = '''Verbes en '''-ÍA'''
!Vedj
+
| Contenu = Cette catégorie regroupe les verbes dont le subjonctif passé est en ''-ÍA''. Elle comprend aussi bien des verbes réguliers que des verbes irréguliers. Elle comprend deux groupes :
!Kom
+
* [[Itif]] présent en -J : le passé du subjonctif<ref name="iv"/>s'obtient en remplaçant le ''-J'' par  ''-ÍA''.
!Skrip<ref>Ce dernier groupe contient les verbes contenant des irrégularités notables radicaux différents par ajout ou retrait d'une lettre, et/ou subjonctifs passés ne se terminant ni en ''-éa'', ni en ''-ía'' ni en ''-éna'', comme par exemple ''fluk, fluk<font color=green>'''t'''</font>a, fluk<font color=green>'''tú'''</font>a''</ref>
+
* [[Itif]] présent en consonne : on ajoute un -A pour le passé<ref name="prt"/>.
|-
+
*Le -J final du verbe se prononce [ɪ] si la lettre qui suit le verbe est une consonne : ''eg aud'''j m'''usiken''.
|<font color=green>Inf. pas.</font>
+
*Le participe<ref name="iv"/>est obtenu en remplaçant le -A du passé par ''-un(a)''.  
|pàteza
+
}}</td>
|livna
+
|hàltena
+
|haba
+
|vedja
+
|koma
+
|skripta
+
|-
+
|<font color=green>Subj. pas.</font>
+
|patezéa
+
|livéna
+
|halténa
+
|habéa
+
|vedía
+
|komía
+
|skripa
+
|}
+
  
 +
<table>
 +
<tr><td width="50%" valign="top">
 +
{{IdeopediaSectionPortail
 +
| id = introduction
 +
| CouleurMarge = #008000
 +
| CouleurFond = #f5fffa
 +
| CouleurTitre = #cef2e0
 +
| Titre = '''Verbes en -É_A'''
 +
| Contenu = Cette importante catégorie contient quatre groupes qu'il est possible d'assembler deux à deux de deux manières différentes, selon les lettres qui se situent de part et d'autre du -É-, toujours au subjonctif passé :
 +
[[Image:Verbaa.gif]]
  
===Temps accomplis & inaccomplis===
+
*Les verbes des groupes A et C perdent le -E- à l'itif passé (et au pluriel de l'indicatif présent) : ''ar livne ; er tùlsar''.
 +
*Les verbes des groupes A et B remplacent le -E- par un -U- au participe :''livun, hàltun''.
 +
*Les verbes A<ref>À l'exception d'''open''</ref>& B perdent leur terminaison au subjonctif présent: ''liv, hàlt'' ; les verbes C ne perdent que le -E- ''eg mir gaṁble rikytep eg mir tùls'' = je jouerai jusqu'à ce que je gagne.
 +
*On fera bien attention, surtout au singulier (le subjonctif ne varie pas au pluriel) pour les verbes B & D à la présence du diacritique (É) qui distingue le subjonctif de l'itif au passé.
 +
*Cette catégorie comporte quelques verbes irréguliers :
 +
::''stĕ (-a, -seta)'' (savoir) & dérivés (''kógstĕ'')
 +
::''ler (-na, -éna)'' (apprendre) & dérivés (''memorlèr'')
 +
::''lorèd, requèd'' (-èda, -'''é'''da) ([[IDEO_ANV_Remarques_Pa#Passer|passer]]) : attention au diacritique du subjonctif passé !
 +
::etc.
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}}
 +
</td>
  
Tout d'abord, on reconnaît, en aneuvien, un verbe lorsqu'il est conjugué à un temps accompli (action terminée ou supposée être terminée) ou un temps imaccompli.
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<td valign="top" rowspan="2">
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{{IdeopediaSectionPortail
 +
| id = hodie
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| CouleurMarge = #008000
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| CouleurFond = #ffffff
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| CouleurTitre = #cef2e0
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| Titre = '''Verbes en '''-A'''
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| Contenu = Cette catégorie regroupe les verbes ne contenant ni -É- ni -Í- dans la formation du subjonctif passé. Si un grand nombre de ces verbes sont irréguliers, on en trouve également quelques uns, à la conjugaison tellement simplifiée que le subjonctif (et le [[IDEO_ANV_Conditionnel|conditionnel passé]], par conséquent) et l'indicatif (du moins au singulier) sont parfaitement homonymes. Toutefois, les verbes contenant un radical à voyelle longue (''[[IDEO_ANV_Remarques_Pl#Pousser|ræs]]'') écourtent cette voyelle au subjonctif passé comme au subjonctif présent :
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:''... rikytep ar rèsa rec vad''
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:... jusqu'à ce qu'ils aient poussé assez haut.
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}}
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Malgré tout, on retrouvera des règles communes à tous les groupes de verbes (temps [[perfectif]]s en -A, participe en -UN). Quelques verbes, comme ''[[IDEO_ANV_Remarques_B#Bâiller|aau]]'' ont de telles irrégularités qu'elles sont mentionnées à part. On ne trouvera jamais en aneuvien de [[supplétion]]s telles que : ''[http://conjugueur.reverso.net/conjugaison-francais-verbe-aller.html aller, je vais]'' ou bien : ''[http://conjugueur.reverso.net/conjugaison-anglais-verbe-to%20go.html to go, I went]''.
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</table>
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==Verbes défectifs<ref name="Imp">Il manque l'impératif (inutile) à ces verbes :
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:Pour ''pòten'', parce qu'on peut pas imposer à quelqu'un d'avoir le pouvoir de faire quelque chose.
 +
:Pour ''kàn'' parce que ce verbe, tout comme l'anglais MAY exprime une idée, soit d'autorisation, soit de probabilité. On ne voit guère par conséquent quel rôle l'impératif pourrait jouer.
 +
:L'expression "veuillez (''verbe à l'infinitif'')..." se traduira en aneuvien par "or kjas" (''verbe à l'impératif'').
 +
:''Dev'' exprime déjà une obligation, un impératif occasionnerait donc une redondance.
 +
:''fàl'' : même remarque que pour ''dev''.</ref>==
 +
 
 +
Il y a relativement peu de [[Défectif|défections]] (modes inexistants pour certains verbes) dans la conjugaison aneuvienne. Celles-ci sont dues au bon sens (pas d'impératif pour certains verbes).
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 +
==Temps accomplis & inaccomplis==
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 +
Tout d'abord, on reconnaît, en aneuvien, un verbe lorsqu'il est conjugué à un temps accompli (action terminée ou supposée être terminée) ou un temps inaccompli.
 
Les premiers se reconnaissent par leur terminaison en (-a-) ou (-ă-)
 
Les premiers se reconnaissent par leur terminaison en (-a-) ou (-ă-)
:''Eg fàk ùr çhipene'' = je fais des frites (de temps en temps, quelquefois, quand ça m'prend)
+
:''Eg fàk ùr chipene'' = je fais des frites (de temps en temps, quelquefois, quand ça m'prend)
:''Eg fàktun ùr çhipene'' = je fais des frites (je suis entrain de les faire: pompé à l'anglais = I am making)
+
:''Eg fàktun ùr chipene'' = je fais des frites (je suis entrain de les faire: pompé à l'anglais = I am making)
:''Eg ere fàk ùr çhipene tev ka kòmă med liw in'' = je faisais des frites quand elle vint dans ma vie (c'aurait pu encore continuer longtemps)
+
:''Eg ere fàk ùr chipene tev ka kòmă med liw in'' = je faisais des frites quand elle vint dans ma vie (c'aurait pu encore continuer longtemps)
:''Eg ere fàktun ùr çhipene tev ar pàtezăr'' = je faisais des frites quand ils arrivèrent (j'étais entrain de les faire)
+
:''Eg ere fàktun ùr chipene tev ar pàtezăr'' = je faisais des frites quand ils arrivèrent (j'étais entrain de les faire)
:''Eg fàkta ùr çhipene'' = J'ai fait des frites (à taaable !!)
+
:''Eg fàkta ùr chipene'' = J'ai fait des frites (à taaable !!)
 
:''Eg fàktă ùr chipene'' = je fis des frites (une fois ; elles ont été mangées depuis longtemps)
 
:''Eg fàktă ùr chipene'' = je fis des frites (une fois ; elles ont été mangées depuis longtemps)
:''Pos fàktuna àr çhipene, da inzhă ase'' = après avoir fait les frites, il les mangea
+
:''Pos fàktuna àr chipene, da inzhă ase'' = après avoir fait les frites, il les mangea
:''Ær çhipene, da ep kàn fàkta ase!'' = ces frites, il peut très bien les avoir faites !
+
:''Ær chipene, da ep kàn fàkta ase!'' = ces frites, il peut très bien les avoir faites !
:''Er ere waade tep ar ere kunadéa àr çhipene'' = nous attendions qu'ils eussent fini les frites.
+
:''Er ere waade tep ar ere kunadéa àr chipene'' = nous attendions qu'ils eussent fini les frites.
  
 
==Les modes==
 
==Les modes==
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===[[IDEO_ANV_Participe|Le participe]]===
 
===[[IDEO_ANV_Participe|Le participe]]===
Plus encore qu’ en anglais, le participe est un mode à part entière, puisqu’il possède même un imparfait, qui est l’équivalent aneuvien du ''progressive preterite''. Il est invariable à toutes les personnes. Il se forme en remplaçant le '''–E–''' du présent des verbes en '''–EN''' par un '''–U–''', ou bien le '''–A''' du passé de l’indicatif des autres verbes par '''–UN'''<ref>Ainsi, les deux verbes ''moderen (-na, -éna)'' & ''moderes (-sa, -ésa'') se conjuguant de la même manière à la dernière consonne près aux autres modes n'auront pas la même construction de participe (resp : ''moderun'' & ''modersun'') même si ceux-là sont très proches. Certains verbes [[paronyme]]s ont un participe commun : [[IDEO_ANV_Remarques_S#Saillir|''surizes'' <font color=black>&</font> ''surizen'']] : ''surizun'', eu égard à l'irrégularité du parfait du premier, causée par la proximité d'un S et d'un Z.</ref>.  
+
Plus encore qu’ en anglais, le participe est un mode à part entière, puisqu’il possède même un imparfait, qui est l’équivalent aneuvien du ''progressive preterite''. Il est invariable à toutes les personnes. Il est reconnaissable à la flexion -UN(a).
  
  
 
===[[IDEO_ANV_Subjonctif|Le subjonctif]]===
 
===[[IDEO_ANV_Subjonctif|Le subjonctif]]===
  
[[Image:Frenchflag.jpg|20px]] L'utilisation, en aneuvien, du subjonctif est sensiblement la même qu'en français, avec toutefois, quelques différences : "croire, penser" & "espérer" introduisent le subjonctif quelle que soit leur conjugaison. En français, le subjonctif est aussi généralement utilisé dans une proposition relative après un superlatif ou des mots comme "premier", dernier, principal" et "seul" ; ou bien, dans certains cas, avec une proposition principale à la tournure interrogative ou négative. C'est également le cas en aneuvien.
+
[[Image:Frenchflag.jpg|20px]] L'utilisation, en aneuvien, du subjonctif est sensiblement la même qu'en français, avec toutefois, quelques différences : "croire, penser" & "espérer" introduisent le subjonctif quelle que soit leur conjugaison. En français, le subjonctif est aussi généralement utilisé dans une proposition relative après un superlatif ou des mots comme "premier", dernier, principal" et "seul" ; ou bien, dans certains cas, avec une proposition principale à la tournure interrogative ou négative. Ce n'est plus systématiquement<ref>
:''Æt àt nor quan ar '''pot''' nep dem diskulen'' = c'est le seul dont ils ne puissent pas se séparer.
+
:''Àt vadert toar iψ cem bynoψa æt poctiv'' = C'est la plus haute tour qui ait été construite à cette endroit (subjonctif en français, indicatif en anruvien)
:''Ep or kógste ùr animàlse qua '''klàtak''' alsy syver?'' = Connaissez-vous des animaux qui courent aussi vite ?
+
:''Àt vadert toars ar vedía cem bynoψun'' = C'est la plus haute tour qu'ils aient vu construire (subjonctif dans les deux langues).</ref>le cas en aneuvien, par contre...
:''Eg aates tep o '''er''' nep  graṅg'' = J'espère que tu n'es pas malade.
+
:[[Image:Avataneuf.gif|20px]] ''Ep or kógste ùr animàlse qua '''klàtak''' alsy syver?'' = Connaissez-vous des animaux qui courent aussi vite ?
 +
:''Eg aaten tep o '''er''' nep  graṅg'' = J'espère que tu n'es pas malade.
 
:''E kred tep ka '''puz<u>éa</u>''''' = Je crois qu'elle '''<u>est</u> partie'''.
 
:''E kred tep ka '''puz<u>éa</u>''''' = Je crois qu'elle '''<u>est</u> partie'''.
  
Par contre, '''on n'utilisera pas''' le subjonctif pour exprimer un ordre. En aneuvien, l'[[IDEO_ANV_verbe#l.27imp.C3.A9ratif|impératif]] est conjugable à toutes les personnes.
+
Par contre, '''on n'utilisera pas''' le subjonctif pour exprimer un ordre. En aneuvien, l'[[#Impératif|impératif]] est conjugable à toutes les personnes.
  
 
Le subjonctif (présent et passé) est invariable.
 
Le subjonctif (présent et passé) est invariable.
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et l'idée de condition
 
et l'idée de condition
  
Une proposition subordonnée conditionnelle commence avec la conjonction de coordination ''tet'' (si) ou ''aṅktet''<ref>L'ancienne orthographe ''aṅkhtet'' a encore cours.</ref>(même si). Elle peut exprimer
+
Une proposition subordonnée conditionnelle commence avec la conjonction de coordination ''tet'' (si) ou ''aṅktet'' (même si). Elle peut exprimer
 
*une éventualité
 
*une éventualité
 
*un souhait
 
*un souhait
Ligne 129 : Ligne 174 :
 
*Un soulagement.
 
*Un soulagement.
  
Selon chacune de ces options, le verbe se conjuguera de manière différente.
+
Selon chacune (ou presque) de ces options, le verbe se conjuguera de manière différente.
  
Le conditionnel peut également être utilisé dans des propositions subordonnées relatives, introduites par exemple par [[IDEO_ANV_Remarques_Ca#Cas|kósev quan]].
+
Le conditionnel peut également être utilisé dans des propositions subordonnées relatives, introduites par exemple par ''[[IDEO_ANV_Remarques_Ca#Cas|kósev quan]]''. On le rencontre éventuellement dans des propositions indépendantes de regret, de remords ou de reproche : ''o kjas devéa kom''.
  
===l'[[IDEO_ANV_Imp%C3%A9ratif|impératif]]<ref name="Imp">Il manque l'impératif (inutile) à ces verbes :
+
D'autres utilisations sont possibles, qu'on pourrait considérer comme des relex :
:Pour ''poten'', parce qu'on peut pas imposer à quelqu'un d'avoir le pouvoir de faire quelque chose.
+
:''E kjas làjden tep o dem mihen aljas'' = j'aimerais <font color=grey>bien</font> que tu t'habilles autrement.
:Pour ''kàn'' parce que ce verbe, tout comme l'anglais MAY exprime une idée, soit d'autorisation, soit de probabilité. On ne voit guère par conséquent quel rôle l'impératif pourrait jouer.
+
 
:L'expression "veuillez (''verbe à l'infinitif'')..." se traduira en aneuvien par "or kjas" (''verbe à l'impératif'').  
+
Par contre, pas de conditionnel en guise de futur relatif au passé : l'indicatif (ou le subjonctif, selon le cas de figure) suffisent amplement :
:''Dev'' exprime déjà une obligation, un impératif occasionnerait donc une redondance.
+
:''Eg dœmă tep ar <s>kjas</s> pàtez aṅt.'' = Je pensais qu'ils arriveraient avant.
:''Fàl''.</ref>===
+
 
 +
===l'[[IDEO_ANV_Imp%C3%A9ratif|impératif]]<ref name="Imp"/>===
  
 
En aneuvien, l'impératif (comme mode verbal) se conjugue à toutes les personnes et sert à exprimer
 
En aneuvien, l'impératif (comme mode verbal) se conjugue à toutes les personnes et sert à exprimer
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À la différence de l'anglais, l'infinitif n'est pas précédé d'une particule (''to'') ; mais il est aussi peu utilisé. À savoir, comme mode de référence dans le dictionnaire et derrière les verbes
 
À la différence de l'anglais, l'infinitif n'est pas précédé d'une particule (''to'') ; mais il est aussi peu utilisé. À savoir, comme mode de référence dans le dictionnaire et derrière les verbes
:''poten'' (pouvoir ; [[Image:Englishflag.jpg|20px]] ''can'')<ref name="Imp" />
+
:''pòten'' (pouvoir ; [[Image:Englishflag.jpg|20px]] ''can'')<ref name="Imp" />
 
:''kàn'' (pouvoir ; [[Image:Englishflag.jpg|20px]] ''may'')<ref name="Imp" />
 
:''kàn'' (pouvoir ; [[Image:Englishflag.jpg|20px]] ''may'')<ref name="Imp" />
 
:''dev'' (devoir [[Image:Frenchflag.jpg|20px]])<ref name="Imp" />
 
:''dev'' (devoir [[Image:Frenchflag.jpg|20px]])<ref name="Imp" />
 
:''vel'' (vouloir ; [[Image:Lupa.gif|23px]] <font size=1>VELLE</font>)<ref name="Imp" />
 
:''vel'' (vouloir ; [[Image:Lupa.gif|23px]] <font size=1>VELLE</font>)<ref name="Imp" />
 
:''fàl'' (falloir [[Image:Frenchflag.jpg|20px]])<ref name="Imp" />
 
:''fàl'' (falloir [[Image:Frenchflag.jpg|20px]])<ref name="Imp" />
:''dor'' (faire : le premier "faire" de ''faire faire'', [[Image:Englishflag.jpg|20px]] : ''to do'')
+
:''dor'' (faire : autre que "fabriquer, réaliser", [[Image:Englishflag.jpg|20px]] : ''to do'')
 
:''læd'' (laisser ; [[Image:Englishflag.jpg|20px]] ''to let'').
 
:''læd'' (laisser ; [[Image:Englishflag.jpg|20px]] ''to let'').
:''stĕ'' (savoir)<ref>L'ancienne construction, avec le participe, est encore valide jusqu'au 31/12/2013.</ref>.
+
:''stĕ'' (savoir).
  
 
À la différence du participe qui, en aneuvien, peut être personnel ou impersonnel (mais toujours invariable, comme le subjonctif), l'infinitif est, lui, toujours impersonnel.
 
À la différence du participe qui, en aneuvien, peut être personnel ou impersonnel (mais toujours invariable, comme le subjonctif), l'infinitif est, lui, toujours impersonnel.
  
L'infinitif passé, qui se construit comme son homologue à l'indicatif, mis à part l'invariabilité, est d'un usage assez peu courant. On le trouve notamment derrière des verbes comme ''kàn, dev'' etc...
+
L'infinitif passé, qui se construit comme son homologue à l'indicatif, mis à part l'invariabilité, est d'un usage encore moins courant. On le trouve notamment derrière des verbes comme ''kàn, dev'' etc...
  
''Ar mir deve <font color=green>pàteza</font> ante àt lægakatev àt noxen.'' = il devront être arrivés avant la tombée (descente) de la nuit.
+
''Ar mir kàne <font color=green>pàteza</font> aṅt àt lægakadev àt noxen.'' = il pourront (éventualité) être arrivés avant la tombée (descente) de la nuit.
  
==Les tournures==
+
==[[IDEO_ANV_Tournures_verbales|Les tournures]]==
et leurs particules
+
<font size=1>et leurs particules</font>
  
===EP===
+
Les tournures affirmative emphatique, interrogatives et négatives font appel à des particules verbales dont la place est très variable selon l'aspect qu'on veut donner à la phrase. La tournure affirmative courante ne fait appel à aucune de ces deux particules : ''ep'' & ''nep''.
  
La particule '''''ep''''' sert à plusieurs fins.
+
==[[IDEO_ANV_Voix verbales|Les voix]]==
 +
<font size=1>et leurs particules</font>
  
*D'une part, elle peut servir à éviter la répétition d'un verbe dans une phrase.
+
L'aneuvien dispose de quatre voix dont trois sont marquées par des particules pronominales : ''dem, aṁb'' & ''cem''. Les verbes situés derrière se conjuguent normalement (le participe n'est requis que dans les cas où il est utilisé pour la voix active).
:''O pùze àt maars ea eg ep àt zerregs'' = tu vas à la mer et moi à la montagne (tu vas à la mer et je vais à la montagne).
+
:''Eg vedjă kas plaṅdun'' = je la vis se promenant ;
*Elle est employée pour traduire le gallicisme "[[IDEO_ANV_D%C3%A9terminatifs#Les_pronoms_personnels_directs|il]] y a..."<ref>Mais "Il y a (temps)" se traduit par la postposition ''[[IDEO_ANV_Adpositions#Avant|aṅt]]'' :
+
:''Dar aṁb golàjdorun'' = Ils sont en train de faire l'amour.
:''Ka koma tiyn deawe aṅt'' = Elle est venue il y a deux jours (elle est venue deux jours avant) ; toutefois, on dira :
+
:''Tiyn hoψe ep tep eg waad!'' = il y a deux heures que j'attends !</ref> :
+
:''Tiyn dake ep àt ingentœrev.''<ref>Qu'on distinguera de : ''Àr tiyn dake [[IDEO_ANV_Point_m%C3%A9dian|•]] àt ingentœrev'' = Les deux hommes sont à la porte d'entrée.''</ref>= Il y a deux hommes à la porte d'entrée.
+
*Elle remplace ''alsy'' dans ce type de phrase :
+
:''O lajden booven, eg ep'' = Tu aimes le bœuf, moi aussi.
+
*Elle sert pour la forme affirmative emphatique<ref name="mph">On distinguera :
+
:''Eg ep ev ad.'' = Je suis bien chez moi (j'y suis ! y a pas d'doute là d'ssus !)
+
:''Eg [[IDEO_ANV_Point_m%C3%A9dian|•]] ev ad ep.'' = Je suis bien chez moi (après tout)
+
:''Eg [[IDEO_ANV_Point_m%C3%A9dian|•]] loot ev ad. = Je suis bien chez moi'' (je m'y sens bien).</ref>
+
:''[[IDEO_ANV_D%C3%A9terminatifs#Les_pronoms_personnels_directs|A]] ep kàn dor kold itùs'' = Il doit faire froid dehors.
+
:[[IDEO_ANV_Remarques_D#Devoir|Devoir]] (forte présomption) se traduit par ep kàn (~pouvoir VRAIMENT)
+
*Elle traduit "bien"<ref name="mph"/>dans ce type de phrase
+
:''La matox ep hippose.'' = [http://www.allocine.fr/film/fichefilm-672/affiches/detail/?cmediafile=18869189 <font color=black>On achève bien les chevaux</font>].
+
*Elle traduit le verbe être à la tournure emphatique et dans des expressions comme :
+
:''Æt ep!'' = C'est ça !
+
  
===Tournure interrogative===
+
----
...et elle sert pour mettre les verbes à conjugaison simple (non composée) à la tournure interrogative (sauf le verbe être (ERE) aux passés (imparfait, passé, prétérit & plus-que-parfait)).
+
:''Ep o vedj es?'' = Est-ce que tu me vois ?
+
:''Ep o làjdena àt kiniroψ?'' = As-tu aimé le film ?
+
:''Ep or kaag?'' = êtes-vous aveugle ?
+
  
Cette particule est utilisée y compris si l'interrogation porte sur
 
:Le sujet<ref>Toutefois, pour d'autres verbes que le verbe ''ere'' (exemple), on peut éluder ''ep'' :
 
:''diviset quadùs eg vedja.'' = devine qui j'ai vu.</ref>: ''Quadù ep dær?'' = Qui va là ? (qui est là ?)
 
:L'objet : ''Quas ep or fàk?'' = Que faites-vous ?
 
:Le circonstant : ''Quav ep ar abliyde ese?'' = [http://www.struthof.fr/fileadmin/MEDIA/Galerie/temoignage/resistant_deporte/deportation/deportation-01.jpg <font color=black>Où nous emmènent-ils ?</font>]
 
 
*La conjugaison interrogative de ''ere'' à l'imparfait :
 
:''Ere or àt lyséav jàrev oktek-pent?'' = Étiez-vous au lycée en 85 ?
 
 
Pour les temps composés, on intervertit simplement la particule du temps avec le sujet :
 
:''Mir o ere àt fejev lœrdaw?'' = Seras-tu à la fête samedi ?
 
:''Kjas ar poténa kòm? aṅkhtet ar ere seta.'' = Auraient-ils pu venir ? même s'ils avaient su.
 
:''Quas ere or fàk sàrdaw inte hoψeve tinek-dvo ea tinek-dvo ea ternek?'' = Que faisiez-vous hier entre 22:00 et 22:30 ?
 
 
La particule '''''ep''''' située après le verbe (cf plus haut) peut aussi exprimer une interrogation (teintée d'exhortation ou d'incrédulité) :
 
:''O kòm ep?'' = Tu viens ?
 
:''O dikta ep æc? = T'as dit ça ?
 
 
===Tournures négatives===
 
 
Pour la tournure interronégative et les tournures négatives, on utilise la particule '''''nep'''''.
 
:''Nep o dev vedjarat at medikdus vydaw?'' = Ne dois-tu pas voir (visiter) le médecin aujourd'hui ?
 
:''Nep æt?'' = N'est-ce pas ?
 
:''Nep or ere stanar àt praskenoosev rikyp-yn hoψ pent?'' = N'étiez-vous pas restés au bordel jusqu'à cinq heures ?
 
:''Ka fàk nep reç dyporten'' = Elle ne fait pas assez de sport.
 
 
Pour les temps composés, ''nep'' se met entre la particule de conjugaison (''ere, mir, kjas...'') et le verbe :
 
:''E kjas nep lajden æc'' = Je n'aimerais pas ça.
 
 
Pour la tournure négative emphatique, ''nep'' se trouve entre le sujet et le verbe (y compris pour les conjugaisons composées) :
 
:''Eg nep hab ùt ljàrs!'' Je n'ai pas un centime !
 
:''O nep mir fàk æc!'' Tu ne vas pas faire ça ! (indignation)
 
 
Cette forme est requise pour conjuguer l'<font color=orange>impératif</font> négatif :
 
:''Or nep kjas <font color=orange>rœkit</font>; Or nep <font color=orange>rœkit</font>.'' = Ne fumez pas.
 
 
On tâchera de bien faire attention à la place de ''nep'' lorsqu'un syntagme verbal contient deux verbes :
 
:''Ar kàne klàtak nep'' = il est probable qu'ils ne courent pas
 
:''Ar kàne nep klàtak'' = ils ne sont pas autorisés à courir.
 
On fera toutefois attention au contexte ; ces deux phrases pouvant être traduites respectivement en
 
:Ils sont autorisés à ne pas courir
 
:Il n'est pas probable qu'ils courent.
 
 
 
On fera attention aux négations doubles ou répétitives, lesquelles ne sont pas nécessairement traduites de la même [[IDEO_ANV_Adpositions#Sans|manière]] qu'en français.
 
 
{| style="margin: auto;" class="wikitable" border="1" cellspacing="0" style="text-align:center; width:60%;"
 
|-
 
|A kàn ste
 
|Il peut savoir
 
|-
 
|A kàn ste nep<ref>Afin de dissiper tout ambiguité, l'infinitif négatif se construit en plaçant NEP derrière, en particulier derrière un verbe comme KÀN, DEV... ù la forme emphatique n'est pas requise.</ref>
 
|Il peut ne pas savoir
 
|-
 
|A kàn nep ste
 
|Il ne peut pas savoir
 
|-
 
|A ep kàn ste<ref>Les deux négations s'annulent et sont remplacées par une affirmation emphatique. On peut également traduire en ''A kàn nep ec'' (il ne peut pas ignorer)</ref>
 
|Il ne peut pas ne pas savoir
 
|-
 
|La neper sta '''ùc''' cys<ref>[ytsɪs]</ref>
 
|On n'en a jamais rien su
 
|-
 
|Epdu neper
 
|Il n'y a jamais personne
 
|-
 
|Or dev kom
 
|Vous devez venir
 
|-
 
|Or dev nep kom
 
|Vous n'êtes pas<br/>obligé(e) de venir<ref>La négation est sur le verbe ''dev'', autrement dit "ne pas devoir..." (ne pas être obligé de) et non pas "devoir ne pas..." (exemple suivant) traduit littéralement en aneuvien. L'aneuvien est une langue explicite : des formules comme ''er odiborpe nep or komun nep'' = on ne vous oblige pas de ne pas venir (qui est, en fait, une prière insistante pour venir) ne seront pas usités car lourdes, alambiquées & incorrectes. On préférera dire ''er orte orse komun'' ou bien ''or kjas komite''.</ref>
 
|-
 
|Or dev kom nep
 
|Vous ne devez pas venir<ref>Littéralement : "vous devez ne pas venir."</ref>
 
|-
 
|Ar mir nepjó pùz epklut
 
|Ils n'iront plus nulle part
 
|}
 
 
La répétition de NEP en aneuvien ne correspond pas à deux négations antagonistes, mais à la traduction de "ni... ni".
 
:''Ar nep inzhar nep bevar ùc devèr tiyn deawe'' = Ils n'ont rien mangé ni rien bu depuis deux jours.
 
 
====Autres termes négatifs====
 
 
NEP peut évidemment être remplacé par
 
{| style="margin: auto;" class="wikitable" border="1" cellspacing="0" style="text-align:center; width:25%;"
 
|-
 
|nepjó
 
|plus
 
|-
 
|nepèr<ref>Jamais ne se traduit par NEPÈR  (accentué sur la deuxième syllabe, donc, et se prononce [(n)ə'pɛʁ]. Toutefois, la [[ANV Dialectes#Autres|<font color=black>variante</font>]] sans diacritique ['(n)ɛpəʁ] n'est pas fausse) qu'à la tournure négative, sinon, on emploiera ''epèr''.
 
:-à la tournure affirmative
 
:''Æt àt rylnert kad quas eg vedía epèr (eper vedía)!'' = C'est la plus belle fille que j'aie jamais vue !
 
:-à la tournure interrogative
 
:''Epèr la vedja ùt padhes nùppun ed neràpkads æt sortev!?'' = A-t-on jamais vu un père marier sa fille de la sorte !? ([[Aneuvien#R.C3.A9f.C3.A9rences_ext.C3.A9rieures|L'Avare]] 12)</ref>
 
|jamais
 
|-
 
|nep _ ùt<ref>''Nep ùt kin, eg nep vedj ùc!'' = Rien ne bouge, je ne vois (vraiment) rien ! Autre [[IDEO_ANV_Dialectes#Variantes_reconnues|<font color=black>variante</font>]] : ''nepùt'' en un seul mot [nə'pyt]. ''Nepùt kin, eg nepùc vedj!'' dans ce cas, on prononcera plutôt [nəˈpyt]</ref>
 
|rien
 
|-
 
|nepdù
 
|personne
 
|-
 
|nepklœt
 
|nulle part
 
|-
 
|næq
 
|aucun
 
|-
 
|nepòṅkt
 
|point
 
|-
 
|neprén
 
|pas encore
 
|-
 
|}
 
 
Attention aux "surcharges négatives", courantes en français, non traduites en aneuvien :
 
:''Da <font color=green>nepèr</font> diktă <font color=green>ùc</font> ni <font color=green>epdùs</font> = Il n'a <font color=green>jamais rien</font> dit à <font color=green>personne</font>.
 
 
 
==Les voix==
 
 
La voix active n'impose pas de commentaires particuliers, elle a été illustrée par une grosse majorité d'exemples jusqu'ici. elle concerne à coup sûr tous les verbes sans particule pronominale (c'est ainsi qu'on nomme, dans la grammaire aneuvienne, la particule, située juste derrière le sujet (un nom ou un pronom, dans la quasi totalité des cas).
 
 
===La voix pronominale===
 
Est représentée par la particule ''dem'', qui est toujours située derrière le sujet, le plus près possible<ref>Cette particule peut être (un peu plus) éloignée du sujet si un verbe tel que ''poten, kàn, dev''... est intercalé.
 
:''<font color=darkred>Ar infàndur</font> '''deve''' <font color=darkred>dem</font> særv nep kaustik sœdan'' = les jeunes enfants ne doivent pas se servir de soude caustique.</ref>. Cette particule est utilisée.
 
 
*Pour les verbes transitifs utilisés à la voix pronominale :
 
:''Ar dem wachăr'' = ils se lavèrent.
 
*Pour certains verbes intransitifs utilisés dans une acception réflexive
 
''Eg waad tep or '''dem pùz''''' = J'attends que vous '''vous en alliez'''.
 
*Pour les verbes réflexifs de nature<ref>On prendra bien soin de ne pas oublier la particule. Certains verbes intransitifs ayant un sens totalement différents lorsque celle-ci n'apparaît pas Ainsi, [[IDEO_ANV_Remarques_E##S.27.C3.A9vanouir|''a paam'']] = il disparaît.</ref>:
 
:''Da dem ere paama.'' = il s'était évanoui.
 
 
Comme indiqué dans l'exemple précédent, la particule verbale (ici ''ere'', puisque le verbe est au plus-que-parfait) est plus proche du verbe que la particule pronominale ''dem'' qui, elle, est immédiatement derrière sujet. Cette règle est également valable avec les particules telles que ''ep'' et ''nep''.
 
 
:''Da '''dem ep''' vedj cys lóm!'' = Il s'y voit déjà !
 
:''Ep o dem vedja tev o tryga?'' = tu t'es vu quand t'as bu ? (et non pas : <strike>Dem o vedja...?</strike>)
 
:''A dem nep hàlta àt rubev semàforev!'' = Il ne s'est même pas arrêté au feu rouge !
 
 
Seuls cas où on trouve la particule ''dem'' sans sujet l'accompagnant
 
*à l'impératif affirmatif
 
:''Dem gèlet.'' = Lève-toi.
 
*et au participe (traduction aneuvienne de l'infinitif français) :
 
:''Dem adpáṅklesun itus keferton.'' = Il est dangereux de se pencher au dehors (se pencher dehors est dangereux).
 
 
Mais
 
:''Or dem nep legete reç pylasert.'' = Ne vous couchez pas trop tard.
 
 
Toutefois, avec certains verbes, ''dem'' ne peut pas avoir un sens réflexif, pour des raisons évidentes. Il sera pourtant utilisé dans un sens absolu ou actif, comme dans ces deux phrases :
 
:''Da dem nùpna<ref>''Dem nùpen'' est utilisable, même si on ne se marie pas avec soi-même (ça tombe sous le sens !), ceci pour permettre la distinction suivante :
 
:''Kleáṅt ea Marjàn aṁb nùpnar àt aṅvic heptaw'' = Cléante et Mariane se sont mariés la semaine dernière.
 
:''Kleáṅt ea Eliyz dem nùpnar àt idem deaw'' = Cléante et Élise se sont mariés le même jour. (cf [[Aneuvien#R.C3.A9f.C3.A9rences_ext.C3.A9rieures|l'Avare]])</ref>dvon sàrdaw.'' = Il s'est marié avant-hier.
 
:''Àr pent xeliyse dem ere posròlune, morfun ùt kàravans.'' = Les cinq voitures se suivaient, formant une caravane.
 
 
===la voix réciproque===
 
 
Utilisée (uniquement au pluriel<ref>On fera bien la distinction entre :
 
:''Àt muldutœl dem ere pilhipa'' = la foule s'était rassemblée
 
:''Àr dùr ere pilhipar aṁbe'' = Les gens s'étaient rassemblés.</ref>) lorsqu'il y a une interaction. Elle existe en deux versions, très ressemblantes (même particule, mais placée différemment).
 
 
*La première est la traduction de l'un envers l'autre (ou : les uns (envers) les autres<ref>Elle peut également être utilisée pour "nous", vous", "se" s'il y a plus de deux entités concernées.</ref>).
 
:''...ea deve ak '''aṁbe''' in ut nyw franeten.''  = ...et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
 
:''Or klimte '''aṁbe'''''<ref name="rp">On notera la différence pour ces deux exemples : dans le premier, plusieurs personnes sont concernées, dans le second, il n'y en a que deux. Dans le dernier exemple, on suppose deux forces rivales (États), sinon, la phrase aurait été : Ar fàkte àt xaψ aṁbe''. Si AṀB (placé derrière le verbe) est susceptible de s'accorder en nombre, par contre, il ne se décline pas. La distinction vaut également pour ''Er aṁb adùve''.</ref> = Aimez-vous les uns les autres. 
 
 
Dans ce cas, ''aṁb'' (l'un envers l'autre) est variable, et devient ''aṁbe'' au pluriel (les uns (envers) les autres).
 
 
*L'autre version est la traduction de "nous", "vous", "se" impliquant une idée de réciprocité.
 
''Aṁb'' est, dans ce cas invariable, et se place comme DEM, le plus près possible du sujet.
 
:''Ere aṁb adùve'' = nous nous aidons
 
:''Or aṁb klime''<ref name="rp"/><ref name="pr">Si la prononciation suscite quelques inquiétudes, escamoter le [b] : [ɑ̃mklim], [ɑ̃mfakte].</ref>= vous vous aimez
 
:''Ar aṁb fakte àt [[IDEO_ANV_Remarques_G#Guerre|xaψ]]''<ref name="rp"/><ref name="pr"/><ref>Comme on le voit dans cet exemple, AṀB remplace aussi bien un complément d'attribution (ou objet indirect) qu'un complément d'objet direct.</ref>= ils se font la guerre.
 
 
:''Ar golàjfakte tin fæteve heptaw'' = ils font l'amour deux fois par semaine.
 
Dans cette phrase, rien d'indique d'ils fassent l'amour entre eux, contrairement à ''ar aṁb golàjfakte...''.
 
<font color=white><font size=1>:''Kar aṁb golàjfakte'' indique explicitement un contact homosexuel ; de même pour ''dar aṁb golàjfakte''</font></font>
 
 
===La voix passive===
 
 
Elle s'obtient en mettant ''çem'' derrière le sujet. Toutefois, cette voix est un peu plus difficile à manipuler que les deux autres, dans la mesure où le temps du verbe choisi tient une certaine importance.
 
 
*On retrouve toutes les nuances des temps de l'indicatif et du participe :
 
:''Àt karhoos çem open (hoψev 10)'' = L'entrepôt ouvre<ref>Certaines expressions françaises utilisant la voix active (l'entrepôt ouvre), utilisent, en aneuvien, la voix passive (''àt karhoos çem open'' ou ''àt karhoos çem opun''). il en est de même pour des exemples de phrases françaises utilisant la voix pronominale.
 
:''Ær harléar '''çem''' lort thogar'' = Ces chemises '''se sont''' très bien vendues.</ref>
 
(à 10:00) ; (Tous les jours, à 10 heures, on ouvre l'entrepôt)
 
:''Àt karhoos çem opna'' = L'entrepôt est ouvert (on l'a ouvert, et il l'est encore) Le présent (en français) est traduit en aneuvien par le passé.
 
:''Àt karhoos çem opun'' = On ouvre l'entrepôt (l'entrepôt est entrain d'être ouvert) Présent progressif, traduit en aneuvien par le participe présent
 
:''Àt karhoos çem opnă'' = L'entrepôt a été ouvert (fut ouvert) ... mais on l'a fermé depuis. (action totalement passée)
 
:''Àt karhoos çem ere open (çhedulas)'' = L'entrepôt était ouvert (régulièrement) : habitude passée
 
:''Àt karhoos çem ere opun tev ar dolfàkdur inkòmăr'' = L'entrepôt ouvrait quant les malfaiteurs entrèrent.
 
:''Àt karhoos çem ere opna (tempas aṅt)'' = l'entrepôt avait été ouvert (il y a longtemps)
 
:''Àt karhoos çem mir open hoψev 10'' = l'entrepôt ouvrira à 10:00 (on ouvrira les portes à 10:00)
 
:''Hoψev 10, àt karhoos çem (lom) mir opna'' = À 10:00, l'entrepôt sera (déjà) ouvert.
 
 
Tous ces exemples pour monter la différence entre le passif d'une action déjà réalisée (passé), une action répétitive (présent ou imparfait) et une actions en cours (participe).
 
 
*Au subjonctif, on trouve les mêmes nuances, mais exprimées un peu différemment.
 
:''Eg waad tep àt karhoos çem open'' = J'attends que l'entrepôt ouvre
 
:''Eg waad tep àt karhoos çem opéna'' = j'attends que l'entrepôt soit ouvert
 
:''E zhœṅg tep àt karhoos çem klos'' = je crains que l'entrepôt ne ferme
 
:''Eg ere zhœṅg tep àt karhoos çem ere klos'' = je craignais que l'entrepôt ne fermât
 
:''Eg ere zhœṅg tep àt karhoos çem ere kloséna'' = je craignais que l'entrepôt ne fût fermé (ou "n'eût été fermé" : là, impossible d'établir une nuance, <strike>''klosénă''</strike> n'existe pas !)
 
 
Retour : [[Aneuvien#Le verbe|Aneuvien]]
 
 
 
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<font size=1><references/></font>
 
<font size=1><references/></font>
  
[[Catégorie:Aneuvien]]
 
 
[[Catégorie:Grammaire]]
 
[[Catégorie:Grammaire]]
 
[[Catégorie:Verbe]]
 
[[Catégorie:Verbe]]

Version actuelle en date du 26 décembre 2023 à 22:55

Introduction

Dans la quasi totalité des langues, le verbe est le noyau de la phrase, il donne des renseignements sur l’évolution du sujet dans le temps et dans l’espace. Cette évolution peut être une action, un état, un changement d’état, un déplacement etc...

  • La langue aneuvienne ne fait pas exception à la règle ; et comme dans certaines autres langues (le russe, entre autres), le verbe peut ne pas apparaître, c’est le cas du verbe être aux tournures négative et interrogative<ref>À la tournure affirmative, il apparaît sous la forme d'un point médian : eg • in àt hoosev, ka • ryln, ou de la particule ep : Ep æt dev ere? Æt ep!.</ref> au présent de l’indicatif. C'est d'ailleurs le seul verbe VRAIMENT irrégulier. Les irrégularités apparaissant dans d'autres verbes sont assez minimes et le plus souvent dues à des corrections orthographiques dues aux voisinage de lettres à des fins de prononciation, ou bien des racines étymologiques.
Ep or graṅg? = Êtes-vous malade ?
Eg nep vedind = Je ne suis pas visible.

Le verbe être apparaît toujours aux autres temps et aux autres modes :

Eg ere dem ad = J'étais chez moi
Eg mir ere à stàtynev kràsdaw = je serai à la gare demain.
  • Contrairement au français, le verbe "être" ne sert pas d’auxiliaire pour la voix passive (ce rôle est dévolu à la particule cem), ni pour un quelconque passé composé (qui n’existe pas en aneuvien : son équivalent est un temps simple), mais pour l’imparfait (et le plus-que-parfait), tant à l’indicatif qu’au subjonctif ou au participe. Dans ce cas, ere est invariable, c’est le verbe qui se conjugue.
Er ere làmyvne pirm klasev = Nous voyagions en première classe.
Eg ere vaad tep ar ere dor ed kipàzhese = J’attendais qu’ils fissent leurs bagages.
Eg ere nep kàn iportún kase: kar ere lektun'' : Je ne pouvais pas les déranger : elles lisaient.
Er ere stĕr tep ar ere pùzăr = Nous savions qu’ils étaient partis.

Les formes référencées

Même si la conjugaison des verbe est quasiment la même pour tous les verbes, quelques différence minimes peuvent apparaître ça et là. Dans le dictionnaire, les trois formes principales mentionnées sont :

L'infinitif présent

Lequel sert pour les trois premières personnes de l'indicatif présent (et des temps & mode requérant une particule)

L'infinitif passé

Lequel sert non seulement pour le passé, mais aussi pour les personnes du pluriel au présent de l'indicatif, pour les temps perfectifs requérant une particule.

A gœnsa, ar gœnsar = Il a/ils ont pris
A gœnsă, ar gœnsăr = Ils priret
Or gœnse = Vous prenez
Eg mir gœnsa = J'aurai pris.

Il sert également pour le participe des verbes ne finissant pas en -en :

gœnsun = prenant ; gœnsuna = ayant pris.

Le subjonctif passé

Là c'est un (petit) peu moins simple, dans la mesure où quatre terminaisons sont possibles : -ÉA, -É_A, -ÍA, -A et où l'accent tonique se trouve non plus sur le radical, mais sur l'avant dernière voyelle du verbe, ce qui a pour effet de raccourcir les voyelles de certains verbes :

Gœnes = prendre → (tep) e gunésa = ... (que) j'aie pris

Ce subjonctif passé sert tout de même à fabriquer (avec une simple particule) le conditionnel passé et (avec retour de l'accent tonique sur le radical) l'impératif. C'est cette flexion qui détermine...

Les différentes catégories de verbes

Verbes en -ÉA
Cette catégorie regroupe les verbes dont le subjonctif passé est en -éa. Elle comprend aussi bien des verbes réguliers que des verbes irréguliers. Elle comprend deux groupes :
  • Itif présent en -E : le passé s'obtient en remplaçant le -e par un -a<ref name="prt">Un pour le prétérit.</ref>
  • Itif présent en consonne : on ajoute un -A pour le passé<ref name="prt"/>.
  • Le subjonctif présent<ref name="iv">Invariable</ref>est obtenu en supprimant le -E final s'il existe.
  • Le participe<ref name="iv"/>est obtenu en remplaçant le -A du passé par -un(a).
Verbes en -ÍA
Cette catégorie regroupe les verbes dont le subjonctif passé est en -ÍA. Elle comprend aussi bien des verbes réguliers que des verbes irréguliers. Elle comprend deux groupes :
  • Itif présent en -J : le passé du subjonctif<ref name="iv"/>s'obtient en remplaçant le -J par -ÍA.
  • Itif présent en consonne : on ajoute un -A pour le passé<ref name="prt"/>.
  • Le -J final du verbe se prononce [ɪ] si la lettre qui suit le verbe est une consonne : eg audj musiken.
  • Le participe<ref name="iv"/>est obtenu en remplaçant le -A du passé par -un(a).
Verbes en -É_A
Cette importante catégorie contient quatre groupes qu'il est possible d'assembler deux à deux de deux manières différentes, selon les lettres qui se situent de part et d'autre du -É-, toujours au subjonctif passé :

Verbaa.gif

  • Les verbes des groupes A et C perdent le -E- à l'itif passé (et au pluriel de l'indicatif présent) : ar livne ; er tùlsar.
  • Les verbes des groupes A et B remplacent le -E- par un -U- au participe :livun, hàltun.
  • Les verbes A<ref>À l'exception d'open</ref>& B perdent leur terminaison au subjonctif présent: liv, hàlt ; les verbes C ne perdent que le -E- eg mir gaṁble rikytep eg mir tùls = je jouerai jusqu'à ce que je gagne.
  • On fera bien attention, surtout au singulier (le subjonctif ne varie pas au pluriel) pour les verbes B & D à la présence du diacritique (É) qui distingue le subjonctif de l'itif au passé.
  • Cette catégorie comporte quelques verbes irréguliers :
stĕ (-a, -seta) (savoir) & dérivés (kógstĕ)
ler (-na, -éna) (apprendre) & dérivés (memorlèr)
lorèd, requèd (-èda, -éda) (passer) : attention au diacritique du subjonctif passé !
etc.
Verbes en -A
Cette catégorie regroupe les verbes ne contenant ni -É- ni -Í- dans la formation du subjonctif passé. Si un grand nombre de ces verbes sont irréguliers, on en trouve également quelques uns, à la conjugaison tellement simplifiée que le subjonctif (et le conditionnel passé, par conséquent) et l'indicatif (du moins au singulier) sont parfaitement homonymes. Toutefois, les verbes contenant un radical à voyelle longue (ræs) écourtent cette voyelle au subjonctif passé comme au subjonctif présent :
... rikytep ar rèsa rec vad
... jusqu'à ce qu'ils aient poussé assez haut.

Malgré tout, on retrouvera des règles communes à tous les groupes de verbes (temps perfectifs en -A, participe en -UN). Quelques verbes, comme aau ont de telles irrégularités qu'elles sont mentionnées à part. On ne trouvera jamais en aneuvien de supplétions telles que : aller, je vais ou bien : to go, I went.


==Verbes défectifs<ref name="Imp">Il manque l'impératif (inutile) à ces verbes :

Pour pòten, parce qu'on peut pas imposer à quelqu'un d'avoir le pouvoir de faire quelque chose.
Pour kàn parce que ce verbe, tout comme l'anglais MAY exprime une idée, soit d'autorisation, soit de probabilité. On ne voit guère par conséquent quel rôle l'impératif pourrait jouer.
L'expression "veuillez (verbe à l'infinitif)..." se traduira en aneuvien par "or kjas" (verbe à l'impératif).
Dev exprime déjà une obligation, un impératif occasionnerait donc une redondance.
fàl : même remarque que pour dev.</ref>==

Il y a relativement peu de défections (modes inexistants pour certains verbes) dans la conjugaison aneuvienne. Celles-ci sont dues au bon sens (pas d'impératif pour certains verbes).


Temps accomplis & inaccomplis

Tout d'abord, on reconnaît, en aneuvien, un verbe lorsqu'il est conjugué à un temps accompli (action terminée ou supposée être terminée) ou un temps inaccompli. Les premiers se reconnaissent par leur terminaison en (-a-) ou (-ă-)

Eg fàk ùr chipene = je fais des frites (de temps en temps, quelquefois, quand ça m'prend)
Eg fàktun ùr chipene = je fais des frites (je suis entrain de les faire: pompé à l'anglais = I am making)
Eg ere fàk ùr chipene tev ka kòmă med liw in = je faisais des frites quand elle vint dans ma vie (c'aurait pu encore continuer longtemps)
Eg ere fàktun ùr chipene tev ar pàtezăr = je faisais des frites quand ils arrivèrent (j'étais entrain de les faire)
Eg fàkta ùr chipene = J'ai fait des frites (à taaable !!)
Eg fàktă ùr chipene = je fis des frites (une fois ; elles ont été mangées depuis longtemps)
Pos fàktuna àr chipene, da inzhă ase = après avoir fait les frites, il les mangea
Ær chipene, da ep kàn fàkta ase! = ces frites, il peut très bien les avoir faites !
Er ere waade tep ar ere kunadéa àr chipene = nous attendions qu'ils eussent fini les frites.

Les modes

L’indicatif

Comme son nom l'indique (!), un verbe conjugué à ce mode décrit une action, un état, un déplacement etc... considéré comme réel et non sujet à doute ou condition. comme indiqué précédemment, l'action l'état etc... décrit par le verbe peut être instantané, limité précisément dans le temps ou bien avoir des limites beaucoup plus floues. Il est secondé par le participe lorsque l'action... est ou était en cours de réalisation (Englishflag.jpg).

Le participe

Plus encore qu’ en anglais, le participe est un mode à part entière, puisqu’il possède même un imparfait, qui est l’équivalent aneuvien du progressive preterite. Il est invariable à toutes les personnes. Il est reconnaissable à la flexion -UN(a).


Le subjonctif

Frenchflag.jpg L'utilisation, en aneuvien, du subjonctif est sensiblement la même qu'en français, avec toutefois, quelques différences : "croire, penser" & "espérer" introduisent le subjonctif quelle que soit leur conjugaison. En français, le subjonctif est aussi généralement utilisé dans une proposition relative après un superlatif ou des mots comme "premier", dernier, principal" et "seul" ; ou bien, dans certains cas, avec une proposition principale à la tournure interrogative ou négative. Ce n'est plus systématiquement<ref>

Àt vadert toar iψ cem bynoψa æt poctiv = C'est la plus haute tour qui ait été construite à cette endroit (subjonctif en français, indicatif en anruvien)
Àt vadert toars ar vedía cem bynoψun = C'est la plus haute tour qu'ils aient vu construire (subjonctif dans les deux langues).</ref>le cas en aneuvien, par contre...
Avataneuf.gif Ep or kógste ùr animàlse qua klàtak alsy syver? = Connaissez-vous des animaux qui courent aussi vite ?
Eg aaten tep o er nep graṅg = J'espère que tu n'es pas malade.
E kred tep ka puzéa = Je crois qu'elle est partie.

Par contre, on n'utilisera pas le subjonctif pour exprimer un ordre. En aneuvien, l'impératif est conjugable à toutes les personnes.

Le subjonctif (présent et passé) est invariable.

Le conditionnel

et l'idée de condition

Une proposition subordonnée conditionnelle commence avec la conjonction de coordination tet (si) ou aṅktet (même si). Elle peut exprimer

  • une éventualité
  • un souhait
  • un regret
  • une opposition
  • Un soulagement.

Selon chacune (ou presque) de ces options, le verbe se conjuguera de manière différente.

Le conditionnel peut également être utilisé dans des propositions subordonnées relatives, introduites par exemple par kósev quan. On le rencontre éventuellement dans des propositions indépendantes de regret, de remords ou de reproche : o kjas devéa kom.

D'autres utilisations sont possibles, qu'on pourrait considérer comme des relex :

E kjas làjden tep o dem mihen aljas = j'aimerais bien que tu t'habilles autrement.

Par contre, pas de conditionnel en guise de futur relatif au passé : l'indicatif (ou le subjonctif, selon le cas de figure) suffisent amplement :

Eg dœmă tep ar kjas pàtez aṅt. = Je pensais qu'ils arriveraient avant.

l'impératif<ref name="Imp"/>

En aneuvien, l'impératif (comme mode verbal) se conjugue à toutes les personnes et sert à exprimer

  • Une exhortation personnelle ou collective (1re personne)
  • Un ordre, une prière ou un conseil direct (2me personne)
  • Un ordre, une prière ou un conseil indirect (3me personne)

On se gardera bien d'utiliser le subjonctif pour cette troisième éventualité :

Ar pùzete àt dùkrems = Qu'ils aillent au magasin (c'est un ordre : impératif)
(tep) Ar pùz àt dùkrems = Qu'ils aillent au magasin (puisqu'ils le veulent : subjonctif).

L'infinitif

À la différence de l'anglais, l'infinitif n'est pas précédé d'une particule (to) ; mais il est aussi peu utilisé. À savoir, comme mode de référence dans le dictionnaire et derrière les verbes

pòten (pouvoir ; Englishflag.jpg can)<ref name="Imp" />
kàn (pouvoir ; Englishflag.jpg may)<ref name="Imp" />
dev (devoir Frenchflag.jpg)<ref name="Imp" />
vel (vouloir ; Lupa.gif VELLE)<ref name="Imp" />
fàl (falloir Frenchflag.jpg)<ref name="Imp" />
dor (faire : autre que "fabriquer, réaliser", Englishflag.jpg : to do)
læd (laisser ; Englishflag.jpg to let).
stĕ (savoir).

À la différence du participe qui, en aneuvien, peut être personnel ou impersonnel (mais toujours invariable, comme le subjonctif), l'infinitif est, lui, toujours impersonnel.

L'infinitif passé, qui se construit comme son homologue à l'indicatif, mis à part l'invariabilité, est d'un usage encore moins courant. On le trouve notamment derrière des verbes comme kàn, dev etc...

Ar mir kàne pàteza aṅt àt lægakadev àt noxen. = il pourront (éventualité) être arrivés avant la tombée (descente) de la nuit.

Les tournures

et leurs particules

Les tournures affirmative emphatique, interrogatives et négatives font appel à des particules verbales dont la place est très variable selon l'aspect qu'on veut donner à la phrase. La tournure affirmative courante ne fait appel à aucune de ces deux particules : ep & nep.

Les voix

et leurs particules

L'aneuvien dispose de quatre voix dont trois sont marquées par des particules pronominales : dem, aṁb & cem. Les verbes situés derrière se conjuguent normalement (le participe n'est requis que dans les cas où il est utilisé pour la voix active).

Eg vedjă kas plaṅdun = je la vis se promenant ;
Dar aṁb golàjdorun = Ils sont en train de faire l'amour.

<references/>