IDEO ANV Verbe : Différence entre versions

De Ideopedia
(Les modes)
m (L'infinitif)
 
(136 révisions intermédiaires par 2 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
==Introduction==
 
==Introduction==
  
Dans la quasi totalité des langues, le verbe est le noyau de la phrase, il donne des renseignements sur l’évolution du sujet dans le temps et dans l’espace. Cette évolution peut être une action, un état, un changement d’état, un déplacement etc...
+
Dans la quasi totalité des langues, le verbe est le noyau de la phrase, il donne des renseignements sur l’évolution du sujet dans le temps et dans l’espace. Cette [[Procès|évolution]] peut être une action, un état, un changement d’état, un déplacement etc...
  
*La langue aneuvienne ne fait pas exception la règle; et comme dans certaines autres langues (le russe, entre autres), le verbe peut ne pas apparaître, c’est le cas du verbe être (ere) au présent de l’indicatif . C'est d'ailleurs le seul verbe VRAIMENT irrégulier. Les irrégularité apparaissant dans d'autres verbes sont assez minimes et le plus souvent dues des corrections orthographiques dues aux voisinage de lettres des fins de prononciation, ou bien des racines étymologiques.
+
*La langue aneuvienne ne fait pas exception à la règle ; et comme dans certaines autres langues (le russe, entre autres), le verbe peut ne pas apparaître, c’est le cas du verbe [[IDEO_ANV_Remarques_E#.C3.8Atre|être]] aux tournures négative et interrogative<ref>À la tournure affirmative, il apparaît sous la forme d'un [[IDEO_ANV_Point_m%C3%A9dian|point médian]] : ''eg • in àt hoosev, ka • ryln'', ou de la particule ''ep : Ep æt dev ere? Æt ep!''.</ref> au présent de l’indicatif. C'est d'ailleurs le seul verbe VRAIMENT irrégulier. Les irrégularités apparaissant dans d'autres verbes sont assez minimes et le plus souvent dues à des corrections orthographiques dues aux voisinage de lettres à des fins de prononciation, ou bien des racines étymologiques.
  
-''Eg in at hoosev'' = je suis dans la maison.
+
:''Ep or graṅg?'' = Êtes-vous malade ?
-''Ka ryln'' = elle est belle
+
:''Eg nep vedind'' = Je ne suis pas visible.
  
mais les particules interrogatives et négatives peuvent révéler son élision:
+
Le verbe être apparaît toujours aux autres temps et aux autres modes :
  
-''Ep or grang?'' = Êtes-vous malade?
+
:''Eg ere dem ad'' = J'étais chez moi
-''Eg nep vedjendar'' = Je ne suis pas visible
+
:''Eg mir ere à stàtynev kràsdaw'' = je serai à la gare demain.
  
Le verbe être apparaît toujours aux autres temps et aux autres modes:
+
*Contrairement au français, le verbe "être" ne sert pas d’auxiliaire pour la voix passive (ce rôle est dévolu à la particule ''[[#La_voix_passive|cem]]''), ni pour un quelconque passé composé (qui n’existe pas en aneuvien : son équivalent est un temps simple), mais pour l’imparfait (et le plus-que-parfait), tant à l’indicatif qu’au subjonctif ou au participe. Dans ce cas, ''ere'' est invariable, c’est le verbe qui se conjugue.
  
-''Eg ere ad ev'' = J'étais chez moi
+
:''Er ere làmyvne pirm klasev'' = Nous voyagions en première classe.
-''Eg mir ere '' =
+
:''Eg ere vaad tep ar ere dor ed kipàzhese'' = J’attendais qu’ils fissent leurs bagages.
 +
:''Eg ere nep kàn iportún kase: kar ere lektun'''' : Je ne pouvais pas les déranger : elles lisaient.
 +
:''Er ere stĕr tep ar ere pùzăr'' = Nous savions qu’ils étaient partis.
  
+
==Les formes référencées==
  
.
+
Même si la conjugaison des verbe est quasiment la même pour tous les verbes, quelques différence minimes peuvent apparaître ça et là. Dans le dictionnaire, les trois formes principales mentionnées sont :
+
-''Er ere ster tep a ere pùzar'' = nous savions qu’ils étaient partis
+
  
La particule
+
===L'infinitif présent===
 +
Lequel sert pour les trois premières personnes de l'indicatif présent (et des temps & mode requérant une particule)
  
-''Or klim ar strægense, eg ep'' = vous aimez les trains, moi aussi (j’aime les trains)
+
===L'infinitif passé===
 +
Lequel sert non seulement pour le passé, mais aussi pour les personnes du pluriel au présent de l'indicatif, pour les temps perfectifs requérant une particule.
  
-''Or puze nep at zerregev æt hinvernev, eg ep (kùpo-kùpo)'' = vous ne partez pas .
+
:''A gœnsa, ar gœnsar'' = Il a/ils ont pris
 +
:''A gœnsă, ar gœnsăr'' = Il<font color=grey>s</font> pri<font color=grey>re</font>t
 +
:''Or gœnse'' = Vous prenez
 +
:''Eg mir gœnsa'' = J'aurai pris.
 +
Il sert également pour le participe des verbes ne finissant pas en ''-en'' :
 +
:''gœnsun'' = prenant ; ''gœnsuna'' = '''ayant''' pris.
  
===Les formes référencées===
+
===[[#Le subjonctif|Le subjonctif passé]]===
 +
Là c'est un (petit) peu moins simple, dans la mesure où quatre terminaisons sont possibles : ''-ÉA, -É_A, -ÍA, -A'' et où l'accent tonique se trouve non plus sur le radical, mais sur l'avant dernière voyelle du verbe, ce qui a pour effet de raccourcir les voyelles de certains verbes :
  
. Dans le dictionnaire, les trois formes principales mentionnées sont
+
''G'''œ'''nes'' = prendre → ''(tep) e g'''u'''n'''é'''sa'' = ... (que) j'aie pris
  
*L'infinitif présent
+
Ce subjonctif passé sert tout de même à fabriquer (avec une simple particule) le [[IDEO_ANV_Conditionnel#Exemples|conditionnel]] passé et (avec retour de l'accent tonique sur le radical) l'[[IDEO_ANV_Imp%C3%A9ratif#Formation|impératif]]. C'est cette flexion qui détermine...
lequel sert pour les trois premières personnes de l'indicatif présent (et du futur, de la première forme du conditionnel et de l'imparfait)
+
  
*l'infinitif passé
+
==Les différentes catégories de verbes==
lequel sert non seulement pour le passé, mais pour les personnes du pluriel au présent de l'indicatif, le prétérit (clin d'œil aux anglais) le plus-que-parfait, le futur antérieur, le participe (présent, gérondif et passé), une variante du conditionnel présent (regret & opposition (même si...)) ainsi que le subjonctif présent (mais avec des sons-voyelles raccourcis si nécessaire).
+
  
*le subjonctif passé
+
<table>
est un (petit) peu moins simple, dans la mesure où trois terminaisons sont possibles: -éa, é_a, ía et où l'accent tonique se trouve non plus sur le radical, mais sur l'avant dernière voyelle du verbe, ce qui a pour effet de raccourcir les voyelles de certains verbes:
+
<tr><td width="50%" valign="top">
 +
{{IdeopediaSectionPortail
 +
| id = introduction
 +
| CouleurMarge = #008000
 +
| CouleurFond = #f5fffa
 +
| CouleurTitre = #cef2e0
 +
| Titre = '''Verbes en -ÉA'''
 +
| Contenu = Cette catégorie regroupe les verbes dont le subjonctif passé est en ''-éa''. Elle comprend aussi bien des verbes réguliers que des verbes irréguliers. Elle comprend deux groupes :
 +
* [[Itif]] présent en -E : le passé s'obtient en remplaçant le ''-e'' par un ''-a''<ref name="prt">Un ''-Ă'' pour le prétérit.</ref>
 +
* [[Itif]] présent en consonne : on ajoute un -A pour le passé<ref name="prt"/>.
 +
*Le subjonctif présent<ref name="iv">Invariable</ref>est obtenu en supprimant le -E final s'il existe.
 +
*Le participe<ref name="iv"/>est obtenu en remplaçant le -A du passé par ''-un(a)''.
 +
}}
 +
</td>
  
G'''œ'''nes = prendre, ... tep eg g'''u'''n'''é'''sa = ... que j'aie pris
+
<td valign="top" rowspan="2">
 +
{{IdeopediaSectionPortail
 +
| id = hodie
 +
| CouleurMarge = #008000
 +
| CouleurFond = #f5faff
 +
| CouleurTitre = #cef2e0
 +
| Titre = '''Verbes en '''-ÍA'''
 +
| Contenu = Cette catégorie regroupe les verbes dont le subjonctif passé est en ''-ÍA''. Elle comprend aussi bien des verbes réguliers que des verbes irréguliers. Elle comprend deux groupes :
 +
* [[Itif]] présent en -J : le passé du subjonctif<ref name="iv"/>s'obtient en remplaçant le ''-J'' par  ''-ÍA''.  
 +
* [[Itif]] présent en consonne : on ajoute un -A pour le passé<ref name="prt"/>.
 +
*Le -J final du verbe se prononce [ɪ] si la lettre qui suit le verbe est une consonne : ''eg aud'''j m'''usiken''.
 +
*Le participe<ref name="iv"/>est obtenu en remplaçant le -A du passé par ''-un(a)''.  
 +
}}</td>
  
Ce subjonctif passé sert tout de de l'accent tonique sur le radical) l'impératif.
+
<table>
 +
<tr><td width="50%" valign="top">
 +
{{IdeopediaSectionPortail
 +
| id = introduction
 +
| CouleurMarge = #008000
 +
| CouleurFond = #f5fffa
 +
| CouleurTitre = #cef2e0
 +
| Titre = '''Verbes en -É_A'''
 +
| Contenu = Cette importante catégorie contient quatre groupes qu'il est possible d'assembler deux à deux de deux manières différentes, selon les lettres qui se situent de part et d'autre du -É-, toujours au subjonctif passé :
 +
[[Image:Verbaa.gif]]
  
 +
*Les verbes des groupes A et C perdent le -E- à l'itif passé (et au pluriel de l'indicatif présent) : ''ar livne ; er tùlsar''.
 +
*Les verbes des groupes A et B remplacent le -E- par un -U- au participe :''livun, hàltun''.
 +
*Les verbes A<ref>À l'exception d'''open''</ref>& B perdent leur terminaison au subjonctif présent: ''liv, hàlt'' ; les verbes C ne perdent que le -E- ''eg mir gaṁble rikytep eg mir tùls'' = je jouerai jusqu'à ce que je gagne.
 +
*On fera bien attention, surtout au singulier (le subjonctif ne varie pas au pluriel) pour les verbes B & D à la présence du diacritique (É) qui distingue le subjonctif de l'itif au passé.
 +
*Cette catégorie comporte quelques verbes irréguliers :
 +
::''stĕ (-a, -seta)'' (savoir) & dérivés (''kógstĕ'')
 +
::''ler (-na, -éna)'' (apprendre) & dérivés (''memorlèr'')
 +
::''lorèd, requèd'' (-èda, -'''é'''da) ([[IDEO_ANV_Remarques_Pa#Passer|passer]]) : attention au diacritique du subjonctif passé !
 +
::etc.
 +
}}
 +
</td>
  
 +
<td valign="top" rowspan="2">
 +
{{IdeopediaSectionPortail
 +
| id = hodie
 +
| CouleurMarge = #008000
 +
| CouleurFond = #ffffff
 +
| CouleurTitre = #cef2e0
 +
| Titre = '''Verbes en '''-A'''
 +
| Contenu = Cette catégorie regroupe les verbes ne contenant ni -É- ni -Í- dans la formation du subjonctif passé. Si un grand nombre de ces verbes sont irréguliers, on en trouve également quelques uns, à la conjugaison tellement simplifiée que le subjonctif (et le [[IDEO_ANV_Conditionnel|conditionnel passé]], par conséquent) et l'indicatif (du moins au singulier) sont parfaitement homonymes. Toutefois, les verbes contenant un radical à voyelle longue (''[[IDEO_ANV_Remarques_Pl#Pousser|ræs]]'') écourtent cette voyelle au subjonctif passé comme au subjonctif présent :
 +
:''... rikytep ar rèsa rec vad''
 +
:... jusqu'à ce qu'ils aient poussé assez haut.
 +
}}
  
===Les différents groupes de verbes===
+
Malgré tout, on retrouvera des règles communes à tous les groupes de verbes (temps [[perfectif]]s en -A, participe en -UN). Quelques verbes, comme ''[[IDEO_ANV_Remarques_B#Bâiller|aau]]'' ont de telles irrégularités qu'elles sont mentionnées à part. On ne trouvera jamais en aneuvien de [[supplétion]]s telles que : ''[http://conjugueur.reverso.net/conjugaison-francais-verbe-aller.html aller, je vais]'' ou bien : ''[http://conjugueur.reverso.net/conjugaison-anglais-verbe-to%20go.html to go, I went]''.
  
{| width="50%" border="1" cellpadding="2" cellspacing="0" style="background: #FFFFFF; background-color:#FFFCAF; border: 1px solid #aaaaaa; border-collapse: collapse; white-space: nowrap; text-align: center"
 
|- style="text-align: center";
 
!|<font color=green>Inf. prés.</font>
 
 
!Liven
 
 
!Hab
 
!Vedj
 
!kom
 
!Skrip
 
|- style="text-align: center"
 
|<font color=green>Inf. pas.</font>
 
 
|livna
 
 
|haba
 
|vedja
 
|koma
 
|skripta
 
|- style="text-align: center"
 
|<font color=green>Subj. pas.</font>
 
|patezéa
 
|livéna
 
|halténa
 
|habéa
 
|vedía
 
|komía
 
|skripa
 
|}
 
  
===Temps perfectifs et imperfectifs===
+
</table>
  
Tout d'abord, on reconnaît, en aneuvien, un verbe lorsqu'(action terminée ou supposée être terminée) ou un temps imperfectif.
+
==Verbes défectifs<ref name="Imp">Il manque l'impératif (inutile) à ces verbes :
 +
:Pour ''pòten'', parce qu'on peut pas imposer à quelqu'un d'avoir le pouvoir de faire quelque chose.
 +
:Pour ''kàn'' parce que ce verbe, tout comme l'anglais MAY exprime une idée, soit d'autorisation, soit de probabilité. On ne voit guère par conséquent quel rôle l'impératif pourrait jouer.
 +
:L'expression "veuillez (''verbe à l'infinitif'')..." se traduira en aneuvien par "or kjas" (''verbe à l'impératif'').
 +
:''Dev'' exprime déjà une obligation, un impératif occasionnerait donc une redondance.
 +
:''fàl'' : même remarque que pour ''dev''.</ref>==
  
Tous les temps perfectifs se reconnaissent par leur terminaison en (-a-) ou (-ǎ-)
+
Il y a relativement peu de [[Défectif|défections]] (modes inexistants pour certains verbes) dans la conjugaison aneuvienne. Celles-ci sont dues au bon sens (pas d'impératif pour certains verbes).
  
 
  
= = I am making)
+
==Temps accomplis & inaccomplis==
  
Eg ere ùr çhiψe tev ka komǎ med liw in = je faisais des frites quand elle vint dans ma vie (ç'aurait pu encore continuer longtemps)
+
Tout d'abord, on reconnaît, en aneuvien, un verbe lorsqu'il est conjugué à un temps accompli (action terminée ou supposée être terminée) ou un temps inaccompli.
 
+
Les premiers se reconnaissent par leur terminaison en (-a-) ou (-ă-)
Eg ere ùr çhiψe tev ar patezǎr = je faisais des frites quand ils arrivèrent (j'étais entrain de les faire)
+
:''Eg fàk ùr chipene'' = je fais des frites (de temps en temps, quelquefois, quand ça m'prend)
 
+
:''Eg fàktun ùr chipene'' = je fais des frites (je suis entrain de les faire: pompé à l'anglais = I am making)
Eg ùr çhiψe = J'ai fait des frites (taaable!!)
+
:''Eg ere fàk ùr chipene tev ka kòmă med liw in'' = je faisais des frites quand elle vint dans ma vie (c'aurait pu encore continuer longtemps)
 
+
:''Eg ere fàktun ùr chipene tev ar pàtezăr'' = je faisais des frites quand ils arrivèrent (j'étais entrain de les faire)
Eg ùr chiψe = je fis des frites (une fois; elles ont été mangées depuis longtemps)
+
:''Eg fàkta ùr chipene'' = J'ai fait des frites (à taaable !!)
 
+
:''Eg fàktă ùr chipene'' = je fis des frites (une fois ; elles ont été mangées depuis longtemps)
, da inzhǎ ase = après avoir fait les frites, il les mangea
+
:''Pos fàktuna àr chipene, da inzhă ase'' = après avoir fait les frites, il les mangea
 
+
:''Ær chipene, da ep kàn fàkta ase!'' = ces frites, il peut très bien les avoir faites !
Ær çhiψe, da ase! = ces frites, il peut très bien les avoir faites!
+
:''Er ere waade tep ar ere kunadéa àr chipene'' = nous attendions qu'ils eussent fini les frites.
 
+
Er ere waad tep ar ere kunadéa ar çhiψe = nous attendions qu'ils eussent fini les frites.
+
  
 
==Les modes==
 
==Les modes==
  
  
===L’indicatif===
+
===[[IDEO_ANV_Indicatif|L’indicatif]]===
+
  
*'''[[ANV Indicatif Présent et passé|Présent et passé]].'''
+
Comme son nom l'indique (!), un verbe conjugué à ce mode décrit une action, un état, un déplacement etc... considéré comme réel et non sujet à doute ou condition. comme indiqué précédemment, l'action l'état etc... décrit par le verbe peut être instantané, limité précisément dans le temps ou bien avoir des limites beaucoup plus floues. Il est secondé par le participe lorsque l'action... est ou était en cours de réalisation ([[Image:Englishflag.jpg|20px]]).
  
*'''Prétérit.'''
+
===[[IDEO_ANV_Participe|Le participe]]===
Parallèlement au passé, il y a le prétérit, inspiré de l'anglais, mais dont la conjugaison en aneuvien est strictemennt calquée sur le passé: on remplace seulement le -a(r) par un ǎ(r) ([ɔ(ʁ)]).
+
Plus encore qu’ en anglais, le participe est un mode à part entière, puisqu’il possède même un imparfait, qui est l’équivalent aneuvien du ''progressive preterite''. Il est invariable à toutes les personnes. Il est reconnaissable à la flexion -UN(a).
  
 
  
''Da epístǎ ni ed drœgduse'' =
+
===[[IDEO_ANV_Subjonctif|Le subjonctif]]===
  
*'''Les futurs.'''
+
[[Image:Frenchflag.jpg|20px]] L'utilisation, en aneuvien, du subjonctif est sensiblement la même qu'en français, avec toutefois, quelques différences : "croire, penser" & "espérer" introduisent le subjonctif quelle que soit leur conjugaison. En français, le subjonctif est aussi généralement utilisé dans une proposition relative après un superlatif ou des mots comme "premier", dernier, principal" et "seul" ; ou bien, dans certains cas, avec une proposition principale à la tournure interrogative ou négative. Ce n'est plus systématiquement<ref>
Apparemment construit comme en anglais, -fait:  
+
:''Àt vadert toar iψ cem bynoψa æt poctiv'' = C'est la plus haute tour qui ait été construite à cette endroit (subjonctif en français, indicatif en anruvien)
 +
:''Àt vadert toars ar vedía cem bynoψun'' = C'est la plus haute tour qu'ils aient vu construire (subjonctif dans les deux langues).</ref>le cas en aneuvien, par contre...
 +
:[[Image:Avataneuf.gif|20px]] ''Ep or kógste ùr animàlse qua '''klàtak''' alsy syver?'' = Connaissez-vous des animaux qui courent aussi vite ?
 +
:''Eg aaten tep o '''er''' nep  graṅg'' = J'espère que tu n'es pas malade.
 +
:''E kred tep ka '''puz<u>éa</u>''''' = Je crois qu'elle '''<u>est</u> partie'''.
  
-une seule particule: mir (au lieu du "couple" shall/will)
+
Par contre, '''on n'utilisera pas''' le subjonctif pour exprimer un ordre. En aneuvien, l'[[#Impératif|impératif]] est conjugable à toutes les personnes.
  
-le verbe est au présent de l'indicatif (au lieu de l'infinitif), ça ne change rien au singulier, mais au pluriel, on retrouve les formes avec -e & -er.
+
Le subjonctif (présent et passé) est invariable.
  
Utilisé aussi bien pour traduire le futur proche que le futur simple. Si on veut vraiment forcer sur la proximité, on peut remplacer '''mir''' par '''lomir'''.
+
===Le [[IDEO_ANV_Conditionnel|conditionnel]]===
 +
et l'idée de condition
  
'''' = son travail lui donnera de grandes satisfactions
+
Une proposition subordonnée conditionnelle commence avec la conjonction de coordination ''tet'' (si) ou ''aṅktet'' (même si). Elle peut exprimer
 +
*une éventualité
 +
*un souhait
 +
*un regret
 +
*une opposition
 +
*Un soulagement.
  
''Ar mir pùzer'' = Ils vont partir
+
Selon chacune (ou presque) de ces options, le verbe se conjuguera de manière différente.
  
''Eg lomir cen'' = je m'
+
Le conditionnel peut également être utilisé dans des propositions subordonnées relatives, introduites par exemple par ''[[IDEO_ANV_Remarques_Ca#Cas|kósev quan]]''. On le rencontre éventuellement dans des propositions indépendantes de regret, de remords ou de reproche : ''o kjas devéa kom''.
  
''O lomir slyv'' =
+
D'autres utilisations sont possibles, qu'on pourrait considérer comme des relex :
 +
:''E kjas làjden tep o dem mihen aljas'' = j'aimerais <font color=grey>bien</font> que tu t'habilles autrement.
  
Le futur antérieur (perfectif) se construit comme le futur imperfectif, sauf que le verbe se conjuge au passé. il exprime une action (ou un état) accomplie dans le futur.
+
Par contre, pas de conditionnel en guise de futur relatif au passé : l'indicatif (ou le subjonctif, selon le cas de figure) suffisent amplement :
 +
:''Eg dœmă tep ar <s>kjas</s> pàtez aṅt.'' = Je pensais qu'ils arriveraient avant.
  
''Tev er mir endame spysun, or mir kœnadnar'' = quand nous commencerons de déjeuner, vous aurez fini.
+
===l'[[IDEO_ANV_Imp%C3%A9ratif|impératif]]<ref name="Imp"/>===
  
Ces temps servent également pour exprimer un futur relatif, l'aide du conditionnel.
+
En aneuvien, l'impératif (comme mode verbal) se conjugue à toutes les personnes et sert à exprimer
  
''Eg ere ste tep o mir kom'' = je savais que tu viendrais.
+
*Une exhortation personnelle ou collective (1re personne)
 
+
*Un ordre, une prière ou un conseil direct (2me personne)
*'''Imparfait et plus-que-parfait.'''
+
*Un ordre, une prière ou un conseil indirect (3me personne)
 
+
À l'indicatif, l'imparfait exprime une action répétée ou (conjugaison du verbe être: ''er erer'' = nous étions), sinon, comme mir (ci dessus) il se combine, invariable, avec le verbe conjugué au présent
+
 
+
''Da ere wark pent dawe heptaven'' = il travaillait cinq jours par semaine
+
 
+
''Er ere livne omne tœlo'' = nous vivions tous ensemble
+
 
+
+
 
+
+
 
+
Le verbe être se conjuge au plus-que parfait exactement comme au passé. Rarement utilisé.
+
 
+
''Eg era'' = j'ai été ou bien j'avais été.
+
 
+
===Le participe===
+
+
 
+
+
Pateze
+
Liven
+
+
Audj
+
Skrip Pateza
+
Livna
+
+
Audja
+
skripta Patezun
+
Livun
+
+
Audjun
+
skriptun
+
 
+
*Les temps progressifs
+
 
+
+
 
+
Ar skriptun : ils écrivent (ils sont entrain d’écrire)
+
 
+
À l’imparfait, on a
+
 
+
Eg ere lisun at musiken kortev o driyna : j’écoutais de la musique lorsque tu as sonné.
+
 
+
*Les temps impersonnels
+
 
+
Le participe présent ressemble fort au présent présent progressif au point qu’on les confond. Ce qui n’est pas bien grave puisque ça n’altère pas le sens de la phrase. En aneuvien, le participe remplace l’infinitif dans les propositions subordonnées impersonnelles.
+
 
+
 
+
Eg waad middaw ber spisun = J’attends midi pour manger
+
, une vie d’oisif.
+
 
+
On peut aussi utiliser le participe en tant que tel :
+
+
+
 
+
 
+
Le passé est moins utilisé que le présent, on l’obtient en ajoutant –a derrière le présent. Contrairement au présent, il ne peut pas être utilisé comme adjectif :
+
 
+
Patezuna = étant arrivé
+
Skriptuna= ayant écrit
+
Etc…
+
 
+
 
+
L’adjectif verbal se forme exactement comme le participe présent, seule différence : il s’accorde en nombre. Utilisé comme substantif, il est même déclinable. Attention toutefois : tout verbe a un
+
 
+
+
 
+
Le gérondif s’obtient simplement en précédant le participe présent de LAS.
+
(aussi) deux mots et on évite la répétition de DA.
+
 
+
(suite en cours de modification)
+
 
+
===[[ANV Subjonctif|Le subjonctif]]===
+
 
+
+
Infinitif présent Infinitif passé Subjonctif présent
+
+
liven
+
+
gæn
+
audj
+
skrip
+
+
livna
+
+
gæna
+
audja
+
skripta
+
*
+
livn
+
halten
+
gen
+
ădj
+
skript
+
set
+
L'utilisation, une proposition relative après un superlatif ou le pronom ou adjectif "seul". C'est également le cas en aneuvien.
+
 
+
Æt at sol quan ar pot nep dem diskulen = c'est le seul dont ils ne puissent pas se séparer.
+
 
+
Le subjonctif (présent et passé) sont invariables.
+
 
+
 
+
 
+
*Présent
+
+
 
+
+
 
+
 
+
 
+
*Imparfait
+
L'imparfait se forme tout simplement en plaçant ere devant le subjonctif présent.
+
Ar ere ruvnar ese bertep er ere kom = ils nous avaient appelés pour que nous vinssions.
+
 
+
On est assez loin des formes étranges du français!
+
 
+
 
+
*Passé
+
La formation du passé est peut-être celle qui pose le plus de problèmes (toutes proportions gardées). En effet, d'une part, l'accent tonique se déplace vers l'avant dernière voyelle (un é ou un í) du verbe conjugué, ce qui a pour conséquence de raccourcir une éventuelle voyelle longue dans le radical. Pour ce qui est de la terminaison, si la plupart d'entre elles sont prévisibles:
+
pùze
+
liven
+
audj puzéa
+
livéna
+
ădía
+
 
+
d'autres nécessitent la connaissance de la terminaison (ou sa consultation dans le dictionnaire):
+
Infinitif présent subjonctif passé traduction
+
klim
+
kolmat
+
kretl
+
kom
+
dysordyl klima
+
kolmatéa
+
kretléa
+
komía
+
dysordylnía aimer
+
boucher
+
coudre
+
venir
+
déranger (qqch)
+
 
+
 
+
Les irrégularités sont quand même assez rares: même si elles sont bien plus nombreuse que dans les langues auxiliaires, elles sont loin d'égaler celles qu'on peut trouver dans les langues naturelles (toutes conjugaisons (temps & modes) confondues: on ne trouvera jamais en aneuvien un exemple du style: aller, je vais ou bien: to go, I went).
+
 
+
*Plus que parfait
+
 
+
Le plus-que-parfait se forme simplement en mettant la particule ere devant le verbe conjugué au passé: c'est comme pour l'indicatif.
+
 
+
Eg ere ospe tep o ere puzéa ante ev: je souhaitais que tu fusses parti avant moi.
+
  
 +
<u>On se gardera bien</u> d'utiliser le subjonctif pour cette troisième éventualité :
 +
:''Ar '''pùzete''' àt dùkrems'' = Qu'ils aillent au magasin (c'est un ordre : impératif)
 +
:''(tep) Ar '''pùz''' àt dùkrems'' = Qu'ils aillent au magasin (puisqu'ils le veulent : subjonctif).
  
 
===L'infinitif===
 
===L'infinitif===
  
À la différence de l'anglais et du roumain, l'infinitif n'est pas précédé d'une particule (TO pour l'anglais, A pour le roumain); mais il est aussi peu utilisé qu'en anglais. À savoir, comme mode de référence dans le dictionnaire et derrière les verbes POTEN, KÀN et DEV (auxquels on ajoutera VEL (vouloir) et DOR (faire: le premier "faire" de ''faire faire'', inpiré de l'anglais: do). Ces trois verbes sont la traduction respective des verbes anglais CAN, MAY et MUST. Toutefois, les modes et temps de conjugaison sont plus nombreux qu'en anglais*: ne leur manque que l'impératif (sauf pour DOR: ''DORIT''), inutile dans les quatre cas:
+
À la différence de l'anglais, l'infinitif n'est pas précédé d'une particule (''to'') ; mais il est aussi peu utilisé. À savoir, comme mode de référence dans le dictionnaire et derrière les verbes
 
+
:''pòten'' (pouvoir ; [[Image:Englishflag.jpg|20px]] ''can'')<ref name="Imp" />
*Pour POTEN, parce qu''un d'avoir le pouvoir de faire quelque chose.
+
:''kàn'' (pouvoir ; [[Image:Englishflag.jpg|20px]] ''may'')<ref name="Imp" />
*Pour KÀN parce que ce verbe, tout comme l'anglais MAY exprime une idée, soit d'autorisation, soit de probabilité. On ne voit guère par conséquent quel rôle l'impératif pourrait jouer.
+
:''dev'' (devoir [[Image:Frenchflag.jpg|20px]])<ref name="Imp" />
*L'expression "veuillez (''')..." se traduira en aneuvien par "or kjas ('''impératif'').
+
:''vel'' (vouloir ; [[Image:Lupa.gif|23px]] <font size=1>VELLE</font>)<ref name="Imp" />
, un impératif occasionnerait donc une redondance. Du reste, DEV représente une obligation continue dans le temps, alors que l'impératif a une idée plus limitée, voire instantanée:
+
:''fàl'' (falloir [[Image:Frenchflag.jpg|20px]])<ref name="Imp" />
 
+
:''dor'' (faire : autre que "fabriquer, réaliser", [[Image:Englishflag.jpg|20px]] : ''to do'')
''Inzhert ed potazhes'' = Mange ta soupe.
+
:''læd'' (laisser ; [[Image:Englishflag.jpg|20px]] ''to let'').
''O dev inzh ber livun'' = Tu dois manger pour vivre.
+
:''stĕ'' (savoir).
Cette dernière forme, avec INZH (:
+
''Eg vedj os inzhun'' = Je te vois manger.
+
 
+
'''' = je ne pense pas qu'ils puissent venir.
+
  
 
À la différence du participe qui, en aneuvien, peut être personnel ou impersonnel (mais toujours invariable, comme le subjonctif), l'infinitif est, lui, toujours impersonnel.
 
À la différence du participe qui, en aneuvien, peut être personnel ou impersonnel (mais toujours invariable, comme le subjonctif), l'infinitif est, lui, toujours impersonnel.
  
 +
L'infinitif passé, qui se construit comme son homologue à l'indicatif, mis à part l'invariabilité, est d'un usage encore moins courant. On le trouve notamment derrière des verbes comme ''kàn, dev'' etc...
  
 +
''Ar mir kàne <font color=green>pàteza</font> aṅt àt lægakadev àt noxen.'' = il pourront (éventualité) être arrivés avant la tombée (descente) de la nuit.
  
 +
==[[IDEO_ANV_Tournures_verbales|Les tournures]]==
 +
<font size=1>et leurs particules</font>
  
 +
Les tournures affirmative emphatique, interrogatives et négatives font appel à des particules verbales dont la place est très variable selon l'aspect qu'on veut donner à la phrase. La tournure affirmative courante ne fait appel à aucune de ces deux particules : ''ep'' & ''nep''.
  
 +
==[[IDEO_ANV_Voix verbales|Les voix]]==
 +
<font size=1>et leurs particules</font>
  
 +
L'aneuvien dispose de quatre voix dont trois sont marquées par des particules pronominales : ''dem, aṁb'' & ''cem''. Les verbes situés derrière se conjuguent normalement (le participe n'est requis que dans les cas où il est utilisé pour la voix active).
 +
:''Eg vedjă kas plaṅdun'' = je la vis se promenant ;
 +
:''Dar aṁb golàjdorun'' = Ils sont en train de faire l'amour.
  
 +
----
  
 +
<font size=1><references/></font>
  
Retour: [[Aneuvien]]
+
[[Catégorie:Grammaire]]
 +
[[Catégorie:Verbe]]

Version actuelle en date du 26 décembre 2023 à 22:55

Introduction

Dans la quasi totalité des langues, le verbe est le noyau de la phrase, il donne des renseignements sur l’évolution du sujet dans le temps et dans l’espace. Cette évolution peut être une action, un état, un changement d’état, un déplacement etc...

  • La langue aneuvienne ne fait pas exception à la règle ; et comme dans certaines autres langues (le russe, entre autres), le verbe peut ne pas apparaître, c’est le cas du verbe être aux tournures négative et interrogative<ref>À la tournure affirmative, il apparaît sous la forme d'un point médian : eg • in àt hoosev, ka • ryln, ou de la particule ep : Ep æt dev ere? Æt ep!.</ref> au présent de l’indicatif. C'est d'ailleurs le seul verbe VRAIMENT irrégulier. Les irrégularités apparaissant dans d'autres verbes sont assez minimes et le plus souvent dues à des corrections orthographiques dues aux voisinage de lettres à des fins de prononciation, ou bien des racines étymologiques.
Ep or graṅg? = Êtes-vous malade ?
Eg nep vedind = Je ne suis pas visible.

Le verbe être apparaît toujours aux autres temps et aux autres modes :

Eg ere dem ad = J'étais chez moi
Eg mir ere à stàtynev kràsdaw = je serai à la gare demain.
  • Contrairement au français, le verbe "être" ne sert pas d’auxiliaire pour la voix passive (ce rôle est dévolu à la particule cem), ni pour un quelconque passé composé (qui n’existe pas en aneuvien : son équivalent est un temps simple), mais pour l’imparfait (et le plus-que-parfait), tant à l’indicatif qu’au subjonctif ou au participe. Dans ce cas, ere est invariable, c’est le verbe qui se conjugue.
Er ere làmyvne pirm klasev = Nous voyagions en première classe.
Eg ere vaad tep ar ere dor ed kipàzhese = J’attendais qu’ils fissent leurs bagages.
Eg ere nep kàn iportún kase: kar ere lektun'' : Je ne pouvais pas les déranger : elles lisaient.
Er ere stĕr tep ar ere pùzăr = Nous savions qu’ils étaient partis.

Les formes référencées

Même si la conjugaison des verbe est quasiment la même pour tous les verbes, quelques différence minimes peuvent apparaître ça et là. Dans le dictionnaire, les trois formes principales mentionnées sont :

L'infinitif présent

Lequel sert pour les trois premières personnes de l'indicatif présent (et des temps & mode requérant une particule)

L'infinitif passé

Lequel sert non seulement pour le passé, mais aussi pour les personnes du pluriel au présent de l'indicatif, pour les temps perfectifs requérant une particule.

A gœnsa, ar gœnsar = Il a/ils ont pris
A gœnsă, ar gœnsăr = Ils priret
Or gœnse = Vous prenez
Eg mir gœnsa = J'aurai pris.

Il sert également pour le participe des verbes ne finissant pas en -en :

gœnsun = prenant ; gœnsuna = ayant pris.

Le subjonctif passé

Là c'est un (petit) peu moins simple, dans la mesure où quatre terminaisons sont possibles : -ÉA, -É_A, -ÍA, -A et où l'accent tonique se trouve non plus sur le radical, mais sur l'avant dernière voyelle du verbe, ce qui a pour effet de raccourcir les voyelles de certains verbes :

Gœnes = prendre → (tep) e gunésa = ... (que) j'aie pris

Ce subjonctif passé sert tout de même à fabriquer (avec une simple particule) le conditionnel passé et (avec retour de l'accent tonique sur le radical) l'impératif. C'est cette flexion qui détermine...

Les différentes catégories de verbes

Verbes en -ÉA
Cette catégorie regroupe les verbes dont le subjonctif passé est en -éa. Elle comprend aussi bien des verbes réguliers que des verbes irréguliers. Elle comprend deux groupes :
  • Itif présent en -E : le passé s'obtient en remplaçant le -e par un -a<ref name="prt">Un pour le prétérit.</ref>
  • Itif présent en consonne : on ajoute un -A pour le passé<ref name="prt"/>.
  • Le subjonctif présent<ref name="iv">Invariable</ref>est obtenu en supprimant le -E final s'il existe.
  • Le participe<ref name="iv"/>est obtenu en remplaçant le -A du passé par -un(a).
Verbes en -ÍA
Cette catégorie regroupe les verbes dont le subjonctif passé est en -ÍA. Elle comprend aussi bien des verbes réguliers que des verbes irréguliers. Elle comprend deux groupes :
  • Itif présent en -J : le passé du subjonctif<ref name="iv"/>s'obtient en remplaçant le -J par -ÍA.
  • Itif présent en consonne : on ajoute un -A pour le passé<ref name="prt"/>.
  • Le -J final du verbe se prononce [ɪ] si la lettre qui suit le verbe est une consonne : eg audj musiken.
  • Le participe<ref name="iv"/>est obtenu en remplaçant le -A du passé par -un(a).
Verbes en -É_A
Cette importante catégorie contient quatre groupes qu'il est possible d'assembler deux à deux de deux manières différentes, selon les lettres qui se situent de part et d'autre du -É-, toujours au subjonctif passé :

Verbaa.gif

  • Les verbes des groupes A et C perdent le -E- à l'itif passé (et au pluriel de l'indicatif présent) : ar livne ; er tùlsar.
  • Les verbes des groupes A et B remplacent le -E- par un -U- au participe :livun, hàltun.
  • Les verbes A<ref>À l'exception d'open</ref>& B perdent leur terminaison au subjonctif présent: liv, hàlt ; les verbes C ne perdent que le -E- eg mir gaṁble rikytep eg mir tùls = je jouerai jusqu'à ce que je gagne.
  • On fera bien attention, surtout au singulier (le subjonctif ne varie pas au pluriel) pour les verbes B & D à la présence du diacritique (É) qui distingue le subjonctif de l'itif au passé.
  • Cette catégorie comporte quelques verbes irréguliers :
stĕ (-a, -seta) (savoir) & dérivés (kógstĕ)
ler (-na, -éna) (apprendre) & dérivés (memorlèr)
lorèd, requèd (-èda, -éda) (passer) : attention au diacritique du subjonctif passé !
etc.
Verbes en -A
Cette catégorie regroupe les verbes ne contenant ni -É- ni -Í- dans la formation du subjonctif passé. Si un grand nombre de ces verbes sont irréguliers, on en trouve également quelques uns, à la conjugaison tellement simplifiée que le subjonctif (et le conditionnel passé, par conséquent) et l'indicatif (du moins au singulier) sont parfaitement homonymes. Toutefois, les verbes contenant un radical à voyelle longue (ræs) écourtent cette voyelle au subjonctif passé comme au subjonctif présent :
... rikytep ar rèsa rec vad
... jusqu'à ce qu'ils aient poussé assez haut.

Malgré tout, on retrouvera des règles communes à tous les groupes de verbes (temps perfectifs en -A, participe en -UN). Quelques verbes, comme aau ont de telles irrégularités qu'elles sont mentionnées à part. On ne trouvera jamais en aneuvien de supplétions telles que : aller, je vais ou bien : to go, I went.


==Verbes défectifs<ref name="Imp">Il manque l'impératif (inutile) à ces verbes :

Pour pòten, parce qu'on peut pas imposer à quelqu'un d'avoir le pouvoir de faire quelque chose.
Pour kàn parce que ce verbe, tout comme l'anglais MAY exprime une idée, soit d'autorisation, soit de probabilité. On ne voit guère par conséquent quel rôle l'impératif pourrait jouer.
L'expression "veuillez (verbe à l'infinitif)..." se traduira en aneuvien par "or kjas" (verbe à l'impératif).
Dev exprime déjà une obligation, un impératif occasionnerait donc une redondance.
fàl : même remarque que pour dev.</ref>==

Il y a relativement peu de défections (modes inexistants pour certains verbes) dans la conjugaison aneuvienne. Celles-ci sont dues au bon sens (pas d'impératif pour certains verbes).


Temps accomplis & inaccomplis

Tout d'abord, on reconnaît, en aneuvien, un verbe lorsqu'il est conjugué à un temps accompli (action terminée ou supposée être terminée) ou un temps inaccompli. Les premiers se reconnaissent par leur terminaison en (-a-) ou (-ă-)

Eg fàk ùr chipene = je fais des frites (de temps en temps, quelquefois, quand ça m'prend)
Eg fàktun ùr chipene = je fais des frites (je suis entrain de les faire: pompé à l'anglais = I am making)
Eg ere fàk ùr chipene tev ka kòmă med liw in = je faisais des frites quand elle vint dans ma vie (c'aurait pu encore continuer longtemps)
Eg ere fàktun ùr chipene tev ar pàtezăr = je faisais des frites quand ils arrivèrent (j'étais entrain de les faire)
Eg fàkta ùr chipene = J'ai fait des frites (à taaable !!)
Eg fàktă ùr chipene = je fis des frites (une fois ; elles ont été mangées depuis longtemps)
Pos fàktuna àr chipene, da inzhă ase = après avoir fait les frites, il les mangea
Ær chipene, da ep kàn fàkta ase! = ces frites, il peut très bien les avoir faites !
Er ere waade tep ar ere kunadéa àr chipene = nous attendions qu'ils eussent fini les frites.

Les modes

L’indicatif

Comme son nom l'indique (!), un verbe conjugué à ce mode décrit une action, un état, un déplacement etc... considéré comme réel et non sujet à doute ou condition. comme indiqué précédemment, l'action l'état etc... décrit par le verbe peut être instantané, limité précisément dans le temps ou bien avoir des limites beaucoup plus floues. Il est secondé par le participe lorsque l'action... est ou était en cours de réalisation (Englishflag.jpg).

Le participe

Plus encore qu’ en anglais, le participe est un mode à part entière, puisqu’il possède même un imparfait, qui est l’équivalent aneuvien du progressive preterite. Il est invariable à toutes les personnes. Il est reconnaissable à la flexion -UN(a).


Le subjonctif

Frenchflag.jpg L'utilisation, en aneuvien, du subjonctif est sensiblement la même qu'en français, avec toutefois, quelques différences : "croire, penser" & "espérer" introduisent le subjonctif quelle que soit leur conjugaison. En français, le subjonctif est aussi généralement utilisé dans une proposition relative après un superlatif ou des mots comme "premier", dernier, principal" et "seul" ; ou bien, dans certains cas, avec une proposition principale à la tournure interrogative ou négative. Ce n'est plus systématiquement<ref>

Àt vadert toar iψ cem bynoψa æt poctiv = C'est la plus haute tour qui ait été construite à cette endroit (subjonctif en français, indicatif en anruvien)
Àt vadert toars ar vedía cem bynoψun = C'est la plus haute tour qu'ils aient vu construire (subjonctif dans les deux langues).</ref>le cas en aneuvien, par contre...
Avataneuf.gif Ep or kógste ùr animàlse qua klàtak alsy syver? = Connaissez-vous des animaux qui courent aussi vite ?
Eg aaten tep o er nep graṅg = J'espère que tu n'es pas malade.
E kred tep ka puzéa = Je crois qu'elle est partie.

Par contre, on n'utilisera pas le subjonctif pour exprimer un ordre. En aneuvien, l'impératif est conjugable à toutes les personnes.

Le subjonctif (présent et passé) est invariable.

Le conditionnel

et l'idée de condition

Une proposition subordonnée conditionnelle commence avec la conjonction de coordination tet (si) ou aṅktet (même si). Elle peut exprimer

  • une éventualité
  • un souhait
  • un regret
  • une opposition
  • Un soulagement.

Selon chacune (ou presque) de ces options, le verbe se conjuguera de manière différente.

Le conditionnel peut également être utilisé dans des propositions subordonnées relatives, introduites par exemple par kósev quan. On le rencontre éventuellement dans des propositions indépendantes de regret, de remords ou de reproche : o kjas devéa kom.

D'autres utilisations sont possibles, qu'on pourrait considérer comme des relex :

E kjas làjden tep o dem mihen aljas = j'aimerais bien que tu t'habilles autrement.

Par contre, pas de conditionnel en guise de futur relatif au passé : l'indicatif (ou le subjonctif, selon le cas de figure) suffisent amplement :

Eg dœmă tep ar kjas pàtez aṅt. = Je pensais qu'ils arriveraient avant.

l'impératif<ref name="Imp"/>

En aneuvien, l'impératif (comme mode verbal) se conjugue à toutes les personnes et sert à exprimer

  • Une exhortation personnelle ou collective (1re personne)
  • Un ordre, une prière ou un conseil direct (2me personne)
  • Un ordre, une prière ou un conseil indirect (3me personne)

On se gardera bien d'utiliser le subjonctif pour cette troisième éventualité :

Ar pùzete àt dùkrems = Qu'ils aillent au magasin (c'est un ordre : impératif)
(tep) Ar pùz àt dùkrems = Qu'ils aillent au magasin (puisqu'ils le veulent : subjonctif).

L'infinitif

À la différence de l'anglais, l'infinitif n'est pas précédé d'une particule (to) ; mais il est aussi peu utilisé. À savoir, comme mode de référence dans le dictionnaire et derrière les verbes

pòten (pouvoir ; Englishflag.jpg can)<ref name="Imp" />
kàn (pouvoir ; Englishflag.jpg may)<ref name="Imp" />
dev (devoir Frenchflag.jpg)<ref name="Imp" />
vel (vouloir ; Lupa.gif VELLE)<ref name="Imp" />
fàl (falloir Frenchflag.jpg)<ref name="Imp" />
dor (faire : autre que "fabriquer, réaliser", Englishflag.jpg : to do)
læd (laisser ; Englishflag.jpg to let).
stĕ (savoir).

À la différence du participe qui, en aneuvien, peut être personnel ou impersonnel (mais toujours invariable, comme le subjonctif), l'infinitif est, lui, toujours impersonnel.

L'infinitif passé, qui se construit comme son homologue à l'indicatif, mis à part l'invariabilité, est d'un usage encore moins courant. On le trouve notamment derrière des verbes comme kàn, dev etc...

Ar mir kàne pàteza aṅt àt lægakadev àt noxen. = il pourront (éventualité) être arrivés avant la tombée (descente) de la nuit.

Les tournures

et leurs particules

Les tournures affirmative emphatique, interrogatives et négatives font appel à des particules verbales dont la place est très variable selon l'aspect qu'on veut donner à la phrase. La tournure affirmative courante ne fait appel à aucune de ces deux particules : ep & nep.

Les voix

et leurs particules

L'aneuvien dispose de quatre voix dont trois sont marquées par des particules pronominales : dem, aṁb & cem. Les verbes situés derrière se conjuguent normalement (le participe n'est requis que dans les cas où il est utilisé pour la voix active).

Eg vedjă kas plaṅdun = je la vis se promenant ;
Dar aṁb golàjdorun = Ils sont en train de faire l'amour.

<references/>