Plus-que-parfait : Différence entre versions
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:''Tet er <font color=green>ere</font> nep <font color=green>muséa</font> à strægens, er kjas patezéa tiyn hoψeve lypaser'' = Si nous n'avions pas raté le train, nous serions arrivés deux heures plus tôt. | :''Tet er <font color=green>ere</font> nep <font color=green>muséa</font> à strægens, er kjas patezéa tiyn hoψeve lypaser'' = Si nous n'avions pas raté le train, nous serions arrivés deux heures plus tôt. | ||
Le P-Q-P du subjonctif est donc formé de la particule de l'imparfait ''ere'' précédant le verbe du procès au subjonctif passé (invariable). | Le P-Q-P du subjonctif est donc formé de la particule de l'imparfait ''ere'' précédant le verbe du procès au subjonctif passé (invariable). |
Version actuelle en date du 26 février 2023 à 00:45
Sommaire
Définitions
Le plus-que-parfait est un pur produit de la concordance des temps. On peut toutefois, dans certaines langues, le trouver isolément :
- ka ere pùza aṅdaw, hoψev tinek-ùt = She had left the day before àt nine pm = Elle était partie la veille à 21:00.
À l'indicatif
C'est un temps parfait, comme son nom l'indique, donc accompli, utilisé pour situer dans le temps un procès par rapport à un autre (accompli ou non) se déroule également dans le passé (imparfait, en principe).
I knew (yesterday) that you had come (before yesterday) = Je savais (hier) que tu étais venu (avant-hier).
Au subjonctif
Pour les langues qui disposent du subjonctif (ou équivalent : conjonctif en allemand & en italien), il existe également un plus-que parfait qui est l'équivalent, perfectif ou accompli, de l'imparfait du même mode. Le procès concerné est alors antérieur à celui de la principale.
- Il est midi:
- Je craignais (hier) que tu ne viennes (cet après-midi)
- Je craignais (hier) que tu ne vinsses (ce matin)
- Je craignais (hier) que tu ne fusses (déjà) venu (auparavant: avant-hier, y a une semaine...).
Usages
Si le plus-que parfait de l'indicatif est encore très répandu dans la plupart des langues et que sa conjugaison varie assez peu (dans la plupart des cas, il s'agit d'une composition à base d'auxiliaire à l'imparfait, plus le verbe du procès au participe passé), son équivalent au subjonctif est soit inexistant (anglais, espéranto, uropi...) soit a tendance à se perdre (français : dû vraisemblablement aux formes "alambiquées" de l'imparfait de ce mode, tant pour les auxiliaires que pour les autres verbes).
Idéolangues disposant du P-Q-P de l'indicatif
On peut notamment y mentionner :
- On utilise la particule ere devant le verbe au passé de l'indicatif (le même que l'infinitif, mais variable au pluriel).
- Eg ere skripta<ref name="xmp">J'avais écrit.</ref>
- Mi estis skribinta<ref name="xmp"/>
- kribiriv<ref name="xmp"/>
- Le P-Q-P en uropi se forme comme dans la plupart des autres langues. La forme uropi traduit également le passé antérieur.
- i avì skriven<ref name="xmp"/>
- Le volapük partage, avec le psolat, une forme "d'un seul tenant" pour ce temps, considéré dans d'autres langues comme composé.
- ilöfob = j'avais aimé.
Idéolangues disposant du P-Q-P du subjonctif
Aneuvien
L'usage du subjonctif plus-que-parfait est à peu près le même qu'en français. Toutefois, on peut y ajouter quelques verbes appelant le subjonctif là où le français appelle l'indicatif : dœm = penser, aaten = espérer. Par ailleurs, l'aneuvien utilise le subjonctif à la place de l'indicatif dans les propositions subordonnées conditionnelles<ref>Règle inspirée du latin.</ref>au passé :
- Tet er ere nep muséa à strægens, er kjas patezéa tiyn hoψeve lypaser = Si nous n'avions pas raté le train, nous serions arrivés deux heures plus tôt.
Le P-Q-P du subjonctif est donc formé de la particule de l'imparfait ere précédant le verbe du procès au subjonctif passé (invariable).
Volapük
Le subjonctif plus-que parfait s'obtient
- Par le préfixe I- indiquant le temps du verbe ;
- Par le suffixe -la indiquant le mode :
- Ibinol-la = (que) tu eusses été.
Remarque
Certes, le <omunleng dispose d'un subjonctif assez structuré, mais le plus-que parfait n'y figure pas.
<references/>