Concordance des temps : Différence entre versions
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Tout se passe à peu près comme sur une portée musicale : Les auxiliaires temporels énoncés en début de phrase sont comparable aux altérations situées à la clé de la portée et concernent donc tous les verbes de la phrase. Les auxiliaires locaux décalent en avant (futur : ''wudu'') ou en arrière (passé : ''wedu'' ; si le(s) verbe(s) concerné(s) n'est (ne sont) pas dans un aspect "accompli" : -A) les verbes des propositions subordonnés par rapport au temps du verbe le la proposition principales, comme des altérations locales modifient une note à l'intérieur d'une mesure. | Tout se passe à peu près comme sur une portée musicale : Les auxiliaires temporels énoncés en début de phrase sont comparable aux altérations situées à la clé de la portée et concernent donc tous les verbes de la phrase. Les auxiliaires locaux décalent en avant (futur : ''wudu'') ou en arrière (passé : ''wedu'' ; si le(s) verbe(s) concerné(s) n'est (ne sont) pas dans un aspect "accompli" : -A) les verbes des propositions subordonnés par rapport au temps du verbe le la proposition principales, comme des altérations locales modifient une note à l'intérieur d'une mesure. | ||
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+ | ===[[IDEO_MOS_Verbes|Moschtein]]=== | ||
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+ | Le parfait et le futur dans la principale amènent à utiliser ces mêmes temps (simultanéité) ainsi que leurs temps antérieurs et postérieurs dans une subordonnée. Il en va de même pour le présent, à ceci près qu'on peut exprimer une nuance quant à la distance au présent, grâce au parfait et au futur qui marquent un écart plus grand que le présent antérieur et le présent postérieur. L'imparfait, l'immédiat et le continuel fonctionnent comme leurs temps de base respectifs. Au mode subjectif, le principe est exactement le même qu'au mode objectif. Dans le tableau suivant, seuls sont montrés les temps de base à l'objectif. | ||
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+ | {| style="margin: auto;" class="wikitable" border="1" cellspacing="0" style="text-align:center; width:90%;" | ||
+ | |- | ||
+ | !Rowspan="2"|Proposition<br/>principale | ||
+ | !Colspan="3"|Proposition<br/>subordonnée | ||
+ | |- | ||
+ | !Antérieure | ||
+ | !Simultanée | ||
+ | !Postérieure | ||
+ | |- | ||
+ | |'''passé''' | ||
+ | |Profunmo, was bolda waloni ven. | ||
+ | |Profunmo, was walem ven. | ||
+ | |Profunmo, was bolda walura ven. | ||
+ | |- | ||
+ | |'''présent''' | ||
+ | |Profuni, was walem ven. | ||
+ | Profuni, was bolduk waloni ven. | ||
+ | |Profuni, was wale ven. | ||
+ | |Profuni, was walio ven. | ||
+ | Profuni, was bolduk walura ven. | ||
+ | |- | ||
+ | |'''futur''' | ||
+ | |Profunlia, was boldio waloni ven. | ||
+ | |Profunlia, was walio ven. | ||
+ | |Profunlia, was boldio walura ven. | ||
+ | |} | ||
===[[Image:Plt.gif|23px]] Psolat=== | ===[[Image:Plt.gif|23px]] Psolat=== |
Version du 7 août 2014 à 11:51
La "concordance des temps" est une relation spécifique qu'entretiennent les verbes appartenant à des propositions différentes au sein d'une même phrase. Ainsi les temps et modes employés dans la subordonnée dépendront de ceux employés dans la principale.
En français
Les règles de la concordances des temps de la grammaire française sont parmi les plus précises d'Europe,sinon du monde et donnent une solution précise à toute position du procès d'une proposition par rapport à celui d'une autre.
- Cas 1 : Subordonnée COD à l'indicatif (principale : verbe savoir)
Proposition principale |
Proposition subordonnée | ||
---|---|---|---|
Antérieure | Simultanée | Postérieure | |
passé | je savais qu'il était venu
je sus qu'il fut venu |
Je savais qu'il venait
je sus qu'il vint |
je savais qu'il viendrait
je sus qu'il viendrait |
présent | je sais qu'il est venu | je sais qu'il vient | je sais qu'il viendra |
futur | je saurai qu'il sera venu | je saurai qu'il viendra |
- Cas 2 : Subordonnée COD au subjonctif<ref>La concordance des temps est en général respectée, mais elle l'est de moins en moins à l'oral quand le verbe de la subordonnée est au subjonctif :
- Ex : Je ne pensais pas qu'ils fussent / Je ne pensais pas qu'ils soient (la première phrase est correcte tandis que la deuxième ne l'est pas). Cette seconde forme est toutefois tolérée, toutefois, le conditionnel est préféré : "je ne pensais pas qu'il serait". Le caractère hypothétique de ce mode permet, dans certains cas, le remplacement des dictions et graphies étranges du subjonctif imparfait francophone.</ref>
(principale : verbe souhaiter)
Proposition principale |
Proposition subordonnée | ||
---|---|---|---|
Antérieure | Simultanée | Postérieure<ref>L'absence de subjonctif futur (présent en cast., port., anv. & plt) limite les possibilités en matière de postériorité hypothétique.</ref> | |
passé | je souhaitai(s) qu'il fût venu | je souhaitai(s) qu'il vînt | |
présent | je souhaite qu'il ait été | je souhaite qu'il vienne | |
futur | je souhaiterai qu'il sois venu<ref name="rr">Rare.</ref> | je souhaiterai qu'il vienne |
D'autres possibilités existent bien entendu, rejoignant soit le premier tableau (subordonnées causales, consécutives...), soit le deuxième (concessives, finales) soit les deux (temporelles).
Idéolangues
Aneuvien
Le système des particules rend la concordance des temps plus aisée à pratiquer dans la mesure où, en général, c'est la même particule qui est utilisée dans le cas où le procès de la proposition subordonnée est antérieur.
- Cas 1 : Subordonnée COD à l'indicatif (principale: verbe stĕ = savoir)
Proposition principale |
Proposition subordonnée | ||
---|---|---|---|
Antérieure | Simultanée | Postérieure | |
passé | eg ere stĕ tep a ere pàteza | eg ere stĕ tep a ere pàteze/pàtezun
e stă tep a pàteză |
eg ere stĕ tep a pàteze
e stă tep a pàteze |
présent | e stĕ tep a pàteza | e stĕ tep a pàteze/pàtezun | e stĕ tep a mir pàteze/pàteza<ref>Si procès accompli au futur.</ref> |
futur | eg mir stĕ tep a mir pàteza | eg mir stĕ tep a mir pàteze |
Cas 2 : Subordonnée COD au subjonctif (principale: verbe aates = espérer)
Proposition principale |
Proposition subordonnée | ||
---|---|---|---|
Antérieure | Simultanée | Postérieure | |
passé | eg ere aates tep a ere patezéa
eg aacă tep a ere patezéa |
eg ere aates tep a ere pàtez<ref name="ftp">Ces deux formes sont également possibles quand le procès de la subordonnée est postérieur à celui de la principale, tout en restant dans le passé.</ref>
eg aacă tep a ere pàtez<ref name="ftp"/> |
eg ere aates tep a pàtez
eg aacă tep a pàtez |
présent | eg aates tep a patezéa | eg aates tep a pàtez | |
futur | eg mir aates tep a mir patezéa<ref name="rr"/> | eg mir aates tep a mir pàtez |
L'utilisation d'un temps (et d'une particule) se fait toujours en fonction du temps de la proposition principale. Toutefois, le futur d'un passé ne se conjuguera pas au présent du conditionnel, comme en français, mais à l'indicatif ou au subjonctif, conformément au verbe de la proposition subordonnée.
Elko
Certes, les verbes sont invariables en elko, mais les auxiliaires temporels, selon la place qu'ils occupent dans la phrase et selon leur nombre et leur nature permettent de nuancer le discours, en plaçant dans le temps chaque procès énoncé dans les différentes propositions.
Prenons une phrase de référence :
- . Ero tena - Ogo naraki = je sais qu'il vient.
La phrase étant au présent (puisque le verbe de la proposition principale l'est), il n'y a rien de spectaculaire. Maintenant, avec le tableau, on va voir les différentes options possibles pour chacun des procès. Tout d'abord, quant le temps général concerne toute une phrase, son auxiliaire se place en début de phrase, devant le sujet.
Proposition principale |
Proposition subordonnée | ||
---|---|---|---|
Antérieure | Simultanée | Postérieure | |
passé | . wedu Ero tena - Ogo naraka<ref name="wedu">On peut toujours remplacer la forme accomplie naraka par wedu naraki si on veut mettre l'accent sur un procès indéterminé dans le passé</ref> | . wedu Ero tena - Ogo naraki | . wedu Ero tena - Ogo wudu naraki |
présent | . Ero tena - Ogo naraka<ref name="wedu"/> | . Ero tena - Ogo naraki | . Ero tena - Ogo wudu naraki |
futur | . wudu Ero tena - Ogo naraka<ref name="wedu"/> | . wudu Ero tena - Ogo naraki | . wudu Ero tena - Ogo wudu naraki |
Tout se passe à peu près comme sur une portée musicale : Les auxiliaires temporels énoncés en début de phrase sont comparable aux altérations situées à la clé de la portée et concernent donc tous les verbes de la phrase. Les auxiliaires locaux décalent en avant (futur : wudu) ou en arrière (passé : wedu ; si le(s) verbe(s) concerné(s) n'est (ne sont) pas dans un aspect "accompli" : -A) les verbes des propositions subordonnés par rapport au temps du verbe le la proposition principales, comme des altérations locales modifient une note à l'intérieur d'une mesure.
Moschtein
Le parfait et le futur dans la principale amènent à utiliser ces mêmes temps (simultanéité) ainsi que leurs temps antérieurs et postérieurs dans une subordonnée. Il en va de même pour le présent, à ceci près qu'on peut exprimer une nuance quant à la distance au présent, grâce au parfait et au futur qui marquent un écart plus grand que le présent antérieur et le présent postérieur. L'imparfait, l'immédiat et le continuel fonctionnent comme leurs temps de base respectifs. Au mode subjectif, le principe est exactement le même qu'au mode objectif. Dans le tableau suivant, seuls sont montrés les temps de base à l'objectif.
Proposition principale |
Proposition subordonnée | ||
---|---|---|---|
Antérieure | Simultanée | Postérieure | |
passé | Profunmo, was bolda waloni ven. | Profunmo, was walem ven. | Profunmo, was bolda walura ven. |
présent | Profuni, was walem ven.
Profuni, was bolduk waloni ven. |
Profuni, was wale ven. | Profuni, was walio ven.
Profuni, was bolduk walura ven. |
futur | Profunlia, was boldio waloni ven. | Profunlia, was walio ven. | Profunlia, was boldio walura ven. |
Psolat
La conjugaison psolat rejoint à peu près celles de type roman. À ce titre, elle adopte (plus ou moins) la structure de ses langues inspiratrices, avec quelques adaptations, toutefois.
- Cas 1: Subordonnée COD à l'indicatif (principale: verbe saper = savoir)
Proposition principale |
Proposition subordonnée | ||
---|---|---|---|
Antérieure | Simultanée | Postérieure | |
passé | sapev ke haveva venid
saperi ke haverit venid |
sapev ke venivat
saperi ke venerit |
sapev ke venivera
saperi ke venivera |
présent | sapeo ke have venid | sapeo ke venit | sapeo ke venira |
futur | sapero ke havera venid | sapero ke venira |
Cas 2: Subordonnée COD au subjonctif (principale: verbe espender = espérer)
Proposition principale |
Proposition subordonnée | ||
---|---|---|---|
Antérieure | Simultanée | Postérieure | |
passé | espendeb ke havava venid
espenderi ke havava venid |
espendeb ke veniava
espenderi ke veniava |
espendeb ke venia(va)
espenderi ke venia(va) |
présent | espendeo ke hava venid | espendeo ke venia | espendeo ke veniara |
futur | espendero ke havara venid | espendero ke veniara |
D'autres cas de concordances existent avec les différentes nuances du conditionnel.
Uropi
- Cas 1: Subordonnée COD à l'indicatif (principale : verbe zavo = savoir)
Proposition principale |
Proposition subordonnée | ||
---|---|---|---|
Antérieure | Simultanée | Postérieure | |
passé | i zavì te je avì venen | i zavì te je venì | i zavì te je venev |
présent | i zav te je venì | i zav te je vene | i zav te je ve veno |
futur | i ve zavo te je v'avo venen | i ve zavo te je ve veno |
- Cas 2: (principale: verbe vuco = souhaiter).
Proposition principale |
Proposition subordonnée | ||
---|---|---|---|
Antérieure | Simultanée & postérieure | ||
passé | i vucì te je avev venen | i vucì te je venì | |
présent | i vuc te he avev venen | i vuc te je venev | |
futur | i ve vuco te je avev venen<ref name="rr"/> | I ve vuco te he ve veno |
<references/>