IDEO ANV Verbe : Différence entre versions
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Version du 9 juin 2020 à 09:11
Sommaire
Introduction
Dans la quasi totalité des langues, le verbe est le noyau de la phrase, il donne des renseignements sur l’évolution du sujet dans le temps et dans l’espace. Cette évolution peut être une action, un état, un changement d’état, un déplacement etc...
- La langue aneuvienne ne fait pas exception à la règle ; et comme dans certaines autres langues (le russe, entre autres), le verbe peut ne pas apparaître, c’est le cas du verbe être aux tournures négative et interrogative<ref>À la tournure affirmative, il apparaît sous la forme d'un point médian : eg • in àt hoosev, ka • ryln, ou de la particule ep : Ep æt dev ere? Æt ep!.</ref> au présent de l’indicatif. C'est d'ailleurs le seul verbe VRAIMENT irrégulier. Les irrégularités apparaissant dans d'autres verbes sont assez minimes et le plus souvent dues à des corrections orthographiques dues aux voisinage de lettres à des fins de prononciation, ou bien des racines étymologiques.
- Ep or graṅg? = Êtes-vous malade ?
- Eg nep vedind = Je ne suis pas visible.
Le verbe être apparaît toujours aux autres temps et aux autres modes :
- Eg ere ev ad = J'étais chez moi
- Eg mir ere à stàtynev kràsdaw = je serai à la gare demain.
- Contrairement au français, le verbe "être" ne sert pas d’auxiliaire pour la voix passive (ce rôle est dévolu à la particule cem), ni pour un quelconque passé composé (qui n’existe pas en aneuvien : son équivalent est un temps simple), mais pour l’imparfait (et le plus-que-parfait), tant à l’indicatif qu’au subjonctif ou au participe. Dans ce cas, ere est invariable, c’est le verbe qui se conjugue.
- Er ere làmyvne pirm klasev = Nous voyagions en première classe.
- Eg ere vaad tep ar ere dor ed kipàzhese = J’attendais qu’ils fissent leurs bagages.
- Eg ere nep pòten kase: kar ere lektun'' : Je ne pouvais pas les déranger : elles lisaient.
- Er ere stĕr tep ar ere pùzar = Nous savions qu’ils étaient partis.
Les formes référencées
Même si la conjugaison des verbe est quasiment la même pour tous les verbes, quelques différence minimes peuvent apparaître ça et là. Dans le dictionnaire, les trois formes principales mentionnées sont :
L'infinitif présent
Lequel sert pour les trois premières personnes de l'indicatif présent (et des temps & mode requérant une particule)
L'infinitif passé
Lequel sert non seulement pour le passé, mais aussi pour les personnes du pluriel au présent de l'indicatif, pour les temps perfectifs requérant une particule.
- A gœnes = Il prend
- A gœnsa, ar gœnsar = Il a/ils ont pris
- Or gœnse = Vous prenez
- Eg mir gœnsa = J'aurai pris
Le subjonctif passé
Là c'est un (petit) peu moins simple, dans la mesure où quatre terminaisons sont possibles : -ÉA, -É_A, -ÍA, -A et où l'accent tonique se trouve non plus sur le radical, mais sur l'avant dernière voyelle du verbe, ce qui a pour effet de raccourcir les voyelles de certains verbes :
Gœnes = prendre → (tep) e gunésa = ... (que) j'aie pris
Ce subjonctif passé sert tout de même à fabriquer (avec une simple particule) le conditionnel passé et (avec retour de l'accent tonique sur le radical) l'impératif. C'est cette flexion qui détermine...
Les différentes catégories de verbes
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Malgré tout, on retrouvera des règles communes à tous les groupes de verbes (temps perfectifs en -A, participe en -UN). Quelques verbes, comme aau ont de telles irrégularités qu'elles sont mentionnées à part. On ne trouvera jamais en aneuvien de supplétionstelles que : aller, je vais ou bien : to go, I went.
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==Verbes défectifs<ref name="Imp">Il manque l'impératif (inutile) à ces verbes :
- Pour pòten, parce qu'on peut pas imposer à quelqu'un d'avoir le pouvoir de faire quelque chose.
- Pour kàn parce que ce verbe, tout comme l'anglais MAY exprime une idée, soit d'autorisation, soit de probabilité. On ne voit guère par conséquent quel rôle l'impératif pourrait jouer.
- L'expression "veuillez (verbe à l'infinitif)..." se traduira en aneuvien par "or kjas" (verbe à l'impératif).
- Dev exprime déjà une obligation, un impératif occasionnerait donc une redondance.
- fàl : même remarque que pour dev.</ref>==
Il y a relativement peu de défections (modes inexistants pour certains verbes) dans la conjugaison aneuvienne. Celles-ci sont dues au bon sens (pas d'impératif pour certains verbes).
Temps accomplis & inaccomplis
Tout d'abord, on reconnaît, en aneuvien, un verbe lorsqu'il est conjugué à un temps accompli (action terminée ou supposée être terminée) ou un temps inaccompli. Les premiers se reconnaissent par leur terminaison en (-a-) ou (-ă-)
- Eg fàk ùr chipene = je fais des frites (de temps en temps, quelquefois, quand ça m'prend)
- Eg fàktun ùr chipene = je fais des frites (je suis entrain de les faire: pompé à l'anglais = I am making)
- Eg ere fàk ùr chipene tev ka kòmă med liw in = je faisais des frites quand elle vint dans ma vie (c'aurait pu encore continuer longtemps)
- Eg ere fàktun ùr chipene tev ar pàtezăr = je faisais des frites quand ils arrivèrent (j'étais entrain de les faire)
- Eg fàkta ùr chipene = J'ai fait des frites (à taaable !!)
- Eg fàktă ùr chipene = je fis des frites (une fois ; elles ont été mangées depuis longtemps)
- Pos fàktuna àr chipene, da inzhă ase = après avoir fait les frites, il les mangea
- Ær chipene, da ep kàn fàkta ase! = ces frites, il peut très bien les avoir faites !
- Er ere waade tep ar ere kunadéa àr chipene = nous attendions qu'ils eussent fini les frites.
Les modes
L’indicatif
Comme son nom l'indique (!), un verbe conjugué à ce mode décrit une action, un état, un déplacement etc... considéré comme réel et non sujet à doute ou condition. comme indiqué précédemment, l'action l'état etc... décrit par le verbe peut être instantané, limité précisément dans le temps ou bien avoir des limites beaucoup plus floues. Il est secondé par le participe lorsque l'action... est ou était en cours de réalisation ().
Le participe
Plus encore qu’ en anglais, le participe est un mode à part entière, puisqu’il possède même un imparfait, qui est l’équivalent aneuvien du progressive preterite. Il est invariable à toutes les personnes. Il est reconnaissable à la flexion -UN(a).
Le subjonctif
L'utilisation, en aneuvien, du subjonctif est sensiblement la même qu'en français, avec toutefois, quelques différences : "croire, penser" & "espérer" introduisent le subjonctif quelle que soit leur conjugaison. En français, le subjonctif est aussi généralement utilisé dans une proposition relative après un superlatif ou des mots comme "premier", dernier, principal" et "seul" ; ou bien, dans certains cas, avec une proposition principale à la tournure interrogative ou négative. Ce n'est plus le cas en aneuvien, par contre...
- Ep or kógste ùr animàlse qua klàtak alsy syver? = Connaissez-vous des animaux qui courent aussi vite ?
- Eg aates tep o er nep graṅg = J'espère que tu n'es pas malade.
- E kred tep ka puzéa = Je crois qu'elle est partie.
Par contre, on n'utilisera pas le subjonctif pour exprimer un ordre. En aneuvien, l'impératif est conjugable à toutes les personnes.
Le subjonctif (présent et passé) est invariable.
Le conditionnel
et l'idée de condition
Une proposition subordonnée conditionnelle commence avec la conjonction de coordination tet (si) ou aṅktet (même si). Elle peut exprimer
- une éventualité
- un souhait
- un regret
- une opposition
- Un soulagement.
Selon chacune (ou presque) de ces options, le verbe se conjuguera de manière différente.
Le conditionnel peut également être utilisé dans des propositions subordonnées relatives, introduites par exemple par kósev quan. On le rencontre éventuellement dans des propositions précipales de regret, de remords ou de reproche : o kjas deva kom.
l'impératif<ref name="Imp"/>
En aneuvien, l'impératif (comme mode verbal) se conjugue à toutes les personnes et sert à exprimer
- Une exhortation personnelle ou collective (1re personne)
- Un ordre, une prière ou un conseil direct (2me personne)
- Un ordre, une prière ou un conseil indirect (3me personne)
On se gardera bien d'utiliser le subjonctif pour cette troisième éventualité :
- Ar pùzete àt dùkrems = Qu'ils aillent au magasin (c'est un ordre : impératif)
- (tep) Ar pùz àt dùkrems = Qu'ils aillent au magasin (puisqu'ils le veulent : subjonctif).
L'infinitif
À la différence de l'anglais, l'infinitif n'est pas précédé d'une particule (to) ; mais il est aussi peu utilisé. À savoir, comme mode de référence dans le dictionnaire et derrière les verbes
- pòten (pouvoir ; can)<ref name="Imp" />
- kàn (pouvoir ; may)<ref name="Imp" />
- dev (devoir )<ref name="Imp" />
- vel (vouloir ; VELLE)<ref name="Imp" />
- fàl (falloir )<ref name="Imp" />
- dor (faire : autre que "fabriquer, réaliser", : to do)
- læd (laisser ; to let).
- stĕ (savoir).
À la différence du participe qui, en aneuvien, peut être personnel ou impersonnel (mais toujours invariable, comme le subjonctif), l'infinitif est, lui, toujours impersonnel.
L'infinitif passé, qui se construit comme son homologue à l'indicatif, mis à part l'invariabilité, est d'un usage encore moins courant. On le trouve notamment derrière des verbes comme kàn, dev etc...
Ar mir deve pàteza aṅt àt lægakatev àt noxen. = il devront être arrivés avant la tombée (descente) de la nuit.
Les tournures
et leurs particules
Les tournures affirmative emphatique, interrogatives et négatives font appel à des particules verbales dont la place est très variable selon l'aspect qu'on veut donner à la phrase. La tournure affirmative courante ne fait appel à aucune de ces deux particules : ep & nep.
Les voix
et leurs particules
L'aneuvien dispose de quatre voix dont trois sont marquées par des particules pronominales : dem, aṁb & cem. Les verbes situés derrière se conjuguent normalement (le participe n'est requis que dans les cas où il est utilisé pour la voix active).
- Eg vedjă kas dem plaṅdun = je la vis se promenant ;
- Ar aṁb golàjdorun = Ils sont en train de faire l'amour.
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