Antonomase : Différence entre versions
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Cette antonomase-ci est plus rare parce qu'elle concerne nettement moins de sujets. Elle ne concerne pas que des personnalités, comme l'a montré le premier exemple latin de cette page. La "cité" n'évoque pas le même environnement, selon qu'on parle de Londres ou de Sevran. | Cette antonomase-ci est plus rare parce qu'elle concerne nettement moins de sujets. Elle ne concerne pas que des personnalités, comme l'a montré le premier exemple latin de cette page. La "cité" n'évoque pas le même environnement, selon qu'on parle de Londres ou de Sevran. |
Version du 30 mai 2012 à 13:29
Définition
La figure de rhétorique consistant à utiliser une catégorie de noms (nom propre, Nom commun) à la place de celle prévue en principe s'appelle l'antonomase.
Un nom propre pour un nom commun
- On a un socrate, deux einstein, quatre mozart, deux hugo et deux zamenhof dans la même classe !
C'est le type d'antonomase le plus courant, à tel point que certains noms propres (à l'origine) ont été lexicalisés et se sont fondus depuis longtemps parmi les autres noms communs. On peut citer notamment : poubelle, silhouette, camembert, chateaubriand... ainsi que tout un tas d'unités de mesure ; parmi les plus connues : ampère, volt, watt... lesquelles se sont même combinées avec des noms communs (wattheure, ampère-heure) voire entre elles (voltampère).
Si le mot est lexicalisé, il peut subir des flexions (pluriel, notamment), comme tout autre nom commun ; sinon, il reste invariable.
- Un ampère-heure fait trois-mille-six-cent coulombs. Un empereur fait trois-mille-six-cent couillons.
Un nom commun pour un nom propre
Ce type d'antonomase est nettement moins courant. Il consiste à désigner une personnalité ou bien un lieu remarquable (ville, région etc...) par un nom commun, une locution, voire un adjectif. Ce sont notamment les Romains qui ont utilisé abondamment ce type d'antonomase, tout d'abord pour désigner la ville de Rome elle-même : VRBS, autrement dit LA Ville ; les autres cités n'ayant droit, souvent, qu'au titre de MVNICIPIVM. Ils ont embrayé ensuite avec AVGVSTVS, adjectif se traduisant à peu près par "digne de tous les éloges" et devint le nom qu'ils donnèrent à Octave, après sa victoire sur Antoine. Le "Bien-aimé" désigna pendant un bon moment le roi Louis XV, surnom qui devint un peu moins fréquent, notamment après l'exécution de Damiens. Staline bénéficia de l'appellation "(p'tit) Père des peuples", même après sa mort (1953), mais à partir de février 1956, l'appellation n'eut plus rien d'officiel et se perdit dans les méandres de l'Histoire. Quand, évoquant l'histoire récente de la France, on parle du Général, on pense surtout au général de Gaulle. Les commentateurs sportifs parlent des Tricolores lorsqu'ils évoquent l'équipe de France... alors que souvent, les drapeaux des autres équipes sont, eux aussi, tricolores (Allemagne, Italie, Slovaquie etc).
Cette antonomase-ci est plus rare parce qu'elle concerne nettement moins de sujets. Elle ne concerne pas que des personnalités, comme l'a montré le premier exemple latin de cette page. La "cité" n'évoque pas le même environnement, selon qu'on parle de Londres ou de Sevran.