Contremploi : Différence entre versions
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Une lettre utilisée à contremploi est une lettre que son origine ne laisse pas supposer une telle utilisation. | Une lettre utilisée à contremploi est une lettre que son origine ne laisse pas supposer une telle utilisation. | ||
− | Par exemple, en français, le T (prévu normalement pour une occlusive alvéolaire non voisée, et ce depuis le [http://fr.wikipedia.org/wiki/Tau <font color=black>ταῦ</ | + | Par exemple, en français, le T (prévu normalement pour une occlusive alvéolaire non voisée, et ce depuis le [http://fr.wikipedia.org/wiki/Tau <font color=black>ταῦ</font>] grec antique) se prononce [s] dans les mots se terminant par "-tion" (sauf "gestion") et plusieurs mots se terminant par "-tie" ("argutie, démocratie"... mais pas "partie"). C'est ce qu'on pourrait appeler un contre emploi par'''<font color=green>t</font>'''iel. |
Par contre, la prononciation [v] pour le [[B#.C3.87a_se_complique_.21|B]] en cyrillique ne saurait être qualifiée de contremploi, car c'est le résultat d'un processus de transformation de la prononciation de sa lettre-mère, le βῆτα grec, passant du [b] au [β] puis au [v]. | Par contre, la prononciation [v] pour le [[B#.C3.87a_se_complique_.21|B]] en cyrillique ne saurait être qualifiée de contremploi, car c'est le résultat d'un processus de transformation de la prononciation de sa lettre-mère, le βῆτα grec, passant du [b] au [β] puis au [v]. | ||
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Version du 7 septembre 2012 à 21:50
L'utilisation de ce terme, à l'origine utilisé dans l'univers du spectacle (vedette utilisée à contremploi<ref>Orthographe actuelle, depuis 1990</ref>) peut être considérée comme une extension de sens.
Écriture/phonologie
Une lettre utilisée à contremploi est une lettre que son origine ne laisse pas supposer une telle utilisation.
Par exemple, en français, le T (prévu normalement pour une occlusive alvéolaire non voisée, et ce depuis le ταῦ grec antique) se prononce [s] dans les mots se terminant par "-tion" (sauf "gestion") et plusieurs mots se terminant par "-tie" ("argutie, démocratie"... mais pas "partie"). C'est ce qu'on pourrait appeler un contre emploi partiel.
Par contre, la prononciation [v] pour le B en cyrillique ne saurait être qualifiée de contremploi, car c'est le résultat d'un processus de transformation de la prononciation de sa lettre-mère, le βῆτα grec, passant du [b] au [β] puis au [v].
Idéolangues & idéoscripts
S'il peut être considéré comme souhaitable que le conremploi soit évité dans les langues auxiliaires, où les locuteurs, nombreux, issus de communautés linguistiques diverses doivent s'y retrouver, un tel impératif n'est pas forcément de mise envers les concepteurs de persolangues, ainsi que de langues artistiques.
- Ainsi, en aljaro, le Σ est utilisé, non pour un [s], mais pour un [ɛ].
- En ŧhub, on trouve plusieurs cas de contremploi :
Lettre | Utilisation prévue par l'alphabet originel |
Utilisation ŧhub |
---|---|---|
P | p, /r/<ref>Selon les alphabets</ref> | b |
Щ | ʃtʃ ʃt | kʃ |
ϩ | h | ɬ |
Ŧ | θ | tʃ |
Ө | œ | θ<ref>on ne confondra donc pas avec le Ѳ, ancienne lettre cyrillique, non utilisée en ŧhub.</ref> |
Ҍ | Palatalisation de la consonne précédente |
Empêche la consonne précédente d'être dévoisée |
N'on été retenus que les exemples les plus "criants" ; d'aures existent, comme le Є ukrainien, utilisé comme un [œ] à la place de [je].
- Le vadora, autre système d'écriture a posteriori composé, dispose d'anomalies à peu près similaires (le Є, dans cet alphabet, se prononce [ɛ]).
- En aneuvien, le q et le b ont été mis ensemble pour "donner" un ϕ.
Ces contremplois peuvent s'expliquer par la forme des lettres considérées, évoquant autre chose que ce pour quoi elles étaient prévues à l'origine. Dans d'autre cas, c'est l'étymologie du mot qui peut en être la cause.
Grammaire
Article à venir
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