Balaibalan : Différence entre versions

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Le nombre (singulier ou pluriel) est quand à lui marqué par l'absence de suffixe au singulier et le suffixe -ā au pluriel.   
 
Le nombre (singulier ou pluriel) est quand à lui marqué par l'absence de suffixe au singulier et le suffixe -ā au pluriel.   
  
L'article est, comme dit plus haut, noté grâce à des préfixes. L'article définit correspond au préfixe y(a)- alors que les indéfinis ne le sont pas. Comme en arabe les noms gouvernant des relations génitives ne sont jamais marqués comme définit.  
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L'article est, comme dit plus haut, noté grâce à des préfixes. L'article définit correspond au préfixe y(a)- alors que les indéfinis ne le sont pas. Comme en arabe les noms gouvernant des relations génitives ne sont jamais marqués comme définis.
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===Les pronoms===
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Les pronoms du bâlaybalan distinguent deux nombres et trois personnes. Les pronoms sont, comme en turc ou en persan des suffixes. Un démonstratif est utilisé : čonā, il possède la particularité d'être invariable.
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===Les verbes===
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Les verbes possèdent trois temps : passé, présent continu et futur simple. Ce système, fort simple n'est pas inspiré par une langue en particulier. Le bâlaybalan possède aussi deux voix : passive et active ainsi qu'un mode impératif. L'impératif est marqué en n'utilisant la forme la plus pure du radical (comme en turc à la deuxième personne). L'infinitif (ḏat) est formé en ajoutant le suffixe -(a)m (comme en turc ou on rajoute -mek ou -mak, ou en persant avec -dan ou -tan).
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Le passé est formé avec le suffixe -as. Comme en turc la copule peut être une enclitique : -r. Le bâlaybalan utilise une préposition (la) pour marquer le négatif.
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Le bâlaybalan possède aussi des affixes lui permettant de faire des dérivations. Par exemple l'infixe -n- permet permet de "transitiver" des verbes intransitifs. Par exemple, vazam, commencer, peut devenir transitif vaznam et signifie alors "introduire". Le processus inverse peut être réalisé grâce à l'infixe -z-.  
  
 
==Syntaxe==
 
==Syntaxe==

Version du 7 septembre 2015 à 17:18

  Balaibalan
Balaibalan
 
Année de création 1574
Auteur Sheik Mohyieddin
Régulé par
Nombre de locuteurs
Parlé en
Idéomonde associé non
Catégorie Langue auxiliaire
Typologie Langue a priori
Alphabet Latin
Lexique
Version
Codes de langue
ISO 639-1
ISO 639-2
ISO 639-3
Préfixe Idéopédia IDEO_BLB

Le Balaibalan, Balibilen, Bala-i-Balan, Balaïbalan ou encore Bâleybelen (بَلَیبَلَن) est une idéolangue créée en 1574 par Muhyi-i Gülşeni (ou Moḥyi Moḥammad Golšani, selon les orthographes). Sa description est contenue dans l'unique œuvre en bâlaybalan : un dictionaire (Ketāb aṣl al-maqāṣed wa faṣl al-marāṣed ou, en bâlaybalan transcrit avec l'alphabet latin : Ḏātayvakšā vaḥātaybakšā, de Sacy donne le nom suivant اصل القا صد وفصل الر اصد ). Il regroupe des travaux kabbalistiques de l'ordre soufi Gülşen destinés à reconstruire la langue originelle d'Adam et Ève parlée avant la dispersion biblique de la Tour de Babel, cette langue inventée s'inscrit dans la tradition du soufisme.

Historique

La langue bâlaybalan fut crée par Muhyi-i Gülşeni, un membre de l'ordre soufi Gülşen, et cela probablement au Caire. Il est cependant important de noter que selon le dictionnaire lui-même, le lexique ne fut pas élaboré par un seul homme mais par plusieurs membres de l'ordre. La langue est basé sur le persan, le turc et l'arabe. Il existe aujourd'hui deux manuscrits du dictionnaire l'un conservé à la BNF l'autre à la Princeton University Library. Le bâlaybalan fut connu en occident grâce à l'orientaliste Louis Jacques Rousseau qui décrit le manuscrit à Silvestre de Sacy qui se chargea d'en faire la description dans les Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque Impériale. Le manuscrit comporte deux partie l'une traitant des verbes (dans leur forme infinitive ou ḏāt) et l'autre des substantifs.

Alphabet & prononciation

L'alphabet utilisé est l'alphabet perso-arabique et ses 33 lettres. On y trouve les consonnes emphatiques de l'arabe bien que ses dernières ne soit pas différenciées des non-emphatiques par les turcs aussi bien que par les persans. Cela nous permet toutefois de repérer facilement les mots tirés de l'arabe.

Le répertoire vocalique semble assez proche de celui du turc et du persan avec trois voyelles longues ā, ī et ū et trois courtes : a, e et o. Des diphtongues sont aussi présentes avec <ay> <aw> <ew> <ey> et <ow>. La syllabe bâlaybalan ne peut commencer par un groupe de consonnes mais peut finir par des construction de type CC.

Les noms des lettres de l'alphabet sont originaux et diffèrent de leur noms classiques arabo-persiques. La transcription utilisée peut être basée sur celle du turc moderne (cédilles) ou la transcription orientaliste classique, les deux sont donnés dans l'article.

ā anā ا [a]

’ amam ء

b bar ب [b]

p pī پ [p]

t tir ت [t]

s sam ث [s]

c ou j cā ج [dʒ]

ç ou č çī چ [tʃ]

ḥ ḥā ح [h]

x xav خ [h]

d dav د [d]

ẕ ẕav ذ [z]


r ran ر [ɾ]

z zan ز [z]

j ou ž jī ژ [ʒ]

s sir س [s]

ş ou š şir ش [ʃ]

ṣ ṣad ص [s]

ż żad ض [d]

ṭ ṭī ط [t]

ẓ ẓī ظ [z]

‘ ‘ī ع -

ġ ġī غ [g]

f fin ف [f]

q qin ق [k]

k kin ك [c]

g gī گ [ɟ]

ñ gim ڭ [ɲ]

l lā ل [l] et [ɫ]

m mā م [m]

n nā ن [n]

ū, v var و [u] et [ʋ]

h hir ه [a] et [h]

y, ī yam ی [j] et [i]

Morphologie

Le mot bâlaybalan semble être basé sur le système sémitique avec des radicaux consonantiques (jamais plus de trois consonnes par radical). Les voyelles donnent d'autres informations telles que la classe grammaticale du mot en question. L'originalité du bâlaybalan est d'avoir incorporé à ce système de nombreuses agglutinations (comme un turc). Les désinences sont contenues dans ses affixes.

Grammaire

Tout comme en turc et en nouveau persan (mais contrairement à l'arabe) le bâlaybalan ne possède pas de genres.

Le nom

Les noms possèdent des flexions indiquant leur nombre ou servant de déterminant (comme en persan ou on utilise des suffixes). Les sujets ne sont pas marqués alors que les objets le sont par un certains nombre de prépositions tel que r- que l'on doit faire correspondre avec la postposition persane râ marquant l'objet direct d'un verbe transitif.

Lorsqu'un nom est mit en relation avec un autre par le biais d'une relation d'attribution, on utilise le suffixe -(v)a (le v est utilisé si le dernier son du nom auquel il est apposé est une consonne), par exemple "le nom de dieu" se dit : gewzā-va ynašā. Ce système est bien entendu à mettre en relation avec le système de l'ezâfe persane.

Le nombre (singulier ou pluriel) est quand à lui marqué par l'absence de suffixe au singulier et le suffixe -ā au pluriel.

L'article est, comme dit plus haut, noté grâce à des préfixes. L'article définit correspond au préfixe y(a)- alors que les indéfinis ne le sont pas. Comme en arabe les noms gouvernant des relations génitives ne sont jamais marqués comme définis.

Les pronoms

Les pronoms du bâlaybalan distinguent deux nombres et trois personnes. Les pronoms sont, comme en turc ou en persan des suffixes. Un démonstratif est utilisé : čonā, il possède la particularité d'être invariable.

Les verbes

Les verbes possèdent trois temps : passé, présent continu et futur simple. Ce système, fort simple n'est pas inspiré par une langue en particulier. Le bâlaybalan possède aussi deux voix : passive et active ainsi qu'un mode impératif. L'impératif est marqué en n'utilisant la forme la plus pure du radical (comme en turc à la deuxième personne). L'infinitif (ḏat) est formé en ajoutant le suffixe -(a)m (comme en turc ou on rajoute -mek ou -mak, ou en persant avec -dan ou -tan). Le passé est formé avec le suffixe -as. Comme en turc la copule peut être une enclitique : -r. Le bâlaybalan utilise une préposition (la) pour marquer le négatif. Le bâlaybalan possède aussi des affixes lui permettant de faire des dérivations. Par exemple l'infixe -n- permet permet de "transitiver" des verbes intransitifs. Par exemple, vazam, commencer, peut devenir transitif vaznam et signifie alors "introduire". Le processus inverse peut être réalisé grâce à l'infixe -z-.

Syntaxe

Lexicologie

Chiffres et nombres

Échantillon

Exemple de texte

يسنم ريان چُنا وزنس رڭ‍وزاو ينشا فاجا افجس فميم يمفنا رعالابي قاجا ايفم ايمفم جه مكند سنش ذات جام يننشنا ايخشنا اجمقرى المنابى چنايا ريكرفنا رايا يعشنا سنا في


yasnam rayân čunâ vazanas ragevzâva yanšâ fâjâ afajas famima yamafnâ raʿâlâbi qâjâ ayrfam aymafam jah maknad sanaš ḏâta jâma ynanšanâ ayaxšanâ ajamaqrî alamnâbi čunâyâ raykarfanâ râyâ yaʿšanâ sinâ fi

Louage à Dieu qui a produit les origines de toutes choses sous la forme d'une lumière, et qui s'est élevé de la bouche de ceux qui louent ses merveilles, en se manifestant. Que la faveur divine et la paix soit avec notre seigneur Mahomet, principe de toutes choses qui tirent leur origine (des éléments), et des éléments eux-mêmes, et sur sa famille, et ses compagnons qui sont les moyens (du salut) pour ceux qui ont des dispositions à en profiter. Après ces préliminaires, etc... - D'après De Sacy et avec une transcription d'un membre de l'Atelier.

Liens

Notes

<references/>