Mannace sóipca : Différence entre versions

De Ideopedia
(Morphologie)
(Prononciation)
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*p : occlusive bilabiale sourde
 
*p : occlusive bilabiale sourde
*bh : occlusive bilabiale sonore aspirée
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*b : occlusive bilabiale sonore
 
*g : occlusive vélaire sonore
 
*g : occlusive vélaire sonore
 
*cÿ : à l'origine une occlusive vélaire sourde labialisée, devenue une affriquée alvéolaire sourde labialisée, approximativement /ŝɯ/, réalisée /sj/ en spasandar.
 
*cÿ : à l'origine une occlusive vélaire sourde labialisée, devenue une affriquée alvéolaire sourde labialisée, approximativement /ŝɯ/, réalisée /sj/ en spasandar.
 
*m : nasale bilabiale sonore
 
*m : nasale bilabiale sonore
 
*n : nasale dentale sonore (en fin de mot, elle tend à nasaliser la voyelle précédente en devenant muette) et ses allophones du dialecte Spasandar : nd et la rétroflexe ṇ
 
*n : nasale dentale sonore (en fin de mot, elle tend à nasaliser la voyelle précédente en devenant muette) et ses allophones du dialecte Spasandar : nd et la rétroflexe ṇ
*nh : nasale dentale sourde
+
*nh : nasale dentale sourde aspirée
 
*ll : latérale liquide emphatique
 
*ll : latérale liquide emphatique
 
*ts : affriquée dentale sourde et son allophone du dialecte Spasandar ṣ (rétroflexe ou emphatique)
 
*ts : affriquée dentale sourde et son allophone du dialecte Spasandar ṣ (rétroflexe ou emphatique)
 
*s : fricative apico-dentale sourde (comme en castillan et en finnois). En Spasandar, en position intervocallique, elle est réalisée /z/.
 
*s : fricative apico-dentale sourde (comme en castillan et en finnois). En Spasandar, en position intervocallique, elle est réalisée /z/.
*š : fricative palatale sourde, comme le japonais sh-
 
 
*th : fricative dentale sourde très aspirée (peut être confondue avec un h)
 
*th : fricative dentale sourde très aspirée (peut être confondue avec un h)
 
*v : fricative bilabiale sonore et son allophone Spasandar w
 
*v : fricative bilabiale sonore et son allophone Spasandar w
 
*j : fricative alvéolaire sonore, comme le japonais j-
 
*j : fricative alvéolaire sonore, comme le japonais j-
*ç : fricative palatale sourde, comme le /ʃ/ français
+
*ç : fricative palatale sourde,
 
*r : r roulé
 
*r : r roulé
 
*h : fricative sourde vélaire, quasi-uvulaire /h/
 
*h : fricative sourde vélaire, quasi-uvulaire /h/

Version du 31 janvier 2016 à 07:31

  Mannace
 
Année de création 2013
Auteur Der industrielle Mensch
Régulé par Der industrielle Mensch
Nombre de locuteurs 1
Parlé en France, Mexique
Idéomonde associé
Catégorie Langue artistique
Typologie Langue a posteriori
Alphabet Latin
Lexique
Version
Codes de langue
ISO 639-1
ISO 639-2
ISO 639-3
Préfixe Idéopédia

Le Mannace est une idéolangue créée en 2013 par Der industrielle Mensch.

Historique

Cette langue est divisée en deux dialectes : le racotan (« alexandriote »), dialecte attaché aux multiples branches du christianisme et au pourtour de la méditerranée antique, et le spasandar (« d'Ispahan »), rattaché au moyen et à l'extrême-orient, ainsi qu'au sous-continent indien. Les deux dialectes sont largement intercompréhensibles.

Bien que la langue fasse partie de la famille Sáever, elle en a perdu beaucoup de traits morphosyntaxiques originaux pour se rapprocher des langues du bassin méditerranéen. La langue a en revanche été plutôt conservatrice en ce qui concerne la phonétique et le lexique.

Alphabet & prononciation

Alphabet

Le Mannace s'écrit au moyen du mellë, alphabet dérivé du phénicien. Il s'écrit de gauche à droite et est monocaméral. Les voyelles non-accentuées sont souscrites.

Prononciation

Les voyelles 
Une diphtongue 
  • oa : un oa très ouvert accentuée sur le « o »)
Les accents 
  • L'accent grave : signifie que la voyelle est longue et haute
  • Le tréma : signifie que la voyelle a un ton descendant-montant. Jusqu'au XVIe siècle, cela transcrit un hiatus (un '). Il s'agit d'une évolution de l'ancien w du Sáever.
  • L'accent circonflexe : signifie que la voyelle est longue et a un ton descendant-montant.

Tout comme la langue-mère, le Mannace est soumis à la règle de complémentarité vocalique :

  • a > devient áe au degré plein, é au degré long
  • e > devient éo au degré plein et ó au degré long
  • i > devient íu au degré plein et ú au degré long
  • u > devient úa au degré plein et á au degré long
  • o > devient soit ói au degré plein et í au degré long, soit óa au degré plein et oá au degré long, selon le son creux d'origine.
Les consonnes 
  • p : occlusive bilabiale sourde
  • b : occlusive bilabiale sonore
  • g : occlusive vélaire sonore
  • cÿ : à l'origine une occlusive vélaire sourde labialisée, devenue une affriquée alvéolaire sourde labialisée, approximativement /ŝɯ/, réalisée /sj/ en spasandar.
  • m : nasale bilabiale sonore
  • n : nasale dentale sonore (en fin de mot, elle tend à nasaliser la voyelle précédente en devenant muette) et ses allophones du dialecte Spasandar : nd et la rétroflexe ṇ
  • nh : nasale dentale sourde aspirée
  • ll : latérale liquide emphatique
  • ts : affriquée dentale sourde et son allophone du dialecte Spasandar ṣ (rétroflexe ou emphatique)
  • s : fricative apico-dentale sourde (comme en castillan et en finnois). En Spasandar, en position intervocallique, elle est réalisée /z/.
  • th : fricative dentale sourde très aspirée (peut être confondue avec un h)
  • v : fricative bilabiale sonore et son allophone Spasandar w
  • j : fricative alvéolaire sonore, comme le japonais j-
  • ç : fricative palatale sourde,
  • r : r roulé
  • h : fricative sourde vélaire, quasi-uvulaire /h/
  • y : liquide alvéolaire sonore /j/
  • x : affriquée sourde vélaire-palatale, comme le x français.

Morphologie

Le Mannace est une langue hautement flexionnelle, ayant 18 cas, dont certains inhabituels.

Toutefois, les déclinaisons, pour la plupart héritées de prépositions suffixées, sont plutôt simples et il n'y a que trois thèmes :

  • la déclinaison en -a, qui concerne tout ce qui se réfère au monde terrestre
  • la déclinaison en -e, qui concerne le monde céleste
  • la déclinaison en -i, qui concerne la nature.


Les indéclinables ont un thème en -u. Il s'agit généralement des adverbes.

Le système de racines, suffixes et degrés du Sáever est encore largement pertinent en Mannace, sauf pour les emprunts, et je renvoie donc au sujet que j'ai ouvert. Un exemple avec sóanna, «enfant » : il a évolué régulièrement depuis la racine √HLL « aimer, apprécier ».. au degré plein, avec redoublement de la consonne finale : les enfants, ce sont, littéralement, les « très aimés » (logique, lorsque l'on considère la place de l'enfant dans cette culture)

Les cas en gras sont les principaux, les autres sont construits à partir de l'un ou de l'autre de ces cas (accusatif ou locatif).

  • Nominatif (sujet) :sóanna
  • Vocatif (interpellation) : sóannaël
  • Accusatif (objet) : sóannas
  • Instrumental (moyen) : sóannašša
  • Comitatif (accompagnement) : sóannasmá
  • Final (but) : sóannasja
  • Causatif (cause) : sóannasvam
  • Bénéfactif (attribution) : sóannaššthi
  • Imperfectif (on insiste sur l'aspect imperfectif du verbe en marquant son complément) : sóannasya
  • Inactuel (on insiste sur l'aspect inactuel du verbe en marquant son complément) : sóannastsa
  • Génitif (complément du nom) : sóannan
  • Datif (objet indirect) : sóannavja
  • Partitif : sóannath
  • Relatif (pour l'antécédent de la subordonnée relative) : sóannamnadh
  • Locatif(le lieu) : sóannavo
  • Élatif (le lieu d'origine) : sóannavóm
  • Adessif (localisation sur qqchose) : sóannavodhi
  • Allatif (la destination) : sóannavvé

Grammaire

Le nombre :

Il est indiqué par l'article

  • Défini singulier : pi
  • Indéfini singulier : ellce
  • défini duel : mve
  • Indéfini duel : om
  • défini triple : plle
  • Indéfini triple : lla
  • défini pluriel : pthe
  • Indéfini pluriel : vja


Les pronoms :

Singulier 
  • 1p. : ca
  • 2 p. : ba
  • 3 p. : jha
Duel 
  • 2 p. : mya
  • 3 p. : mha
Triple
  • 2 p. : llya
  • 3 p. : llha
Pluriel
  • 1 p. : ppa
  • 2 p. : vya
  • 3 p. vjha

La conjugaison :

Les informations de personne sont portées par le pronom.

En Racothan


  • Mode Actuel
    • Verbe d'état : -oax
    • Verbe d'action : -an
  • Mode Mémoriel
    • Verbe d'état : -oasca
    • Verbe d'action : -anh
  • Onirique
    • Verbe d'état : -oarja
    • Verbe d'action : -anja
En Spasandar
  • Actuel
    • Verbe d'état : -oax
    • Verbe d'action : -arra
  • Mémoriel
    • Verbe d'état : -oassa
    • Verbe d'action : -andjo
  • Onirique
    • Verbe d'état : -oajja
    • Verbe d'action : -aya

Syntaxe

L'ordre des mots est plutôt SOV, mais la grande précision des déclinaisons fait que l'ordre OSV est relativement courant lui aussi. En langage littéraire, les mots sont plutôt hiérarchisés en fonction de l'importance qu'on leur donne.

Registre soutenu

Jha húyvänh pthe sóannaššthi vatsu pi cúthas pi çnanônas pi bbhíras "Il a répartit la force, l'intelligence et la beauté entre tous ses enfants"

Registre courant

ha p'cúthas i çnanônas i bbhíras húvanh vatsu sóannaššthi "Il a répartit la force, l'intelligence et la beauté entre tous ses enfants"

Lexicologie

Le Mannace a emprunté un important vocabulaire, principalement dans le domaine du sacré et de ce qui lie plus généralement les humains à l'ordre supérieur : au grec ancien et à la koinê : cúye (à l'hébreu : llonáe (au latin : pille (au copte : pšóacÿe (< špe devenir) rëi (< rê le soleil), mais également pour les noms d'animaux : msehi (du copte : mseh < crocodile)

Lexique

  • Árgi flamme
  • Boran : voir, regarder
  • Bojhi : oeil
  • bgiüthe : art
  • Cajhoyan : afronter
  • Casma : amour, agapê
  • éhca : oreille
  • Etti : Du Smedjertne. Arbre (usage métaphorique, désignant un lieu de connaissance, mais aussi une construction musicale).
  • Ellaxiunha : membre des légions célestes
  • Hórgan : couvrir
  • Hüáshppivom : au commencement
  • íshini : la lumière
  • Lula : grand
  • Lúthlli : cuivre
  • Lloára : amitiés... salut !
  • Llogáme sacrifice
  • Llogoáne : image
  • Llúncÿi : or
  • Mellë : écriture angélique (de l'égyptien mdw)
  • Msehi : crocodile
  • Nhrócÿa : peut-être du grec ou du Sáever commun : humain
  • Nroxa : un voile, un masque
  • Ngóvi : argent
  • noca : des larmes, des pleurs
  • Nvícan : pleurer
  • oánostsan : habiller
  • Ppöáne : ressemblance
  • Psára : rassemblement, assemblée
  • Rívi : arbre
  • Séclli : sol
  • secÿosi : la terre, le monde (physique)
  • Sóipca : langue
  • Çéni : eau
  • Thésdhi : fer
  • thu : hein ?
  • Thúadne : l'Oneiron
  • Tsaévestsa : les êtres célestes, les anges
  • Tsócime : maître
  • Tsóche : un ange (lié à un archange)
  • Tsrócÿe : demain, le lendemain
  • Tsyou : quand
  • váthlla : le monde
  • vatsu : tout
  • Vevóimam : bienvenu !
  • vogyúdan : perdre
  • Vyúyxe : le noviciat (pour un ange)
  • Yagi : feu
  • Yagagi oxygène
  • Yulppi : montagne
  • yáhe : l'apprentissage, l'éducation d'un ange

Chiffres et nombres

Échantillon

Exemple de texte

La fable de Schleicher, en Mannace Racothan

Maoáli pi no aíccei pi

Oaccu maoali llu aícceivja boranh. Ahi thovjucasya tsathasya yojoasca, ycahi tsothasya lulasya, ysahi oaccu nhrocyas vjithoasca gengmu. Pi maali llu aìcceivja xilarra : "Broya nhrocyamnadh ha tsaethapmoajhe vja aícceis shoau latsen maara casshthi". Llu aíccei xilarra : "Reham ! Maoaliel ! Broya llpan shoau latsen maara llpasshthi : pi nhrocya necbas gaman tsorthith hasshthi, maalivodhi poagularrace". Pi maoali rehoasca, yivve hhuiranhce.

Liens