IDEO TAD Les registres de langue : Différence entre versions
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==Le registre svakâram, sakaaramgang== | ==Le registre svakâram, sakaaramgang== | ||
− | Ce registre s’est développé avec l’introduction de la religion svakâram dans l’empire tajaar. En réalité, il correspond au style littéraire auquel le tajaar classique ajoute des emprunts au svakâramtra, mais modifiés par la prononciation tajaar. Ces derniers concernent le vocabulaire technique du culte et quelques titres. Le style dit « svakâram » n’est pas perçu comme tel par les pratiquants et écrivains tajaars appartenant à cette religion, qui le conçoivent plutôt comme du style littéraire, mais est dénoncé en tant que style « barbare » par les plus conservateurs. Il a d’ailleurs tendance à disparaître au profit de | + | Ce registre s’est développé avec l’introduction de la religion svakâram dans l’empire tajaar. En réalité, il correspond au style littéraire auquel le tajaar classique ajoute des emprunts au svakâramtra, mais modifiés par la prononciation tajaar. Ces derniers concernent le vocabulaire technique du culte et quelques titres. Le style dit « svakâram » n’est pas perçu comme tel par les pratiquants et écrivains tajaars appartenant à cette religion, qui le conçoivent plutôt comme du style littéraire, mais est dénoncé en tant que style « barbare » par les plus conservateurs. Il a d’ailleurs tendance à disparaître au profit de traductions plus poussées des termes svakâram en usant de radicaux tajaar. |
Version du 14 mai 2016 à 23:31
Sommaire
Le registre archaïque, tatlgang ou tatlnuungang
Ce registre particulier est basé sur le tajaar archaïque des plus anciennes œuvres de la littérature tajaar. Il se caractérise par une décomposition des morphèmes plus grande, car la langue archaïque employait bien moins d’agglutinations. Ainsi, les verbes composés tels que singuun sont séparés en sin guundögön, et ceux construits à partir de suffixes locatifs tels que shugön sont décomposés en shug ön. Les classificateurs sont eux-aussi désolidarisés de leurs noms, et placé avant les adjectifs, comme dans, par exemple yin du khaal ngükh (qui serait en tajaar classique yin khaal dungükh)
Ce registre est relativement rare, et ne se rencontre que dans les œuvres effectivement archaïques et certaines productions de l’époque post-shaar recherchant une renaissance du monde tajaar antique. Il est bien plus fréquent en poésie en revanche, mais s’y trouve le plus souvent mêlé à d’autres styles.
Malgré les apparences, les textes écrits en tatlgang ne sont pas de véritables productions en tajaar archaïque car elles méconnaissent plusieurs choses caractéristiques de cette langue, comme l’absence de règles de sandhi interne à la fin des mots.
Le registre littéraire, chungang
Ce registre est un registre respectueux et se caractérise par l’usage du vocabulaire particulier, et l’usage de tournures recherchées. Il est archaïsant par certains aspects, car il préfère les verbes et noms monosyllabiques aux constructions dissyllabiques voire trisyllabiques plus tardives. On dira ainsi plutôt khül que khülaar. Certains radicaux, abandonnés par la langue vulgaire, sont enfin spécifiquement liés à ce registre.
Le registre populaire, jiingang
Ce registre s’inspire de la langue parlée des différentes régions de l’empire, bien que pour la production littéraire, le dialecte de Surjaal domine. Il se caractérise par une tendance à l’agglutination encore plus élevée, et apprécie particulièrement les constructions verbales à deux radicaux comme par exemple bachaag « frapper des paroles » pour « parler ».
Le registre de modestie, tsuubgang
Le registre de modestie est employé lorsqu’on parle de soi, ou en parlant d’un inférieur. Il n’en reste pas moins un registre haut, s’opposant à la langue vulgaire. Il emploie parfois des radicaux spécifiques, et souvent des constructions visant à atténuer l’effet du verbe, tel que le redoublement : jitsetsen pour « je commence ». Les constructions à deux radicaux sont également employés, mais pas avec les mêmes verbes que pour le registre populaire. Le sujet, lorsqu’il s’agit de la première personne, est souvent rabaissé par l’usage d’un classificateur péjoratif, tel que po- « bouche », indiquant que le locuteur se sent de trop, méprisable : Jinyaal, yin pongükh « je pense, pauvre pêcheur que je suis ». On peut également y ajouter un suffixe de modestie : Jinyaal yin pongükhkyem.
Le registre svakâram, sakaaramgang
Ce registre s’est développé avec l’introduction de la religion svakâram dans l’empire tajaar. En réalité, il correspond au style littéraire auquel le tajaar classique ajoute des emprunts au svakâramtra, mais modifiés par la prononciation tajaar. Ces derniers concernent le vocabulaire technique du culte et quelques titres. Le style dit « svakâram » n’est pas perçu comme tel par les pratiquants et écrivains tajaars appartenant à cette religion, qui le conçoivent plutôt comme du style littéraire, mais est dénoncé en tant que style « barbare » par les plus conservateurs. Il a d’ailleurs tendance à disparaître au profit de traductions plus poussées des termes svakâram en usant de radicaux tajaar.