IDEO TAD Le verbe : Différence entre versions
Ligne 88 : | Ligne 88 : | ||
==La négation== | ==La négation== | ||
La négation est exprimée avec le suffixe -pu'. | La négation est exprimée avec le suffixe -pu'. | ||
+ | |||
+ | ==La copule== | ||
+ | Le tajaar classique emploie deux copules, apparues à la fin de l'histoire de la langue archaïque. Le choix dépend de la nature du sujet : | ||
+ | |||
+ | *wag s'emploie avec un sujet inanimé | ||
+ | *tleg s'emploie avec un sujet animé |
Version actuelle en date du 16 mai 2016 à 20:59
Sommaire
La personne
Le sujet du verbe tajaar est toujours noté en position de préfixe. Plusieurs pronoms indiquant une marque de respect sont utilisés, mais toujours au singulier. Les nombres employés sont le singulier, et le pluriel. Les genres employés sont l’animé et l’inanimé, mais encore une fois seulement au singulier.
- je ji-
- tu ga-
- vous [poli] khen-
- vous [respect important] : khün-
- il [animé] tla- (aussi employé dans les tournures où le sujet n’est pas connu précisément)
- il [animé poli] khang-
- il [animé grande supériorité, empereur, dieu] tseng-
- il [inanimé] ich-
- nous bön-
- vous pak-
- ils öl-
Dérivation verbale
Le tajaar classique possède une très grande variété de suffixes permettant d’opérer des dérivations lexicales aux verbes. Pour les suffixes produisant des verbes à partir de noms, voire la section correspondante.
Les suffixes employés sur les radicaux verbaux entraînant un changement de classe de ces derniers.
Les radicaux en tajaar ne possèdent pas en eux-mêmes de classe particulière et peuvent passer sans suffixe de verbe à nom. Les suffixes sont donc utilisés pour des dérivations plus précises.
- -sum : suffixe transformant le verbe en adjectif « participe »
- -kuur : forme des noms de lieux
- -kah : forme des noms de fonction
- -chan : forme des noms de profession
- -gol : forme des noms d’outil
- -lig : forme le nom d’un concept abstrait
- -ngükh/üng : suffixe de nominalisation « abstrait »
Les suffixes dits locatifs
Ces suffixes sont dérivés de ceux employés pour la position des noms. Ils prennent souvent une nouvelle connotation lorsqu’ils sont employés dans les verbes.
- -nyaar : derrière
- -'ön : dans
- -pi' : près/à côté,
- -'aar : sur/au-dessus, trop, beaucoup
- -'ootl : sous/en-dessous, pas assez
- -gop : loin
- -dat : devant, bien, suffisamment
- -deg : entre
- -ban : vers, en direction de
- -rol : hors de, s’éloigner de
Exemples : shugön « appuyer dans » mais aussi « atteindre le centre de quelque chose, toucher le cœur de quelque chose », shukpi’ « manquer quelque chose, être à côté de la plaque », tsaanaar « avoir beaucoup de chance », tsaanoolh « avoir peu de chance », chaaggob (litt « parler loin ») « avoir de l’influence, le bras long », chaagdad (litt. « parler entre ») « médire ».
Dérivation par agglutination à d’autres verbes
En tant que langue agglutinante, le tajaar utilise assez souvent des verbes composés d’autres radicaux. La première catégorie de ces derniers est celle des verbes formés de deux radicaux verbaux. Leur sens est celui de la simultanéité : les deux actions agglutinées sont exécutées en même temps.
Exemple : Könkhiir (litt. « blâmer-crier ») « blâmer tout en criant », « attaquer violement par la parole quelqu’un ».
Dérivation par agglutination à d’autres radicaux
Cette méthode de dérivation particulière est très utilisée en tajaar, et plusieurs radicaux d’affilée peuvent y être employés. Le sens est très variable, mais assez rarement littéral : il s’agit bien souvent d’expressions qui se sont agglutinées au fil des siècles.
Exemple : Chaagdood (litt. Parler-ciel) « parler de la religion », « prêcher », chaagshaam (litt. Parler-cœur) « parler d’amour », chaagyüyüng (litt. Parler-monde-nuage) « refaire le monde, aborder un peu légèrement des questions plus graves »
Dérivation par usage de verbes modaux agglutinés
Les verbes modaux sont très utilisés en tajaar. Dans la version classique de la langue ils sont suffixés au verbe principal et forment une entité indépendante. Voici les principaux :
- - baan : vouloir
- -jeng : pouvoir
- -her : devoir
- -sung : aimer
Le causatif
Le causatif est formé en tajaar par un suffixe.
- causatif : -bak
Exemple : jichönbag tlabal « je le fais manger »
La voix
Le tajaar classique dispose de deux voix : active et passive. La première des deux n’est pas notée, mais la deuxième l’est par un suffixe :
- passif : [‘]ül-
L’agent du verbe passif est indiqué par un instrumental
Le mode
Les verbes tajaar peuvent recevoir un certain nombre de mode par le biais de suffixes.
- impératif court (impliquant une action à court terme) -V
- impératif long (impliquant une action à long terme) –nyal
- conditionnel : -[‘]ün
- optatif (impliquant un souhait, une action désirée) –[‘]akh
L'aspect
Le tajaar classique dispose de trois aspects différents :
- duratif (impliquant une action continue) : -or
- accomplit : -aj
- inaccompli : -un
Le temps
Le tajaar classique dispose d’un système temporel assez simple, que l’on peut employer conjointement ou non à un mode.
- passé : -aan
- présent : -Ø
- futur proche : -[‘]öl
- futur : -[‘]ur
Qualification
Le tajaar classique dispose de suffixes indiquant le statut de l’information donnée par le locuteur.
- dubitatif (impliquant une action dont la réalité est remise en doute par le locuteur) –koy
- expression de la certitude par expérience : -ig
Exemples : tlagyangkoy tlabal « il le crois (sans doute) », pakhuungigaan « vous avez chanté » (et je m’en souviens)
La négation
La négation est exprimée avec le suffixe -pu'.
La copule
Le tajaar classique emploie deux copules, apparues à la fin de l'histoire de la langue archaïque. Le choix dépend de la nature du sujet :
- wag s'emploie avec un sujet inanimé
- tleg s'emploie avec un sujet animé