Agglutination
L'agglutination est un phénomène morphologique qui consiste en la juxtaposition de radicaux et d'affixes pour former des mots plus complexes. Il peut aussi désigner l'ajout d'affixes morphologiques à une même racine sans que ces différents affixes se confondent (en cela, l'agglutination diffère de la synthèse où le radical et les différents affixes constituent une seule entité indissociable).
En elko
En elko, l'agglutination est utilisée pour donner de la précision aux mots. En effet plus un mot sera long, plus il sera précis et inversement plus il sera court, plus il sera vague. Toutefois dans le langage courant on a tendance à éviter l'agglutination lorsque le contexte est suffisamment clair.
Ex : nemteteko chat rayé par opposition à teteko chat qui sera plus souvent rencontré à son catégorisateur weko animal
L'agglutination elkanne ne tolère la juxtaposition que de quatre éléments (clé ou affixe) et suit des règles très précises quant à la position des radicaux au sein du mot. Ainsi la clé informant sur la catégorie à laquelle appartient le mot sera placé à droite et aura la fonction de catégorisateur tandis que la ou les clés placées avant auront la fonction de spécificateur, à savoir, distinguer sémantiquement tous les mots ayant le même catégorisateur.
Ex : Teteko chat et kumeko souris on le même catégorisateur (W)EK (animal) mais des spécificateur différents TET (élegance) et KUM (dent)
En Esséntheam
L'agglutination correspond à la possibilité d'ajouter un nombre indéfini de suffixes à un seul radical, pouvant lui même être composé de plusieurs racines.
Ex : Ómminla "argent" de Ón "or" et de Minla "lune".
Ex : Zóilyen Neyieion Neferelie "manger dans une maison est une bonne chose" (Neyieion = neyi "repas" + ei "affixe prédicatif" + on "affixe subjectif").
Autres langues
Aneuvien
Si l'aneuvien a certains caractères agglutinants, il n'atteint pas le degré de l'elko ou de l'esséntham. Toutefois, on peut rencontrer, çà et là, quelques mots formés de radicaux entiers ou tronqués, appartenant à d'autres mots, plus basiques; ainsi, foltœr (porte pliante) est un à-postériori composé des éléments folt (pli, pris de l'anglais "fold") et tœr (porte, pris de l'allemand "Tur"). Le T sert deux fois.