Autoenchâssement
L'autoenchâssement est une opération syntaxique qui consiste à insérer une phrase dans une autre de même valeur, c'est-à-dire une proposition relative dans une proposition relative, une proposition conjonctive dans une proposition conjonctive, etc. On parle aussi de propositions imbriquées ou propositions gigognes.
- J'ai appris que tu étais partie avant que je finisse le travail.
Ce type de phrase est particulièrement alambiqué et est sujet à équivoque: en effet, on ne sait pas trop de quel verbe la deuxième proposition est le complément ; est-ce
- avant que je finisse le travail que j'ai appris ? (pas d'enchâssement)
- avant que je finisse le travail que tu es partie ? (enchâssement)
En général, on est sauvé par la syntaxe et on dit alors, dans le premier cas :
- Avant que je finisse le travail, j'ai appris que tu étais partie.
Le problème est moins aigu avec les propositions relatives dans la mesure où le pronom relatif a une fonction dans chacune des propositions : Dans la phrase française proposée ci-dessous (elko)
- le premier "qui"
- reprend le mot "élève"
- est sujet du verbe "a pris"
- Le deuxième "qui"
- reprend le mot "stylo", COD de "a pris"
- est sujet de "était".
Idéolangues
Elko
En elko, l'autoenchâssement n'existe pas. Les propositions sont séparées par un point-virgule.
- Etebo giba nabo ; ho nabrozoe ga. = L'élève qui a pris le stylo qui était dans sa trousse... (L'élève a pris le stylo ; il était dans la trousse.)