Proposition subordonnée
À l'inverse d'une proposition indépendante, ou d'une proposition principale, lesquelles représentent en quelque sorte le cœur de la phrase et se suffisent en principe à elles-mêmes, la proposition subordonnée est complément d'un des éléments (le plus souvent un nom ou un verbe) de la proposition principale.
Sommaire
Types de propositioons subordonnées
Relative
Une proposition subordonnée relative est en général complément d'un (pro)nom d'une phrase, celui-ci est nommé "antécédent" et peut être aussi bien un sujet qu'un complément d'objet ou bien circonstanciel.
<poem>Celui qui chante A son histoire (...) Au fond de lui.</poem> (M Berger).
Toutefois, une proposition subordonnée relative peut également être sujet d'un verbe; par exemple: Qui va à la chasse pert sa place<ref>En fait, un pronom est éludé: celui (ou celle), et la proposition "Qui va à la chasse", complément de ce nom éludé (qui était sujet), devient sujet de la proposition principale: CELUI (parti à la chasse?) a bien perdu sa place (de sujet).</ref>.
La proposition subordonnée relative est introduite par un pronom relatif lequel a lui-même une fonction dans la proposition subordonnée, laquelle n'est pas forcément la même que celle de cette proposition:
- Je connais la ville où tu es allé.
- OÙ est un pronom relatif complément circonstanciel de lieu de "es allé".
- où tu es allé est une proposition subordonnée relative, complément du nom "ville".
Conjonctive
Une proposition subordonnée conjonctive débute par une conjonction (ou une locution conjonctive) de subordination et est complément du verbe de la proposition principale: soit complément d'objet, soit complément circonstanciel (de temps, de cause, de but, etc...).
- Ha lasciato prima che tu venissi. = Il est parti avant que tu viennes.
- Yo sé que ella va a llorar. = Je sais qu'elle va pleurer.
Au contraire du pronom relatif, la conjonction de subordination n'a d'autre rôle que d'introduire la proposition subordonnée. Dans plusieurs langues, elle est même complètement escamotée, dans les cas notamment de propositions COD (introduites par "que" en français, en espagnol, pat VT en latin...).
- You told me she would come at eight PM = tu me disais qu'elle viendrait à 20:00.
Dans certaines langues (entre autres, en français) le temps et le mode du verbe de la proposition subordonnée est régit par des règles très précises, dictées par la concordance des temps, ou bien par le type de propositions rencontrées.
Ces propositions subordonnées (ainsi que des propositions infinitives ou participiales) portent différents qualificatifs selon la fonction qu'elles occupent dans la phrase:
Infinitive
Une proposition subordonnée infinitive se reconnait à son verbe à l'infinitif.Sans blague!
Toutefois, il ne suffit pas d'un verbe à l'infinitif pour faire une proposition infinitive, ainsi, dans ces phrases:
- il est dangereux de se pencher au dehors.
- je peux marcher sur un fil
- il vient de partir à l'instant
- viens nous aider.
- laisse-toi faire
on ne rencontre aucune proposition infinitive. Il y a proposition infinitive si le verbe à ce mode a un sujet propre:
- regarde-le donc se pencher à la portière!
- me laisseras-tu marcher sur ce fil!
- laisse-nous faire
- il aime regarder les autres travailler.
La proposition infinitive est souvent employée, dans les langues qui en disposent, pour remplacer des tournures plus lourdes (relatives ou conjonctives):
- j'te vois v'nir ! avec ton r'gard de biais et ta démarche hésitante!
bien plus explicite que "j'te vois qui viens" ou "je vois que tu viens" dont le sens est beaucoup moins facilement décelable.
La nature des propositions infinitives (quand elles existent) est assez peu variée:
- soit complétive: On va le laisser venir
- soit finale: Fais-le travailler.
Participiale
Dans les idéolangues
articles à venir
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