Formation de mots
Les mots d'une langue, que ce soit une langue naturelle ou une idéolangue, peuvent être formés de nombreuses manières. Les plus traditionnelles étant l'emprunt de mots entiers, servant de radicaux, plus ou moins adaptés à l'orthographe et la phonologie de la langue emprunteuse. Ce (ou ces, car il y en a souvent plusieurs) radical est par la suite agrémenté d'affixes, eux aussi puisés ça et là, ou bien créés pour déterminer la nature du mot ( ), puis, enfin, s'il y a lieu, une flexion.
Dans beaucoup de langues, les radicaux "ramassés" sont de longueurs différentes, même suite aux adaptations nécessaires depuis les langues d'origine.
Dans certains cas, le mot-source n'a absolument rien à voir avec le mot "prêt à l'usage", ainsi en est-il de mots tels que "poutre, poutrelle".
Toutefois, la plupart des idéolangues auxiliaire font preuve de plus de transparence.
Constructions particulières
Elko
Dans le cas d'une langue comme l'elko, on ne fait pas appel directement à un radical emprunté à une ou plusieurs langues, mais à des noms propres, de divinités de tous les coins du mondes, ou bien de paronymes de mots elkans déjà formés. Ces mots sont transformés, par une technique appelée la transcription onomastique appliquée de façon à avoir toujours la même forme de trois lettres : Une consonne, une voyelle une consonne. Ces radicaux de taille identique sont nommés clés. Ces clés ne sont jamais utilisées seules : ce sont des "pièces de départ" sur lesquelles s'agglutinent soit d'autres clés, soit des affixes, le tout agrémenté au besoin d'une flexion. Un mot entier ayant un maximum de quatre éléments. L'agglutination peut éventuellement faire disparaître une lettre (le W, équivalent abde du rundar, exclusivement) ou de la changer en U pour éviter des ambigüités.
Par exemple : iteteko = chats ; formé
- d'un préfixe grammatical i- (nombre : plusieurs)
- d'une clé de spécification : TET (félin, grâce)
- d'une clé de classe : WEK (le w est supprimé par l'agglutination)
- d'un suffixe de nature de mot : -o (substantif).
Aneuvien
En plus des méthodes traditionnelles de formation de mots, que cette langue partage avec des langues a posteriori comme l'uropi, le volapük ou l'interlingua ; et d'autres, issues de l'écriture automatique, en remplissant la partie a priori, l'aneuvien a recours soit aux anacycliques soit aux ambigrammes de mots ou de radicaux existant ou non dans d'autres langues, soit des mots évoqués par la forme des lettres elles-mêmes (qob ; l'alphabet courant de l'aneuvien est l'alphabet latin). Des méthodes d'inversement, plus indirectes encore, peuvent être obtenues par le biais soit d'un alphabet à postériori composé : le vadora, soit d'une écriture inédite : l'akrig, soit d'une écriture empruntée (Nebou, système d'écriture du Kelep) et adaptée, entre autres, à l'aneuvien : l'adnébou.
Ainsi en est-il du mot zhrod = coccinelle.
Kelep
Si le système-source du kelep est commun avec celui de l'elko, la construction de ses mots est totalement différente. Celle-ci a pour base des gabarits, un peu à l'instar des langues sémitiques, sauf que la transcription suit une écriture modulaire : le nebou. Chaque module contient un gabarit contenant trois nébougrammes plus un ou deux infixes et une flexion représentés par des diacritiques particuliers à cette écriture. Un quatrième nébougramme peut apparaître pour des utilisations particulières (nombres).