IDEO ANV Conditionnel
Sommaire
Tableau
Proposition subordonnée |
Proposition principale | |
Éventualité : TET | Indicatif présent | Indicatif futur Conditionnel présent 1re forme : KJAS+Ind. prés. |
Souhait : TET | Subjonctif présent | Conditionnel présent 2me forme : KJAS+Subj. prés. |
Regret ou soulagement : TET | Subjonctif imparfait |
Conditionnel présent 2me forme : KJAS+Subj. prés. Conditionnel passé : |
Opposition : ANQTET |
Exemples
Éventualité
- Tet o kom, eg mir fàk àr paastane = Si tu viens, je ferai des pâtes.
- Tet o klosen ted parkas, o kjas ere minus merawer = Si tu fermais ton parka, tu aurais moins froid.
La proposition subordonnée est toujours exprimée ici au présent de l'indicatif, contrairement au français (imparfait) ou à l'anglais (prétérit).
Souhait
- Tet o pàtez itèmp, la kjas hab tempes spysun aṅt pùzun = Si tu venais maintenant, on aurait le temps de déjeuner avant de partir.
Regret, soulagement & opposition
- Tet da ere dor dypòrten, da kjas nep er tan rĕm = S'il faisait du sport, il ne serait pas si gros.<ref>Comme le verbe être (ERE) se conjugue de la même manière aux temps imperfectifs du subjonctif, on notera une confusion entre les deux types de conditions :
- Tet or er kàlifydan, er kjas kàn rekrùd ors = Si vous étiez qualifié, nous pourrions vous embaucher.</ref>
- Anqtet er dem ere lym, ar kjas mat ese sin palhỳntynev! = Même si nous nous rendions, ils nous tueraient sans hésitation !
- Passé :
- Tet o ere nep sluténa àr kœṅdomse, er aṁb kjas golajdoría<ref> La tournure aneuvienne peut passer pour un calque du très suranné conditionnel passé 2me forme francophone :
- Si tu n'eusses pas perdu les préservatifs, nous eussions fait l'amour.</ref> = Si tu n'avais pas perdu les préservatifs, nous aurions fait l'amour.
- Tet a ere nyvéna, er kjas nep patezéa = S'il avait neigé, nous ne serions pas arrivés.
Remarques
La tournure du présent de l'indicatif derrière kjas peut être utilisée pour indiquer une hypothèse non vérifiée, des suppositions sans fondements :
- La fenda ni es qua da kjas làjden nexàvkadene; do sin bewyseve, eg mir kred nepjó ċyn = On m'a affirmé qu'il aimerait les petites filles ; mais sans preuves, je n'en croirai rien.
Le passé de l'indicatif n'accompagne jamais la particule kjas (contrairement au présent) ; par conséquent, er kjas pàtezar
est une tournure agrammaticale.
Le conditionnel aneuvien n'est jamais utilisé dans le cadre de la concordance des temps, pour un verbe exprimant un procès postérieur à un procès passé, comme c'est par exemple le cas en français. On utilise à la place le présent ou le parfait de l'indicatif ou du subjonctif, selon la teneur de la proposition principale :
- Eg ere stĕ tep à strægen pàteze hoψev = Je savais que le train arriverait à l'heure.
- Kom ere eg pòten stĕ tep o er ċyv aṅt ev? = Comment pouvais-je savoir que tu y serais avant moi ?
- Eg drates ep tep o kunadéa aṅt ave = Je me doutais bien que tu aurais fini avant eux.
<references/>