Mundeze
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Année de création | 2012 | |||
Auteur | Djuna de Lannoy | |||
Régulé par | — | |||
Nombre de locuteurs | — | |||
Parlé en | — | |||
Idéomonde associé | — | |||
Catégorie | Idéolangue auxiliaire | |||
Typologie | Langue mixte | |||
Alphabet | Latin, 26 lettres Arkitco | |||
Lexique | — | |||
Version | 2.2 | |||
Codes de langue | ||||
ISO 639-1 | — | |||
ISO 639-2 | — | |||
ISO 639-3 | — | |||
Préfixe Idéopédia | IDEO_AWL |
L'Arwelo est une langue construite de type mixte à vocation internationale, dont la création répond à l'envie de construire la langue la plus facile et instinctive possible. Sa caractéristique principale est de permettre aux locuteurs de connaitre un maximum de mots sans jamais les avoir appris, et de pouvoir deviner la signification de ceux qu'ils n'ont jamais entendu en se basant sur la cohérence de formation des mots et l'étymologie souvent onomatopéique.
Écriture et phonétique
Le système d'écriture utilisé est l'alphabet latin, sans le Q:
l'arwelo comporte donc officiellement 25 lettres :
- 5 voyelles (a, e, o, i, u)
- 2 semi-consonnes (y, w)
- 18 consonnes (k, c, s, t, f, p, g, j, z, d, v, b, h, l, n, x, r, m)
L'ordre des lettres est organisé en groupes : Les voyelles, les semi-consonnes, les consonnes sourdes, les consonnes voisées et les consonnes n'ayant pas d'équivalence sourde/voisée. Dans chaque groupe, les consonnes sont classées par point d'articulation, des dorsales aux labiales en passant les coronales.
Lettre | Prononc. API | Équiv. Français | Appellation | |
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VOYELLES | ||||
a | /a/ | a | a | |
e | /ɛ, e/ | è | e | |
o | /ɔ, o/ | o | o | |
i | /i/ | i | i | |
u | /u/ | ou | u | |
SEMI-CONSONNES | ||||
y | /j/ | y (yoyo) | ya | |
w | /w/ | w (western) | wa | |
CONSONNES SOURDES | ||||
k | /k/ | k | ka | |
c | /ʃ/ | ch, sh | ca | |
s | /s/ | ss, ç | sa | |
t | /t/ | t | ta | |
f | /f/ | f | fa | |
p | /p/ | p | pa | |
CONSONNES VOISÉES | ||||
g | /g/ | g (guerre) | ga | |
j | /ʒ/ | j | ja | |
z | /z/ | z | za | |
d | /d/ | d | da | |
v | /v/ | v | va | |
b | /b/ | b | ba | |
CONSONNES SANS ALLOPHONE | ||||
h | /h/ | h | ha | |
l | /l/ | l | la | |
n | /n, ŋ/ | n | na | |
x | /x, χ/ | kh (Khalid, Bach, Juan) | xa | |
r | /r, ɾ/ | r roulé | ra | |
m | /m/ | m | ma |
Le classement des consonnes en groupes permet de donner des nuances aux mots. En voisant une consonne de certains mots, on peut aggraver leur sens.
- Exemples
peci = chuchoter | ----> peji = murmurer |
te = tu, toi | ----> de = vous (vouvoiement) |
iko = pays | ----> igo = continent (politique) |
En arwelo, toutes les lettres se prononcent et s'écrivent comme elles se prononcent (une lettre = un son, un son = une lettre). Le son d'une lettre n'est jamais modifié par les lettres voisines, hormis dans quelques cas pour faciliter la prononciation:
- Si le N précède un K ou un G, il peut être prononcé /ŋ/ (comme dans "camping") ou /n/, qu'il soit ou non entre deux racines d'une composition lexicale.
- Si le C, le S, le J ou le Z sont précédés d'un T ou d'un D, la prononciation doit être affriquée.
- Si une consonne voisée précède une consonne sourde, la première peut être assourdie. Si une consonne sourde précède une consonne voisée, la première peut être voisée.
- On peut prononcer un /ə/ svarabhaktique (un schwa / e caduc, comme dans "je") dans le cas où l'on on n'est pas capable de prononcer une suite de consonnes, notamment due à une composition lexicale.
Arkitco
L'arwelo possède également son propre alphabet. Ce système d'écriture a été créé dans un souci de logique, de simplicité et de cohérence, en systématisant l'alphabet latin de manière à ce que:
- les lettres dont la prononciation est proche aient une graphie proche
- la graphie des lettres voisées ne soient différentes de leur allophone sourde que par une nuance
- les lettres typographiées ressemblent davantage aux lettres cursives
- l'écriture cursive soit plus rapide.
Arkitco | ||||||
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Voyelles | ||||||
a | e | o | i | u | ||
Semi-consonnes | ||||||
y | w | |||||
Consonnes sourdes | ||||||
k | c | s | t | f | p | |
Consonnes voisées | ||||||
g | j | z | d | v | b | |
Autres consonnes | ||||||
h | l | n | x | r | m |
L'arkitco ne fait pas usage de lettres capitales, mais tolère l'utilisation de majuscules en agrandissant les lettres.
Comme on peut le voir, les lettres voisées s'écrivent toutes avec une boucle.
Pour retranscrire le "R" français, il suffirait donc d'écrire le "Xa" () comme ceci:
- Exemple d'écriture en arkitco
Diacritiques
Les seules diacritiques utilisés en arwelo sont:
- l'accent aigu, qui indique l'accent tonique dans les verbes conjugués au volitif
- Exemple
- peli = parler
- pelí = parle
- et le háček (caron), qui se place sur la voyelle de la syllabe dont le flux est ingressif (inspiré). Il n'est donc utilisé que pour retranscrire des onomatopées dans les récits, bandes dessinées...
- Exemple
- hǎǎ = effet de surprise
- pwě = un bisou
- tǐ = signe d'agacement:
- hǐho = cri de l'âne
- xǒ sss = respiration de quelqu'un qui dort
Intonation
Dans un mot à plusieurs syllabes, l'accent tonique tombe toujours sur la syllabe du radical, donc celle qui précède la terminaison grammaticale (les syllabes créées par la prononciation d'un ə svarabhaktique ne comptent pas), sauf pour les verbes conjugués au volitif.
- Exemples
- hík.o (hoquet)
- átc.i (éternuer)
- antipél.i (répondre)
- malé. (elle) ---> le radical est le
- malé.a (son, sa, à elle)
- dísz.i (se disperser)
- vottác.i (élire)
- nyam.í (mange !) ---> verbe conjugué au volitif
- pel.í (parle !) ---> verbe conjugué au volitif
Grammaire
Terminaisons grammaticales
Tous les mots ont une racine invariable, le radical, à partir duquel on peut former le substantif, le verbe, l'adjectif et l'adverbe.
- O: Le substantif finit toujours par un -o. Pour mettre un nom au pluriel, on rajoute un -y après le mot (tso = humain / tsoy = humains)
- I: Le verbe se finit toujours par un -i. Ce dernier est toujours invariable lorsqu'il est conjugué avec le sujet, et les temps sont indiqués au moyen d'adverbes.
- A: L'adjectif se finit toujours par un -a. Il est toujours invariable.
- E: L'adverbe se finit toujours par un -e. Il est toujours invariable.
- Exemple avec « pel- »
- pelo : parole
- peli : parler
- pela : oral, parlant
- pele : oralement
Flexions du verbe
En plus des terminaisons, il existe quelques flexions du verbe.
- Pour le participe (adjectif verbal), on ajoute au verbe la terminaison -a de l'adjectif.
- Pour le gérondif (adverbe verbal), on ajoute au verbe la terminaison -e de l'adverbe.
- Pour former le substantif relatif au verbe, on ajoute la terminaison -o du substantif.
- Pour le conditionnel, on ajoute au verbe la terminaison -u.
- Exemples
- peli (parler) + a = pelia (parlé) : O franswelo si pelia en kosa ikoy (le français est parlé dans beaucoup de pays)
- goli (boire) + e = golie (en buvant) : Me nyami golie (Je mange en buvant)
- peli (parler) + o = pelio (parleur) : O pelio si mea batco (Celui qui est en train de parler est mon père)
- vi (vouloir) + u = viu (voudrais) : Me viu nyami tcaha yo (Je voudrais manger quelque chose de chaud)
- Remarque:
Dans le cas de certains mots d'usage très courant (les prépositions, les adverbes non dérivés, les nombres, les pronoms personnels, les conjonctions), la dernière lettre n'a aucune signification grammaticale.
Ex: me (je), itu (deux), ce (parmi), cu (si), do (donc)...
Article
Il n'y a qu’un seul article défini (o), invariable pour tous les genres, nombres et cas. Il n’y a pas d’article indéfini.
- Exemple
- Me si batso = Je suis un homme
- Me si o batso = Je suis l'homme
- Mey si o batsoy = Nous sommes les hommes
Genre
L'arwelo ne fait pas de distinction entre les noms masculins et féminins. Le genre est indiqué par les préfixes ba- (masculin) et ma- (féminin).
- Exemples
tso = humain | so = être vivant | |
batso = homme | baso = mâle | bao = masculin |
matso = femme | maso = femelle | mao = féminin |
Pronoms
Les pronoms personnels sont:
1ère personne du singulier |
Me ------------> * Bame * Mame |
Je, moi * Moi, je (masculin) * Moi, je (féminin) |
2ème personne du singulier |
Te -------------> * Bate * Mate De -------------> * Bade * Made |
Tu, toi * Tu, toi (masculin) * Tu, toi (féminin) Vous (forme déférente au singulier) * Vous (forme déférente au singulier masculin) * Vous (forme déférente au singulier féminin) |
3ème personne du singulier |
Le -------------> * Bale * Male Dje ------------> |
Il, elle, lui * Il, lui * Elle Il, elle (pour une chose, un objet) |
1ère personne du pluriel |
Mey -----------> * Bamey * Mamey Mye -----------> * Bamye * Mamye |
Nous exclusif (l'interlocuteur n'est pas inclu dans le "nous") * Nous (masculin) * Nous (féminin) Nous inclusif (l'interlocuteur est inclu dans le "nous") * Nous (masculin) * Nous (féminin) |
2ème personne du pluriel |
Tey -----------> * Batey * Matey Dey -----------> * Badey * Madey |
Vous * Vous (masculin) * Vous (féminin) Vous (forme déférente au pluriel) * Vous (forme déférente au pluriel masculin) * Vous (forme déférente au pluriel féminin) |
3ème personne du pluriel |
Ley -----------> * Baley * Maley Djey ----------> |
Ils, elles, eux * Ils, eux * Elles Ils, elles (pour des choses, des objets) |
En plus des pronoms les plus courants, il y a également :
Su | ------> Soi (renvoie au sujet de la phrase) |
Uso | ------> On (jamais employé à la place du pronom "nous") |
Pronoms possessifs
Pour créer des pronoms possessifs ou des adjectifs à partir des pronoms personnels, on ajoute la terminaison -a de l'adjectif.
- Mea = mon, ma, mes, mien, miens, mienne, miennes
- Tea = ton, ta, tes, tien, tiens, tienne, tiennes / Dea = vos, votre, vôtre, vôtres
- Lea / Djea / Sua = son, sa, ses, sien, siens, sienne, siennes
- Meya = nos, notre, nôtre, nôtres
- Teya / Deya = vos, votre, vôtre, vôtres
- Leya / Djeya = leur, leurs
- O mea = le mien, les miens, la mienne, les miennes
...
- Exemples
- Me si tea miko (je suis ton ami)
- Me si teya miko (je suis votre ami)
- Teya mikoy si o mea (vos amis sont les miens)
- Tea miko si o meya (ton ami est le nôtre)
Corrélatifs
SENS | Interrogatif / relatif (que, quoi) |
Démonstratif (ce, ça) |
Indéfini (quelque) |
Collectif (chaque) |
Alternatif (autre) |
Négatif (non, rien, aucun) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
KY- | TY- | Y- | SY- | AL- | NOY- | ||
Chose ou situation |
-O | kyo (que, quoi) |
tyo (cela, ça, ce, cet) |
yo (quelque chose) |
syo (tout, chaque chose) |
alo (autre chose) |
noyo (rien, aucune chose) |
Individu ou désignation |
-U | kyu (qui, lequel, quel) |
tyu (celui-ci, celui-là, cet) |
yu (un, quelqu'un, un certain) |
syu (tous, chacun, chaque) |
alu (un autre, quelqu'un d'autre) |
noyu (personne, aucun) |
Qualité | -A | kya (de quelle sorte de) |
tya (tel, cette sorte de) |
ya (quelconque, une sorte de) |
sya (toute sorte de) |
ala (d'une autre sorte de) |
noya (aucune sorte de) |
Manière | -E | kye (comment, comme) |
tye (ainsi, tellement, comme ça) |
ye (en quelque sorte, d'une certaine façon) |
sye (de toute manière) |
ale (autrement) |
noye (nullement, en aucune façon) |
Raison | -AS | kyas (pourquoi) |
tyas (pour cette raison, aussi, c'est pourquoi) |
yas (pour quelque raison, pour une raison) |
syas (pour toute raison) |
alas (pour une autre raison) |
noyas (pour aucune raison) |
Lieu | -EN | kyen (où) |
tyen (là) |
yen (quelque part) |
syen (partout) |
alen (ailleurs) |
noyen (nulle part) |
Temps | -ES | kyes (quand, lorsque) |
tyes (alors) |
yes (un jour, une fois) |
syes (toujours) |
ales (une autre fois) |
noyes (jamais) |
Quantité | -OS | kyos (combien) |
tyos (tant, autant) |
yos (une certaine quantité) |
syos (tout) |
alos (d'une autre quantité) |
noyos (rien du tout) |
Appartenance | -AC | kyac (de qui, duquel) |
tyac (de celui-là) |
yac (de quelqu'un) |
syac (de tous, à tout le monde) |
alac (de quelqu'un d'autre) |
noyac (de personne) |
Le seul pronom relatif en arwelo est "ke", mais il est possible de l'omettre tant que la phrase reste compréhensible.
- Exemples
- La personne dont je te parle = o uso ke me peli te = o uso me peli te
- Je voudrais que tu viennes = me viu ke te mizi = me viu te mizi
- C'est la maison que je veux acheter = (dje) si o omo ke me vi mendi = (dje) si o omo me vi mendi
- C'est la maison où je veux habiter = (dje) si o omo ke me vi omi = (dje) si o omo me vi omi
Conjugaison
La conjugaison se fait au moyen de particules de temps. Les deux particules de temps, qui se placent juste avant le sujet, sont:
- ku: pour le passé
- pu: pour le futur
Il y a également 3 autres adverbes qui permettent de préciser l'aspect de ce temps. Ils se placent juste avant le verbe:
- kwe: pour une action accomplie (aspect accompli)
- se: pour une action en cours (aspect progressif / duratif)
- pwe: pour une action inaccomplie (aspect inaccompli / perspectif)
TEMPS | CONSTRUCTION | EXEMPLE | |
---|---|---|---|
Passé normal | KU + sujet + verbe | Ku me nyami | (Je mangeais) |
Passé plus-que-parfait | KU + sujet + KWE + verbe | Ku me kwe nyami | (J'avais mangé) |
Passé progressif | KU + sujet + SE + verbe | Ku me se nyami | (J'étais en train de manger) |
Passé inaccompli | KU + sujet + PWE + verbe |
Ku me pwe nyami | (J'allais manger / J'étais sur le point de manger) |
Présent accompli | Sujet + KWE + verbe | Me kwe nyami | (J'ai mangé) |
Présent normal | Sujet + verbe | Me nyami | (Je mange) |
Présent progressif | Sujet + SE + verbe | Me se nyami | (Je suis en train de manger) |
Présent inaccompli | Sujet + PWE + verbe |
Me pwe nyami | (Je vais manger / Je suis sur le point de manger) |
Futur imparfait | PU + sujet + PWE + verbe | Pu me pwe nyami | (Je serai sur le point de manger) |
Futur progressif | PU + sujet + SE + verbe | Pu me se nyami | (Je serai en train de manger) |
Futur antérieur | PU + sujet + KWE + verbe | Pu me kwe nyami | (J'aurai mangé) |
Futur normal | PU + sujet + verbe | Pu me nyami | (Je mangerai) |
Volitif (impératif) |
((KU/PU +) Sujet + (adverbe de temps +)) verbe avec intonation sur la dernière syllabe |
(Te) nyamí ! (Mey) nyamí |
(Mange !) (Mangeons !) |
Conditionnel | (KU/PU +) Sujet + (adverbe de temps +) verbe+U | Me nyamiu | (Je mangerais) |
Les particules et adverbes de temps peuvent également servir à conjuguer dans les modes volitifs et conditionnel
- Exemples
- Mye kwe nyamí ! = Ayons mangé!
- Ku me nyamiu = J'aurais mangé
Syntaxe de phrase
La construction d'une phrase utilise généralement l'ordre SVO (Sujet-Verbe-Objet), suivi du complément circonstanciel. Cet ordre peut-être modifié, notamment grâce à la particule de l'accusatif, ou tant que le sens de la phrase reste le même. Cependant, certaines règles sont établies et certaines tendances conseillées:
- L'article défini se place toujours au début du groupe nominal.
- Les prépositions se placent toujours au début du groupe prépositionnel.
- Les conjonctions précèdent toujours la proposition qu'elles introduisent.
- L'adjectif précède généralement le substantif.
- Les adverbes précèdent généralement l'expression qu'ils modifient.
En outre, l'arwelo peut être parlé avec des ellipses. C'est-à-dire qu'on peut omettre des éléments de la phrase si le contexte est établi.
- Exemples
- Me muni as me kwe sinisi mea myawo (je suis triste parce que j'ai perdu mon chat) > Muni as sinisi myawo (être triste car perdre chat)
Accusatif et accusatif de mouvement
- ACCUSATIF
Une phrase se construit normalement sur le modèle "SUJET - VERBE - OBJET", mais on peut modifier cet ordre en utilisant la préposition qui indique l'accusatif (le complément d'objet direct, c'est-à-dire l'actant qui subit l'action exercée par le sujet d'un verbe transitif direct actif)
Pour ce faire, on utilise la préposition "na" (traduisible par "vers", "en direction de")
- Exemple
- O myawo culi o wawo = le chat lèche le chien
- Na o wawo culi o myawo = le chat lèche le chien (le chien le chat lèche)
- ACCUSATIF DE MOUVEMENT
La préposition "na" sert également pour indiquer un changement de lieu avant une préposition qui ne le précise pas (ex: dans, sur, sous...), ou après un verbe qui ne sous-entend pas forcément un changement de lieu.
- Exemple
- O myawo hobi son o gosilo = Le chat saute sur le lit (il y était déjà, il y reste)
- O myawo hobi na son o gosilo = Le chat saute sur le lit (il n'y était pas encore)
Interrogation
Pour former une question, soit on ajoute "ki" (traduisible par "est-ce que") au début de la phrase, soit on utilise les mots interrogatifs.
- Exemple
- Ki le nyami? = Est-ce qu'il mange?
- - ha, le nyami = Oui, il mange
- - no, le goli = Non, il boit
- Kyas le no nyami? = Pourquoi ne mange-t-il pas?
- - As le no gori = Parce qu'il n'a pas faim
La particule interrogative "ki" est généralement suivie du mot qu'il interroge, mais ne peut pas modifier l'ordre sujet-verbe à moins d'utiliser la particule de l'accusatif, ce qui pousse à utiliser une autre formulation pour interroger sur le sujet.
- Exemples
- Ki le mendi dje kudes? = Est-ce qu'il a acheté ça hier?
- Ki dje le mendi kudes? = Est-ce ça qu'il a acheté hier?
- Ki kudes le mendi dje? = Est-ce hier qu'il a acheté ça?
- Ki le ke mendi dje kudes? = Est-ce lui qui a acheté ça hier?
Négation et affirmation
Pour faire une phrase négative, il suffit de placer le mot "no" devant le mot qu'il nie. Pour insister sur l'affirmation d'une phrase, il suffit de placer le mot "ha" devant le mot qu'il affirme.
- Exemple
- Me no nani = Je ne chante pas
- No me nani = Ce n'est pas moi qui chante
- Me ha nani = Je chante vraiment
- Ha me nani = C'est vraiment moi qui chante
- Remarque:
Pour éviter la confusion entre "non, je chante" et "ce n'est pas moi qui chante", on marque une pause pour la phrase négative (no, me nani), et on met l'intonation sur le "no" dans le second cas (nó me nani). Idem pour l'affirmation.
Vocabulaire
Le vocabulaire est à la fois inspiré de certaines langues, à la fois complètement inventé : c'est ce qu'on appelle une langue construite mixte.
À la façon de l'espéranto, l'arwelo utilise un système régulier et extrêmement productif grâce auquel, par composition lexicale et l'utilisation judicieuse d'affixes, le vocabulaire de base indispensable à la communication se trouve drastiquement réduit. À base d'un radical, on peut déduire l'équivalent de dix mots dans une langue nationale. A l'exception des adverbes non dérivés, tous les mots se forment sur le modèle suivant: (préfixe(s)) + racine + (suffixe(s)) + terminaison(s) précisant la nature grammaticale du mot.
Formation des mots
Dans les mots composés de plusieurs radicaux, l’élément déterminant précède le déterminé:
- nanipo = "oiseau chanteur" (ipo = oiseau)
- ipnano = "chant d’oiseau" (nano = chant)
La formation des mots suit des schémas réguliers et sans limitation arbitraire :
- wawo = chien
- wawa = canin
- wawi = agir comme un chien
- wawe = à la manière d'un chien
- mawawo = chienne
- bawawo = chien (mâle)
- wawido = chiot
- wawaro = meute de chiens
- kowawo = gros chien
- towawo = petit chien
- towawi = agir comme un petit chien
Lorsqu'un mot composé crée une suite de consonnes imprononçable, on peut prononcer un -ə svarabhaktique entre les deux radicaux. Son utilisation est facultative et dépend donc de la difficulté que le locuteur ressentira pour prononcer fluidement la combinaison des lettres créées par la fusion des radicaux.
- Exemples de cas où le -ə- de liaison est utile
- élire = vot (vote) + taci (donner) = vottaci = vot-ə-taci
- médecine = kur (soigner) + logo (étude) = kurlogo = kur-ə-logo
- nécrologie = mod (mort) + logo (étude) = modlogo = mod-ə-logo
- se disperser = dis (dispersion) + zi (aller) = diszi = dis-ə-zi
Etymologie des mots
Beaucoup de mots du arwelo ont une étymologie onomatopéique. Malgré la grande diversité dans la manière de retranscrire un son selon les différentes régions du monde, les onomatopées et les interjections partagent généralement le même mode d'articulation. On crée donc un mot sur base du son le plus communément utilisé.
Pour le reste, l'arwelo puise dans le lexique de diverses langues du monde et principalement parmi les plus étudiées dans le monde.
Affixes
PRÉFIXES | |
---|---|
anti- | Opposé à |
ba- | Masculin |
bo- | Parenté par alliance |
dis- | Dispersion |
ex- | Cessation d'un état ou d'une fonction |
ko- | Augmentatif |
ku- | Antériorité, pré- |
ke- | Soudaineté d'une action commençante............... |
ma- | Féminin |
mis- | Action ratée, exécutée de travers |
mu- | Réciprocité, co- |
pu- | Postériorité, post- |
ran- | Au travers, au-delà de |
re- | Répétition, retour en arrière |
ti- | Sens contraire |
to- | Diminutif |
SUFFIXES | |
---|---|
-ad- | Action qui dure ou se réitère; résultat d'une action |
-an- | Membre d'une collectivité, adhérent |
-ar- | Ensemble |
-eb- | Possibilité passive |
-em- | Penchant, tendance |
-en- | Lieu |
-er- | Élément, fraction |
-es- | Temps |
-ets- | Idée abstraite |
-ey- | Manière |
-id- | Descendant |
-if- | Rendre tel, faire devenir |
-ij- | Obligation passive |
-il- | Outil, ustensile |
-ind- | Mérite |
-ink- | Contenant |
-ir- | Appareil électrique |
-iv- | Capacité |
-oy- | Manifestation concrète, chose |
Retranscription des mots étrangers
On s'efforce de retranscrire le plus fidèlement possible les noms propres et mots d'origine étrangère n'ayant pas d'équivalent en arwelo, de manière à garder la prononciation la plus proche de celle du pays d'origine, mais leurs dérivés suivent les règles de la langue. Cependant, les noms propres n'étant pas des radicaux, on peut faire une ellision entre deux voyelles identiques ou faire tomber la dernière voyelle devant un suffixe (ex: "-aano" et "-oano" deviennent "-ano")
- Exemples
katana = "katana" | ----> manier le katana = "katana-i" |
djembé = "djembe" | ----> jouer du djembé = "djembe-i" |
Kinshasa = "Kincasa" | ----> Kinois = "Kincasano" |
Moscou = "Moskwa" | ----> Moscovite = "Moskwano" |
Bruxelles = "Brusel" | ----> Bruxellois = "Bruselano" |
New-York = "Nyuyork" | ----> New-Yorkais = "Nyuyorkano" |
Les noms de personnes gardent la même orthographe d'origine, en leur ajoutant, si nécessaire, une retranscription phonétique
- Exemples
Lev Trotski | ----> Lev Trotski |
Vladimir Ilitch Oulianov | ----> Vladimir Ilitch Oulianov [Vladimir Ilitc Ulyanov] |
Friedrich Engels | ----> Friedrich Engels [Fxitxic Engels] |
Karl Marx | ----> Karl Marx [Karl Marks] |
Che Guevara | ----> Che Guevara [Tce Gevara] |
Albert Einstein | ----> Albert Einstein [Albext Aynctayn] |
Michael Jackson | ----> Michael Jackson [Maykəl Djakson] |
Pour les noms de pays, on utilise le nom du pays ou sa racine tel qu'il est nommé sur place, en y rajoutant -iko (pays)
Si le nom du pays contient déjà un suffixe signifiant "pays" (land, stan, guó...) ou si la dernière syllabe de celui-ci se prononce déjà en "-ik-", on le remplace par -iko.
- Exemples
France (France), Français | ----> Fransiko, Franso |
Belgique (België, Belgique, Belgien), Belge | ----> Belgiko, Belgo |
Espagne (España), Espagnol | ----> Espaniko, Espano |
Pays-Bas (Nederland), Néerlandais | ----> Nederiko, Nedero |
Allemagne (Deutschland), Allemand | ----> Doytciko, Doytco |
Chine (Zhōnghuá), Chinois | ----> Tcongiko, Tcongo |
Japon (Nippon), Japonais | ----> Niponiko, Nipono |
Corée du Nord (Chosŏn), Nord-Coréen | ----> Tcosoniko, Tcosono |
Corée du Sud (Hanguk), Sud-Coréen | ----> Haniko, Hano |
Égypte (Miṣr, Maṣr), Égyptien | ----> Mesəriko, Mesəro |
Maroc (al-Maghrib), Marocain | ----> Magrebiko, Magrebo |
Burkina Faso (Burkina Faso), Burkinabè | ----> Burkinaiko, Burkinao |
Mexique (México), Mexicain | ----> Mexiko, Mexo |
Argentine (Argentina), Argentin | ----> Arxentiniko, Arxentino |
Finlande (Suomi), Finlandais | ----> Suomiko, Suomo |
Thaïlande (Pratet Thaï), Thaïlandais | ----> Taiiko, Taio |
Afrique du Sud (South Africa...), Sud-Africain | ----> Sudafriko, Sudafro |
Turquie (Türkiye), Turc | ----> Turkiko, Turko |
Pakistan (Pākistān), Pakistanais | ----> Pakiko, Pako |
Afghanistan (Afganistan), Afghan | ----> Afganiko, Afgano |
Le nom des langues et des dialectes se traduit par l'adjectif correspondant à cette langue + le mot "welo" (langue, dialecte).
- Exemples
français | ----> "fransa welo" ou "franswelo" |
anglais | ----> "ingla welo" ou "inglwelo" |
espagnol | ----> "espana welo" ou "espanwelo" |
L'ajout de welo est toutefois facultatif si le contexte ne prête pas à confusion.
- Exemple
- Je parle le français = Me peli o fransa
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