IDEO SVL Noms

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Révision de 4 mars 2015 à 22:13 par Etuèl (discussion | contributions) (Formation du pluriel)

Contrairement au vieux-sivélien qui possédait deux genres et sept cas, le sivélien ne fait pas de distinctions de genres quelconques, excepté pour le troisième pronom personnel singulier qui donne la possibilité de différencier le masculin du féminin. Le sivélien n’utilise aussi plus qu'un seul cas différent de la forme de base, contrairement aux pronoms qui se déclinent selon leur rôle.

Le nombre

Le système de nombre a en revanche continué à exister en sivélien, se développant même. Ainsi, on compte quatre nombres différents, que sont les suivants :

- nuel : indique une absence
- singulier : forme par défaut du nom, représente une unité
- pluriel : représente plus de trois unités
- indéfini : lorsqu’il y a incertitude sur le nombre

Le nuel

Le nuel est le seul nombre dont les désinences peuvent être placées après celles de tout autre nombre, des pronoms de possession, ou encore après les suffixes ; dans ces cas, la désinence du nuel se place à la toute fin du mot, après les autres désinences. Pour une description détaillée de son utilisation, voir le paragraphe dédié.

Formation du nuel

La désinence du nuel est -ní (les noms terminant par -n suivront une dégémination). Ainsi, la grande majorité des noms se formera très simplement :

  • oktat > oktat
  • leí > leí

Les noms en -i voient cette dernière lettre être remplacée par avant l'ajout de la désinence :

  • seli > selíní

Les noms en -p voient cette dernière lettre être remplacée par -t avant l'ajout de la désinence :

  • nýaep > nýaetní
Utilisation détaillée du nuel

Le nuel est un nombre particulier qui permet d’exprimer énormément de nuances en sivélien. Analysons le cas d’une phrase basique :

Vyetá eeríl sa.
J’ai vu un oiseau.

Si l’on veut mettre cette phrase sous sa forme négative, on aura plusieurs possibilités. La plus fréquente sera l’utilisation du nuel sur l’objet. L'utilisation de l'article a sur l'objet, bien que rare, permet à la fois de donner à celui-ci un caractère défini, mais aussi d'exprimer une certitude sur son absence.

Vyetá eeríl sa.
Je n’ai pas vu d’oiseau./Je n’ai vu aucun oiseau. (= J'ai vu zéro oiseau.)
A vyetá eeríl sa.
Je n’ai pas vu l’oiseau. (= J'ai bien vu, l'oiseau n'était pas là.)

Le nuel est utilisé sur le sujet si l’on veut exprimer l’idée que le procès n'a pas été réalisé par le sujet. L'utilisation de l'article avec l'objet n'exprimera pas de certitude, mais lui donnera juste un caractère défini.

Vyetá eeríl sa.
Je n’ai pas vu d’oiseau. (= Je n'ai pas vu d'oiseau, qu'il y en avait ou non.).

L’utilisation de la 4e personne permettra de porter l'accent sur le rôle du complément d'agent. De plus, l'utilisation du nuel sur ce complément d'agent exprimera la certitude que le procès a été réalisé.

Sahí vyetá eerílinne.
On n'a pas vu d'oiseau, en tout cas pas moi.
Sahí vyetá eerílinne.
Ce n’est pas moi qui a vu l’oiseau. (= L'oiseau a bien été vu, mais pas par moi.)

Le pluriel

Le pluriel sert à marquer que l'on parle de plusieurs personnes ou de plusieurs choses. Il n'est pas utilisé si un nombre précise la quantité ; dans ce cas, le singulier sera employé.

Formation du pluriel

La désinence du pluriel de la plupart des noms est -e. À noter cependant qu'un nom finissant par une consonne verra celle-ci être géminée, la règle de la dégémination s'appliquant alors :

lovy > lovye
oktat > oktatte
ennak > enakke

Lorsque le nom se termine par une voyelle, il convient de suivre le tableau ci-dessous.

Dernière voyelle -a -e -i -o -u -ae diphongue 2+ voyelles
Désinence -áe -ee -éy -iy -íe -oe -ue -ee -oe -n -n
nílotae > nílotee
seli > seliy
leí > leín

L'indéfini

L'indéfini est utilisé lorsque l'on souhaite exprimer un collectif d'unités indépendantes au nombre inconnu ou difficilement calculable. Le terme "indéfini" peut prêter à confusion ; en effet, le collectif exprimé est parfaitement défini grammaticalement parlant. Une analogie avec le partitif peut être fait : l'utilisation de l'indéfini signifie qu'il y avait présence d'autres unités ne prenant pas part à l'action ou l'état.

Formation de l'indéfini

La désinence de l'indéfini de la plupart des noms est -ar. Les noms terminant par une consonne, comme au pluriel, voient celle-ci être géminée, et la règle de dégémination est appliquée :

lovy > lovyar
oktat > oktattar
ennak > enakkar

Les noms en -ae perdent ce son au profit d'un -e :

nílotae > nílotear

Enfin, les noms finissant par une diphtongue ou deux voyelles distinctes prennent un -n- intercalaire :

leí > leínar

L'essif

L'essif est considéré en sivélien comme un cas, bien que sa fonction soit proche de celle des suffixes. Ce cas permet d'apporter une précision sur la qualité ou encore la quantité d'un nom. On distingue deux types d'essif :

  • l'essif absolu
  • l'essif relatif

L'essif absolu (en )

L'essif absolu est utilisé pour indiquer une qualité absolue ou inhérente d'un nom ou d'un verbe. Il est formé à l'aide de la désinence  ; un mot se terminant déjà par un verra cette lettre être modifiée en -a.

  • 2 suíva soltaé.
2 verres verts.

L'essif absolu apporte aussi une information sur la langue utilisée.

  • sivaelýeé
en sivélien

L'essif relatif (en )

L'essif relatif est similaire à l'essif absolu mais indique cette fois une relativité de la caractérisation. C'est donc avec ce cas que l'on va exprimer son avis, ou un doute. Sa formation se fait à l'aide de la désinence -há (après une voyelle) ou -éá (après une consonne), où le se prononce [o].

  • Aí syíl outohá.
C'est un homme digne.
  • Raikkíl tyouséá a syíl.
L'homme a commis un crime avec violence.

Succession d'essifs

Lorsque deux caractérisants se suivent, le second caractérisera le premier. Si l'on veut caractériser le même nom avec plusieurs caractérisants, la conjonction ó devra être utilisée.

  • Aí syíl outohá eallaé.
C'est un homme d'une grande dignité.
  • Aí syíl outo ó eallahá.
C'est un homme digne et grand.