IDEO ANV Subjonctif
À l'inverse de l'indicatif, le subjonctif garde la même forme à toutes les personnes, quel que soit le temps : aṅtep er inzh = avant que nous mangions rikytep ar ere patezéa = Jusqu'à ce qu'ils fussent arrivés.
Présent
- Les verbes en -e perdent le E final ;
- Les verbe en -en (les plus nombreux) perdent leur terminaison, <ref>Sauf open.</ref>;
- Les voyelles longues sont raccourcies<ref>En principe, la diphtongue AU également. Toutefois, des variantes la gardent en l'état, ce qui a l'inconvénient, comme pour certains autres verbes, de ne pas pouvoir distinguer le subjonctif de l'indicatif. La diphtongue longue AAU est raccourcie en AU.</ref>.
Imparfait
L'imparfait se forme tout simplement en plaçant ere devant le subjonctif présent.
- Ar ere ruvnar ese bertep er ere kom<ref>On est assez loin des formes étranges du français !</ref>= ils nous avaient appelés pour que nous vinssions.
L'imparfait de ere est identique au présent : er.
- E zhœṅg tep ar er graṅge = Je crains qu'ils ne soient malades.
- Eg ere zhœṅg tep ar er graṅge = Je craignais qu'ils ne fussent malades.
Passé
La formation du passé est peut-être celle qui pose le plus de problèmes (toutes proportions gardées). En effet, d'une part, l'accent tonique se déplace vers l'avant dernière voyelle (un É ou un Í, le plus souvent) du verbe conjugué, ce qui a pour conséquence de raccourcir une éventuelle voyelle longue dans le radical. Pour ce qui est de la terminaison, si la plupart d'entre elles sont prévisibles, d'autres nécessitent la connaissance de la terminaison (ou sa consultation dans le dictionnaire. C'est la terminaison du subjonctif passé (-ÉA, -ĺA, -É_A, -A) qui détermine la catégorie du verbe. Les irrégularités sont quand même assez rares ; même si elles sont bien plus nombreuses que dans les langues auxiliaires, elles sont loin d'égaler celles qu'on peut trouver dans les langues naturelles, toutes conjugaisons (temps & modes) confondues.
Plus que parfait
Le plus-que-parfait se forme simplement en mettant la particule ere devant le verbe conjugué au passé: c'est comme pour l'indicatif.
- Eg ere esàpes tep o ere puzéa aṅt ev = je souhaitais que tu fusses parti avant moi.
Tout comme pour les autres temps, on peut retrouver une proposition contenant un verbe au plus-que-parfait comme complément d'adjectif ou de pronom :
- Eg dem ere waad tep ka ere doría àt mys minus ùt minutev = Je m'attendait à ce qu'elle eût fait le trajet en moins d'une minute.
Les différentes formes du subjonctif sont également utilisées pour la conjugaison du conditionnel et le passé sert à la formation de l'impératif.
Futurs
- MIR + subjonctif présent (ou passé) sert notamment pour la concordance des temps quand le verbe de la proposition principale est au futur (simple ou antérieur) de l'indicatif :
- Aṅtep ar mir pàtez, la mir dorar tyt taψ. = Avant qu'ils arrivent, nous auront fait place nette.<ref>Par contre, si le verbe de la p. principale est au présent, celui de la subordonnée, même décrivant un procès postérieur, est au subjonctif présent :
- Pùzet syv aṅtep e kaṅv mensilac. = Pars vite avant que je ne change d'avis.</ref>
Sinon :
- Da mir habéa ùt osdòraċ = Il aura eu un empêchement.
- On retrouve auk + subjonctif pour les traduction de gallicismes "aller + infinitif" quant la proposition principale n'évoque pas une certitude :
- Ep or stĕ tet er auk vedj ase? = Savez-vous si nous allons les voir ?
- Eg ere nep poten dem draten tep kar auk retrokomía tan syv! = Je ne pouvais pas me douter qu'elles allaient revenir aussi vite !
<references/>
Retours :