Grammaire de la langue tatsique
Cette page présente la dernière version officielle de la Grammaire Élémentaire de la Langue Tatsique, rédigée et maintenue par Nikura et l'Institut d'Études Tatsiques.
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Sommaire
- 1 Introduction
- 2 Histoire de la langue
- 3 Phonétique & Orthographe
- 4 Morphologie du syntagme nominal
- 5 Syntaxe verbale
- 6 Conclusion
Introduction
La lecture de cet ouvrage, qui je dois l’admettre, ne se fera pas sans peine pour certains chapitres fort tournés vers la description linguistique, doit être motivée par la volonté d’acquérir une connaissance avancée de la langue tatsique
J’en veux pour preuve, ou mieux encore illustration, ce que dit Marina Yaguello dans son étude intitulée Les langues imaginaires : mythes, utopies, fantasmes, chimères et fictions linguistiques et publiée en 2006, constituant de loin l’un des meilleurs travaux réalisé par un universitaire qui aborde la question des langues construites :
Histoire de la langue
Réalité
Fiction
Origines & Étymologies
Phonétique & Orthographe
Alphabets
===
Alphabet narodique
Phonologie
Consonantisme
Tonicité & Vocalisme
[[ɨ].
Enfin, il existe quelques consonnes susceptibles de devenir des voyelles lorsqu’elles se trouvent en position interconsonantique telles que l (prononcé [ɨ]) ou r (prononcé [rˌ]), ou bien en position finale, après une autre consonne, comme n et m, mais ces deux dernières s’amuïssent généralement, et soutenues par la voyelle euphonique, s’en attribuent graphiquement le son en devenant des voyelles (sauf lorsqu’elles sont suivies d’une voyelle).
La langue tatsique connaît un système tonique et tonal relativement simple, qui influe sur la prononciation des différentes voyelles. Chaque mot accentuable (substantif, verbe, adjectif, adverbe ou pronom selon les cas), est porteur d’un seul accent tonique, qui tombe strictement sur la dernière syllabe du mot. Celui-ci peut toutefois être déplacé vers la syllabe précédente dans le cas des substantifs déterminés.
L’accent tonique apparaît sous deux formes :
- Ton montant
- Ton descendant
[ˈtjɛj] au lieu de [
En résumé, le timbre des voyelles tatsiques dépend étroitement de leur position au sein du mot, et de la tonalité qu’elles portent ou non.
Le tableau suivant établit les différences de timbre existant pour chaque voyelle, selon qu’elle est tonique, en syllabe ouverte ou fermée, ou bien atone :
Tonique montante | Tonique descendante | Syllabe Atone | Forme allongée | |
a | a | ɒ | ɐ | a: / ɒ: |
e | ε / εj / e | ε | ε | ε: |
i | i | i | i | i: |
o | o / ɔ | ʷo | ʊ | (ʷ)o: |
u | u | u / y | u | u: |
ü / ë | ɨ | ʷɨ / ʷɪ | ɨ | (ʷ)ɨ: |
- | y / ɨ |
Exemples au cas par cas :
- /á/ -> /a/ : ima [iˈma]; kna [ˈkna]; v pata [fpɐˈta]; sża [syˈʣa]; Zara [zɐˈra]; zda [ˈzda].
[ˈbɒt]; pat [ˈpɒt]; tax [ˈtɒx]; tovaraš [t(ʊ)wɐˈrɒʃ]; zabak [zɐˈbɒk]. + Irréguliers : smä [ˈsmɒ]. NB: le groupe -av en finale se prononce /aw/. Ex.: nav [ˈnaw]; stav [ˈstaw].
- /a/ atone > /ɐ/ ou dans certaines régions /ǝ/ -> baxtavaroċ [bɐxt(ɐ)wɐˈrʷoʦ]; narod [nɐˈrʷod]; xatarnak [x(ɐ)tɐrˈnɒk]; zabak [zɐˈbɒk].
- /a:/ -> baxtavar [bɐxtɐˈwa:]; kar [ˈka:]; nar [ˈna:].
- /é/ > /ɛ/, /ɛj/ ou dans certaines régions /e/ -> temn [ˈtɛmʷɨ].
- /è/ > /ɛ/ -> geg [ˈgɛɟ]; ket [ˈkɛt]. + Irréguliers : ndë [ˈndɛ]; të [tǝ / t].
- /e/ atone > /ɛ/
- /i/ en toutes positions > /i/ -> Ciri [ʤiˈri]; kit [ˈkit]; kitag [kiˈtɒɟ]; knig [ˈkniɟ]; tgig [tiˈɟiɟ]; żing [ˈʣiŋ]; żokilik [ʣʊkiˈɫik].
- /i:/ -> kčir [kiˈʧi:]; mir [ˈmi:].
- /ó/ > /o/ ou dans certaines régions /ɔ/ -> botk [ˈbotɨk]; narodovn [nɐrʊˈdowɨ]; snapmo [snɐpˈmo].
- /ò/ > /ʷo/ -> bot [ˈbʷot]; ċot [ˈʦʷot]; gorot [gʊˈrʷot]; narod [nɐˈrʷod]; noč [ˈnʷoʧ]; xot [ˈxʷot]; zapomn [zɐˈpʷom(ʷɨ)]. + Irréguliers : slö [ˈsɫʷo]. NB: le groupe -ov en finale se prononce /ow/. Ex.: osnov [(ʊ)ˈsnow].
- /o/ atone > /ʊ/ -> gorot [gʊˈrʷot]; kolodvor [[kʊɫ(ʊ)ˈmi:]; narodovn [nɐrʊˈdowɨ]. NB: les groupes /ʊw/ et /wʊ/ tendent généralement vers un simple /u/ ou bien /uʷ/ et /ʷu/ respectivement. Ex.: zatvoru [zɐtwʊˈru > zɐtʷuˈru]; zirdovno [zirdʊwˈno > zirduʷˈno].
- /o:/ > /ʷo:/ -> kolodvor [[nɐˈkʷo:]; zatvor [zɐˈtwo:].
- /ú/ -> ču [ˈʧu]; narodu [nɐrʊˈdu]; turk [ˈturɨk].
- /ù/ > /u/ ou /y/, les deux prononciations coexistent, /y/ étant plus soutenu -> dud [ˈdud / ˈdyd]; kluč [ˈkɫuʧ / ˈkɫyʧ]; kuk [ˈkuk / ˈkyk]; put [ˈput / ˈpyt]; xut [ˈxut / ˈxyt]. + Irréguliers : krů [ˈkry]; ků [ˈky] ; nů [ˈny].
- /u/ atone > /u/ -> kluču [kɫuˈʧu]; turku [turˈku].
- /u:/ -> krur [ˈkru:].
- /ɨˊ/ > /ɨ/ -> z ketü [zkɛˈtɨ]; vë [ˈwɨ].
- /ɨˋ/ > /ʷɨ/ ou /ʷɪ/ -> kük [ˈkʷɨk].
- /ɨ/ atone > /ɨ/ ou /ʷɨ/ -> temn [ˈtɛmʷɨ]; v këtu [fkɨˈtu].
- /ɨ:/ -> vxür [wɨˈxɨ:].
- Voyelle euphonique > /i/, /ɨ/, /y/ ou parfois /ǝ/ -> tażg [ˈtaʣyɟ].
- /r/ vocalique > /rˌ/ -> čtvrtk [ʧɨ(t)ˈwrˌtɨk]; krk [ˈkrˌk]; v krka [fkrˌˈka]
Ce petit aperçu au cas par cas donne une excellente idée de la complexité vocalique de la langue tatsique. Il s’agit néanmoins d’un système purement logique et fort régulier que la seule graphie ne peut transcrire de façon légère. Bien qu’il existe la possibilité de noter la totalité de ces phénomène de façon graphique (ce que fait notamment l’écriture narodique), le tats écrit en alphabet latin serait trop “chargé” et apparaîtrait bien plus complexe encore. C’est pourquoi les tons sont indiqués uniquement dans les dictionnaires. Il apparaîrait recommandable de les noter dans les manuels de langue.
Traits phonologiques particuliers
Normes langagières
Harmonie vocalique ou euphonie
- pat (lit) > v pata (dans le lit)
- mir (monde) > na miri (dans le monde)
Voici la règle de base de l’adjonction de désinence :
Voyelle tonique | Désinence casuelle |
a | -a |
r | -a |
i | -i |
o | -u |
u | -u |
e | -ü |
ü / ë | -ü |
Exemples :
- naròd (nation) > narodu (de la nation)
En ce qui concerne la norme de prononciation de la voyelle euphonique, il faut avant tout préciser que la place même de cette voyelle peut varier selon les variétés régionales, de même que son usage ou non. Ex.: zda (faire) > [ˈzda] / [zyˈda] voire, [iˈzda] dans certains dialectes, sachant que prononcer “izda” fait perdurer la forme ancienne du mot.
Aussi peut-il y avoir parfois des différence selon les personnes et leur lieu de provenance. Mais en règle générale, et tel qu’il est décrit par la norme standard de la langue, la voyelle euphonique possède le plus souvent l’un ou l’autre des deux timbres [ɨ] et [
Les deux timbres sont donc répartis de la sorte :
- se prononce [ɨ] au contact avec les voyelles /e/, /o/, /u/, /ë/ et /ü/.
- se prononce [y] au contact avec les voyelles /a/, /i/ et /-r-/.
Cependant le son /i/ dans la langue moderne donne une voyelle euphonique [i] et non plus un [y]. Ce [i] change parfois selon les régions vers un [ɪ] ou encore, un [[y] (voire dans certains cas des timbres tels que [ʉ] ou [
Le Xorgovor
Morphologie du syntagme nominal
Définition du substantif
Genre
Nombre
La langue tatsique distingue essentiellement deux nombres : singulier et pluriel.
Le pluriel est indiqué au moyen de différents affixes ou particules, pouvant être apposés au substantif et mobiles selon la syntaxe de la phrase. Ou bien, être préffixé ou suffixé au radical du nom.
Dans la majorité des cas, ces particules suivent directement le substantif auquel elles se rapportent, sauf lorsque qu’une préposition placée devant les y attire : zid tä (les murs) > zad tä zidi (derrière les murs)
- tä [tɒ] > marque du pluriel des substantifs inanimés, morphème standard du pluriel. Il s’agit d’un morphème provenant des langues scythiques (Cf. pluriel ossète en –tæ ; et les ethnonymes tels que Sarmatae).
- gö [gʷo] > utilisé avec les substantifs animés (êtres vivants, personnes).
- gini [
- ků [
- kvi [kwi] > assigné aux objets ronds et longs. Ex.: tavg (assiette) > tavg kvi, topk (ballon) > topk kvi.
- k- [k-] > assigné aux outils.
- g- [g-] > assigné aux livres et aux écritures.
- spä [spɒ] > relatif au religieux, y compris les animés et les dieux. Ex.: bigko (moine) > bigko spä.
Il existe plusieurs cas d’irrégularités et de suffixation de la particule tä. Les substantifs terminés en voyelle qui prennent un /n/ ou un /t/ devant la désinence du cas oblique récupèrent également ce phonème anciennement tombé. Et il en va de même avec la quasi totalité les substantifs dont le radical du cas oblique est différent de celui du cas direct.
- batog / bacu (fouet) > bactä / bacu tä
- ko / konċu (fin) > konċtä / konċtu tä
- kotdog / kotdoxtu (toile) > kotdoxtä / kotdoxtu tä
- kxax / kxaxta (cuisse) > kxaxtä / kxaxta tä
- mak / muku (farine) > muktä / muku tä
- mi / mini (manière) > mintä / mini tä
- sntog / sntoctu (couchette) > sntoctä / sntoctu tä
- tek / tuku (appétit) > tuktä / tuku tä
- več / večoru (soir) > večortä / večoru tä
- xoċ / xoċtu (relation) > xoċtä / xoċtu tä
- zago / zagonu (planche) > zagontä / zagonu tä
- zameċ / zamċa (cadenas) > zamċtä / zamċa tä
- zarog / zarcu (chanson) > zarctä / zarcu tä
- żo / żogu (bâton) > żogtä / żogu tä
D’autres cas d’irrégularité existent avec suffixation de la particule :
- do (eau) > dotä
- krů (gendre) > krutä
Certains dialectes et d’autres langues vratnites connaissent également un troisième nombre, le duel. Il en subsiste quelques traces en tatsique, avec des constructions sémantiques duelles faites sur le numérale dva- [
- bal (cerise) > dvabal (couple de cerises)
- ċost (oeil) > dvaċost (les deux yeux), dvaċostom (dans les deux yeux)
Détermination
Déclinaison des substantifs
Usage des cas
Formation du cas oblique
===