AVK Verbes
Sommaire
Présentation
En Kotava, les verbes sont présentés dans le dictionnaire à la première personne du singulier de l'indicatif, l'infinitif en tant que mode verbal, n'existant pas. Les autres personnes s'obtiennent en utilisant le radical verbal (racine lexicale à laquelle est ajoutée une voyelle: -a-, -e-, -i-, -u-<ref>Cette voyelle est diacritée à la première personne, sans ajout de consonne</ref>) auquel est ajoutée une consonne (cf. ci-dessous).
Conjugaison
La conjugaison des verbes en kotava est de type "personnelle", c'est-à-dire que le verbe varie avec la personne à laquelle il est conjugué (à l'instar du volapük et à l'inverse de l'espéranto).
À tous les temps et tous les modes personnels (indicatif, impératif et conditionnel), les verbes se terminent prennent les désinences personnelles suivantes :
- ’, l, r, t, c, d, v.
Ainsi, pour le verbe ASKI (faire), on aura, au présent de l'indicatif, la conjugaison suivante:
1e Sing. | askí |
2e Sing. | askil |
3e Sing. | askir |
1e Plur. | askit |
2e Plur. | askic |
3e Plur. | askid |
4e Plur. | askiv |
Le verbe conjugué à la première personne du singulier est donc accentué (diacritique) sur la dernière voyelle (ce qui constitue une dérogation à la règle normale d'accentuation du Kotava où l'accent porte sur la pénultième syllabe dans un mot à finale vocalique, mais il y a ainsi alignement avec les autres personnes).
- (jin) estú = je mange.
On remarquera une insolite 4ème personne du pluriel. Celle-ci correspond à l'expression du "nous" exclusif, par différence avec la 1ère personne du pluriel qui, elle, représente le "nous" inclusif.
États
Les états en kotava correspondent à peu près aux tournures en français et dans d'autres langues. Il y en a cinq<ref>La tournure interrogative n'est pas considérée comme un état en kotava et fait l'objet d'un autre paragraphe.</ref>.
- Positif. C'est l'état "par défaut", celui qui est indiqué sans particule distinctive et qui concerne un fait considéré comme avéré, sans indication particulière.
- estud = ils mangent.
- L'affirmatif est un renforcement du précédent. On insiste sur la véracité d'un fait, aussi étonnant qu'il pourrait paraître dans certains cas.
- sin en estud = ils mangent (ça c'est sûr!)
- L'incertain est un état qui permet de laisser planer un doute sur la véracité d'un fait. On utilise pour ce fait, un adverbe (signifiant "peut-être") : rotir.
- Le négatif peut s'exprimer de plusieurs manières, selon que le procès nié
- est présent : sin me estud = ils ne mangent pas.
- est postérieur à son énoncé : sin men estud = ils ne mangent pas encore.
- est antérieur à son énoncé : sin mea estud = ils ne mangent pas encore.
- Le contrariatif est une amplification du négatif, c'est surtout un état qui indique que le procès énoncé par le verbe est évités par tous les moyens disponibles au sujet.
- sin vol estud = ils jeûnent, ils s'abstiennent de manger.
- in vol pulvir = il ne parle pas (il retient sa langue, il est d'un mutisme absolu).
Temps
les temps en kotava (contrairement, par exemple au français, à l'espagnol ou à l'aneuvien), sont rigoureusement "linéaires" et n'expriment pas d'autres notion que la situation d'un procès dans le temps. Les nuances comme l'imparfait, le présent itératif ou progressif etc... sont exprimées par d'autres moyens.
- Le passé
- Le présent
- Le futur
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