Interfrançais

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  Interfrançais
Interfranuka
 
Année de création Création 1995 ; diffusion 2013
Auteur Ajai
Régulé par Ajai
Nombre de locuteurs 1, surtout langue écritet
Parlé en
Idéomonde associé Un monde sans métal (unu monda metale san)
Catégorie langue perso
Typologie Langue a-posteriori
Alphabet Latin moins deux lettres, le Q et le W
Lexique un peu plus de 6000 mots, en cours d'évolution.
Version
Codes de langue
ISO 639-1
ISO 639-2
ISO 639-3
Préfixe Idéopédia IDEO_ITF


Phonétique

L'Interfrançais (Interfranuka) est une virelangue utilisant seulement 16 consonnes et les 5 voyelles courantes, auxquelles s'ajoute la semi-voyelle Y et, occasionnellement, la consonne C.

Les 16 consonnes sont réparties en deux groupes, fort et faible :


K G P T F Z S X (groupe fort)

B D R V J L N M (groupe faible)


L'interfrançais, par sa prononciation, se rapproche de l'occitan. Son écriture ne présente aucun signe diacritique.

CH est assimilé par K (cheval = keval)

Q (latin) est assimilé par J (prononcer "DJ"). Ex : pourquoi = purejo.

H initial est parfois assimilé par Y (habiter = yabiter), mais le plus souvent disparaît (hôpital = opitala, habit = abi).

Les voyelles A et O sont considérées comme fortes, les voyelles E (prononcé "é") et U (prononcé "ou") comme faibles.

La voyelle I est neutre.

Le groupe AN (fort) est assimilé par A ou AN ouvert (dans = da, amande = amaneda), parfois par EN ouvert (sang = senga).

Le groupe ON (faible) est assimilé par ON ouvert (rond = rondu, glaçon = glason).

Le groupe IN est assimilé par IN ouvert (matin = matina).

Le groupe AI est assimilé par A ou AY (aigle = agel, ayagel).

Le groupe OI est assimilé par O ou OY (roi = roy, loin = loyn).

Le groupe UI est assimilé par U ou UY (fuite = futa, puits = puyeso).

Le groupe EU est assimilé par O (douleur = dulor, flora = fleur) ou plus rarement par U (langueur = lanagur).

Le groupe AU est assimilé par A (émeraude = emerada), O (aubépine = obepina), ou AYU (mauve = mayuva, chaud = kayu).

Le groupe OU est le plus souvent assimilé par O (pouvoir = pover).

Le groupe EAU est assimilé par EO (château = kateo).

La voyelle A se place de préférence après les 4 premières consonnes fortes : K G P T.

La voyelle O après les 4 suivantes : F Z S X.

La voyelle E après les 4 premières consonnes faibles : B D R V.

La voyelle U après les 4 suivantes : J L N M.

Après Y, le choix de la voyelle reste libre.

Il est évident que la règle des voyelles ne s'applique pas systématiquement (moi = mo, moy).

Remarques sur E et I

- La voyelle E peut intérimer un groupe quelconque (printemps = prenta, loi = ley, fleuve = fleva, long = lengu, machine = makena).

- La voyelle I (neutre) peut remplacer une voyelle forte ou faible (un garçon au long nez = unu garson AI lengu nezo). L'inverse était possible = IU lengu nezo.

L'allongement

La voyelle E sert à lier des mots dans une expression (enE pasente, en passant) ou dans une phrase (ju ete veneo purE sol, je suis venu pour cela). Inversement, la voyelle finale d'un mot peut s'élider devant voyelle pour des raisons phonétiques :

- Payesag emebrumu, paysage embrumé, mais : payesaga vastu, vaste paysage.

- Eloyena des etolli, éloignement des étoiles, mais : eloyena deso vili, éloignement des villes.

- Sua cako si vizaj, elle cachait son visage, mais : sua cako si vizaje soye devan, elle cachait son visage devant lui. Devant consonne, Vizaje se prononce en 3 syllabes (toutes les lettres sont prononcées en Interfrançais, les "muettes" n'existent pas).

En Interfrançais les voyelles ont une grande importance. Elles servent principalement à adoucir la prononciation des mots par le biais d'un processus d'allongement.

Ex : brume = bEruma, entrailles = entEreyi, présence = pEresensa, blanc = bEla, parler = parEler, partir = parEter.

La voyelle d'allongement redouble souvent une voyelle existante (plaire = pAlar, montagne = montanAya).

Les processus de liaison et d'allongement propres à l'Interfrançais (plus généralement à toute forme de virelangue), sont représentatifs de ce que l'on peut nommer "fluidité phonétique".

Grammaire

Les noms

La voyelle A termine généralement les substantifs.

Ex : Matina (matin), femina (femme), aketiva (activité).

Dans certains cas, la terminaison est sous entendue et ne s'emploie qu'en cas de nécessité phonétique :

Pover (a), pouvoir, arber (a), arbre, layen (a), laine. rokerka de pover (recherche du pouvoir), arbera raru (arbre rare).

Mais certains noms ne prennent jamais la terminaison : enefan (enfant), epasur (épaisseur), dulor (douleur). Dans ce cas, la voyelle de liaison est E : epasure rasoru (épaisseur rassurante).

La terminaison en A peut exceptionnellement être employée pour marquer une notion : enefana (l'enfance), dulora (la douleur).




(à suivre)