IDEO ANV Syntaxe
Le groupe nominal
Dans un groupe nominal, l'article (ou un autre déterminatif), s'il existe, est situé en tête, puis, vient l'adjectif qualificatif, suivi de son complément, s'il y a lieu, puis vient le nom enfin suivi de son complément, lequel peut être un autre groupe nominal ou une proposition subordonnée relative :
- ùt rènem làkis aquen vas = un grand verre plein d'eau.
- Àt dak qua smlàka es sàrkdaw biskòma = L'homme qui m'a embrassée hier est revenu.
Cette différence de disposition permet de reconnaître un adjectif d'un nom au génitif :
- ù tyyl aràqen = une toile d'araignée
- ùt aràqen venérmi = un déshabillé arachnéen.
La place des adverbes dépend du rôle qu'ils tiennent, notamment par rapport aux verbes dont ils précisent le sens.
Accès : Nom
La phrase
Avec sa structure, la phrase ordinaire<ref>à la tournure affirmative</ref> aneuvienne (Sujet + Verbe + Complément d'objet + Complément circonstanciel) n'est pas sans rappeler celle construite en français, anglais... Toutefois, la comparaison s'arrête là.
À la tournure interrogative, les auxilliaires (avoir, être, do...) sont remplacés par la particule EP<ref>remplaçable par ERE, MIR ou KJAS, selon le temps du verbe.</ref>, mais le verbe reste conjugué tel qu'il l'aurait été à la tournure affirmative (du moins pour les conjugaisons simples c'est-à-dire, d'un seul tenant, comme le présent et le passé (sauf conditionnel ; pour les autres modes, la question ne se pose même pas ) :
Bref, aneuvien, le sujet est, toujours devant le verbe conjugué.
Il est possible, toutefois qu'on veuille mettre l'accent sur un élément de la phrase (Lui, il..., c'est chez moi que...). Ces tournures de phrases sont possible en aneuvien et selon l'élément sur lequel on désire appuyer, la phrase Eg pilgœnsa ùr cjertese àt aṅvic hepteaw. = j'ai cueilli des cerises la semaine dernière. sera construite différemment :
C'est moi qui... | J'ai vraiment CUEILLI... | Ce sont des cerises que... | C'est la semaine
dernière que... |
Egiψ pilgœnsa ùr cjertese
àt aṅvic hepteaw. |
Eg ep pilgœnsa ùr cjertese... | Àr cjertese eg pilgœnsa
àt aṅvic heptaw |
Àt anvic heptaw, eg pilgœnsa... |
Comme la phrase normale commence par le sujet, l'insistance sur le sujet est celle qui est la plus problématique :
- Kaniψ ep dikta as ni es = C'est elle qui me l'a dit (elle-même me l'a dit).
On met iψ derrière le sujet, accolé (pronom) ou non :
- Daniψ koma nep do ed fràndak = Ce n'est pas lui qui est venu, mais son frère.
Les autres élément ne posant guère de problème : le verbe étant renforcé par la particule EP, cette fois-ci placée différemment ; quant aux compléments, leur importance dépend de leur place dans la phrase.
Ces changements de place des éléments de la phrase ont également leur importance, même pour la plus petite particule. Par exemple, avec NEP :
- Sàrdaw eg vedja nep das. = C'est hier que je ne l'ai pas vu.
- Nep sàrdaw eg vedja das. = Ce n'est pas hier que je l'ai vu.
- Sàrdaw nep eg vedja das? = Ne l'ai-je pas vu (justement) hier ?
Propositions subordonnées conjonctives
En général, les propositions conjonctives se placent derrière les verbes dont elles sont les compléments :
- O ep sygen tep eg olvinda nep os. = Tu vois que je ne t'ai pas oublié.
Toutefois, certaines propositions sont rejetées
- soit à la fin de la phrase : E kjas fàk reen tet eg dev dor as. = Je le ferais encore si j'avais à le faire (le Cid 31).
- O pàteza pylaṅtev serat o pùza rec pylert ab ov ad. = Tu es arrivé en retard parce que tu es parti trop tard de chez toi.
- soit au début : Tet ed franpárkad hab cys, æt kjas ere ed franpárdak. = Si ma tante en avait...
- Sjotep nepdù lisn es, eg dem pùze. = Puisque personne ne m'écoute, je m'en vais.
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<references />