Naran
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Année de création | 2015 | |||
Auteur | Ulfëo | |||
Régulé par | ||||
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Parlé en | ||||
Idéomonde associé | Île d'Arga | |||
Catégorie | Langue artistique | |||
Typologie | ||||
Alphabet | Latin | |||
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ISO 639-1 | — | |||
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Préfixe Idéopédia | IDEO_ARA |
Sommaire
Historique
Histoire externe - Introduction
Avant de commencer, je tiens à préciser que le lecteur devra faire la différence entre la vision interne (explications historiques dans le contexte du monde fictif) et la vision externe (explications et notes de la création de la langue selon le point de vue du lecteur).
Histoire interne
Comme toutes les langues, l’arandin, descend d’une langue mère, descendant elle-même d’une autre langue mère (appelée proto-langue). L’Arandin fait partie de la famille aravienne, sa langue mère est l'aravin. La famille la plus proche linguistiquement est la famille aranienne. Elle regroupe le demëran, l’arcan et l’arandah. On considère que ces 3 langues sont les filles de l’aranon, elle-même fille de l’ethanan. L’ethanan est la langue originelle des hommes <ref> Vision interne : l’ethanan est cette proto-langue </ref> . Peut de racines nous sont parvenus, mais elle est décrite au fil du temps, comme étant la langue la plus pure et la plus mélodieuse de toutes.
On date la séparation de l’Aranon en quatre, il y a environ cinq siècles, à l’époque des Temps Epars. L’élément le plus frappant de la famille aranienne est qu’aucunes des langues issues de l’Aranon ne se ressemblent. Seul l’arandin, qui est seulement une langue cousine, marque le plus de ressemblances entre toutes. On note toutefois une récurrente mutation de voyelles, quasiment présente dans toute la famille aranienne et aravienne.
Cependant, la divergence de l’arcan, arandah, de l’arandin et du demëran s’expliquerait par le manque quasi-total de communications entre les différents peuples qui leur sont propres, pendant plus de cinq siècles. En effet, leur séparation a été un bouleversement dans l’histoire linguistique. Se mêlant parfois, aux dialectes <ref> Ce qui est vrai pour le passage i > y, par exemple ou la mutation æ > ơ </ref>, ou aux autres langues filles et petites filles de l’ethanan.
Il faut tout de même ajouter que l’Aranon n’est pas la seule langue issue de l’ethanan. Il y eut d’abord l’ioras, puis l’estava, et le rovanon. Seul le rovanon est la langue qui est la plus proche de son état d’origine. Son peuple, les Rovanites, ce sont déplacés à travers l’île d’Arga entre 450 et 500, pour s’installer dans les plateaux au nord-est de l'île d'Arga, sur le continent Emenal en gardant tout leur savoir secrètement, et pour fuir l’époque sinistre de la guerre de 50 ans.
De l’ioras est né l’iavas, qui a donné naissance à l’oros. L’estava, lui, a engendré l’esseven. Les familles iorosienne et estavienne ce sont mêlées à la fin du VIe siècle, alors que leurs peuples se sont rencontrés sur le chemin de la Délivrance lors de la chute de Finrar le Mith. De cette rencontre est né l’essere-orassien.
On fait cependant la différence entre l’arandin littéraire (telcéna) et le « Bas » Arandin (góldana). Dans les notes qui suivront, j’indiquerais par un ° les formes syntaxiques ou grammaticales littéraires.
Phonologie
Les voyelles
Le góldana et le telcéna comptent 8 voyelles. 16, si l’on ajoute les voyelles longues :
- a – [ɑ], prononcé au fond de la gorge (comme pâte, mais moins long).
- e – [e], comme dans écho .
- i – [i]
- o – [o], fermé, comme dans beau .
- u – [u], c’est le ou français.
- æ − [ɜ], ouvert, comme dans ferme.
- ơ – [ø], fermé, comme dans jeux.
- ư – [y], c’est le u français.
Les consonnes
Il y a 22 consonnes, dont 19 sons basiques :
- b – [b]
- c – [k]
- d – [d] dental
- f – [f]
- g – [g]
- j – [ʒ]
- ɉ − [j] comme dans yeux
- k – [k]
- l – [l]
- m – [m]
- n – [n]
- p – [p]
- r – [r], roulé
- s – [s]
- t – [t]
- v – [v]
- z – [z]
- ş – [ʃ], ch français
- ç – [tʃ]
…et une, étrangère au français :
- dh – [θ], c’est le th de this en anglais
Les Diagrammes
- Se prononce [ɑ] :
- ea
- oa
- Se prononce [e] :
- ae
- oe
- Se prononce [o] :
- eo
- Se prononce [u] :
- eu
Le Diphtongues
Tous les groupes de voyelles formés avec i ou u (sauf eu), et le groupe ao se prononcent séparément:
- ie = [ie]
- au = [au]
Voir aussi Le tréma
Les Diacritiques – Latinisation
[ ` ]
- L’accent grave indique qu’une voyelle est longue. L’accent tonique est noté par un accent aigu [´].
- à = [ɑ:] aa
[ ´ ]
- L’accent aigu montre la place de l’accent tonique
- ára = [ˈarˌa]
Attention ! Il existe une exception pour les verbes qui subissent un redoublement de la voyelle au subjonctif et au participe. Elle est écrite aa, ou ee etc… Mais reste longue. Si la double voyelle est accentuée, l’accent tonique se place sur la première voyelle : náala (flottant). Ceci est aussi le cas pour les diagrammes.
- Lorsqu’une voyelle est à la fois accentuée est longue, on la note avec un macron (ē, ā, ī, ō, ū, etc…).
Voir aussi Note sur æ .
[ ¨ ]
- Le tréma [¨] sur une voyelle indique que cette dernière se prononce séparément de celle qui la suit :
- aë = [ae]
- eö = [eo]
Note sur æ
Le æ n’est pas un diagramme mais une lettre à elle seule. Elle n’est pas à confondre avec ae [e]. Quand elle est accentuée, on l’écrit ǽ et longue elle porte un accent grave : Gæ̇ <ref> Même après de nombreuses recherches, je n’ai pas pu trouver un æ suscrit d’un accent grave. Aussi, j’utilise ici un æ suscrit d’un point pour la transcription latine. </ref>
Tableau récapitulatif des différences entre æ et ae :
ae | æ | |
---|---|---|
Accentué(e) | áe | ǽ |
Long(ue) | àe | æ̇ |
Long(ue) et accentué(e) | āe | ǣ |
Accentuation
L’Arandin possède deux types d’accent. L’accent tonique et l’accent secondaire. L’accent tonique se prononce dans la majorité des cas, sur l’avant dernière syllabe avec un ton montant. Dans la transcription phonétique, il est noté [ˈ]. L’accent secondaire est le « retombé » de l’accent tonique. C’est-à-dire que la syllabe suivant l’accentuation tonique, se prononce sur un ton descendant (transcrit par un [ˌ]). Par exemple, élve (aquatique) se prononce ['elvˌe].
Si l’accent tonique est placé en deuxième syllabe d’un mot, la syllabe précédente est accentuée « secondairement» : telcéna [ˌtɜlˈceˌna]
La conjugaison et les affixes peuvent faire changer l’accentuation de place. Dans ce cas l’accent tonique indique sa « nouvelle » place et l’accent secondaire suivra automatiquement. Il n’est pas rare de trouver deux accents toniques dans un même mot (donc deux accents secondaires aussi) : fólænília ['folˌɜn'iʎˌa] = floraison. <ref> le son ʎ n’est pas répertorié dans les sons consonantiques, car c’est une « formalité », juste une précision phonétique</ref>
Les monosyllabiques n’ont pas toujours d’accent tonique. S’ils en ont un, ils n’ont par contre pas d’accent secondaire.
Coup de glotte – [ʔ]
L’Arandin possède en effet un coup de glotte que l’on retrouve par exemple dans ‘álu (lac). Dans la latinisation, il est transcrit par une apostrophe placée avant la voyelle.
Attention ! L’apostrophe du coup de glotte n’est pas à confondre avec l’apostrophe transcrivant la liaison entre une consonne et une voyelle (voir aussi Les déterminants ).
Morphologie
En Arandin, les noms communs sont basés sur des radicaux qui leur sont propres. Les noms féminins ont un radical v-c-v (voyelle - consonne - voyelle), et les noms masculins ont un radical c-v-c (consonne-voyelle-consonne). Bien sûr, il y a des exceptions: ce sont les radicaux forts. Leurs radicaux sont du type : cc-v-c, v-cc-v etc... Les inanimés n’ont pas de radicaux précis.
Grammaire
Le Nom
Genres
En Arandin, on classe le genre des noms selon 2 groupes : animé (tout ce qui est vivant) et inanimé (tout ce qui n’est pas vivant). Ces deux groupes sont eux-mêmes divisés en deux classes :
- Animé - masculin et féminin
- Inanimé - neutre et abstrait
Le genre neutre concerne tous les objets, et les collectifs (mots tels que humanité, peuple…) Le genre abstrait, lui, englobe les mots définissant des choses immatérielles, telles que la pensée, le souvenir…
Pluriel
Le pluriel est exprimé par la transformation de la voyelle du radical (la première de chaque mot) en une autre voyelle. Cette transformation, appelée plus communément « mutation », est résumée dans le tableau suivant :
Voyelle initiale | Voyelle finale | Exemple |
---|---|---|
A | AE | Avar (oiseau) → Aevar (oiseaux) |
E | I | Elva (eau) → Ilva (eaux) |
I | EU | Ismen (art) → Eusmen (arts) |
O | EU | Olme (cité) → Eulme (cités) |
U | EO | Tuglae (cloche) → Teoglae (cloches) |
Æ | Æ | Æmen (mélodie) → Æmen (mélodies) |
Ơ | Ơ | Ơlom (dur) → Ơlom (durs) |
Ư | OA | Ưgar (pont) → Oagar |
Déterminants
SINGULIER
Masculin | Féminin | Inanimé (abstrait et neutre) | |
---|---|---|---|
Définis | i | an’ | a(n’) |
Indéfinis | e | en’ | e(n’) |
PLURIEL
Masculin | Féminin | Inanimé (abstrait et neutre) | |
---|---|---|---|
Définis | a | en’ | e(n’) |
Indéfinis | i | in’ | i(n’) |
Génitif
Emploi
Il s’emploie pour exprimer :
- le possesseur
- l’agent :
- le patient,
- le résultat,
- le tout.
Formation
Pour les noms finissant par une consonne, la marque est – u . Pour les noms finissant par une voyelle, la marque est – n .
- An’ ílva ávaru [ˌɑn ˈilva ˈaˌvaru] = le chant de l’oiseau.
- An’ árga ‘álùn [ˌɑn ˈarga ˈʔaˌluːn] = l’arbre du lac.
L’Adjectif
Genre et nombre
L’adjectif n’a pas de genre. Sa forme reste la même. Par contre, il s’accorde en nombre avec ce qu’il qualifie, de la même manière que le nom.
Types
Il existe des adjectifs « purs », « dérivés – verbaux », « dérivés – nominaux » et « analogues au nom ». Dans certaines tournures, un adjectif peut être utilisé seul, et l’on comprend directement le sens de la phrase. Si l’on dit : Dæro (petit), nous pouvons le comprendre comme « je suis petit ». Ce principe peut être utile, notamment pour faire l’économie du verbe être.
Adjectifs « purs »
Ce sont les adjectifs qui ont une forme unique. Ils ne partagent rien de commun avec le nom ou le verbe de la même famille, comme par exemple :
- Dánùr (glace) → dénien (glacial)
Adjectifs « dérivés – verbaux »
Ces adjectifs, sont la forme au mode participe présent actif d’un verbe :
- Nálae (flotter) → náala (flottant)
Attention ! : Le mode participe d’un verbe n’est pas à confondre avec le gérondif !
Adjectifs « dérivés – nominaux »
Généralement, le nom et l’adjectif de la même famille ont dans ce cas le radical commun avec le suffixe modifié:
- Élva (eau) → élve (aquatique)
Adjectifs « analogues au nom »
Un adjectif analogue au nom de sa famille grammaticale, a la même forme :
- Nílva (hauteur) → nílva (haut)
Comparatifs
Supériorité | Egalité | Inferiorité |
---|---|---|
Dǽr(o) - ian | Dǽro - mo | Dǽro - non |
Superlatif
Le superlatif est formé avec l’augment e − et le suffixe − r :
- Edǽror = Le plus petit
Attribut du Sujet
Lorsqu’il est attribut du sujet, l’adjectif épithète et le verbe attributif sont inversés. Un pronom personnel sujet est alors utilisé en début de phrase.
- Æn sóko éva = tu es malade.
Déterminants possessifs
mon | Éme |
ton | Ǽne |
son | Éran |
sa | Éra |
son/sa | Dána |
notre | Íre |
votre | Úne |
leur | Sóre |
leur | Ísre |
leur | Déna |
Adverbe
L’adverbe est dérivé de l’adjectif. On ajoute généralement un -n à ce dernier pour former l’adverbe :
- Nílva (haut) → nílvan (hautement).
Syntaxe
En Arandin, on se plaît à placer l’adverbe en début de phrase :
- Aséræn unálian i félu a zdrán i e sévo
- Pareillement utilisait la terre la langue et les mots
- La terre entière se servait de la même langue et des mêmes mots.
Il se place directement devant l’adjectif qu’il modifie. Lorsque plusieurs adverbes se suivent, ils sont placés de la manière suivante :
- Temps - Manière - Lieu
Pronoms
Personnels
Sujet | COD | COI | |
---|---|---|---|
je | Ére | Íne | Índe |
tu | Ǽn | Áne | Ánɉe |
il | Édan | Dóm | Dánæ |
elle | Édæn | Éda | Dánu |
cela | Dán | Dáni | Dánɉe |
nous | Ísa | Íse | Ísme |
vous | Ún | Úna | Úne |
ils | Sólen | Sóli | Sóle |
elles | Ísma | Ísmei | Ísme |
ceux | Den | Déno | Déne |
Relatifs
L’Arandin n’a pas, à proprement parlé, de pronoms relatifs. Il en a, mais utilise plus fréquemment des constructions verbales. Le subjonctif est utilisé dans la subordination quand le temps utilisé n’est pas un gérondif ou autre.
Par exemple pour exprimer qui , on usera plus volontiers d’un gérondif :
- Dólë an’áva ílvan = je vois l’oiseau qui chante (je vois l’oiseau chantant).
Que se traduira par une juxtaposition des propositions avec utilisation d’un subjonctif dans la deuxième.
- Hanae i eimo, andolë = J’entends l’homme que je vois:
Pour quoi , dont , et où , la relative est introduite respectivement par na , odho et aite
Possessifs
La forme des pronoms possessifs ne changent pas au pluriel. Ces pronoms se basent sur le déterminant possessifs + l’article qui convient.
Le verbe
Morphologie
Groupes
Les verbes sont essentiellement classés en deux groupes. Le premier, le plus ancien, englobe les verbes en – u ae. Cette classe est une forme archaïque, venant directement de l’héritage laissé par l’Aravin. Ce sont des verbes qui subissent un redoublement de la voyelle au subjonctif et au participe:
- Nálae (flotter) → náala (participe) / ánnaaláë (1ère pers. sing. subjonctif)
Rappel : la voyelle doublée ne s'écrit pas avec un accent grave, mais deux fois.
Le second groupe concerne tous les verbes en –ë. Ce sont les verbes les plus courants. Leur infinitif a la même forme que la première personne du singulier au présent de l’indicatif :
- Ilvë (chanter) → ilvë (je chante)
Avec le temps, la terminaison –ae est devenue –ë, car elles sont homophones. La double voyelle des Verbes-Ë au participe et au subjonctif a été de plus en plus oubliée, puis totalement inutilisée.
Infinitifs
L’infinitif d’un verbe est sa forme à un temps précis.
Présent
- Mérë = aimer / j’aime
- Narmae = entendre / j’entends
Passé
- Amërë = j’aimais
- Anármae = j’entendais
Futur
- Mërenë
- Narmenë
Les voix
Les verbes ont trois voix : active (le sujet fait subir l’action) ; médio-passive (le sujet fait subir l’action à lui-même – voix pronominale) et passive (le sujet subit l’action)
Participes
Les participes d’un verbe sont les formes adjectivales de ce verbe. Il en existe au présent, prétérit et futur, à l’actif ou au passif.
Présent actif
Si l’on prend le verbe mérë (aimer), se forme au participe présent actif est mēra (aimant). La terminaison de l’infinitif se transforme en - a et la voyelle du radical est allongée.
Futur actif
Allant aimer. C’est la forme type d’un futur actif en français. En Arandin, on part sur la forme du participe présent actif, à laquelle on change la désinence – ë en − u :
- Mēru = allant aimer
Prétérit passif
Pour ce participe (ayant été aimé en français), la formation se base sur le futur actif auquel on ajoute le préfixe a(n)- :
- Amēru = ayant été aimé
Indicatif
Présent | Prétérit | Futur |
---|---|---|
Ilvë | Àlvë | Ilvenë |
Ilva | Àlva | Ilvena |
Ilvan | Àlvan | Ilvenan |
Ilvu | Àlvu | Ilvenu |
Ilvi | Àlvi | Ilveni |
Ilvin | Àlvin | Ilveni |
Valeurs
L’indicatif est le mode de la certitude. Son infinitif présent est la forme du dictionnaire.
Subjonctif
Valeurs
Conditionnel
Valeurs
Impératif
Valeurs
Subjectif
Valeurs
Concordance des temps
Adverbe
L’adverbe est dérivé de l’adjectif. On ajoute généralement un -n à ce dernier pour former l’adverbe :
- Nílva (haut) → nílvan (hautement).
Syntaxe
En Arandin, on se plaît à placer l’adverbe en début de phrase :
- Aséræn unálian i félu a zdrán i e sévo
- Pareillement utilisait la terre la langue et les mots
- La terre entière se servait de la même langue et des mêmes mots.
Il se place directement devant l’adjectif qu’il modifie. Lorsque plusieurs adverbes se suivent, ils sont placés de la manière suivante :
- Temps - Manière - Lieu
De manière générale, l’arandin a un système de conjugaison se rapprochant du grec ancien. Il y a 6 modes (indicatif – conditionnel – subjonctif – impératif – participe – subjectif) et 3 temps (présent – futur – prétérit). On use des voix active, passive et médio-passive.
Syntaxe
Lexicologie
Chiffres et nombres
Échantillon
Références
<references/>
Notes
<references/>