Défectif
Un mot est dit défectif lorsqu'il ne dispose pas d'un paradigme complet des formes flexionnelles. Cela peut concerner les noms communs et leur déclinaison ou les verbes et leur conjugaison. Les mots défectifs se rencontrent surtout dans les langues naturelles et pseudonaturelles, les langues schématiques étant, en principe, préservées d'irrégularités de toutes sortes.
Langues naturelles
Les verbes can, may & must sont défectifs : il n'ont ni infinitif, ni participe, ni futur. Des locutions verbales doivent leur être substituées, comme (to) be able to, (to) ought to etc...
Le verbe "gésir" est défectif car il ne se conjugue pas à toutes les personnes. "Braire" & "traire" n'ont ni passé simple de l'indicatif ni imparfait du subjonctif. Les pauvres!!!
- "Funérailles" n'existe pas au singulier.
VELLE est un verbe latin défectif : il n'a ni gérondif, ni infinitif futur, ni impératif et le participe n'existe qu'au présent.
Idéolangues
Aneuvien
On trouve des noms n'existant (et ne se déclinant) qu'au pluriel, comme isède ou bien des verbes n'ayant pas d'impératif, comme vel (a posteriori : cf ci-dessus), poten ou bien kabáṅg.
Écriture défective
Une écriture défective est une écriture dont l'orthographe seule d'un mot est insuffisante pour sa prononciation, voire sa compréhension. Les abjads sont des écritures défectives. Les voyelles ne sont mentionnées (sous forme de diacritiques) que dans certains cas (livres d'apprentissage de la lecture), sinon, il faut connaître le mot pour bien savoir la voyelle à prononcer et son emplacement exact. L'alphabet latin, même s'il est loin d'être parfait, "souffre" de beaucoup moins de défections et, en principe, aucune méthode globale n'est indispensable pour pouvoir lire un mot. Même, utilisé dans des langues schématiques (Espéranto, Elko, Uropi...), l'apprentissage de la reconnaissance des seules lettres et de leur valeur phonique suffit à la lecture parfaite de n'importe quel mot.
Les hétérophones contribuent à la défection de l'alphabet latin dans l'apprentissage de la lecture. Les diacritiques peuvent limiter le mal, mais le soulagement d'un lecteur peut entraîner l'enfer pour le typographe.