Mot-étoile
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Définition
Un mot-étoile<ref>Définition non officielle, proposée par Anoev</ref>est un type de mot-valise un peu particulier. La charnière, commune à deux éléments pour ces derniers, est ici commune à trois éléments au minimum, ce qui donne au mot une structure au départ non linéaire. De ce fait, on parlera davantage de nœud pour ces derniers.
Transcription
C'est, en fait, la partie la plus délicate, surtout si on doit le transcrire sur une écriture de type linéaire, comme l'usage courant de l'écriture alphabétique, qui n'est guère combinée ; au contraire, par exemple de l'écriture idéographique, dont une lettre "composée" est souvent la combinaison de plusieurs symboles simples. Pour une représentation alphabétique (laquelle représente une écrasante majorité des exemples rédigés dans cette encyclopédie), il est donc nécessaire de choisir lequel élément, parmi les éléments superposés, sera à placer devant l'autre, au plus près possible du nœud. Ce sera souvent soit une raison phonologique (éviter les voisinages problématiques de consonnes), soit une raison de structure (rapprocher les radicaux du nœud et mettre en périphérie les éventuels affixes).
Idéolangues
Ce sont surtout les idéolangues qui s'illustrent dans cet exercice, notamment les langues à priori et les langues mixtes. Parmi celles-ci, on peut notamment citer l'elko, du moins lorsqu'il est écrit en rundar, un certain nombre de runes liées permettant des combinaisons pas toujours évidentes avec l'alphabet latin, pour lequel une linéarisation est nécessaire. La linéarisation est également nécessaire en aneuvien, lequel utilise l'alphabet latin, quelle que soit la présentation.
Ce dernier, compte pour la traduction du radical "ventriloqu-", un mot-étoile, formé de la manière suivante :
- tel = loin(tain)
- sylm = bouche
- lokùt = parler ;
qui signifie "qui parle loin de sa bouche", auquel on peut y ajouter -du, -et ou -ut selon la précision qu'on veut bien lui donner.
La lettre L est commune aux trois éléments : finale des deux premiers<ref>...si on veut bien faire abstraction du M de sylm.</ref>et initiale du troisième. On a donc affaire à une structure "convergente" (cf. fig.). Lequel élément rattacher au nœud ? Quelle formule choisir ? tesylòk<ref>On notera une différence de structure entre ce mot et olàklli, lequel mot-valise a L comme lettre(s) commune(s), mais dont l'élément central (-àk-) est situé entre deux charnières, ce qui n'est pas le cas pour -sy- de tesylok-.</ref>ou sytelòk ? En fait, dans ce cas, c'est le nom (sylm) qui a été choisi. Ce qui pourrait paraître pour un choix arbitraire, si on réfléchit à la sémantique du mot (loin de sa bouche), mais pouvant être justifié par le fait que le radical obtenu sert notamment pour deux noms (et un verbe). Qui plus est, tel = loin, est loin du nœud. Un autre mot-étoile aneuvien : tyskríψent (machine à écrire), le nœud est la lettre Ψ, servant de charnière de superposition entre les deux premiers éléments (typ & skrip) et de charnière d'adaptation entre les deux premiers éléments et le troisième (sent). Un troisième mot-étoile (divergent, celui-ci), c'est kapláchrod. Le P est un nœud commun à kàp (tête), piyl (poil, sérieusement comprimé) et prod (produit) ; seul wach (laver) ne participe pas à l'étoile.
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