Aberrant
Une forme grammaticale aberrante<ref>On tâchera bien de ne pas confondre avec une forme agrammaticale, laquelle est une forme erronée</ref>est en fait une forme grammaticale irrégulière.
Cette irrégularité peut être plus ou moins profonde. Ainsi, la conjugaison de certains verbes peut faire appel à des radicaux complètement différents :
- EO IS IRE IVI ITVM = aller
- FERO FERS FERRE TVLI LATVM = porter
- To go, I went, gone = aller
- Aller, va, ils aillent (subj), il ira
- sing = человек, plur = люди ; pour "homme, personne, individu".
Idéolangues
Les formes aberrantes sont extrêmement rares dans les idéolangues, voire totalement inexistantes dans les langues schématiques<ref>Mais également dans certaines langues pseudonaturelles</ref>. Ainsi, le verbe aller plusieurs fois cité ci-dessus représente toute une palette d'irrégularités dans nombre de langues naturelles est d'une régularité parfaite...
- en aneuvien : pùze, pùza, puzéa
- en elko : waki, waka
- en espéranto : iri (inf.), mi iras (ind.prés.), mi iris (ind. pas.), mi iros (ind. fu.)...
- en kotava : la_í (Laní, lakí ou lapí)<ref name="dpl">selon le mode de déplacement.</ref>.
- en sprante : ir (inf.), ti-/iy- (ind.), t- (passé et futur ind.), iy- (plus-que-parfait et futur antérieur ind.)
- en uropi : ito (inf.), I it... lu it (ind. prés.), I itì... (ind. pas.)
- en volapük : golön & vabön<ref name="dpl"/>.
Toutefois, dans les langues non schématiques, on peut rencontrer quelques formes exceptionnelles, tant au niveau de la grammaire que de la phonologie.
- Ainsi, le verbe ere (era, eréa), qui semble avoir une conjugaison des plus simples, est en vérité l'archétype du verbe irrégulier aneuvien. Le présent de l'indicatif n'est marqué que par un •<ref>Éventuellement par la particule ep. Par conséquent, c'est l'imparfait qui sert de "conjugaison de référence" pour les temps composés :
- er erer = nous étions
- er mir erer = nous serons
- er kjas erer ; er kjas er = nous serions.</ref>, le passé et le plus-que parfait (tant de l'indicatif que du subjonctif) fusionnent, de même que le présent et l'imparfait du subjonctif. D'autres verbes, comme stĕ (sta, seta) ou aau (ahwa, aúa) font rencontrer quelques vicissitudes. Cependant, leur nombre est loin d'être aussi important que dans bien des langues naturelles, et les les irrégularités sont beaucoup moins profondes.
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