Adars finthra (hymne de Venance Fortunat)
Vexilla regis est une hymne latine écrite par le poète Venance Fortunat.
Original en latin
Vexílla Regis pródeunt,
Fulget Crucis mystérium :
Quo carne carnis cónditor,
Suspénsus est patíbulo.
Quo vulnerátus ínsuper
Mucróne diro lánceæ,
Ut nos laváret crímine,
Manávit unda et sánguine.
Impléta sunt quæ cóncinit
David fidéli cármine,
Dicens: In natiónibus
Regnávit a ligno Deus.
Arbor decóra, et fúlgida,
Ornáta Regis púrpura,
Elécta digno stípite,
Tam sancta membra tángere.
Beáta, cujus bráchiis
Sæcli pepéndit prétium,
Statéra facta córporis,
Prædámque tulit tártari.
O Crux ave, spes unica,
Hoc Passiónis témpore,
Auge piis justítiam,
Reísque dona véniam.
Te summa Deus Trínitas,
Colláudet omnis spíritus:
Quos per Crucis mystérium
Salvas, rege per sæcula. Amen.
Traduction en sonnéra
Adars finthra perejevo,
Jeskreoṙet traux myssaza,
Hesüv jarno cinciu jarneeth
Yevengt ep knoviel vetto ;
Hesüv, aslumen am adelk,
Nite foskai cinza zirres,
Helid em sçuvat dak vṙekre,
Men loter ódabe relsto.
Temteṅvuro yangumnæ nob
David, veyv aimsai vesaigta,
Yeaivas dek émvum' eġġora
Adarsto Ellu nite hob.
Hem, de lynnyz, kreoṙai sto,
Orlemen ġe porfir adars,
Yenobkæpt lehnai errojeh,
Tys helen o kaures tesa.
Erfairai sto, ep des sadei
Nuidaç eluvuix duvvunxto.
Aügiel nere jé veúnd,
Rapptam ꜵhvisto vo Tartar.
O Traug ra, onai vosata
Thei Perevüngnes eddæsa
Maurà iviedsem cel urgui
Æb cel veżee dui jereje.
Opnasai Ellum Lisezem,
Yo sehhægat koṡe hɯa ;
Lith tuira ullus, des ossús
Nite traux myssaza, koṡɯ.
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Traduction en français
Il s'agit d'une traduction mot à mot du sonnéra.
Du roi les étendards s'avancent,
Disfoudroie de la croix le mystère,
Du-fait-de-quoi1 par la chair de la chair le créateur
Pendu au gibet il est devenu.
Du-fait-de-quoi, blessé au flanc,
Par une cruelle pointe de lance,
Pour qu'il nous lave du crime,
Dans le sang l'eau-et il a coulé.
Se-sont-accomplis les chantés par
David, à travers une croyante prophétie,
Confessant que des nations dans le sein
A régné Dieu par le bois.
Arbre, qui beau, foudroyant est,
Orné de la pourpre de roi,
Choisie digne dans-tronc,
Si sainte à les membres toucher.
Heureux est, aux de-qui les branches
De l'Univers la rançon est-suspendue.
Balance pour le corps devenu,
La proie il a ôté, celle du Tartare.
Ô Croix salut, unique objet-d'espoir
Ce de-la-Passion en-le-temps
Augmente la justice aux pieux
Et aux coupables hommes pardonne.
Supersubstantiel Dieu Trinité,
Que te loue tous esprits ;
S'il-te-plaît règne-sur ceux, que sauves
Au-moyen-de de-la-croix le mystère, toujours.
C'est-vrai
- Hesüv est un corrélatif de conséquence : là où hüv ("parce que") introduit une cause, hesüv introduit un effet.