Homonyme
Sommaire
Définition
Deux (ou plus) homonymes sont des mots qui se prononcent de la même manière (homophones), ils peuvent, de plus, être homographes (s'écrire de la même manière).
Exemples
- Sur (préposition)
- sur = acide
- sûr ~ sécurisant
- sûr ~ certain.
- (ils) surent.
Les cinq mots sont homonymes, les quatre premiers sont homographes deux à deux.
- That = ça (pendant de this)
- that ~ dont (pronom relatif)
- that = que (conjonction de subordination)
Grammaire
Deux mots non homonymes dans leur "forme de départ"<ref>En français et autres langue latines : masculin singulier pour les noms et adjectifs ; infinitif pour les verbes</ref> peuvent avoir des dérivés homonymes :
Dans certains cas, deux homonymes parfaits dans une forme peuvent ne devenir qu'homophones dans une autre, en français :
- un lieu, des lieus (poisson)
- un lieu, des lieux (endroit)
voire pas du tout homonymes (nombreux exemples de conjugaisons de verbes).
Homographes
Certains homographes ne sont pas homophones :
- Nous portions des portions.
- Il est bien à l'est.
- To read = lire → she read = elle lisait<ref>/riːd/ vs /rɛd/.</ref>
Homonymie et idéolangues
L'homonymie parfaite (homophonie ET homographie) est la plaie d'un grand nombre d'idéolinguistes, particulièrement de langues auxilliaires car elle est une source d'ambigüités qu'ils veulent justement éviter, afin de rendre leur langue pratiquable par le plus grand nombre. L'homonymie partielle est également source de difficultés de compréhension, soit à l'écriture (homophones) soit à la diction (homographes). Les auteurs de langues naturalistes sont moins tâtillons dans le domaine, ce qui n'est pas trop handicapant si l'idéolangue concernée est une persolangue.
On ne peut pas tout avoir
Afin d'éviter les homonymies de toutes sortes (cf plus haut) on peut bien sûr faire appel à une écriture extrêmement fournie (nombreuses lettres & nombreux diacritiques<ref>Par exemple l'ustensile de chauffage peut, dans certaines versions, se distinguer de l'ustensile de cuisine : Mets ta poêle sur le poële.</ref>) et/ou à une phonologie également bien fournie soulignant bien la différence entre certains phonèmes /a/ vs /ɐ/ ou /ɑ/ et/ou des mots très longs, augmentant en ça le nombre de combinaisons de syllabes. cela dit, ce qu'on gagne d'un côté (précision) on risque de le perdre de l'autre (commodité). Et puis, s'il n'y avait plus aucune paire d'homonymes, comment ferait-on des calembours ?
Ne pas confondre
... les homonymes à l'interieur d'une même langue avec les traductions coïncidentes exactes... ou non, d'une langue à l'autre<ref>Et même dans deux versions d'une même langue ! avec cet exemple :
- Homonymie totale
- gosse (français d'Europe) = enfant (terme familier)
- gosse (français du Québec) = testicule.</ref>; qu'on n'a peu de chance de voir voisiner dans le même texte.
- Homographies :
- ours plantigrade montagnard ou polaire
- ours = le (la, les) nôtre(s).
- instance = attente
- for instance = par exemple.
- Homophonie et similitude de sens<ref>"Synonymie" ne se dit qu'à l'intérieur du vocabulaire d'une langue considérée.</ref>
Formules de politesse :
- Lei
- Lė
<references/>