Sténographie
La pratique de la sténographie (ou "tachygraphie") est aussi ancienne que l'origine de son mot (signifiant "écriture serrée", en grec ancien) et a pour but de prendre note avec une vitesse aussi grande que possible, se rapprochant au maximum du débit de la parole. Les conférences de Socrate étaient prises, dans la sténo de l'époque, par Xénophon. Les romains s'y mettèrent également (Tiron).
La sténographie antique et médiévale faisait surtout appel à des abréviations pour les mots les plus courants et l'alphabet était assez proche (sans calligraphie particulière, donc) de notre écriture manuscrite.
La sténographie moderne
Puis on s'achemina vers une sténographie avec des signes sans aucune ressemblance avec un quelconque alphabet, mais des signes représentant des consonnes (créant une analogie entre la sténographie et les abjads) ou bien des signes représentant les mots les plus courants (logographie): La sténographie devenait de plus en plus rapide et les orateurs pouvaient parler avec un débit courant plutôt qu'appliqué.
Plusieurs systèmes coexistaient, chacune des langues principales de l'époque (XVIIe & XVIIIe siècle) en avait au moins deux ou trois. Citons entre autre Isaac Pitman pour le Royaume-uni et Albert Delaunay pour la France. Mais bien d'autres coexistaient.
La sténotypie
Afin que la prise de note devînt de plus en plus rapide et de plus en plus efficace, la sténographie se mécanisa. La sténotypie fut à la dactylographie ce que la sténographie fut à l'écriture à la main. Les sténotypes étaient de petites machines nettement moins encombrantes que des machines à écrire et nettement plus simples mécaniquement : le sténogramme sortait sur une ligne unique, sur une bande de papier ce qui rendait inutile le retour à la ligne (afin d'augmenter encore la rapidité d'écriture). Le premier sténotype fut inventé en 1827, mais c'est réellement à la deuxième moitié du (XIXe) siècle que la sténotypie prit son envol.
Petit à petit, la miniaturisation des magnétophones et des dictaphones (à bande, puis numériques) eut raison des sténotypes et ces machines ornent maintenant davantage les musées de la bureautique que les salles de réunions.