V (lettre)
Sommaire
Présentation
Le V de l'alphabet latin classique était la troisième lettre en partant de la fin (la quatrième, lors de l'adjonction du Y). À l'origine, ce n'était pas une consonne "pleine" et il était prononcé soit comme voyelle : [u] ; soit comme glide : [w]. Le son [v], contrairement à son homologue non voisé, n'existait pas en latin. Il eut, par l'entremise de l'étrusque, un lien de parenté avec le Y (upsilon) grec.
V est également la représentation romaine du 5. Lorsqu'on met bout à bout deux V, opposés par la pointe, on obtient un X (2*5 = 10).
Prononciation
À l'exception notable de l'allemand ( : [f]), du castillan et du catalan ( : [b]), la prononciation de cette lettre est assez stable dans l'ensemble :c'est une fricative labiodentale voisée : [v]<ref>On remarquera cependant que le B grec se prononce [β], un allophone du [v], alors que — justement — le V castillan se prononce [b].</ref>.
Absence remarquée
Il n'y a aucun V dans les mots polonais. Cette lettre n'est utilisée que dans les noms propres étrangers et les immatriculations de véhicules. Le polonais est la seule langue naturelle (cf. plus loin) à alphabet latin à disposer du W sans avoir de V. C'est donc le W qui fait office de V<ref>Le Ł faisant, lui, office de [w].</ref>.
Lettre archaïque
Un Ѵ exista en alphabet cyrillique (russe) jusqu'en 1917. Il fut totalement remplacé par la lettre actuelle : И.
Idéolangues
Aneuvien
Le V aneuvien se prononce à peu près comme le B russe, à savoir : dévoisé en fin de mot et au contact direct d'une autre consonne non voisée. Ainsi, on aura klav : /klɐf/, klavs : /klɐfs/ klavse : /klɐvzə/, mais klave : /klɐv/. Le V est une lettre importante au niveau grammatical, puisque c'est la lettre du circonstanciel dans les déclinaisons aneuviennes. Cette lettre est appliquée directement aux mots se terminant par une voyelle, et derrière un E intercalé pour les autres noms. Les noms ayant déjà un -V au nominatif se déclinent en -W au circonstanciel : klaw sub = sous clé.
Elko
L'abde ne dispose pas de V, alors qu'il contient un W. Cette particularité, que l'elko partage avec le polonais a une origine toute différente. La rune n'est pas utilisée pour retranscrire une lettre (le V, en l'occurence), mais un chiffre : le 9. En conséquence de quoi, aucune clé ne contient cette rune, ni son équivalent (par conséquent inexistant) en abde : le V. Par l'entremise de la TOA, le V des apports est transcrit en B.
Autres langues
Le V bénéficie d'une grande stabilité dans la plupart des langues où il est utilisé. C'est la fricative labio-dentale voisée évoquée précédemment.
On notera cependant son absence en popiaro.
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