Complément d'objet direct
Le complément d'objet direct et un complément par lequel on peut répondre directement à la question: « Qu(o)i ? ».
Dans une grande majorité de langues, il n'est précédé d'aucune préposition et accompage un verbe transitif direct. Dans les langues à déclinaisons, ce complément est (en général) à l'accusatif.
Toutefois, on peut rencontrer, çà et là, des COD précédés de prépositions, comme par exemple, en castillan (pour les personnes)<ref>... et en kotava.</ref>:
- Quiero a mi vecina. = J'aime ma voisine.
- Querría un billete para Santander. = Je voudrais un billet pour Santander<ref>En prime, dans ce cas, la préposition change le sens du verbe.</ref>.
Sommaire
Syntaxe
En français
Le COD est placé derrière le verbe si c'est un nom, une proposition subordonnée conjonctive ou un pronom démonstratif, possessif, indéfini etc, entre le sujet et le verbe si c'est un pronom personnel, devant le sujet si c'est un pronom relatif ou interrogatif.
- J'ai aperçu Claude
- J'ai vu celui-ci
- Je sais qu'il n'est pas venu.
- Je l'ai reconnu.
- J'ai vu la voiture que tu as achetée
- Qu'as-tu vu ?
...et dans les idéolangues
Aneuvien
Malgré l'existence de déclinaisons, le COD est toujours placé derrière le verbe, sauf quand ce complément fait l'objet d'une interrogation ou s'il s'agit d'un pronom relatif :
- Àr chipene quas o inzha kœm ted digteve ere lipone. = Les frites que tu as mangées avec tes doigts étaient grasses.
- Ep o stĕ quadùs eg vedja?<ref>Quadùs n'est pas le complément de stĕ mais bien celui de vedja; le complément de stĕ c'est la proposition entière : quadùs eg vedjà dont le COD est placé en tête.</ref>= Sais-tu qui j'ai vu ?
Elko
La place des COD en elko est derrière le verbe, étant donné la ressemblance de l'accusatif courant (-O)<ref>Souvent utilisé au lieu de l'accusatif académique : -OO.</ref>avec le nominatif :
- Ego timi nabtabo ga = Il ouvre son cahier.
Espéranto
L'espéranto est une langue à deux cas, le nominatif et... l'accusatif. Celui-ci sert principalement justement pour le complément d'objet direct. Le choix de ce cas a été justifié par son concepteur pour cette raison : deux flexions différentes, une pour le sujet, l'autre pour le COD permet l'adaptation d'une langue internationale à des syntaxes les plus diverses.
Kotava
Le complément d'objet direct commence toujours par la préposition va.
- Kalrená va yon impadimak. = J'aime les trains.
<references/>