Angaté
| ||||
---|---|---|---|---|
Année de création | 1992 | |||
Auteur | Olivier Simon | |||
Régulé par | ||||
Nombre de locuteurs | ||||
Parlé en | •Empire de Sélentine •République de Ferromaine | |||
Idéomonde associé | Les terres de légende | |||
Catégorie | Langue artistique | |||
Typologie | langue a posteriori | |||
Alphabet | Latin | |||
Lexique | quelques centaines de mots | |||
Version | ||||
Codes de langue | ||||
ISO 639-1 | — | |||
ISO 639-2 | — | |||
ISO 639-3 | ||||
Préfixe Idéopédia |
L'angaté est une idéolangue créée en 1992 par Olivier Simon. La réflexion qu'elle engendra servira à son auteur pour la création du Sambahsa quelques années plus tard.
Sommaire
Historique
Dansla réalité
L'angaté a été l'ancêtre du sambahsa.
Cependant, le nom "angaté" fut inventé par Dave Morris et Oliver Johnson pour leur série de jeu de rôles "Les Terres du Légende", qui a servi de cadre au LDVELH "l'Epée de Légende", fin des années 80 et début des années 90.
Dans la fiction
Dans ce monde médiéval-fantastique, l'angaté est la langue de l'Empire de Sélentine (une sorte d'Empire Byzantin) et de Ferromaine (une sorte de Venise). Les seules indications données étaient que la langue était vaguement relié à l'équivalent du latin et du vieux germanique.
Linguistiquement parlant, l'angaté est indéniablement parent du sambahsa, mais n'en est pas l'ancêtre, ça en serait plutôt l'oncle, car le sambahsa a gardé d'autres traits IE (ex: datif), même s'il en a abandonné d'autres (ex: l'angaté a un duel, un médio-passif).
Alphabet & prononciation
L'angaté se prononce généralement comme il s'écrit. La lettre "e" se prononce "è" si elle est suivie de deux consonnes. Sinon, le "e" se prononce "é" quand il est accentué, et devient un "schwa" ("e" muet français) hors de l'accentuation. Le "s" ne se prononce pas "z" entre deux voyelles. Le son "j" (pour "i mouillé") s'écrit indistinctement (l'orthographe n'était pas alors vraiment fixée) "i", "j" ou "y". Entre deux consonnes, le "y" se prononce comme le "u" français, tandis que le "u" se prononce toujours "ou". Quand elle apparaît, le diphtongue ["digramme"] "eu" se prononce comme en français. Le "x" se prononce "tch".
Morphologie
Grammaire
Le genre
L'angaté connaît trois genres : masculin, féminin et neutre. Comme les terminaisons qui marquaient leur différence ont le plus souvent disparu, l'angaté parlé au IX° siècle se contente d'une distinction réelle : Les animaux et les êtres intelligents sont du masculin, sauf s'ils sont exclusivement féminins. Dans les autres cas, (choses, plantes...), on emploie le neutre.
Le nombre
Cette distinction est importante en ce qui concerne les marques de nombre, car, en effet, l'angaté en a trois : le singulier (un seul), le duel (deux), et le pluriel (plus de deux).
Déclinaison
Les cas, vestiges de l'ancienne déclinaison, se sont réduits de 8 à 3 : Cas sujet (ex-nominatif) ; les substantifs sont donnés au cas sujet singulier dans le dictionnaire); cas régime (car l'angaté fonctionne sur le principe du double accusatif, et méconnaît le datif ;
- ex: la pomme est donnée au fils : àblo didònes sùnu. Et, "on donne une pomme au fils" : "sùnu didònes àblo": cf. anglais: "The son is given an apple"), et génitif (complément du nom).
Les adjectifs (identiques à leur forme adverbiale) sont invariables. Ils peuvent être substantivés en leur suffixant -o (masculin), -a (féminin), -u (neutre). Les substantifs ont la même forme aux cas sujet et régime. Les désinences sont : génitif singulier (i)s
Duel : animé : -i, génitif : -(o)rom; inanimé : -e; génitif : -ov
Pluriel : animé : -(e)s, génitif : -om; inanimé : -a (sauf en -a : pluriel : -as); génitif : -om
Pronom personnel: 1° personne 2° personne Réfléchi (pour toutes les personnes)
Singulier : égo-me tòu-te se
Duel : vei-nòsme yus-yùsme se
Pluriel : vir-nòsme vos-vos se
Adjectifs possessifs : (* : génitifs du pronom personnel, ne peuvent être substantivés)
Singulier : men tu su
Duel : *nòsmeov *yùsmeov su
Pluriel : *nòsmeon véster su
Pronom démonstratif (il, elle, ça) ou "ce, cette, cet"): cas sujet - régime - génitif
Masculin Féminin Neutre
Singulier : is-éiom-éios ia-ir-éios id-id-éios
Duel : bòtos-ios-iov iai-ias-iov ie-ie-iov
Pluriel : ies-iens-iom tei-ians-iom ia-ia-ìror
"Celà" : singulier : tat ; génitif : tios
Duel : tòstvo ; génitif : tov
Pluriel : ti ; génitif : tòisom
"Ceci" se forme en fusionnant le pronom "is" (décliné) avec "tat"; ex: istat, iatat, idtat...
Pour l'adjectif, le comparatif se forme en y ajoutant "-ter", et "-(e)st" pour le superlatif. "Que" se traduit par "kvem"
Adjectif et pronom interrogatif, et pronom relatif:
Masculin Féminin Neutre
Singulier : kvis/kvéiom/kvéios kvia/kvir/kvéios kvid/kvid/kvéios
Duel : kvo/kvios/kviov kviai/kvias/kviov kvie/kvie/kviov
Pluriel : kvies/kviens/kviom kvai/kvians/kviom kvia/kvia/kvìror
Les prépositions
Une préposition relative commence par le pronom relatif et se termine toujours par le verbe conjugué, qui est alors écrit avec son accentuation. L'objet de la relation ne précède pas la préposition comme en français, mais au contraire la suit immédiatement. Si l'objet de la relation est déterminé mais qu'il n'est pas alors précédé d'un pronom ou de l'adjectif démonstratif "tat" ou "istat", il faut dans ce cas le précéder du pronom démonstratif "is" ("sem" pour indéterminé).
Exemples : Je mange la bonne pomme que mon père m'a donnée : Ede kvid men pater me dòno id dug ablo.
Mon père me donne une pomme que je mangerai : Men pater didono me kvid edéne sem ablo.
Conjugaison
L'angaté connaît deux voix, l'active et la médio-passive qui exprime aussi bien les formes passives que les formes réflechies (avec "se"). L'actif connaît deux modes, l'indicatif et le parfait. La différence entre ces deux modes peut être marquée de plusieurs façons en angaté. Le plus souvent, la racine verbale contient la voyelle "e" à l'indicatif, et la supprime où la remplace par un "o" pour le parfait. Dans d'autres cas, le parfait n'est pas marqué ou bien est formé en suffixant un "s" au thème de l'indicatif. On parle alors de parfait "sigmatique".
Chaque mode contient trois temps : pour l'actif indicatif, ce sont le présent (sans marque spéciale), le passé et le futur. Le médio-passif n'est synthétique qu'à l'indicatif; pour le parfait, on recourt à une forme composée, avec l'emploi du verbe "être" et du participe passé passif.
Le futur se forme en suffixant un "-e" au verbe, de même que le subjonctif se forme en suffixant un "ie" ou un "i" aux verbes intransitifs ou un "oi" aux verbes transitifs.
Le passé se forme en préfixant l'augment "e-" au verbe au présent. Si le verbe comporte déjà un préfixe, l'augment s'intercale entre le préfixe et la racine.
- LISTES DES DESINENCES
(* : les pronoms personnels ne sont utilisés en angaté avec les verbes conjugués que pour marquer une insistance. Leur emploi est aussi possible pour distinguer des désinences semblables à des modes ou des personnes différentes.)
Les désinences sont présentées dans l'ordre singulier-duel-pluriel
Indicatif actif : -m (int.)/-e*(tra.), -s(int)/-ei(tra), -t(int)/-o(tra), -ves, -te*, -te*, -mos, -te*, -nt
Indicatif médio-passif : -i, -so, -es, -veso, -to*, -to*, -meda, -dve, -ntur
Parfait actif : -(v)a, -sti, -(v)e*, -veser, -ter*, -ter*, -n, -stis, -re
Quand la désinence commence par une voyelle et que le reste du verbe se termine par une voyelle, on intercale alors un "n" pour des raisons d'euphonie.
La seule exception notable à ces désinences est celle des verbes n'utilisant que celles de l'indicatif. Ainsi, "didones" (donner) se conjugue sur la base "dido" à l'indicatif et "do-" au parfait. Par ex: "didoni" = je suis donné; "doni" = je fus donné.
Participes : -actifs : racine du verbe indicatif + ig (présent); passif : + d (présent)
- actif : racine du verbe parfait + ves (actif); passif : + t ou (e)n (parfait)
Infinitifs : actif indicatif : degré zéro + "es"; passif : degré "e" + i ou base + (e)si
Infinitif actif parfait : thème du parfait + "on"
Formes de l'impératif : n'existent que pour le présent actif, sinon on utilise le subjonctif
2° personne du singulier : thème du présent + e; au pluriel : + ete
3° personne du singulier : idem + -etu ; au pluriel : + entu
Les autres formes sont tombées en désuétude.
Dans le dictionnaire, les verbes seront donnés avec leurs formes spéciales au parfait et au participe passé passif si elles existent. Exemples :
DORMIR = svep (o-o): indique que la forme de l'indicatif est "svep-", celle du parfait "svop-", tout comme le participe passé passif "svopt / svopen"
SAVOIR = ski- : donc, pas de changement
VERSER : geu (u-u); forme de l'indicatif : geu- (mais infinitif indicatif actif "gunes" pour le degré zéro) et au parfait "gu-"; participe passé passif : "gut" ou "gun"
ATTELER : iug(s); forme de l'indicatif iug-; forme du parfait : iugs- (parfait sigmatique); et participe passé passif : "iugt" ou "iugen
Syntaxe
Lexicologie
Chiffres et nombres
Cardinaux : (indéclinables) :
- sem,
- dvo,
- tres,
- kvator,
- pinkve,
- six,
- septem,
- okto,
- nevem,
- dekem.
Les dizaines: dventi, treti, kvarginti, pintginti, sixaginti, setvaginti, oktoginti, novoginti
100 = kemtom; 101 = kentom sem; 200: dvokentom 1000: geslo
Ordinaux : 1° de 2: proter; plus de 2: proter; 2° de 2 : alter; plus de 2 : sekvig; ensuite : trit, kvart, pint, sext, septemt, oktov, non, dekemt, semdekemt; 20° = dventit, 21° = dventitprost; 100° = kentomt; 101° = kentomt prost; 200° = dvokentomt; 1000° = geslot
- Distributif: suffixe -n; cependant 1= singul, 3 = tren, 4 = kvatorn, 6 = sen, 7 = septen, 9 = noven, 10 = deken, 100 = kenton, 101 = kenton singul
- Multiplicatif : suffixe -s; cependant : 1x = ojs; 3x = tris; 6x = sixens; 21x = ojs dventiskve, 100 x = kentens
- Fraction: suffixe : -tel; sauf moitié = medio
Échantillon
Les Terres de Légende
Extrait du livre "les Terres de Légende" de D.Morris et O.Johnson :
"Selentinas novkarkel est nu sol loikv kvid in kevmarg su leudmargs plerkve non plora etégo eios respublikas. Gatteva ankient Selentiums adaptre su vejgjestekhnika, viter in kvia per kentonema ia komter Khanats, oriental vagter teuda, obdére ia pakusteta, do bines tamorian horda, gigantem exerkitua gnagmenom. Tamorian gnagmens obkapre sudter plora, errapig supo su inejkvatu kviadomn laukema ankient Selentiums ekve bormnare kvid nu Novkarkel ést id. Ita klaudsre per kvid oriental vagters inkappontanes Selentium magòjre id landbendia, didonig ti plora nomen "Kagjesvangla Kredehs"
Le Nouvel Empire de Sélentine est maintenant le seul vestige d'un Etat qui couvrait, au faîte de leur puissance, la plupart des territoires connus. Les légions de l'ancien Sélentium adaptèrent leurs techniques de combat, plus particulièrement dans les luttes qui les opposèrent pendant des siècles aux Khanates, tribus nomades de l'est, jusqu'à devenir les hordes tamoriennes, gigantesques armées de chevaliers. Les chevaliers tamoriens investirent les régions du sud, reprenant sous leur domination certains territoires de l'ancien Sélentium et formèrent ce qui est maintenant le Nouvel Empire. Ils fermèrent ainsi la bande de terre par laquelle les nomades de l'est auraient pu envahir le Sélentium, donnant à ces territoires le nom de "Bastions de la Foi".
Libre choix des prénoms
Les prénoms de l'enfant sont choisis par ses père et mère. Si ceux-ci ne sont pas connus, l'officier d'état-civil donne librement à l'enfant trois prénoms dont le dernier devient son nom. L'officier d'état-civil appose immédiatement dans l'acte de naissance les prénoms choisis. Chaque prénom inscrit dans l'acte de naissance peut être choisi comme habituel.
- Leuder kusei pronomenom
Pronomena genosis keusontur ap eios pater materkve. Sei botos ne ginoskoto, kivil status prajpost leuder didono genos kviror ultem eios nomen bit tres pronomena. Kivil status prajpost instant skreibo indo berteys akt kust pronomena. Ieter pronomen inskribt indo berteys akt mago keusi sa habitual
Idéomonde associé : L'empire de Sélentine et la République de Ferromaine
Liens
Notes
<references/>