E
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Graphies | ||||
Capitale | E | |||
Bas-de-casse | e (alphabet latin et cyrillique),ε (alphabet grec) | |||
Alphabets | ||||
Langues naturelles | latin, grec, russe | |||
Idéolangues | Toutes | |||
Codification | ||||
Windows | E = Alt + 69, e = Alt + 101 | |||
Mac | ||||
Linux |
La lettre E est l'une dess lettre les plus fréquente des alphabets grec, latin et cyrillique. Elle connaît de multiples réalisations phonétiques et s'accompagne de très nombreux diacritiques.
Aα Bβ Γγ Δδ E ε Ζ ζ Ηη Θθ Iι Kκ Λλ Μμ Nν Ξξ Oo Ππ Ρρ Σσς Tτ Yυ Φφ Χχ Ψψ Ωω
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Aa Bb Cc Dd Ee Ff Gg Hh Ii Jj Kk Ll Mm Nn Oo Pp Qq Rr Ss Tt Uu Vv Ww Xx Yy Zz |
Aa Бб Вв Γг Дд Ee Жж Зз Ии Кк Лл Мм Нн Oo Πп Рр Сс Tт Уу Фф Хх Цц Чч Шш Щщ Ъъ Ыы Ьь Юю Яя
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Sommaire
Présentation
La lettre E est très importante. Elle est en français la lettre la plus utilisée (féminin (cf ci-dessous), verbes du premier groupe).
Histoire
La lettre E actuelle dérive directement de la cinquième lettre de l'alphabet protosinaïtique : le hé. Cette lettre représentait à l'origine un homme en prière, les mains levées au ciel. Avec le temps, le phonogramme s'est simplifié pour ne conserver que les bras et le cou laissant apparaître un E, les trois branches en l'air. L'écriture phénicienne a adopté ce signe en le basculant vers la gauche. Le grecque l'a ensuite intégré tel quel à son alphabet avant de le retourner, puis le latin a adopté cette dernière version, celle que nous utilisons aujourd'hui.
Typographie
Lors de son assimilation par les grecs, la lettre E e, dès lors, intégré un alphabet bicaméral. Selon les polices elle peut revêtir différentes formes :
- Dans l'alphabet grec :
- E
- ε
- Dans les alphabets latin et cyrillique :
- E
- e
Ordre
La lettre E est la cinquième lettre et la deuxième voyelle des alphabets latin et grec, la sixième lettre et la deuxième voyelle de l'alphabet cyrillique.
Grammaire
Cette lettre participe à beaucoup de flexions grammaticales, notamment en français où, généralement il exprime le féminin<ref>On pourra toujours trouver des exceptions (c'est une langue naturelle !), comme : LE foie, LA foi.</ref>et certaines flexions verbales du premier groupe. Il participe également à un certain nombres de flexions casuelles germanophones : des Kindes.
Phonologie
Le son de cette lettre varie selon les langues, mais a principalement les réalisations suivantes : /e/ ou /ɛ/.
Le E est la cinquième lettre des alphabets latin & grec (ἒ ψιλόν = E simple) et la sixième de l'alphabet cyrillique (toutes tendances confondues). Cette lettre a d'assez grandes variantes de prononciation, de [ε] (mi-ouvert) à [e] (mi-fermé), à plutôt central [ə] (schwa), voire plus ou moins arrondi ([œ], [ø]<ref>Ça dépend des langues : en dehors du français et du roumain, la quasi-toltalité des langues romanes ne disposent pas de ces sons.</ref>) selon qu'on lui adjoigne une autre lettre pour en faire un digramme. Cette lettre peut être complètement amuïe dans certains cas, notamment en français (viole). En majuscule, cette lettre est symétrique sur un axe horizontal. Dans beaucoup de langues, cette lettre est quasi indispensable<ref>Les exceptionssont rares. Par ailleurs, on parle bien de la LETTRE : les phonèmes /e/, /ε/, /ə/ etc. n'existent pas en arabe.</ref>.
Langues | Graphie | Prononciation |
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Anglais | e |
/ɛ/ ou /i/ |
Français | e é è ë ê |
/œ/, /ə/ ou muet /e/ /ɛ/ |
Morphologie
Symétrie
Le E a un axe horizontal de symétrie, du moins, en majuscule.
En bas de casse, les symétries (reflet, toupie) se rencontrent notamment en API : ə, ɘ.
Lettres proches
- F (effe) : appartenant à l'alphabet latin, il est utilisé pour transcrire le son /f/.
- Є : Équivalent ukrainien du E russe.
Diacritiques
Le E est susceptible de recevoir de nombreux diacritiques, toutes langues confondues. La (longue) liste entière est sur cette page de Wikipédia.
- É (aigu) : /e/ ( <ref>La réforme de 1990 a abrogé quelques étrangetés comme "événement", qui se prononçait /evɛnəmɑ̃/.</ref> ...)
- Ĕ (brève) : (<ref>Jusqu'en 1904</ref>)
- Ě (caron) = /jɛ/ ()
- Ê (circonflexe) : /ɛ/ (), /e/ ()
- È (grave) : /ɛ/ ( )
- Ę (ogonek) : /ɛ̃/ ()
- Ė (point suscrit) : /ɛʲ/ ()
- Ë (tréma) : /ɛ.ɛ/ (), /ɛ/ (), /jɔ/ ().
Digrammes
et trigramme.
La lettre E permet de nombreux digrammes :
- EA : /iː/, /e/, /eɪ/, /ɪǝ/, /зː/ ou /eǝ/ () ; /ɑː/ ()
- EAU :/o/()
- EE : /eː/ (), /i:/ (), /e.e/ (,)
- EH : /ɛ/ ()
- EI : /aɪ/ (), /ɛʲ/ (, )<ref>Ancienne notation</ref>
- EJ : /ɛʲ/ ()<ref>Digramme utilisé lorsque la lettre Ė n'est pas accessible</ref>
- EN : /ɑ~/ ()
- EO : /e/ (kunbé)
- EU : /ɔɪ/ (), /aa/ (), /ø/ ( <ref>[øː], en fait.</ref>)
- EY : /iː/ ()
- IE : /iː/(), [ije] ()
- OE : /œː/ ().
Digrammes liés
Dans un certain nombre de langues, la résultante du collage d'un E derrière une autre lettre est une lettre À PART ENTIÈRE dans l'alphabet considéré :
Langues naturelles
Français
Le E est la cinquième lettre de l'alphabet français, il se prononce /e/, /ɛ/, /ø/, /œ/, /ə/ et peut même être muet.
Anglais
Le E particpe à de nombreuses combinaisons de lettres où, bien qu'amuï, il modifie la prononciation de la voyelle précédente :
- at /æt/ = à ; ate /ɛɪt/ = mangea<ref>-is, -it etc... : prétérit de to eat</ref>
- bit /bɪt/ : unité de base informatique ; (to) bite = mordre
- (to) cut /kɐt/<ref>/kʌt/ ()</ref>= couper ; cute /kjut/ = mignon.
Sinon, se prononce généralement /ɛ/, comme dans hen (poule), /ɪ/ comme dans wanted (voulu), /ə/ : children (enfants), ou bien amuï, sans modification de la prononciation de l'entourage : finished (fini).
Russe
Le russe prononce le E /jɛ/<ref>Contrairement, par exemple, au bulgare et à l'ukrainien, qui le prononcent /ɛ/. En revanche, le /ɛ/ est écrit en russe par un Э et le /je/ est écrit en ukrainien par un Є.</ref>. Cette lettre caractérise les noms "mouillés" neutres au nominatif et la terminaison de tous les adjectifs neutres (-oe, -ee). Comme "lettre palatale", elle "dévélarise" le Л.
Idéolangues
Toutes les idéolangues semblent utiliser la lettre E, à l'exception notable du toki-io.
Algardien
Le E est la 4e lettre de l'alphabet runique algardien: translittération de la rune
Le E est présent sous plusieurs forme: il se prononce [e] ou [ε] qu'il soit seul,ou muni d'un accent aigu (marquant une accentuation exceptionnelle).
- On le trouve également dans des digrammes, EI et IE sont les plus connus... et résistent à la volonté de certains algardiens de les écrire EY ou YE.
- Enfin le E est la marque de l'infinitif de tous les verbes algardiens.
- Grammaticalement il est aussi l'article pluriel :
E kama: des/les chats.
Aneuvien
Le E est présenté sous diverses formes, qu'il soit nu (avec ou sans l'accent tonique), muni d'un accent matérialisé, aigu ou grave (droit ou gauche, selon la terminologie grammaticale aneuvienne), ou bien avec une brève. On le trouve également dans des digrammes, liés<ref>Cependant, ce sont des lettres à part entière ; du reste il existe un Œ (lettre) et un OE (digramme) n'ayant pas la même prononciation.</ref>ou non. Le E aneuvien n'est amuï que dans un seul cas : à la fin d'un mot, précédé d'une seule consonne qui ne soit ni Ċ ni Ψ ni X<ref>Et encore... cet amuïssement peut être remplacé par un schwa si le mot suivant commence par une consonne.</ref>. C'est la marque de l'infinitif d'un certain nombre de verbes et du pluriel de tous les mots (noms, adjectifs, verbes, la plupart des pronoms) se terminant par une consonne :
- Ed neràpkade dan kome tern minuteve yn = Ses filles viennent dans trois minutes.
Elko
Le E est la quatrième lettre de l'abde et correspond au , 19me rune du futhark (Ehwaz) et du rundar (eka). Cette lettre sert notamment de suffixe aux adverbes et aux prépositions mais aussi de flexion casuelle pour le locatif. Sa prononciation reconnue est [ɛ]. On tâchera de ne pas le confondre avec le Ė ([ɛʲ]), qui est la dernière lettre de l'abde.
- Ero wami deloe = Je mange le soir
- dade = vite.
C'est aussi le préfixe du masculin :
- ego = il ♂.
Espéranto
On retrouve en espéranto la prononciation officielle du E ([ɛ]) et son utilisation en tant que suffixe adverbial :
- subite = subitement.
Volapük
Le E volapük se prononce [e]<ref>C'est le ä qui se prononce [ɛ].</ref> et est la flexion casuelle du datif, c'est aussi l'augment (correspondant au parfait).
- Blode = au frère.
- elöfol = tu as aimé.
Liens
Sources
- Les mystères de l'alphabet, Marc-alain Ouaknin, éditions Assouline, ISNB : 2 90822 879 3
- La naissance des écritures, Seuil, ISBN : 2.02.033453-4
<references/>