Masculin
Le masculin est un genre grammatical.
Tout comme le féminin, son nom est pris sur le monde du vivant ; toutefois, là s'arrête l'analogie, puisque quel que soit le nombre de genres (deux ou trois, en principe), dans les langues naturelles, des mots sont considérés comme "masculin" sans aucune caractéristique ni fonction biologique correspondante.
Dans beaucoup de langues naturelles (y compris certaines d'entre elles disposant du neutre), le masculin est souvent utilisé comme genre "non marqué", c'est-à-dire, non affublé d'une terminaison qui le reconnaisse.
Par ailleurs, ce genre étant considéré comme "non marqué" il sert souvent de pluriel "par défaut" dans le cas d'adjectifs épithètes ou attributs de noms de genres différents ou bien de participes passés accordables avec les sujets de verbes composés.
Ce problème d'accord survient également, d'ailleurs dans le cas de langues à genre masculin marqué (d'un suffixe en -o), comme dans cet exemple :
Ce "non marquage" implique également qu'en cas de "modification régulière du genre" (masculin → féminin), seul ce genre est mentionné dans le dictionnaire<ref>Pas toujours. Toutefois, un dictionnaire thésaurus indiquera toutes les flexions</ref>(pas d'entrée à "grande", "petite", mais une entrée à "belle" pour cause d'irrégularité par rapport à "beau").
Idéolangues
Masculin non marqué
Dans certaines d'entre elles, comme l'espéranto<ref>Toutefois, l'espéranto attribue certains noms masculins d'un préfixe spécifique :
- virĉevalo = étalon
- virbovo = taureau...</ref>, l'uropi ou le volapük rigik (toutes trois des langues auxiliaires a posteriori, reprenant les règles grammaticales de leurs langues inspiratrices) le masculin se confond avec le neutre, en ce sens que seuls les noms féminins prennent une désinence.
- la katoj = les chats, la komputilo = l'ordinateur.
- gal = coq, sirven = argent.
Masculin marqué
D'autres langues différencient le masculin du neutre et ce dernier est considéré comme référence (non marqué). Ainsi, les mots masculins ont, comme les mots féminins, une désinence qui les différencient des mots "de base", tous neutres.
- En Aneuvien, à quelques exceptions<ref>... qui font de l'aneuvien une langue pseudonaturelle. Les exceptions se trouvent "dans les deux sens" :
- paap = pape
- tomod = tomate.</ref>près, les noms masculins se terminent par -d ou par -dak (ce suffixe étant attribué aux êtres humains).
On retrouve la même lettre pour le pronom personnel, en préfixe, toutefois : da.
- De par la structure de ses noms (les seuls à disposer d'un genre, ainsi que les pronoms personnels, comme en aneuvien), l'elko est extrêmement régulier et le masculin est représenté par le préfixe e- :
- eteteko = chat ♂
- ego = il ♂
- Le kotava référence les noms masculins au moyen du suffixe -ye.
- Le fasile référence les noms masculins au moyen de la terminaison -o.
Ces quatre langues font du masculin (et aussi du féminin) un genre quasiment sans aucune influence grammaticale (aucun accord d'adjectifs, ni de verbe) ; l'utilisation d'un genre marqué pour le pronom personnel n'est requis que si on veut insister sur le sexe d'un humain ou d'un animal évoqué.
- Le cas du psolat (langue à postériori d'origine latine) est un peu différent dans la mesure où le genre a une influence grammaticale. En principe, le suffixe est -O, comme chez ses idiomes inspirateurs, cependant, il y a là aussi des exceptions. Les règles d'accords sont cependant différentes de celles régissant la plupart des langues naturelles romanes. On reprend l'exemple de la chienne et du chat, en développant un peu :
- li cati esent rapidi = les chats (générique) sont rapides. Rapidi : N
- loı catoı esent rapidoı = les chats (♂) sont rapides. Rapidoı : M
- laı kanaı e li cati esent rapidi = les chiennes et les les chats (générique) sont rapides. Rapidi : N
- laı kanaı e loı catoı esent rapidi = les chiennes et les les chats (♂) sont rapides. Rapidi : N.
- On trouve une flexion masculine, l'infixe -aʌ-, mais sans influence grammaticale :
- dyḋaʌo = garçonnet.
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