Anacyclique
Une anacyclique est un mot ou un groupe de mots qui, lu de droite à gauche ou de gauche à droite aura toujours une signification.
- dus → sud
- Luc → cul
- nom → mon
- port → trop
- repas → saper
- rit → tir
- tort → trot
Lorsqu'un mot (ou une phrase<ref>Dans ce cas, on fera le plus souvent abstraction des éventuels diacritiques pouvant parasiter le palindrome; cependant, il existe des palindromes parfaits comme le suédois sirap i Paris ou bien l'excellent SATOR AREPO TENET OPERA ROTAS en latin.</ref>) lu dans les deux sens a la même signification on parle de palindrome.
Les anacycliques et palindromes sont d'autant plus difficiles à réaliser qu'il y a de nombreux digrammes dans une langue donnée, en effet, des combinaisons comme EA ou CH trouvent rarement leurs symétriques. Malgré tout, on en trouve, y compris en hongrois<ref>Remarque : dans deux palindromes cités par Wikipédia :
- a nyári kelet a telek iránya
- szárad a darázs
les digrammes sont traités de manière différentes : laissé en l'état (NY) dans le premier exemple, inversé (SZ ↔ ZS) dans le second. La cause vraisemblable est que le digramme NY n'a pas d'anacyclique.</ref>, langue pourtant riche en digrammes.
Anacycliques dans les idéolangues
Aneuvien
L'aneuvien se sert abondamment des anacycliques, notamment pour certains antonymes :
- dak (homme, garçon) → kad (femme, fille)
- bauq (face) → quab (dos)
- div (dieu) → vid (diable)
- pax (paix) → xap (guerre)
Les mots ci-dessus sont des anacycliques complets ; toutefois, certains mots ne sont que partiellement (uniquement le radical, au diacritique près et/ou digrammes conservés) anacycliques, comme :
- parèndu (parent) → neràpdu (enfant par filiation).
Elko
Toutes les clés exploitables ont leurs anacycliques, ainsi, on a MAN (humain)/NAM (pouce) TOR (force)/ROT (moulin) KOT (chocolat)/TOK (gratitude) etc. Cependant, les mots qui en découlent sont rarement anacyclisables dans la mesure ou le suffixe de l'un (-o = nom, -a = adj. qualif.) devient le préfixe de l'autre (o- = ntr, a- = ♀<ref>Ce préfixe est l'extraction de la clé NAT (féminin), anacyclique de TAN (arbre). De même, on a NOT (neutralité), anacyclique de TON (joyau). À partir de ces deux paires de mots, on peut toujours échafauder des théories.</ref>). Toutefois, la méthode sert entre autre pour l'évolution de la langue et l'attribution de définitions aux clés neuves.
Lire également
La page des curiosités lexicales, rassemblant non seulement les anacycliques et les palindromes, mais également les ambigrammes.
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