Chilloïen : Différence entre versions
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− | L'histoire du chilloïen commence avec les premières langues priomiques, parlés dans la ville de Priom et ses alentours dès le Xe siècle avant Jésus-Christ. Son ancêtre le plus direct est le celluïen, dont il est considéré comme l'aboutissement. | + | L'histoire du chilloïen commence avec les premières langues priomiques, parlés dans la ville de Priom (''Priom'') et ses alentours dès le Xe siècle avant Jésus-Christ. Son ancêtre le plus direct est le celluïen (''Keillowo ba''), dont il est considéré comme l'aboutissement. |
− | La langue de la Prioscie, l'entité politique la plus influente de l'époque, était le priosque, dont l'histoire fut jalonnée de période d'unité (en simultané avec les unités de l'empire) et d'éclatement en de multiples dialectes (lors des relâchements de l'unité). | + | La langue de la Prioscie (''Prios''), l'entité politique la plus influente de l'époque, était le priosque, dont l'histoire fut jalonnée de période d'unité (en simultané avec les unités de l'empire) et d'éclatement en de multiples dialectes (lors des relâchements de l'unité). |
− | Ce fut lorsque la Prioscie fut définitivement évincée que, paradoxalement, le priosque fut unifié le plus durablement. La langue de l'ennemi, le leuman, possédait plus de traits priomiques archaïques, mais avait aussi été plus réceptives aux apports indo-européens, qui avaient émigré en Priomie dès le IVe millénaire. Ce fut après l'éclatement des deux empires que l'ilkide fut le plus reçu comme langue de prestige. | + | Ce fut lorsque la Prioscie fut définitivement évincée que, paradoxalement, le priosque fut unifié le plus durablement. La langue de l'ennemi, le leuman (''levman''), possédait plus de traits priomiques archaïques, mais avait aussi été plus réceptives aux apports indo-européens, qui avaient émigré en Priomie dès le IVe millénaire. Ce fut après l'éclatement des deux empires que l'ilkide (''ilkid'') fut le plus reçu comme langue de prestige. |
Cet idiome n'avait déjà plus grand chose du priosque initial : seulement quatre cas (nominatif, accusatif, génitif et circonstanciel), des postpositions remplacées par des prépositions, beaucoup de diphtongues qui perdureront en celluïen, etc. La conjugaison, complexe et synthétique, se simplifie et entreprend un processus d'analytisme qui se poursuit encore en chilloïen. La langue devient raffinée, en partie épurée de ses emprunts à l'indo-européen, et ses formes s'enrichissent. | Cet idiome n'avait déjà plus grand chose du priosque initial : seulement quatre cas (nominatif, accusatif, génitif et circonstanciel), des postpositions remplacées par des prépositions, beaucoup de diphtongues qui perdureront en celluïen, etc. La conjugaison, complexe et synthétique, se simplifie et entreprend un processus d'analytisme qui se poursuit encore en chilloïen. La langue devient raffinée, en partie épurée de ses emprunts à l'indo-européen, et ses formes s'enrichissent. | ||
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Après la révolution d'Emeins au VIe siècle, ce fut le celluïen, jusqu'alors dialecte ilkide et langue maternelle du nouveau monarque, qui devint la langue du pays. Avec la montée en puissance du Cellu, ce fut cette langue qui prit la place de l'ilkide, bien qu'avec difficulté lors des premiers temps. Ce ne fut qu'au IXe siècle, lors de l'émigration en Priomie de nombreux Germains - dont beaucoup étaient des Vikings - que le celluïen gagna petit à petit ses lettres de noblesse. Au XIe siècle, Larral Limmel écrit l'épopée Irnsk, dont le héros éponyme doit vaincre le terrifiant Grüfs, emprunté au grec et aujourd'hui utilisé par antonomase pour « griffon », faisant ainsi du celluïen le seul support de la littérature pour les siècles à venir. | Après la révolution d'Emeins au VIe siècle, ce fut le celluïen, jusqu'alors dialecte ilkide et langue maternelle du nouveau monarque, qui devint la langue du pays. Avec la montée en puissance du Cellu, ce fut cette langue qui prit la place de l'ilkide, bien qu'avec difficulté lors des premiers temps. Ce ne fut qu'au IXe siècle, lors de l'émigration en Priomie de nombreux Germains - dont beaucoup étaient des Vikings - que le celluïen gagna petit à petit ses lettres de noblesse. Au XIe siècle, Larral Limmel écrit l'épopée Irnsk, dont le héros éponyme doit vaincre le terrifiant Grüfs, emprunté au grec et aujourd'hui utilisé par antonomase pour « griffon », faisant ainsi du celluïen le seul support de la littérature pour les siècles à venir. | ||
− | Lors de la guerre miano-orientale, de 1266 à 1363, le celluïen s'enrichit de beaucoup de termes mians, dont certains venaient tout droit d'Acrigie, comme ''fayik'' ("maître", venant d'un terme méan désignant les fils (''ik'') de la mer (''fâ'') et qui désignait les Acrigiens). À cette époque, le celluïen était déjà devenu ce que les linguistes appellent l'ancien chilloïen. Le nom ''Keillowo'' | + | Lors de la guerre miano-orientale, de 1266 à 1363, le celluïen s'enrichit de beaucoup de termes mians (''Miyan''), dont certains venaient tout droit d'Acrigie (''Ahhig''), comme ''fayik'' ("maître", venant d'un terme méan désignant les fils (''ik'') de la mer (''fâ'') et qui désignait les Acrigiens). À cette époque, le celluïen était déjà devenu ce que les linguistes appellent l'ancien chilloïen. Le nom ''Keillowo'' était devenu ''Killow'', et la forme ''Cillô'' actuelle allait bientôt apparaître, avant de se généraliser au XVIe siècle. C'est à cette époque qu'on parle de moyen chilloïen. Enfin, on parle de chilloïen moderne, tout du moins naissant, à partir du milieu du XVIIe siècle. |
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+ | ==Dialecte méridional== | ||
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+ | Le Sudreig regroupe généralement toute la zone au relief typiquement méditerranéen. Son accent diverge de celui, normalisé, qui entoure la capitale. À l'extrême, on peut avoir affaire à un dialecte indépendant. | ||
+ | Ses particularités sont principalement l'évolution des W en V ; des finales -K et -(I)G en -C et -J respectivement ; et des terminaisons ''-a, -e'' et ''-i'' fortement prononcées. L'accent tonique y est d'ailleurs globalement plus marqué que dans le reste du pays. | ||
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+ | Voici l'alphabet du chilloïen, avec les principales prononciations de ses lettres. Il contient un Ü mais ni Q, ni X, transcris respectivement par K et S/Z. | ||
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+ | | Z || zo || [z] || z, s || '''z'''uno (racine) | ||
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+ | * La lettre D se prononce [ð] en fin de mot, notamment dans le suffixe adverbial ''-ud''. | ||
+ | * La lettre H se prononce [ʔ] entre deux voyelles et en fin de mot, comme dans ''tah'' (prendre). Pour un [x] intervocalique, on écrit HH. | ||
+ | * La lettre O se prononce [ə] en fin de mot. Pour un [o] final, on écrit Ô. | ||
+ | * La lettre Ü n'est jamais traité comme une semi-voyelle : le son [ɥ] n'existe donc pas. | ||
===Digrammes=== | ===Digrammes=== | ||
− | + | La langue possède aussi quelques digrammes. Commençons par ceux comportant un G, cette facétieuse lettre : | |
+ | * '''IG''' - Il se prononce [jˠ], un peu comme dans le catalan ''aigua''. Quand le I n'est pas précédé d'une autre voyelle, il se prononce [iˠ]. Pour avoir [ig] ou [jg], le chilloïen écrit IGG. | ||
+ | * '''GR''' - Son G ne se prononce plus depuis le XIXe siècle. On le rencontre seulement en début de mot, avec le son simple [ʁ]. Au milieu d'un mot, ce sera RR [ʁ:]. À la fin, on aura RG [ʁ(:)]. | ||
+ | * '''LG''' - Sa prononciation est la fusion de [l] et de [g], par conséquent [ɫ]. | ||
+ | * '''HH''' - Comme il est écrit plus haut, c'est ainsi que l'on transcrit un [x] intervocalique. | ||
+ | * '''IY''' et '''YI''' - Pour que I soit prononcé comme une voyelle lorsqu'il est en contact avec une autre voyelle, on utilise ces écritures, dont le Y est rarement dit, comme dans ''patiyos'' (papillon) ou ''fayik'' (maître). | ||
+ | * '''UW''' et '''WU''' - Même chose que pour I, on utilise ces écritures afin de vocaliser le U. | ||
+ | * '''HR''' - Provient souvent de DR ou BR en chilloïen et se trouve surtout en début de mot, comme dans ''hrôn'' (pain), de ''brond''. Il se prononce [r]. | ||
+ | * '''TZ''' - Il se prononce [ts]. | ||
+ | * '''DS''' - Il se prononce [dz]. | ||
+ | * '''TJ''' - Il se prononce [c]. | ||
+ | * '''DC''' - Il se prononce [ɟ]. | ||
− | == | + | ===Accentuation=== |
− | + | L'accent tonique existe en chilloïen, bien qu'il soit assez peu marqué. Il se place sur la voyelle précédent la dernière consonne, sauf nommément dans le cas des voyelles longues, qui déplace l'accent sur elles. Ce sont : Â [a:], Ê [e:], Æ [ε:], IH [i:], Ô [o:], AO [ɔ:], UH [u:], UI [y:], ER (en fin de mot) [ə:]. | |
− | ==[[ | + | ==[[IDEO_CLO_Substantifs|Substantifs]]== |
− | + | Pas de genre ni de nombre par défaut, et selon deux cas, le nominatif et le génitif, plus le cas régime pour les pronoms personnels. Le chilloïen possède aussi une règle assez dépaysante qui est celle de l'euphonie du groupe nominal. Vous y trouverez aussi la façon dont le chilloïen traite les noms propres, semblable à celle du kotava ou de l'elko. | |
− | ==[[ | + | ==[[IDEO_CLO_Déterminatifs|Déterminatifs]]== |
− | ==[[ | + | Le chilloïen possède comme toute langue des déterminatifs originels - dont les indéfinis - et d'autres dérivés, formés avec des suffixes. Ces déterminatifs peuvent être affectés de degrés de comparaison. Quant aux numéraux, leur construction est la plupart du temps simple, mais peut paraître difficile. |
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+ | ==[[IDEO_CLO_Pronoms|Pronoms]]== | ||
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+ | Le chilloïen possède trois types de pronoms : les personnels, les possessifs et les relatifs. Les deuxièmes sont issus des premiers, alors que les troisièmes sont issus de la série des déterminatifs indéfinis. | ||
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+ | ==[[IDEO_CLO_Prépositions|Prépositions]]== | ||
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+ | Le chilloïen regroupe les prépositions en deux classes : les spacio-locatifs et les autres. Il peut aussi former des locutions prépositives. | ||
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+ | ==[[IDEO_CLO_Adverbes|Adverbes]]== | ||
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+ | Les adverbes sont similaires aux déterminatifs. Comme chez ces derniers, il y a des originels et des dérivés. | ||
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+ | La principale particularité du chilloïen dans ce registre est l'absence de conjonction simple "que", rendue par une proposition infinitive conjuguée. | ||
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*le complément circonstanciel se place à la périphérie de la proposition, à son début ou à sa fin, de manière à ne pas gêner son sens global. | *le complément circonstanciel se place à la périphérie de la proposition, à son début ou à sa fin, de manière à ne pas gêner son sens global. | ||
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+ | La conjugaison chilloïenne est extrêmement complète et souffre d'assez peu d'irrégularités. | ||
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+ | Vous trouverez ici des exemples de phrases (souvent anodines et, il est vrai, de basse qualité) en chilloïen. | ||
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− | + | [[Catégorie:Idéolangue]] | |
+ | [[Catégorie:Chilloïen]] | ||
+ | [[Catégorie:Multivers d'Ægis]] |
Version actuelle en date du 9 décembre 2013 à 13:15
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Année de création | Création 20 février 2013 | |||
Auteur | Kotavusik2 (Kotave) | |||
Régulé par | — | |||
Nombre de locuteurs | — | |||
Parlé en | — | |||
Idéomonde associé | Chillo | |||
Catégorie | Persolangue | |||
Typologie | Langue mixte, VOS | |||
Alphabet | Latin (+ Æ et Ü) | |||
Lexique | — | |||
Version | — | |||
Codes de langue | ||||
ISO 639-1 | — | |||
ISO 639-2 | — | |||
ISO 639-3 | ||||
Préfixe Idéopédia | IDEO_CLO |
Je tiens à avertir mon bien-aimé lecteur que cette page et tout ce qui s'y rapporte est actuellement en pleine évolution, aussi certaines informations risquent-elles de devenir erronées, tandis que d'autres devraient florir un peu partout.
Le chilloïen est une langue créée en 2013 à partir d'autres projets idéolinguistiques abandonnés, ainsi que d'autres (idéo)langues, en particulier l'elko et le kotava, ainsi que de l'allemand, de l'anglais, etc. Étymologiquement, il se rattache aux langues priomiques, et a aussi été influencé au cours des siècles par les langues germaniques et romanes. Il est la langue officielle du Chillo, qui est le pays où il est principalement parlé.
Sommaire
Histoire
→ Voir l'article détaillé.
Je renvoie mon bien-aimé lecteur à la page sur le Chillo pour une comparaison entre les deux.
L'histoire du chilloïen commence avec les premières langues priomiques, parlés dans la ville de Priom (Priom) et ses alentours dès le Xe siècle avant Jésus-Christ. Son ancêtre le plus direct est le celluïen (Keillowo ba), dont il est considéré comme l'aboutissement.
La langue de la Prioscie (Prios), l'entité politique la plus influente de l'époque, était le priosque, dont l'histoire fut jalonnée de période d'unité (en simultané avec les unités de l'empire) et d'éclatement en de multiples dialectes (lors des relâchements de l'unité).
Ce fut lorsque la Prioscie fut définitivement évincée que, paradoxalement, le priosque fut unifié le plus durablement. La langue de l'ennemi, le leuman (levman), possédait plus de traits priomiques archaïques, mais avait aussi été plus réceptives aux apports indo-européens, qui avaient émigré en Priomie dès le IVe millénaire. Ce fut après l'éclatement des deux empires que l'ilkide (ilkid) fut le plus reçu comme langue de prestige.
Cet idiome n'avait déjà plus grand chose du priosque initial : seulement quatre cas (nominatif, accusatif, génitif et circonstanciel), des postpositions remplacées par des prépositions, beaucoup de diphtongues qui perdureront en celluïen, etc. La conjugaison, complexe et synthétique, se simplifie et entreprend un processus d'analytisme qui se poursuit encore en chilloïen. La langue devient raffinée, en partie épurée de ses emprunts à l'indo-européen, et ses formes s'enrichissent.
Après la révolution d'Emeins au VIe siècle, ce fut le celluïen, jusqu'alors dialecte ilkide et langue maternelle du nouveau monarque, qui devint la langue du pays. Avec la montée en puissance du Cellu, ce fut cette langue qui prit la place de l'ilkide, bien qu'avec difficulté lors des premiers temps. Ce ne fut qu'au IXe siècle, lors de l'émigration en Priomie de nombreux Germains - dont beaucoup étaient des Vikings - que le celluïen gagna petit à petit ses lettres de noblesse. Au XIe siècle, Larral Limmel écrit l'épopée Irnsk, dont le héros éponyme doit vaincre le terrifiant Grüfs, emprunté au grec et aujourd'hui utilisé par antonomase pour « griffon », faisant ainsi du celluïen le seul support de la littérature pour les siècles à venir.
Lors de la guerre miano-orientale, de 1266 à 1363, le celluïen s'enrichit de beaucoup de termes mians (Miyan), dont certains venaient tout droit d'Acrigie (Ahhig), comme fayik ("maître", venant d'un terme méan désignant les fils (ik) de la mer (fâ) et qui désignait les Acrigiens). À cette époque, le celluïen était déjà devenu ce que les linguistes appellent l'ancien chilloïen. Le nom Keillowo était devenu Killow, et la forme Cillô actuelle allait bientôt apparaître, avant de se généraliser au XVIe siècle. C'est à cette époque qu'on parle de moyen chilloïen. Enfin, on parle de chilloïen moderne, tout du moins naissant, à partir du milieu du XVIIe siècle.
Dialecte méridional
Le Sudreig regroupe généralement toute la zone au relief typiquement méditerranéen. Son accent diverge de celui, normalisé, qui entoure la capitale. À l'extrême, on peut avoir affaire à un dialecte indépendant. Ses particularités sont principalement l'évolution des W en V ; des finales -K et -(I)G en -C et -J respectivement ; et des terminaisons -a, -e et -i fortement prononcées. L'accent tonique y est d'ailleurs globalement plus marqué que dans le reste du pays.
Grammaire du Chilloïen
Phonétique
Alphabet
Voici l'alphabet du chilloïen, avec les principales prononciations de ses lettres. Il contient un Ü mais ni Q, ni X, transcris respectivement par K et S/Z.
Lettre | Nom de la lettre | Prononc. API | Équiv. Français | Exemple |
---|---|---|---|---|
A | â | [a] | a | an (homme) |
B | bo | [b] | b | ba ((parler une) langue) |
C | cih | [ç] | "chi, chy" | ci (lumière) |
D | do | [d], [ð] | d | duhr (famille) |
E | ê | [e] | é | enk (jeune) |
F | fo | [f] | f | fü (beaucoup) |
G | go | [g], [×] | g(u) | goig (œuf) |
H | ho | [x], [h] | "h, r" | hi (il) |
I | ih | [i], [j] | i, y | ig (je) |
J | jih | [ʝ] | "ji, jy, gi" | jü (tu) |
K | ko | [k] | k, c, qu | kizel (animal) |
L | lo | [l] | l | lin (beau) |
M | mo | [m] | m | melt (riche) |
N | no | [n] | n | nos (savoir) |
O | ô | [o], [ə] | o, (e)au | oig (gros, grand) |
P | po | [p] | p | pid (boire) |
R | ro | [ʁ] | r | rao (joyeux) |
S | so | [s] | s(s), c, ç | sün (vieux) |
T | to | [t] | t | tü (avec) |
U | uh | [u] | ou | uto (mot) |
Ü | ui | [y] | u | üks (maison) |
V | vo | [v] | v | vig (vivre) |
W | wo | [w] | w | weig (sang) |
Y | yo | [j] | y, i | yao (avoir) |
Z | zo | [z] | z, s | zuno (racine) |
- La lettre D se prononce [ð] en fin de mot, notamment dans le suffixe adverbial -ud.
- La lettre H se prononce [ʔ] entre deux voyelles et en fin de mot, comme dans tah (prendre). Pour un [x] intervocalique, on écrit HH.
- La lettre O se prononce [ə] en fin de mot. Pour un [o] final, on écrit Ô.
- La lettre Ü n'est jamais traité comme une semi-voyelle : le son [ɥ] n'existe donc pas.
Digrammes
La langue possède aussi quelques digrammes. Commençons par ceux comportant un G, cette facétieuse lettre :
- IG - Il se prononce [jˠ], un peu comme dans le catalan aigua. Quand le I n'est pas précédé d'une autre voyelle, il se prononce [iˠ]. Pour avoir [ig] ou [jg], le chilloïen écrit IGG.
- GR - Son G ne se prononce plus depuis le XIXe siècle. On le rencontre seulement en début de mot, avec le son simple [ʁ]. Au milieu d'un mot, ce sera RR [ʁ:]. À la fin, on aura RG [ʁ(:)].
- LG - Sa prononciation est la fusion de [l] et de [g], par conséquent [ɫ].
- HH - Comme il est écrit plus haut, c'est ainsi que l'on transcrit un [x] intervocalique.
- IY et YI - Pour que I soit prononcé comme une voyelle lorsqu'il est en contact avec une autre voyelle, on utilise ces écritures, dont le Y est rarement dit, comme dans patiyos (papillon) ou fayik (maître).
- UW et WU - Même chose que pour I, on utilise ces écritures afin de vocaliser le U.
- HR - Provient souvent de DR ou BR en chilloïen et se trouve surtout en début de mot, comme dans hrôn (pain), de brond. Il se prononce [r].
- TZ - Il se prononce [ts].
- DS - Il se prononce [dz].
- TJ - Il se prononce [c].
- DC - Il se prononce [ɟ].
Accentuation
L'accent tonique existe en chilloïen, bien qu'il soit assez peu marqué. Il se place sur la voyelle précédent la dernière consonne, sauf nommément dans le cas des voyelles longues, qui déplace l'accent sur elles. Ce sont : Â [a:], Ê [e:], Æ [ε:], IH [i:], Ô [o:], AO [ɔ:], UH [u:], UI [y:], ER (en fin de mot) [ə:].
Substantifs
Pas de genre ni de nombre par défaut, et selon deux cas, le nominatif et le génitif, plus le cas régime pour les pronoms personnels. Le chilloïen possède aussi une règle assez dépaysante qui est celle de l'euphonie du groupe nominal. Vous y trouverez aussi la façon dont le chilloïen traite les noms propres, semblable à celle du kotava ou de l'elko.
Déterminatifs
Le chilloïen possède comme toute langue des déterminatifs originels - dont les indéfinis - et d'autres dérivés, formés avec des suffixes. Ces déterminatifs peuvent être affectés de degrés de comparaison. Quant aux numéraux, leur construction est la plupart du temps simple, mais peut paraître difficile.
Pronoms
Le chilloïen possède trois types de pronoms : les personnels, les possessifs et les relatifs. Les deuxièmes sont issus des premiers, alors que les troisièmes sont issus de la série des déterminatifs indéfinis.
Prépositions
Le chilloïen regroupe les prépositions en deux classes : les spacio-locatifs et les autres. Il peut aussi former des locutions prépositives.
Adverbes
Les adverbes sont similaires aux déterminatifs. Comme chez ces derniers, il y a des originels et des dérivés.
Conjonctions
La principale particularité du chilloïen dans ce registre est l'absence de conjonction simple "que", rendue par une proposition infinitive conjuguée.
Ordre des mots
La typlogie syntaxique suit globalement l'ordre V – COS – COD – S.
- une préposition précède le mot qu’elle introduit ;
- les particules verbales précèdent le verbe ;
- l’adjectif épithète ou nom au génitif précède le nom qu’il qualifie ;
- l'adjectif attribut suit le verbe ;
- un adverbe précède le mot auquel il se rapporte ;
- le complément circonstanciel se place à la périphérie de la proposition, à son début ou à sa fin, de manière à ne pas gêner son sens global.
Conjugaison
La conjugaison chilloïenne est extrêmement complète et souffre d'assez peu d'irrégularités.
Textes et phrases
Vous trouverez ici des exemples de phrases (souvent anodines et, il est vrai, de basse qualité) en chilloïen.