Curiosités lexicales : Différence entre versions
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Ne sont représentées que les lettres symétriques. | Ne sont représentées que les lettres symétriques. |
Version du 5 novembre 2011 à 22:22
Sommaire
- 1 Le palindrome
- 2 L'anacyclique
- 3 Les ambigrammes<ref>On peut très bien créer des nouveaux mots en ne prenant que le reflet ou le retourné d'un radical; mais alors on doit faire alors impasse sur un quelconque artifice visuel. Ainsi, en elko la clé NOS (fatigue) est la retournée de la clé SON (boîtier), mais la curiosité graphique disparaît avec les mots ainsi formés: noso n'est pas le retourné de sono. Pareil pour WOT (enceinte) et TOW (amateur). On trouve la même perte de propriété symétrique avec le mot aneuvien qobtœr (porte à tambour), formé du mot toupie qob (tourniquet) et du mot "ordinaire" à-postériori tœr (porte).</ref>
Les langues recèlent parfois des curiosités, en rapport avec leur grammaire, leur prononciation ou bien la formation de certains mots. Une des curiosités lexicales les plus connues étant...
Le palindrome
Le palindrome est un mot, un acronyme ou même une phrase qui peut se lire dans n'importe quel sens, les lettres étant disposées de manière symétrique. Les palindromes parfaits tiennent compte de la présence éventuelle de diacritiques.
Exemple:
- Laval: nom propre de villes: la préfecture de la Mayenne, en France; une grance cité québécoise; entre autres toponymes.
- Ici: adverbe
- Radar: acronyme.
- Rotor, kayak: noms
- Épate-la à l'étape: phrase palindrome.
- SATOR AREPO TENET OPERA ROTAS: phrase palindrome parfaite latine<ref>Cette phrase est d'autant plus remarquable, qu'il s'agit, également, d'une phrase carrée:
- SATOR
- AREPO
- TENET
- OPERA
- ROTAS
Plus de précisions sur cette page.</ref> D'autres exemples, dans la page de Wikipédia, qui parle en profondeur du sujet.
L'anacyclique
L'anacyclique peut également se lire "à l'envers", tout comme ce dernier, mais à la différence de ce dernier, le mot est complêtement différent.
- Noël ↔ Léon (au diacritique près).
- Son ↔ nos.
- Mon nom sont deux anacycliques qui, mis ensemble, donnent un palindrome.
La principale difficulté de réaliser des anacycliques, tout comme des palindromes, est l'existence de nombreux digrammes comme CH (F, eng, E, D, CZ...), IJ (NL), OU (F, P), GY (H)... qui ont rarement leur... anacyclique. On peut toujours s'en sortir en faisant des "anacycliques phoniques" comme
- Chatte ↔ Tache ; /ʃat/ ↔ /taʃ/.
Toutefois, il est nécessaite de ne pas confondre les anacycliques (quels qu'ils soient: littéraux ou phoniques) avec le verlan, qui est une inversion syllabique:
- La vevi remièlu de la nelu yèbri sur l'ancéo = La vive lumière de la lune brillait sur l'océan.
Les anacycliques sont utilisés pour la formations de certains mots d'idéolangues (entre autres, l'aneuvien, où des mots complets, ou bien des radicaux, sont des anacycliques de leurs antonymes).
Les ambigrammes<ref>On peut très bien créer des nouveaux mots en ne prenant que le reflet ou le retourné d'un radical; mais alors on doit faire alors impasse sur un quelconque artifice visuel. Ainsi, en elko la clé NOS (fatigue) est la retournée de la clé SON (boîtier), mais la curiosité graphique disparaît avec les mots ainsi formés: noso n'est pas le retourné de sono. Pareil pour WOT (enceinte) et TOW (amateur). On trouve la même perte de propriété symétrique avec le mot aneuvien qobtœr (porte à tambour), formé du mot toupie qob (tourniquet) et du mot "ordinaire" à-postériori tœr (porte).</ref>
Les mots-reflets
La différence entre les mots-reflets et les palindromes est essentielle. Un mot-reflet est un mot qui se lit exactement de la même manière, s'il est lu par l'intermédiaire d'un miroir. Par conséquent, l'alphabet, et même la casse ont une importance... capitale, tant il est vrai, qu'un mot reflet en majuscule ne l'est pas forcément en bas de casse et vice-versa. Les langues naturelles (alphabets latin, cyrillique ou grec) sont assez pauvres en mots-reflets, ceci à cause d'un grand nombre de lettes qui n'ont pas d'axe vertical de symétrie. Tout au plus, pourra-t-on citer l'anglais "MUM" (diminutif de "MUMMY" = maman) ou bien le prénom allemand ou bien le numéral italien (8): "OTTO", les deux en majuscules, bien entendu. Les exemples en bas de casse sont encore plus rares, des voyelles comme A, U et Y en majuscule deviennent assymétriques en bas de casse (a, u & y) ce qui réduit les possibilités d'autant. Seuls restent le i et le o; combinés avec des consonnes symétriques sur un axe vertical , ils peuvent toujours fournir des mots-reflets... reste à savoir si ces mots ont une quelconque signification; c'est là que peuvent intervenir les idéolangues: l'aneuvien nous apporte un exemple avec loψol.
Les mots-bascules
Assez difficiles à former en lettres capitale et impossibles en bas de casse (tous alphabets confondus: seul le o, voyelle multisymétrique, est utilisable), les mots bascules ont ceci de commun acec les mots reflets, c'est qu'ils sont symétriques par rapport à un axe. Toutefois, comme cet axe est horizontal (les lettres "basculant" sur cet axe), l'ordre des lettres ne change pas (si on considère, bien sûr, une écriture courante, sur une ligne horizintale) et le mot reste donc le même:
Les mots-toupies
À peu près aussi difficiles à former que les mots-reflets et les mots-bascules. Toutefois, les bas de casse de l'alphabet latin sont un peu moins pénalisés grâce à l'existence de lettres comme b, d, p q d'une part et comme n & u d'autre part. Par contre, plus encore que pour les mots-reflets, le diacritique est une gêne rédhibitoire! Un mot-toupie est un mot qui, tourné de 180° (un peu comme si on lisait un livre "la tête en bas"), reste le même, comme
- un, nu (F)
- nou (Cat.: nouveau)
- qob (An.: tourniquet)
Là encore, la forme des lettres est encore déterminante puisqu'un mot-toupie en bas de casse l'est quasiment jamais en majuscule (UN, NU, NOU, QOB). La formation de mots-toupies est donc intimement conditionnée à l'utilisation d'un nombre réduit de lettres, dans chaque casse considérée.
Ces mots-toupies peuvent également aller par paire, où un mot étant en fait, le retourné (exact ou approximatif) de l'autre:
Les alphabets
...et leurs caractéristiques de symétrie.
Certaines lettres, dans un alphabet considéré, peuvent être utilisées pour former une des deux catégories de mots évoquées ci-dessus. Pour chaque alphabet, il sera pris en compte les deux casses de caractère, pour la police la plus "dépouillée" (sans empattement). Éventuellement, si une lettre a une symétrie dans un autre alphabet (R ↔ Я; V ↔ Λ), celle-ci sera mentionnée). Les lettres de l'API ne seront mentionnées qu'occasionnellement.
- ± = reflet (symétrie verticale, exemples: A, V)
- — = bascule (symétrie horizontale, exemples: C, E)
- § = toupie (symétrie centrale, exemples: N, S)
- ° = oui
- - = non
- Lettre = autre lettre symétrique (même alphabet ou différent)
- ? = en forçant un peu, p't'êt'... du reste, quelques artifices calligraphiques peuvent être utilisés afin d'obtenir plus facilement de tels mots.
- Alphabet latin & graphies communes
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Certaines lettres ont peut-être été oubliées, d'autres ont été omises (p. ex, lettres diacritées, perdant toute possibilité d'avoir un symétrique, hormis le Ä, le Ö ou le Ü (±)).
- Alphabets grec & russe
Certaines lettres (surtout majuscules) n'ont pas été répétées, afin de ne pas surcharger inutilement la page, comme le A, le N, par exemple. Toutefois, le bas de casse sera mentionné, s'il se distingue de sa version latine (β, ε...). Les bas de casse n'ayant aucune symétrie ne sont pas mentionnées.
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Commentaire: à l'inverse de l'alphabet grec et même de l'alphabet latin , l'alphabet russe, à de rares exceptions près, assez proches quand même (Бб<ref>Cette lettre n'ayant aucune symétrie, ça n'a guère d'influence.</ref>...), garde une stabilité graphique entre les majuscules et les bas de casse, ce qui peut bien simplifier les choses!
Autres écritures
Certaines d'entre elles comportent un nombre conséquent de lettres symétriques.
Ne sont représentées que les lettres symétriques.
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- Tous les caractères akrig (système "flottant") sont symétriques, soit eux-mêmes soit deux à deux.
- L'abjad nebou<ref>... ainsi que l'adnébou, son corollaire linéaire...</ref>utilise également des lettres qui sont toutes symétriques au moins deux à deux.
- On peut observer un certain nombre de cas de symétries dans les caractères argpal (syllabaire).
- Le Tifinagh dont presque toutes les lettres sont symétriques (y compris deux à deux : ⵚ & ⵕ), à de rares exceptions près: ⵇ.
- Sans avoir des possibilités si étendues, le vadora exploite la symétrie d'un certains nombre de lettres des alphabets latin, grec & cyrilliques.
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