Antonyme : Différence entre versions
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:[[Image:LV_II.png|25px]] '''''ne'''flen''<ref>Inamical</ref>, contraire de ''flen'' | :[[Image:LV_II.png|25px]] '''''ne'''flen''<ref>Inamical</ref>, contraire de ''flen'' | ||
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Exemples : | Exemples : | ||
: ''tora'' : fort → ''toara'' : faible | : ''tora'' : fort → ''toara'' : faible | ||
− | :''nawo'' : matière → ''naawo'' : antimatière | + | :''nawo'' : matière → ''naawo'' : antimatière |
− | + | :''dola'' : clair → ''doala'' : foncé, sombre | |
+ | :''sisi'' : tirer → ''siasi'' : pousser. | ||
==Autres méthodes== | ==Autres méthodes== |
Version du 30 mai 2012 à 12:32
Également appelé "contraire", l'antonyme d'un mot a un sens totalement opposé dans une langue considérée, par exemple
Affixation
Dans les exemples ci-dessus, le contraire du mot est représenté par un autre mot, issus de radicaux complètement différents. Or dans beaucoup de langues, on trouve des mots et leur antonyme avec un radical commun et un affixe (préfixe, le plus souvent<ref>On trouve aussi des suffixes, comme without, contraire de with</ref>) pour les différencier.
- perméable/imperméable
- friendly/unfriendly ((in-)amical)
- ordinato/disordinato ((dés-)ordonné)
- вещество/антивещество ((anti-)matière)
Ce type de construction (par affixe) est très prisé des créateurs de langues auxilliaires, notamment Ludwik Lejzer Zamenhof (fondateur de l'espéranto), afin de pouvoir avoir un maximum de définitions avec un minimum de radicaux :
- malbona, contraire de bona
- neflen<ref>Inamical</ref>, contraire de flen
- elipòtendar<ref>Impossible.</ref>, contraire de potendar.
Toutefois, ce système pour pratique qu'il soit, a ses limites et on trouve parfois des "couples" de mots (l'un avec l'affixe et l'autre sans) dont l'un n'est pas vraiment, ou pas du tout le contraire de l'autre, ou bien ne l'est que dans une des acceptions du mot ; exemples francophones :
- railler = ironiser au dépends de.../dérailler = quitter les rails
- pitoyable (inspire la pitié, en bonne ou mauv. part)/impitoyable (ne ressent aucune forme de pitié ou de compassion).
Cette forme suppose qu'une acception (l'antonyme) soit une dépendance de l'autre, ce qui peut être sujet à caution : la gauche (maldekstro en ) est "considérée" comme le contraire de la droite (dekstro) ; mais qu'est-ce qui empêche que la droite soit considérée comme le contraire (-malo) de la gauche<ref>Du reste, toujours en espéranto, "sud" se dit sudo et non malnordo!</ref>?
Elko
L'affixe est également utilisé en elko. On intercale l'infixe -A- entre la voyelle centrale de la clé dont on veut obtenir le contraire et la consonne de queue de celle-ci :
Exemples :
- tora : fort → toara : faible
- nawo : matière → naawo : antimatière
- dola : clair → doala : foncé, sombre
- sisi : tirer → siasi : pousser.
Autres méthodes
Anacycliques, ambigrammes
L'antonyme d'un mot peut être obtenu, dans certaines idéolangues, en inversant l'ordre des lettres du "mot de départ", avec ou sans adaptations orthographiques, ce qui a pour conséquence une "dépendance réciproque" entre les deux termes, ou bien, en retournant complètement le mot, à supposer que l'alphabet s'y prête, bien entendu...
Exemples aneuviens- pax = paix ; xap = guerre
- drex = droite ; skerd (anacyclique approximatif phonique)<ref>Avant 1986, skerd se prononçait /skɛʁd/, l'anacyclique, en A.P.I de /dʁɛks/.</ref> = gauche
- soqb = sage<ref>soqb et sof sont deux paronymes aneuviens, traductions du français "sage" avec des acceptions différentes, toutefois, l'antonyme de sof sera obtenu de manière traditionnelle : elisof</ref>; qbos = téméraire, fou, inconscient
- blo = endroit ; olq (ambigramme approximatif par glissement du l bas de casse) = envers.
L'idée de contraire ou de négation<ref>Ces deux notions peuvent, dans certains cas être prises l'une pour l'autre, dans la mesure où une négation est considérée comme le contraire d'une affirmation</ref>peut, elle même, être discutée: le contraire de "rien" est-il "tout" ou "au moins un" (autrement dit: "pas rien"). Une idéolangue comme le kotava fait la distinction entre les deux (négation & contraire) avec deux préfixes: respectivement me & vol. La combinaison des deux peut être utilisée pour des artifices de rhétorique, appréciés par les uns, considérés comme pompeux par d'autres:
Va, je ne te hais point. p33
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