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==La construction des noms== | ==La construction des noms== |
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Si de rares langues (expérimentales) ont fait le pari de se passer de verbe (toki-io, allnoun), aucune n'a eu l'audace d'éliminer le nom de ses phrases.
Le nom est donc le pilier de la langue en général, aussi bien du point de vue grammatical que lexical. C'est par le nom que les premiers hommes qui eurent un langage articulé commencèrent à désigner les éléments de leur entourage. C'est aussi en prononçant une série de noms que les jeunes enfants commencent à parler distinctement.
Sommaire
Noms concrets & abstraits
Le nom est donc un mot plein, en ce sens qu'il porte en lui un sens particulier (nom commun) ou bien désigne une personne, un animal, un élément géographique (nom propre). Il pourra être concret et désigner
- une personne (fillette)
- un animal (tapir)
- un végétal (dahlia)
- une chose (levier)
- un son (grincement)
- une particularité géographique (montagne)...
ou bien abstrait et désigner
- une émotion (joie)
- une qualité (bonté)
- une notion physique (masse)...
Esprit de famille(s)
Un nom considéré peut faire partie
- d'une famille étymologique : racines identiques ou peu transformée mais dont les élément n'ont pas forcément de similitude sémantique: cure, curage, curetage, curé
- d'une famille sémantique plus ou moins arborescente, avec "au dessus" un hyperonyme, "en dessous", un ou plusieurs hyponymes, et enfin, au même niveau, des cohyponymes, de sens proches ou même complètement opposé.
On peut même ajouter, en forçant un peu, une famille de ressemblance phonique, orthographique (ou bien les deux) parfaite ou bien plus ou moins approximative. Cette famille ne coïncidant pas forcément avec la famille étymologique :
- Cette ouvrière malaise a eu un malaise.
Propre ou commun
Le nom peut tout aussi bien désigner une chose unique qu'un élément pouvant se trouver en de multiples exemplaires. Dans ce premier cas, on parle de nom propre<ref>Encore que les anthroponymes soient considérés comme des noms propres alors qu'on peut trouver, de la France à la Corée bien des personnes portant le même nom.</ref> sinon, on parlera de nom commun. Certains font le tour de force de pouvoir, tour à tour, être soit l'un soit l'autre (Dieu/dieu).
La construction des noms
Un nom est, en général, constitué de plusieurs éléments, parmi lesquels
- un, deux ou (plus rarement) plusieurs radicaux. Dans le cas de mots à deux radicaux, souvent<ref>... mais pas toujours</ref>l'un des deux tient la généralité du sens du nom (classificateur) et l'autre donne une précision particulière à l'intérieur de cette classe (spécificateur). C'est ainsi que fonctionnent de nombreuses langues synthétiques agglutinantes parmi lesquelles l'elko.
- Différents affixes lexicaux affinant le sens (augmentatif, diminutif, péjoratif), ou le modifiant complètement (antonymique, entre autres)<ref>Le changement de nature opéré par certains affixes transformant le nom en adjectif, verbe etc. ne saurait être traité dans cette page.</ref>
- Diverses flexions grammaticales (nombre, cas, genre) qui, si elles sont partagées par d'autres mots de la phrase (adjectifs, verbes...) dans certaines langues ne se trouvent que sur les noms et pronoms dans d'autres.
Particularités
articles à venir
Idéolangues
- En Aneuvien, le nom ne se distingue des autres mots pleins que par la possibilité d'être déclinables.
- Eg hidda à tèren strægens = J'ai pris le troisième train.
- En elko et en espéranto, le nom se termine par un -O. Là s'arrête la ressemblance.
- Le nom elko est déclinable en quatre cas (cinq, si on distingue l'accusatif du nominatif qui, couramment, sont confondus (-O, -OO)), lesquels sont le nominatif, le génitif, le locatif & le datif.
- Le pluriel s'obtient par le préfixe I-: itetekoi = aux chats.
- Le nom espéranto a deux cas de déclinaison, le nominatif (-O) et l'accusatif (-ON). Le pluriel s'obtient en ajoutant ou en intercalant un -J- : -OJ(-n) (la parolojn).
- Le nom uropi se décline sur deux cas, le nominatif et le génitif<ref>Ce génitif ne concerne pas les noms en voyelles accentuées ≠ a: burò = (de)bureau.</ref>. Le pluriel se termine en -S pour les terminaisons en voyelles (nominatifs en voyelles & tous les génitifs) et en -E pour les nominatifs en consonnes (gale = coqs ; menùs = menus ; ʒinus = des femmes).
- En volapük, le nom est déclinable en quatre cas, reprenant la déclinaison allemande", mais avec des désinences beaucoup plus régulières: -_, -a, -e, -i. Un -S termine le mot en cas de pluriel : püka = de la langue.
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