Esséntheam
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Année de création | 2010 | |||
Auteur | Réatami | |||
Régulé par | ||||
Nombre de locuteurs | ||||
Parlé en | ||||
Idéomonde associé | ||||
Catégorie | Langue artistique | |||
Typologie | Langue a priori | |||
Alphabet | Latin | |||
Lexique | centaine de mots-racines | |||
Version | ||||
Codes de langue | ||||
ISO 639-1 | — | |||
ISO 639-2 | — | |||
ISO 639-3 | ||||
Préfixe Idéopédia | IDEO_ESN |
Sommaire
- 1 Historique
- 2 Écriture & prononciation
- 3 Grammaire
- 4 Lexicologie
- 5 Licence poétique
- 6 Phrases interrogatives
- 7 Phrases négatives
- 8 Réponses
- 9 Démonstratifs
- 10 Degrés de comparaison
- 11 Règles d'accentuation poétique
- 12 Méthodes d’apprentissage
- 13 Dictionnaire
- 14 Echantillon
- 15 Liens internes
- 16 Liens externes
Historique
Externe
L'Éssentheam est une langue artistique crée dans l'optique d'expérimenter des règles grammaticales différentes des langues naturelles. La grammaire est inspirée du Kotava, du Japonais, de l'Indo-Européen reconstitué, des langues celtes et du Finnois. La phonologie ressemble à celle des langues elfiques de Tolkien et celtes. Le vocabulaire est lui totalement a priori.
Interne
Écriture & prononciation
On utilise l'alphabet latin mais un idéoscript est prévu, logographique ou phonétique.
Écriture
L'alphabet latin est utilisé avec quelques modifications, certaines lettres sont retirées et d'autres ajoutées.
(1) : Le H est utilisé pour noter les mutations consonantiques et certains digrammes (2) : L'apostrophe remplace le h pour les mutations de certains digrammes et sert à séparer des diphtongues (3) : Þ peut remplacer le digramme Th, Ð le digramme Dh et Ś le digramme Sh
Il existe aussi les digrammes SS et LL qui ne font pas partie de l'alphabet mais qui comptent pour une seule consonne (voir plus bas).
Il est possible de remplacer les accents aigus des voyelles par leur redoublement (mais c'est moins esthétique).
Prononciation
La prononciation est très complexe. Une lettre change de prononciation suivant son entourage et les mutations consonantiques.
Les mutations
Il existe trois mutations :
- La spirantisation qui affaiblit la prononciation
- La lénition qui adoucit la prononciation (voisement)
- La provection qui durcit la prononciation
Leur notation est régulière et il est donc nécessaire d'intercaler quelques fois un apostrophe entre des consonnes pour différencier la marque de la mutation d'un réel groupe consonantique.
Consonnes hautes et basses
On appelle consonne haute une consonne suivie d'un "e" ou d'un "i" à l'écrit.
On appelle consonne basse une consonne suivie d'un "a", d'un "o" ou d'un "u" à l'écrit
La prononciation des consonnes haute est palatalisée, celle des consonnes basses est vélarisée ou labialisée. Ces règles sont générales et la prononciation a changé de telle sorte que ces règles ne sont plus formelles.
Tableau récapitulatif
Dans ce tableau on trouve dans les premiers crochets la consonne haute et dans les deuxième la consonne basse
Consonne non-mutée | Spirantisation | Lénition | Provection |
---|---|---|---|
p [p_j] [p_w] | ph [f_j] [W] | hp [p:] [p:_w] | bp [b_j] [b_w] |
b [b_j] [b_w] | bh [v_j] [w] | hb [p_j] [p_w] | pb [v_j] [v_w] |
t [t_j] [t_w] | t' [T_j] [T_w] | ht [t:_j] [t:_w] | dt [d_j] [d_w] |
d [d_j] [d_w] | d' [D_j] [D_w] | hd [t_j] [t_w] | td [D_j] [D_w] |
c [c] [k_w] | ch [C_j] [x_w] | hc [c:_j] [k:_w] | gc [J\] [g_w] |
g [J\] [g_w] | gh [j\] [G_w] | hg [c] [k_w] | cg [j\] [G_w] |
th [T_j] [T_w] | th' [h][W] | hth [t_j_h][t_w_h] | dth [D_j][D_w] |
dh [D_j] [D_w] | dh' [h] [w] | hdh [T_j][T_w] | tdh [h][w] |
f [f_j][f_w] | fh [h][W] | hf [f:_j][f:_w] | vf [v_j][v_w] |
v [v_j] [v_w] | vh [h][w] | hv [f_j] [f_w] | fv [h][v] |
s [s_j] [s_w] | s' [Cs] [xs] | hs [s:_j] [s:_w] | zs [z_j][z_w] |
z [z_j] [z_w] | zh [j\z][Gz] | hz [s_j][s_w] | sz [j\z] [Gz] |
sh [S] [x] | sh' [x_j] [X] | hsh [S][S_h] | zsh [Z] [G_w] |
x [x_j] [X_w] | xh [h_j] [h_w] | hx [x:_j] [X:_w] | cx [G_j] [R_w] |
l [L] [l_w] | lh [h_j][h_w] | hl [K_j][K_w] | rl [h_j][h_w] |
r [r_j] [r_w] | rh [l_j] [l_G] | hr [G] [R_w] | lr [h_j] [l_G] |
y [j] [H] | yh [C][S_w] | hy [J][k_w] | wj [h_j][h] |
w [H] [w:] | wh [h][G_w] | hw [J_w] [x_w] | yw [h_w]][w_h] |
m [m_j] [ŋ͡m ] | mh [v~] [w~] | hm [P:] [f:_w] | nm [P~] [v~] |
n [n_j] [N] | nh [D~] [x~] | hn [T:] [x:] | mn [T~] [D~] |
Phonotactique des consonnes
Les règles de positionnement des consonnes sont assez strictes. Tout d'abord, deux consonnes de point d'articulation différent ne sont pas acceptées, seules l, r, w et y échappent à cette règle. Ensuite les groupes de trois consonnes sont interdits sauf si l'une des consonnes est y ou w, ce qui est quand même déconseillé.
Consonnes longues et consonnes géminées
En Esséntheam on distinguera les consonnes longues (ss et ll) des consonnes géminées. Les consonnes longues ne peuvent être géminées et elles se comportent à peu de choses près comme des voyelles longues. Elles ne font partie que d'une syllabe et peuvent apparaitre en initiale et en finale.
Par opposition, les consonnes géminées sont doubles, elles appartiennent à deux syllabes si bien qu'elles n'existent qu'en médiane.
Ex : Thillyen "dans la pensée" est constitué d'une syllabe "Thill"et d'une autre "yen" Ex : Ommina "argent" est constitué de deux syllabes : "Om" et "mina"
Les voyelles
Elles sont au nombre de dix.
- a [&]
- á [&:]
- e [e]
- é [E:]
- i [i]
- í [i:]
- o [o]
- ó [O:]
- u [u]
- ú [u:]
Les groupes de deux consonnes se prononcent comme ils s'écrivent, voici les exceptions. (i représente la voyelle écrite i, courte toujours, u la voyelle écrite u, courte, B n'importe quelle voyelle basse, y compris ú, et H n'importe quelle voyelle haute, y compris í)
- (i +) B (+ i) = [B:]
- (u +) H (+ u)= [H:]
Il existe de plus deux diphtongues irréguliers (faux diphtongues) :
- iu = [y]
- ui = [ɯ]
En règle générale on constituera le plus possible de diphtongues. En cas de double possibilité on choisira les diphtongues qui sont les plus proches des mots et des suffixes d'origine, de façon à détériorer le moins possible les racines.
Grammaire
Classes de mots
Tous les mots de vocabulaire sont, sans exception, des noms. Ils peuvent désigner des objets, des idées ou des actions, mais ces différences ne sont visibles que par le sens général.
Tous les mots sont soumis à une double flexion, radicale et affixale.
Flexion radicale
Les marques de ces flexions sont inclues dans le radical du mot, après flexion le mot change donc. Cette flexion change le sens formel d'un mot-racine tel que trouvé dans le dictionnaire. La flexion radicale concerne le genre et le nombre mais aussi le temps et la personne. Aucune de ces flexions n'est obligatoire et un mot peut passer directement à la flexion affixale, mais la flexion radicale donne toute sa finesse à la langue.
Genre
On distingue huit genres grammaticaux, notés par un préfixe :
- Les genres humains :
- Humain masculin, utilisé pour désigner un être humain spécifiquement masculin, noté par le préfixe én-*
- Humain féminin, utilisé pour désigner un être humain spécifiquement féminin, noté par le préfixe in-*
- Humain neutre, utilisé quand on ne spécifie pas le genre, noté par le préfixe aen-*
- Les genres Animés, désignant un être doué de mouvement :
- Masculin, pour un animal masculin, noté par le préfixe iel-
- Féminin, pour un animal féminin, noté par le préfixe el
- Neutre, quand on ne spécifie pas, noté par le préfixe oel-
- Les genres inanimés, pour les êtres immobiles
- Le physique pour les choses palpables, noté par le préfixe em-*
- Le non-physique, pour ce qui n'est pas palpable, noté par le préfixe uit-*
Mais la consonne de certains préfixes ne peut se trouver devant une autre consonne. On remplace donc les nasales par la lénition de la consonne initiale et le "t" par la provection de celle-ci.
Ex : Ta "personne" devient : Édta "homme" Idta "femme" Aedta "humain" Edta "humanité" Uihta "corps humain"
Ce système permet de dériver des noms.
Nombre
Le nombre se marque par un suffixe final, c'est la dernière modification du mot.
On distingue six nombres répartis en deux classes :
- Les nombres dénombrables :
- Le singulier noté par le suffixe -i
- Le pluriel par -e
- Le duel par -é
- Les indénombrables :
- Le totalitatif (la totalité) qui est non noté
- Le partitif noté par -u
- Le singulatif par -á
Tous les noms ont un nombre intrinsèque. Celui-ci est habituellement non-noté mais il est possible de le mettre, on aura alors un effet d'insistance sur le mot complet ou sur la relation du mot avec sa quantité.
Ex : Eltea "jambes (deux)" Elteae "une paire de jambes"
Personne
La flexion personnelle des noms peut avoir plusieurs valeurs. Tout d'abord, elle peut désigner la personne qui parle (Ex : Tae : "personne-1èexcl" Moi/nous) ; elle permet donc de remplacer les pronoms personnels. Elle peut aussi servir à désigner le possesseur, surtout pour les objets inanimés (Ex : Yeí "vase-1èincl" Mon/notre vase). Enfin, dans les mots prédicativés elle remplace un "pronom" au relatif ou au subjectif, le plus souvent ceci ne s'applique qu'aux relatifs, mais il arrive dans la langue moderne qu'on l'utilise en tant que subjectif.
Cette flexion est marquée par un suffixe après l'avant dernière voyelle du mot, ou la dernière dans les monosyllabiques. Quand un mot monosyllabique se termine par une voyelle on place d'abord la flexion personnelle puis la flexion numérale
Ex : Gaélti "Ma mort, je meurt" (de Gaeelti avec réduction de la double voyelle) Ex : Tao "Toi" (Ta + o) Ex : Taoe "Vous" (Ta + o + e) Ex : Vienmotú "Moi, guide" (Vi-e-nmotú)
Les marques sont :
- e est le suffixe de la première personne inclusive
- i est celui de la première exclusive
- o est celui de la deuxième personne
- Le troisième personne est non-notée car tous les noms sont de cette personne à l'exception de quelques uns (noms d'actants humains). Dans ce cas ils prennent l'infixe *a
Temps
La flexion en temps est utilisée pour noter l'état actuel de l'objet par rapport au moment où on énonce sa phrase. Par exemple si on "conjugue" Maison au passé, on traduira par "Les maisons anciennes", c'est à dire, les maisons qui ne sont plus là. Pour les noms de personnes on obtiendra par exemple "Feu Réatami" si on conjugue Réatami au passé.
La conjuguaison possède quatre temps, marqués par un suffixe consonantique ou une mutation (après consonne finale).
- L'aoriste, non marqué qui peut avoir n'importe quelle valeur mais plus spécifiquement celui de vérité générale ou de non-temporalité.
- Le présent noté par -t ou la provection qui a plus spécifiquement la valeur de présent continu.
- Le passé noté par -s ou la spirantisation qui a la valeur d'accompli
- Le futur noté par -m ou la lénition qui a la valeur de désidératif ou de futur incertain.
Flexion affixale
Cette flexion renseigne sur les liens entre les mots, il exite trois types d'affixes :
- Les affixes grammaticaux, qui renseignent sur la fonction
- Les affixes sémantiques qui affinent le sens
- Les affixes conjonctifs qui remplacent les conjonctions (mais pas toutes).
Euphonie affixale
Il est habituel d'insérer la consonne euphonique "l" entre le radical et le premier suffixe. On peut aussi la trouver entre deux suffixes de classe différente pour éviter les confusions.
Ex : Gaelti-l-es "à propos de la mort"
On peut aussi rassembler les voyelles, mais ceci peut porter à confusion.
Ex : Dhayá "du Monde" (de Dhayá-á, avec rassemblement des voyelles)
Les affixes Grammaticaux
Voir article détaillé Affixes grammaticaux
Ce sont tous des suffixes, leur nombre est susceptible de changer.
Un mot peut recevoir de très nombreux affixes pour préciser le sens.
Voici les affixes avec leur correspondance sémantique :
Affixes de classe I (affixes principaux) :
- es est le suffixe relatif (sujet grammatical, sujet du discours)
- ei est le suffixe prédicatif (prédicat de la phrase, sert à marquer explicitement une insistance et le rôle de liant. Peut être omis)
- é est le suffixe passif (passif de la phrase)
- on est le suffixe subjectif (point de vue, sujet de certains verbes, surtout de mouvement)
Affixes de Classe II (affixes secondaires, plusieurs par mots)
Affixes de sous-classe 1 (comparaison et possession)
- elie est le suffixe essif (état)
- azol est le suffixe appartitif (ensemble auquel on appartient)
- eilte est le suffixe comparatif (possession d'un caractère, ressemblance)
- esli est le suffixe possessif passif (objet possédé)
- á est le suffixe possessif (personne possédant)
- etheo est le suffixe constitutif (matériau, ce qui compose)
Affixes de sous-classe 2 (lieu)
- assoe est le suffixe directif (lieu où l'on va)
- lyen est le suffixe locatif (lieu où l'on est)
- és est le suffixe génitif (lieu d'où l'on vient)
- wo est le suffixe datif (lieu par où l'on passe)
Affixes de sous-classe 3 (temps) :
- axolla est le suffixe locatif temporel (pendant que)
- uin est le suffixe temporel (tous les autres complément circonstanciels de temps)
- ezi est le suffixe antétemporel (avant que...)
- umal est le suffixe posttemporel (après que..)
Affixes de sous-classe 4 (compléments circonstanciels autres)
- élle est le suffixe instrumental (moyen)
- itea/iteo est le suffixe intructif (manière)
- atunú est le suffixe causal
- aileu est le suffixe conséquentif
- opí est le suffixe de condition
- ixel est le suffixe bénéfactif (pour monsieur)
- anol est le suffixe final (pour gagner)
- axon est le suffixe sociatif (avec telle personne (l'action est partagée))
- etha est le suffixe de troisième plan (conditions dans lesquelles se déroule l'action)
- oxul est le suffixe distributif (2,1 enfant par femme)
- utle est le suffixe normatif (qui indique la norme de comparaison : plus grand que... )
Les post-suffixes servent à dénoter des positions spatiales entre autres, ce sont des suffixes qu'on ajoute à un suffixe de sous classe 2)
- t ou la provection marque le subessif (sous la table)
- s ou la spirantisation marque le superessif (sur la table)
- n ou la lénition marque l'inessif (dans la maison)
- én marque le circumessif (autours de la maison)
- an marque le postessif (derrière la maison)
- ín marque le proessif (devant la maison)
Les affixes sémantiques
Ce sont pour la plupart des préfixes. Ils remplacent certaines valeurs verbales ou adverbiales et leur sens peut parfois être redondant avec les affixes grammaticaux.
Ils servent aussi à indiquer le sens d'une phrase, son niveau de langage, le respect, la politesse, etc, etc...
Les préfixes "verbaux", qui indiquent des compléments sur l'action (le plus souvent un mot prédicativé mais pas toujours)
- tel est le préfixe inchoactif (Ex : Neyi "repas" donne telneyi "début de repas" ou "commencer à manger")
- fon est le préfixe terminatif (on peut remplacer n par m en cas d'empêchement positionnel)
- isse est le préfixe translatif
- iye est le préfixe de possibilité
- ti est le préfixe de capacité
- ano est le préfixe d'obligation
- atulón est le préfixe de destin (destiné à mourir)
- einula est le préfixe de tentative
- él est le préfixe factitif
- ur est le préfixe de désir
- Télio est le préfixe remplaçant le verbe servile "sembler" le complément (à qqun) est mis au subjectif
- Fea est le préfixe itératif
Les préfixes nominaux qui précisent un nom pur
- eti est le préfixe relatif (de reprise)
- iye est le préfixe indéterminé (remplace on, tous, etc)
- mio est le préfixe d'antonymie
- Mu est le préfixe de négation
- Tei est le préfixe augmentatif
- Ni est le préfixe diminutif
- Mé est le préfixe abessif, le nombre de la flexion radicale indique précisément ce qui manque
Les préfixes syntaxiques pour le sens de la phrase
- To est le préfixe d'interrogation
- Nó est le préfixe d'interrogation négative
- Shonté est le préfixe affirmatif
- Nóti est le préfixe négatif
Les démonstratifs
- Téloma est le préfixe démonstratif universel
- Ruli est le préfixe démonstratif proche
- Oteine est le préfixe démonstratif lointain
- Guleniamo est le préfixe démonstratif de majesté (très respectueux)
Affixes conjonctifs
Ce sont presque tous des préfixes, mais il existe aussi des suffixes. Ils sont redondants avec les affixes syntaxiques.
- yoa/yeo est le préfixe additif
- oyú est le suffixe additif
- min est le préfixe négatif (phrase négative) (il faut remplacer le n par la lénification devant une consonne)
- ton est le préfixe négatif additif (de même que "min" remplacer le n par la lénition devant consonne)
Noms de reprises
Un certain nombre de noms servent habituellement à reprendre à la manière des pronoms. Ils changent de genre en fonction du mot qu'ils reprennent et n'importe quel nom peut être transformé en nom de reprise. Il s'agit plutôt d'une licence. Ces noms introduisent aussi les subordonnées relatives.
Ces noms s'accordent comme tous les noms et peuvent être prédicativés.
Parmi les noms de reprise les plus utilisés, on trouve :
- Aeshí "chose" qui reprend tous les noms, mais dont l'utilisation abusive fait penser au langage d'un enfant de six mois.
- Ta "personne" qui reprend tous les noms d'humains, ou de divinité
- Éal "dieu" uniquement pour le divinités ou les rois.
- É "lieu" uniquement pour les lieux, mais quand il reprend un nom d'humain il signifie "chez..."
En cas de difficulté de compréhension, il est possible de mettre le préfixe de reprise pour signifier le rôle de ces noms.
Subordonnées et fonctions grammaticales
Les fonctions grammaticales sont très peu définies. Ainsi un mot pourra avoir plusieurs fonctions données par plusieurs affixes, ou même plusieurs fonctions données par un seul affixe, dans le cas où certaines choses sont sous-entendues.
Les subordonnées sont généralement des mots prédicativés ou non adjoint de l'affixe indiquant le rôle de la subordonnée. Pour plus d'explicite on pourra utiliser les noms de reprise mais la phrase sera plus lourde.
Autre utilisations des mutations consonantiques
Les mutations consonantiques peuvent faire leur apparition en d'autres cas que ceux ci-dessus énoncés.
- Les compléments de même niveau d'un nom (c'est à dire au même cas) sont lénifiés.
- Les mots définissant un autre mot et se trouvant après celui-ci sont spirantisés
- Les mots qui sont au même cas, mais pas sur le même plan sont provectivés.
Ex : Dtaeaes Pbeaes Htadé Panei Miné "Toi et le roi voient le ciel comparativement à la cité" comme Taeaes et Beaes sont lénifiés, ils sont sur le même plan, Htadé est provectivé il est donc sur un autre plan.
Ex : Fop Dhounazol "Citoyen Clerc" littéralement "Citoyen appartenant aux clercs". Comme Dhounazol est spirantisé il complète le nom "fop" d'une manière très intime et ne peut donc pas être utilisé par un autre mot.
Comparatifs et superlatifs
Les degrés de l'adjectif sont notés au moyen de préfixes. Ils peuvent être ajoutés à n'importe quel mot, ayant n'importe quelle fonction.
Les préfixes sont :
- Comparatif de supériorité [unole-]
- Comparatif d'infériorité [toula-]
- Comparatif d'égalité [beathe-]
- Superlatif de supériorité [gumpena-]
- Superlatif d'infériorité [reinalte-]
Le complément des comparatifs est au normatif. Les compléments des superlatifs sont à l'appartitif
- Ex : Unoleneferelie "je suis plus beau" (comparatif absolu)
- Ex : Unoleneferelie Réatamiutle "je suis plus beau que Réatami"
- Ex : Gumpenaneferelie Tázol "je suis le plus beau des humains"
Dans l'exemple suivant, le comparatif est porté par un mot au possessif.
- Ex : Yei unoletaeá Taéáutle "Le vase est plus à moi qu'il est à toi"
Règles d'euphonie
Entre voyelles
Deux mêmes voyelles fusionnent en une longue. Si l'une des deux, ou les deux voyelles l'étaient on obtient une voyelle longue. Ceci implique que certains suffixes sont indifférenciés.
Ex : Guné + es = Gunés / Guné + és = Gunés
On peut alors insérer une consonne euphonique pour différencier les cas ; cette pratique est plus commune dans la langue vulgaire, ou au contraire quand on recherche à supprimer une hésitation.
Entre consonnes
Ne sont acceptées à la suite que deux consonnes de même point d'articulation, avec interdiction d'avoir deux occlusives à la suite. Ces règles sont plus souples pour les noms étrangers.
Il y a plusieurs possibilités pour éliminer ces difficultés rencontrées dans les compositions de mots, ou dans la suffixation.
- La première consiste à ajouter un apostrophe entre les consonnes de façon à signifier la présence d'un schwa euphonique. (Ex : Mordor'lyen [moRdoR@Ljen])
- La seconde consiste à assimiler une des consonnes. Généralement, on préférera garder la deuxième consonne. (Ex : Ón + minla = Ómminla)
- La dernière consiste à remplacer la première consonne par la mutation consonantique appropriée (occlusive = provection ; spirante = spirantisation ; nasale, approximante ou liquide = lénition). Ex : Ton + Mine = Tonminle (à différencier de Ton'minle)
Lexicologie
Dérivations grammaticales
La flexion radicale est un moyen de créer des mots, les préfixes de genre en sont le meilleur exemple. Un préfixe humain ou animé notera un actant ou un patient, un inanimé un patient en règle générale et un abstrait une action. Cependant ce ne sont pas des règles, plutôt des orientations d'interprétations.
- Ex : Neyi "repas", Aemneyi "le mangeur, le convive", Uihneyi "manger, l'action de prendre un repas"
Agglutination de radicaux
On peut aussi agglutiner des racines pour créer de nouveaux mots, à la manière de l'allemand.
Il y a généralement de nombreuses interprétations de ces constructions et leur sens n'est pas univoque.
- Ex : Ómminla "or-lune" désigne l'argent
- Ex : Thilcái "pensée-écriture" désigne tout écrit sur une réflexion, c'est à dire un essai
- Ex : Seanám "fleur-fille" désigne une plante qu'on offre habituellement aux jeunes filles
Dérivations de radicaux
On peut aussi retrouver l'étymologie de certains radicaux qui ont été dérivés grâce à des affixes aujourd'hui disparus. Ces affixes sont, pour les plus importants :
- -ui pour l'actant
- -ea pour l'action
A ces affixes viennent s'ajouter certains préfixes syntaxiques comme :
- mio- pour la formation d'antonymes
On note aussi de fortes irrégularités dans la formation de ces mots, certaines syllabes ayant disparu et d'autres étant apparues sans raison autre que le hasard de l'usage.
Licence poétique
Il existe un certain nombre de règles ayant trait à la prosodie poétique. Voici les principales, elles concernent presque toutes les voyelles et la durée moraïque de celles-ci.
- On peut reformer à son aise les différentes diphtongues de manière à obtenir la durée voulue
- Un diphtongue formé d'un i ou d'un u avec une autre voyelle courte compte pour une seule more
- On autorise les triphtongues, quelles que soient leur voyelles, ils comptent alors pour deux mores
- On peut transformer un u ou un i en consonne, qui ne compte alors plus pour une more, mais pour aucune. On note ce changement par un tréma.
Certaines règles concernent la grammaire
- Le pluriel n'est jamais obligatoire et souvent sous-entendu
- Certains affixes sont eux-aussi sous-entendus, soit quand le sens est univoque, soit quand l'hésitation de sens est voulue
Phrases interrogatives
Il n'y a pas de syntaxe typique, l'ordre des mots est dicté par leur importance.
- Ex : Neyiei Beaes Tuné "le repas du roi vers la viande / Beaes Neyiei Tuné / Tuné Beaes Neyei / etc...
Les questions ouvertes se forment par le remplacement d'un mot par le mot interrogatif Yol. Celui-ci n'a pas de sens en lui même mais remplace adjectifs, pronoms et "verbes" interrogatifs.
- Ex : Yollyen ? "où vas tu ?" (mais la personne n'est pas précisée)
- Ex : Yolei ? "que fais-tu ?"
- Ex : Panei Yolé "que vois-tu ?"
- Ex : Yoles Panei "Qui vois ?"
Les questions fermées sont notées par un pré-prédicat interrogatif. ( To préfixe sémantique)
- Ex : Topanei "Vois-tu ?"
- Ex : Tobaéliéi "es-tu roi ?"
Phrases négatives
Les phrases négatives se forment de la même manière que les questions fermées, avec un pré-prédicat interrogatif (Mu préfixe sémantique)
- Ex : Mupanei "tu ne vois pas"
- Ex : Mubaéliéi "tu n'es pas roi"
Mais il est possible de rendre ceci par l'utilisation d'un antonyme. Les doubles négations ont valeur d'une phrase positive accentuée.
Réponses
Les réponses se forment par un mot avec le préfixe affirmatif (Shonté) ou négatif (Nóti) adjoint d'un mot de l'autre phrase (généralement le prédicat).
- Ex : Nópanei ? / Shontépanei. "ne vois-tu pas ? / je vois."
- Ex : Nópanei ? / Nótipanei "ne vois-tu pas ? / je ne vois pas."
Démonstratifs
Les démonstratifs sont de plusieurs formes :
- Les démonstratifs réels
- Les démonstratifs asémantiques
Les démonstratifs réels sont des noms qui pris avec un autre nom sont considérés comme emphatiques. Ces noms sont très nombreux et variables. Voici quelques exemples (avec le suffixe essif, qui est généralement utilisé, mais le comparatif serait tout aussi correct)
- Neferelie (beau) "ce" équivalent du illus des Latins
- Ashíelie (chose) "ce" qui est une sorte de démonstratif universel (mais a une connotation péjorative)
- Taelie (personne) "ce" qui est utilisé uniquement pour les humains
- Yuelie (chose en plus dédaigneux) "ce" équivalent de iste des Latin (démonstratif péjoratif)
Les démonstratifs asémantiques sont des préfixes, ils sont plus discrets et donc moins forts.
- Téloma est le préfixe démonstratif universel
- Ruli est le préfixe démonstratif proche
- Oteine est le préfixe démonstratif lointain
- Guleniamo est le préfixe démonstratif de majesté (très respectueux)
Exemples :
- Ex : Guleniamota "cette grande majesté"
- Ex : Yuelie Ta "cette basse personne"
Degrés de comparaison
Les comparatifs sont des noms pris sous leur fonction d'expansion du nom qui possèdent un préfixe d'intensité. Il existe aussi des préfixes démonstratifs a-sémantiques qui sont directement accolés au nom décrit.
Tous les noms servant de qualificatifs sont théoriquement modifiables ainsi.
Il existe quatre préfixes principaux :
- Comparatif de supériorité [unole-]
- Comparatif d'infériorité [toula-]
- Comparatif d'égalité [beathe-]
- Superlatif de supériorité [gumpena-]
- Superlatif d'infériorité [reinalte-]
Le complément des comparatifs est au normatif. Les compléments des superlatifs sont à l'appartitif
- Ex : Unoleneferelie "je suis plus beau" (comparatif absolu)
- Ex : Unoleneferelie Réatamiutle "je suis plus beau que Réatami"
- Ex : Gumpenaneferelie Tázol "je suis le plus beau des personnes / des humains"
Mais d'autres noms peuvent être traités ainsi.
- Ex : Yei unoletaeá Taéáutle "Le vase est plus à moi qu'il est à toi"
Compter en Esséntheam
Les douzes premières unités sont formées ainsi :
- yi "zéro"
- ne "un"
- fá "deux"
- te "trois"
- el "quatre"
- so "cing"
- wi "six"
- ain "sept"
- ra "huit"
- beo "neuf"
- gil "dix"
- thi "onze"
- o "douze"
On forme les "dizaines" (douzaines en réalité) par infixation de o après toutes les voyelles (avec en plus les règles d'euphonie)
- neo "une douzaine (synonyme peu usité de o)"
- fao "deux douzaines"
- teo "trois douzaines"
- eol "quatre douzaines"
- só "cinq douzaines"
- wio "six douzaines"
- aion "sept douzaines"
- rao "huit douzaines"
- beó "neuf douzaines"
- giol "dix douzaines"
- thio "onze douzaines"
- ó "douze douzaines"
Les centaines le sont par infixation d'un u et les milliers d'un a.
Pour les unités supérieures on utilise un multiplicatif (comme en français : centaine DE MILLE)
12^4 : Téo 12^8 : To
Toutes ces particules sont collées entre elles afin d'obtenir une seule formation nominale. On met les morphèmes dans l'ordre croissant (unités puis dizaines, puis centaines, etc...)
On différencie ordinaux, cardinaux et distributifs par le suffixe. Les ordinaux n'en ont pas, les cardinaux ont le suffixe cardinal qui est en fait le suffixe essif, et les distributifs ont le suffixe distributif (qui est aussi un suffixe nominal).
Règles d'accentuation poétique
En poésie, les mots mots suivent une accentuation complexe et peu utilisée réellement. En voici les règles
Il y a trois accents :
- L'accent primaire (sur le radical)
- L'accent secondaire (sur le mot total)
- L'accent tertiaire (sur le mot total)
(On place l'accent avec cet ordre de priorité)
- L'accent primaire
Il reste à la même place dans le radical (qui inclut la flexion radicale donc). Cet accent est ascendant (moyen puis haut) sur une voyelle longue ou un diphtongue
Il se place sur la dernière voyelle ou diphtongue. (et l'allonge automatiquement, ce qui n'est pas noté et qui peut être omis grâce à la licence poétique)
- Ex : Éal [ia˧˥L] (nulle est la notation des tons en API)
- Ex : Thil [Ti:˧˥L]
- Ex : Éale [iaLe:˧˥]
- L'accent secondaire
Il se place sur la dernière voyelle si elle est longue (ou diphtongue) ou sur l'avant dernière si la dernière est courte. Si la pénultième est déjà occupée par l'accent primaire, on met l'accent sur la dernière voyelle. De même si la dernière voyelle est déjà occupée on place l'accent sur la pénultième
Cet accent est descendant ou bas (en fonction de la longueur)
- Ex : Éale [ia˧˩Le:˧˥]
- Ex : Thile [Ti˩le:˧˥]
- L'accent tertiaire
Il se place sur la première voyelle du mot. Cet accent est haut (quelle que soit la longueur de la voyelle). Comme pour l'accent secondaire si on ne peut pas le placer on ne le fait pas
- Ex : yeothile [jEw˥Ti˥Le˧˥] (car l'accent primaire tombe sur "le", l'accent secondaire tombe sur "thi" et l'accent tertiaire peut tomber sur "yeo")
Méthodes d’apprentissage
Dictionnaire
Voir article Dictionnaire Esséntheam
Echantillon
Exemple de texte
Liens internes
Liens externes