Antonyme

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Également appelé "contraire", l'antonyme d'un mot a un sens totalement opposé dans une langue considérée, par exemple

Frenchflag.jpg vite/lentement
Englishflag.jpg young/old
Bandespaola.jpg pequeño/grande
Bandieraitaliana.jpg salire/scendere.

Affixation

Dans les exemples ci-dessus, les contraires des mot sont représentés par d'autres mots, issus de radicaux complètement différents. Or dans beaucoup de langues, on trouve des mots et leur antonyme avec un radical commun et un affixe (préfixe, le plus souvent<ref>Englishflag.jpg On trouve aussi des suffixes, comme dans without, contraire de with</ref>) pour les différencier.

Frenchflag.jpg perméable/imperméable
Englishflag.jpg friendly/unfriendly ((in-)amical)
Bandieraitaliana.jpg ordinato/disordinato ((dés-)ordonné)
Russkiflag.jpg вещество/антивещество ((anti-)matière)

Ce type de construction (par affixe) est très prisé des créateurs de langues auxiliaires, notamment Ludwik Lejzer Zamenhof (fondateur de l'espéranto), afin de pouvoir avoir un maximum de définitions avec un minimum de radicaux :

Verda stelo.gif malbona, contraire de bona
LV II.png neflen<ref>Inamical</ref>, contraire de flen
Drapeau du romane.JPG mavod<ref>Plein</ref>, contraire de vod.
Uropi.gif anaktivi<ref>inactif</ref>, contraire de aktivi.
Avataneuf.gif
elipòtendar<ref>Impossible.</ref>, contraire de pòtendar.

Toutefois, ce système pour pratique qu'il soit, a ses limites et on trouve parfois des "couples" de mots (l'un avec l'affixe et l'autre sans) dont l'un n'est pas vraiment, ou pas du tout le contraire de l'autre, ou bien ne l'est que dans une des acceptions du mot ; exemples francophones :

railler = ironiser au dépends de.../dérailler = quitter les rails
pitoyable (inspire la pitié, en bonne ou mauv. part)/impitoyable (ne ressent aucune forme de pitié ou de compassion).

Cette forme suppose qu'une acception (l'antonyme) soit une dépendance de l'autre, ce qui peut être sujet à caution : la gauche (maldekstro en Espéranto) est "considérée" comme le contraire de la droite (dekstro) ; mais qu'est-ce qui empêche que la droite soit considérée comme le contraire (-malo) de la gauche<ref>Du reste, toujours en espéranto, "sud" se dit sudo et non malnordo!</ref>?

Elko.jpg Elko

L'affixe est également utilisé en elko. On intercale l'infixe -A- entre la voyelle centrale de la clé dont on veut obtenir le contraire et la consonne de queue de celle-ci :

Exemples :

tora : fort → toara : faible
nawo : matière → naawo : antimatière<ref>Attn.pngToutefois, näwo est également trouvable : on n'oubliera pas le diacritique.</ref>
dola : clair → doala : foncé, sombre
sisi : tirer → siasi : pousser.

Autres méthodes

Anacycliques, ambigrammes

L'antonyme d'un mot peut être obtenu, dans certaines idéolangues, en inversant l'ordre des lettres du "mot de départ", avec ou sans adaptations orthographiques, ce qui a pour conséquence une "dépendance réciproque" entre les deux termes, ou bien, en retournant complètement le mot, à supposer que l'alphabet s'y prête, bien entendu...

Avataneuf.gif
Exemples aneuviens
pax = paix ; xap = guerre
drex = droite ; skerd (anacyclique approximatif phonique)<ref>Avant 1986, skerd se prononçait /skɛʁd/, l'anacyclique, en A.P.I de /dʁɛks/.</ref> = gauche
soqb = sage<ref>soqb et sof sont deux paronymes aneuviens, traductions du français "sage" avec des acceptions différentes, toutefois, l'antonyme de sof sera obtenu de manière traditionnelle : elisof</ref>; qbos = téméraire, fou, inconscient
blo = endroit ; olq (ambigramme approximatif par glissement du l bas de casse) = envers.



L'idée de contraire ou de négation<ref>Ces deux notions peuvent, dans certains cas être prises l'une pour l'autre, dans la mesure où une négation est considérée comme le contraire d'une affirmation</ref>peut, elle même, être discutée : le contraire de "rien" est-il "tout" ou "au moins un" (autrement dit : "pas rien"). Une idéolangue comme le kotava fait la distinction entre les deux (négation & contraire) avec deux préfixes : respectivement me & vol. La combinaison des deux peut être utilisée pour des artifices de rhétorique, appréciés par les uns, considérés comme pompeux par d'autres:
Va, je ne te hais point. (Corneille : Le Cid)


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