A posteriori
Sommaire
Langue a posteriori
Une langue construite est dite a posteriori lorsqu'elle puise son vocabulaire (ou ses étymons) dans une ou plusieurs langue(s) déjà existante(s). Elle s'oppose ainsi aux langues construites a priori.
Quelques idéolangues a posteriori :
- Langues Auxiliaires
- Langues Artistiques
L'avantage de l'à-postériori pour une langue auxiliaire est notamment la faculté pour ses locuteurs un apprentissage plus aisé du vocabulaire, dans la mesure où ils peuvent puiser dans leurs connaissances de langues maternelle & apprise par la suite. Cependant, cette langue a posteriori y perdra en neutralité culturelle, notamment si ses concepteurs prétendent pour elle une quelconque universalité.
Mots a posteriori
Les langues mixtes et a posteriori peuvent comporter un ou deux types de mots de cette nature :
- Soit par apport direct. Le mot est soit une copie exacte soit une transformation minime du mot d'origine (adapté à la phonologie & à la grammaire de la langue emprunteuse) :
- Soit par agglutination d'éléments, parfois d'origine différente :
- lucitor (de luce = lumière & torre = tour) = phare.
- pokamon (de pocket = poche & monnaie) = argent de poche.
- Soit par transformation plus ou moins profonde du mot de départ ou bien d'un ou plusieurs éléments constitutifs :
- Soit par l'emprunt d'un nom propre (divinité, célébrité, marque commerciale) adapté selon les nécessités de la langue :
- RAN (clé ; de VRANVS lui-même de Οὐρανός = divinités du ciel dans les mythologies respectives) = ciel.
- Soit par la combinaison de deux ou plusieurs de ces procédés (et quelques autres, qui en font davantage des mots mixtes que des mots a postériori) :
- Lugóskel (de Béla Lugosi, acteur & kelàlla, de kelelawar = chauve souris) = vampire (type de chauve-souris) ;
- żhod = coccinelle.
Dans certains cas (combinaisons & apports indirects), on parlera plutôt d'a posteriori de synthèse.
Monde a posteriori
Un monde est dit a posteriori, lorsqu'il se base sur un monde existant. Les parachronies et paratopies se bases sur la réalité, ce sont donc deux types de mondes a posteriori.
Écriture a posteriori
Une écriture a posteriori est une écriture qui est entièrement inspirée d'écritures qui existent déjà dans la réalité, ce peut être un alphabet, un abjad...
Alphabet
Pour prendre l'exemple de l'écriture alphabétique (ou assimilée, comme le futhark), une écriture alphabétique a posteriori peut utiliser un seul alphabet (l'alphabet latin, l'alphabet arménien, géorgien, grec...), mais il peut également en utiliser plusieurs
- Soit séparément, c'est ce que font des langues naturelles comme le serbe ou bien des idéolangues comme le slovio (auxiliaire) ou le syldave (artistique).
- Soit simultanément, dans un même texte, c'est notamment le cas du ŧhub (langue) ou du vadora (système d'écriture pouvant être utilisé, comme alternative à l'écriture latine<ref>...plus ou moins : le psolat utilise la variante "slavlatine" (Jan Hus) et l'aneuvien "courant" ajoute, aux 26 lettres classiques, le Æ, le Œ et le Ψ.)</ref>classique). Cette écriture est alors dite composée.
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