Hypothèse Sapir-Whorf
L'hypothèse Sapir-Whorf ou HSF est une constatation observé par de nombreux linguistes, mais mis en évidence par Edward Sapir en 1951. Elle porte également le nom de Benjamin Whorf car ce linguiste l'a de nombreuses fois utilisée et radicalisée.
L'hypothèse Sapir-Whorf observe que la manière de penser et de percevoir le monde découle directement de la langue utilisée.
Cette hypothèse porte aussi le nom de relativité linguistique.
Hypothèse Sapir-Whorf
« The fact of the matter is that the "real world" is to a large extent unconsciously built up on the language habits of the group. No two languages are ever sufficiently similar to be considered as representing the same social reality. The worlds in which different societies live are distinct worlds, not merely the same world with the different labels attached. (Mandelbaum 1951 : 162) »
Traduction :
« Le fait est que la "réalité" est, dans une grande mesure, inconsciemment construite à partir des habitudes linguistiques du groupe. Deux langues ne sont jamais suffisamment semblables pour être considérées comme représentant la même réalité sociale. Les mondes où vivent des sociétés différentes sont des mondes distincts, pas simplement le même monde avec d'autres étiquettes. (Détrie, Siblot, Vérine 2001 : 138) »
Hypothèse Sapir-Whorf et les idéolangues
Certaines idéolangues exploitent l'hypothèse Sapir-Whorf, c'est le cas notamment de l'elko qui fonde sa structure sur cette observation et fait en sorte que chacun de ses locuteurs peut s'exprimer en préservant sa manière de penser tout en ayant la possibilité de l'élargir grâce au potentiel quasi-pansémique de la langue.
Autre exemple, en aneuvien, naturesem n'a pas la même acception qu'a le mot "naturisme" en français.