IDEO GLM Leçons 2

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Leçon 5 : Le pluriel, l'obligation, la possibilité et la volonté

Sans introduction, voici l'exemple (talor=avoir, posséder ; goetcadam=chaussures ; ziaenum=fête) :

Ev taloravi ak' goetcadam feinar up' jo izo sel volam.
Je voulais avoir des chaussures aussi belles que les tiennes.
Ib hurtorebi ak' etre !
Tu dois manger ceci !
Uvle logoruri os' ezo ziaenum.
Ils pouront venir à ma fête.


Adjectif possessif (Adj.pos.)

Ils se forment sur la même base que les pronoms personnels, avec la consonne "z" (evo > ezo). Ils se placent juste avant les noms auxquels ils sont attribués, bien que les adverbes associés aux noms seront de préférence placés entre l'Adj.pos. et le nom. Enfin, ils ne s'accordent pas avec le nom qu'ils qualifient (ez = mon, ma, mes)


vol

Afin d'éviter de répéter une racine, il existe deux racines qui n'ont pas de sens hors contexte. "vol" reprend le sens d'une racine proche, et "lyd" celui d'une racine plus lointaine.


etre / igry

Ces petits mots sont un autre moyen d'éviter une répétition. "Etre" fait référence à l'objet dont on est en train de parler où que l'on a près de nous alors que "igry" fait référence à un objet un peu plus lointain. Leurs sens dépendent en grande partie du complément auxquels ils font partis, ainsi "ak' etre" sera généralement traduit par "ceci" alors que "on' etre" signifie "maintenant". Nous reviendrons plus tard sur leurs différents aspects. Vous ne les emploierez donc pour l'instant qu'après "ak'", "aj'" et "iv'" avec le sens expliqué au début. De plus, ils peuvent être utilisés avec "nuw", comme dans la leçon 4, pour traduire le pronom interrogatif "lequel".


sel

"Sel" signifie "plusieurs", et marque donc le pluriel. Il s'agit d'un adverbe (cf. leçon 3), et s'emploie comme tel. C'est une des seules marques de pluriel existant dans la langue.


up'

L’introducteur de comparaison "up’" à 4 utilisations principales :

  • dire qu'une chose est identique (jo), supérieur (jy) ou inférieur (ji) à une autre :
    Ev feinarena up’ jo uso.
    Je suis aussi beau que lui.
    Ev feinarena up’ jy uso. (Je suis beau comme plus que lui)
    Je suis plus beau que lui.
    Ev feinarena up’ ji uso. (Je suis beau comme moins que lui)
    Je suis moins beau que lui.
  • faire une remarque en relation avec autre chose, il n'y a alors pas de Pp.rel. :
    Ev feinarena nis-le up’ habam.
    Je suis le seul qui est beau du groupe.
  • citer un exemple, il est alors suivie de "si'". Dans une liste non exhaustive, les exemples sont séparés par si', et par "tae" dans une liste exhaustive :
    galor up' si' Alferd
    parler comme Alfred
    galor up' si' Alfred si' Frédéric
    parler comme Alfred, Frédéric,...
    galor up' si' Alfred tae Frédéric
    parler comme Alfred et Frédéric
  • dire que l’on est avec ou contre quelqu’un, il sera alors suivie de "ky" ou "juky" :
    Ev hiakorena up’ juky iso.
    Je joue contre toi.
    Uv mytorena up’ ky iso.
    Il a un plan pour toi.
Remarques
Pour dire que l’on est avec quelqu’un dans le sens "au près de lui", "à ses côtés", "ensemble", on utilisera la forme "os' abui".
On peut mettre une apostrophe après les mots comme "jo", jy" et "ji", mais c'est dispensable.


Bases de la conjugaison de sens

Nous avons déjà étudié les formes en "na"/"lt" qui servent à traduire l'intégralité de la conjugaison française. Mais alors, à quoi servent les forme en "vi", "bi" et "ri" de l'exemple ? Vous l'avez sûrement compris grâce aux couleurs, elles donnent une nuance de sens. Ainsi, "vi"/"jp" indique que l'on veut faire l'action, "bi"/"sp" que l'on doit la faire et "ri"/"fp" que l'on peut la faire. Ces formes, comme toute la conjugaison, s'utilise comme suffixe que l'on place après la marque du temps "a" du passé, "e" du présent ou "u" du futur") (revoir "leçon 1 : conjugaison" si nécessaire).


Vocabulaire
  • talor : avoir, posséder quelque chose de matériel (ex : une table, un animal, ...) (ce sera généralement les mots en "am")
  • nigor : avoir quelque chose que l’on ne peut voir, toucher, … (ex : de la chance, un problème, ...) (ce sera généralement les mots en "um")
  • cadam : pied
  • goetcadam : chaussures (protège-pieds) (existe aussi cadamnei et la contraction cadam (où le contexte différenciera "pieds" de "chaussure"))
  • goetor : protéger
  • sel : plusieurs
  • ziaenor : s'amuser
  • ziaenum : fête


Leçon 6 : La deuxième forme de la volonté, les différents modes verbaux et les nombres

Contentons-nous d'un petite phrase pour l'exemple, d'autres viendront dans le cours à proprement parler (fuolor=dire la vérité) :

Iv' -fe- plafal fuolorevi at' Alice.
Les trois frères veulent qu'Alice dise la vérité.


Les nombres

Les nombres se placent comme des adverbes mais sont toujours entourés de tiret lorsqu'ils sont écrits en lettres !

Les chiffres sont composés d'une consonne qui marque la valeur (sauf pour le zéro) et d'une voyelle qui indique l'unité. On aura donc :

  • 0 : -e-
  • 1 : -le-
  • 2 : -ze-
  • 3 : -fe-
  • 4 : -ke-
  • 5 : -se-
  • 6 : -ge-
  • 7 : -te-
  • 8 : -be-
  • 9 : -pe-

Pour les dizaines, on remplace le "e" par un "a", et par un "u" pour les centaines :

  • 10 : -la-
  • 20 : -za-
  • 30 : -fa-
  • ...
  • 100 : -lu-
  • 200 : -zu-
  • ...

Pour les nombres qui ne sont pas rond, il suffit de donner successivement les centaines, les dizaines puis l'unité, et de les séparer d'une apostrophe :

  • 128 : -lu'za'be-
  • 753 : -tu'sa'fe-

Pour les milliers, deux solutions, soit on rajoute "mi" après le chiffre, soit on remplace le "e" par le "i".

  • 1000 : -li- OU -le'mi-
  • 2000 : -zi- OU -ze'mi-

De même avec "o"/"mo" pour les millions, "moe" pour milliard et "moi" pour millier de milliard. Suivant, comme en français, une base en trois chiffres, on dira les nombres dans l'ordre "...centaine dizaine millions centaine dizaine millier centaine dizaine unité" :

  • 324 586 213 001 482 : -fu’za’ke’moi’su’ba’ge’moe’zu’la’fe’mo’le’mi’ku’ba’ze- OU -fu’za’koi’su’ba’goe’zu’la’fo’li’ku’ba’ze-


Introductif de sujet second ag'

Tout le monde est en train de se demander ce que c'est que cela. Et bien, il s'agit de l'introductif d'un complément que la structure de la conjugaison Galum impose. C'est sans doute le point le plus compliqué de langue à assimiler, pourtant, une fois le principe compris, c'est assez simple d'utilisation.

Comparons le français et le galum :

je veux qu'Alice chante.
edo vialorevi ag' Alice.

Alors qu'il y a deux sujets et deux verbes en français, il y a un sujet, un verbe et un complément en Galum. Vous pouvez constater que le sujet est celui qui fait le souhait alors que le complément de sujet second est celui que l'on désire voir faire l'action. Aussi, le temps du verbe indique le moment du souhait bien qu'il existe des formes complexe qui pemettent de donner le temps où l'on désire voir l'action se réaliser.

Au final, on fait une phrase "normale", on remplace le "-na"/"lt" du verbe par "-vi"/"-jp", le sujet devient complément de sujet second avec "at'" et l'auteur du souhait deviendra sujet.


Les modes de la conjugaison

Une grande partie des modes Galum se basent sur le principe précédent, il est donc préférable de nz lire la suite que si vous l'avez compris. Ce paragraphe se rapportera ainsi plus à une liste de vocabulaire. On rappel d'abord les temps déjà vu :

  • Le réel/indicatif : en -na/-lt
    ex : Ev logorena os' renos (Je vais à l'école)
  • l'obligation : en -bi/-sp
    ex1 : Ev scricorebi (je dois travailler)
    ex2 : Ev scricorebi ito (je te donne l'ordre de travailler) (très peu employé)
  • la possibilité : en -ri/-fp
    ex1 : Ev cadoreri (je peux marcher) (et on en profite pour remarquer qu'on n'utilise pas "logcador" qui est pourtant la traduction de marcher, car le fait que l'on puisse marcher ne n'implique pas de grand déplacement (log))
    ex2 : Ev hiakoreri ito (je t'autorise à jouer) (très peu employé également)
  • la volonté : en -vi/-jp
    ex1 : Evo vialoravi (je voulais chanter)
    ex2 : Evo vialoruviita (je vais vouloir que tu chante)

Et les tout nouveaux :

  • la croyance : en -mi/rp
    ex1 : Ev hurtoremi (je crois que je mange) ; Ev feinaremi (je crois que je suis beau)
    ex2 : Ev pakoremi uta ak' gryksilam (je crois qu'elle collectionne les pierres précieuses) (grykam=pierre ; silar=rare)
  • le savoir : en -ki/lp
    ex1 : Ev wiyloraki (je savais nager) (même remarque qu'avec "cador")
    ex2 : Ev muel vialoreki (je sais que tu chante bien)
  • l'oubli : en -ci/-mp
    ex1 : Ev logoraci (j'ai oublié d'y aller)
    ex2 : Ev goevoruiaci it uky uja. ((tel que je me connais, je sens que) je vais oublier que tu le lui a rendu)
  • le faire faire : en -ti/-sk
    ex1 : Ev zganoreti (Je me suis forcer à courir)
    ex2 : Ev kelorati at' gliektam ak' ez taijam (j'ai fait construire ma maison par une industrie)
  • le laisser faire : en -ni/-vk
    ex1 : Uva vialorani (elle se laisser aller en chantant (sous-entendu parce qu'elle n'a pas bu que de l'eau))
    ex2 : Ev logoruni ut (je vais le laisser y aller)


Vocabulaire
  • fuolor : dire la vérité
  • vialor : chanter
  • renos : école (lieu d'apprentissage)
  • klekau : hier (klek : jour ; au : avant)
  • scricor : travailler
  • hiakor : jouer
  • pakor : collectionner
  • gryksilam : pierre précieuse
  • grykam : pierre
  • silar : rare
  • wiylor : nager
  • logwiylor : se déplacer en nageant
  • goevor : rendre
  • falum : le rien, le vide, le néant
  • zganor : courir
  • gliektam : industrie, entreprise (le "t" a tendance à disparaître à l'oral dans les mots composés)


Leçon 7 : les goûts et les couleurs

Les grands points grammaticaux étant déjà presque tous abordés, nous nous concentrerons maintenant plus que des détails, du vocabulaire mais aussi et surtout les compléments et leurs introductifs. Il restera tout de même à voir les suffixes.

  • Iv' hahum neforana ak' manil aj' giolvam flatar. (Dieu transforma les hommes en créatures bleues)
  • Iv' hahum flat giolv nefialt ak' manil. (Dieu bleuement créaturement transforma les hommes) (les adverbes sont utilisés à toutes les sauces en Galum, vous saurez les employer avec l'expérience)
  • Iv' manil nefarana at' hahum ak' giolvam flatar. (Les hommes ont été changé par dieux en créatures bleues)
  • Iv' manil niforana at' hahum ak' flat giolvam. (Les hommes ont été changés par dieu en bleues créatures) (On remarque que là où le français garde un COI (en bleues créatures), le galum utilise un COD (ak' flat giolvam)) (Nouvelle emploie du complément de sujet second que l'on verra plus en détails dans la leçon)
  • Iv' manil flat giolv niforana ud' hahum. (Les hommes bleuement créaturement changèrent grâce à dieu) (nouvel introductif, cf. leçon)
  • Iv' hahum niforati ak' giolvam flatar at' manil. (Dieu a fait changer en créatures bleues les hommes)
    hahum=dieu ; nefor=transformer ; nifor=se transformer, changer ; manil=humanité ; giolvam=créature ; flatar=bleu(adjectif)
    Dieu transforma les hommes en créatures bleues. (plusieurs façon de dire, et il en existe d'autres, d'autant plus que l'ordre SVC a été conservé)
  • Evo viys ak' kaulam.
    viys=aimer ; kaulam=rouge(nom)
    J'aime le rouge.
  • Ev rat kenor.
    rat=détester ; kenor=se faire voler
    Je déteste me faire voler.


Les couleurs

La liste ci-dessous donne les couleurs comme des noms en "-og" (suffixe qui fait référence à quelque chose de visuel). Toutefois, il est évidemment possible d'en faire des adjectif (-ar) afin de décrire un objet.

  • kaulog : rouge
  • viaenog : orange
  • viulog : jaune
  • potog : vert
  • zubog : cyan
  • flatog : bleu
  • foyovog : violet
  • hyanog : blanc
  • ziesog : gris
  • bacog : noir
  • nalkog : marron

Le suffixe "-am" sur les radicaux de couleurs créerait un mot qui parle de tous les objet qui ont cette couleur (ex : flatam : tout ce qui est bleu (le ciel, la mer, les yeux bleus, ...))

Exemples d'utilisation :
  • Iv' kaul jaolam feinarena : la fleur rouge est belle (utilisé comme adverbe)
  • Kilieltev ak' kjibam zubar : je regarde le ciel bleu (utilisé comme adjectif)
  • Iv' potog os' geo : le vert est omniprésent (utilisé comme nom)


Les goûts

L'expression des goûts passe par 5 racines :

mael : aimer d’amour, adorer
viys : aimer
hem : être indifférent
tyt : ne pas aimer
rat : détester, haïr

Lorsqu’en français le verbe de goût est suivi d’un verbe à l’infinitif, en Galum, on utilise un adverbe de goût suivie d'un verbe :

le verbe n’est pas conjugué si il s’agit d’une généralité :
ex : Evo viys renor. (J’aime apprendre)
On' au evo viys gienor, nae juetryl on' etre. (Avant, j'aimais participer à des concours, mais plus maintenant)
le verbe est conjugué si il s’agit d’une circonstance particulière :
ex : Ev tyt kelorana ak’ etre telumkei. (Je n’ai pas aimé faire cette article)
Ib tyt flarorana nae on' etre klejon maelviys (lydorena). (Tu n'a pas aimé danser cette fois-là mais ce soir tu adores (ça))
Le vere est conjugué si il s’agit d’un mode à complément sujet :
ex : Ev tyt paloremi at’ hahum. (Je n’aime pas croire que Dieu existe)
Lorsqu’en français le verbe de goût est suivi d’un nom, pronom, ..., il en est de même en Galum. Au présent, on peut utiliser l'adverbe plutôt que le verbe :
ex : Evo viys(or) ak’ ez delum. (J’aime ma vie)
Il est possible de faire varier les intensités de goût en assemblant deux adverbes de goût d’intensité successive :
ex : viyshem (entre « aimer » et « être indifférent », mais plus près de « aimer »)
hemviys (entre « aimer » et « être indifférent », mais plus près de « être indifférent »)

Il n’existe alors plus 5 intensités mais 13 !

Pour exprimer une préférence, on emploie successivement deux formes de goût mais le sujet n'apparaît qu'une seule fois :
ex : Evo viys skralor viyshem kilorlei. (je préfère écrire que lire (mais j’aime les deux quand même !))
Ev tytrat ak’ grokbacam rat ak’ grokhyanam. (je préfère le chocolat noir au chocolat blanc (mais je déteste les deux quand même !))
Evo viys ak' igry vialum rat ak' etre (volum).(je préfère largement la chanson d'avant à celle-ci)


at'

Nous avons vu dans l'exemple trois et quatre que "at'" pouvait s'utiliser sans verbe à sens second. Il introduit alors un complément qui a une influence sur l'action, sans la réaliser réellement.


Complément de cause en "ud'"

Comme le sous-titre l'indique, "ud'" introduit un complément de cause. Il peut introduire une phrase entière, comme en français avec "car" ou "parce que". On pourra également le traduire par "grâce à" ou "à cause de"

ex : Ev glieforana ud' iso (j'ai gagné grâce à toi)
Ev glieforana ud' maovialtib (j'ai gagné car tu m'as aidé)


-il

Ce suffixe marque un ensemble, un groupe. Ainsi, on dira :

manal (un homme) > manil (l'humanité)
sienam (cheveu) > sienil (chevelure)
renum (leçon, cours) > renil (connaissance, savoir)


Vocabulaire
  • hahum : dieu (suffixe "-um"(marque de l'immatériel) pour les non croyants)
  • haham : Dieu (suffixe "-am"(marque du matériel) pour les croyants)
  • nefor : transformer
  • nefar : être changé
  • nifor : se transformer, changer
  • manal : humain
  • manil : humanité
  • giolvam : créature
  • kenor : se faire voler
  • telumkei : article de journal
  • palor : exister
  • delum : vie
  • sienam : cheveu
  • sienil : chevelure
  • renil : connaissance, savoir
  • gliefor : gagner