Ileve
L'Ileve est une idéolangue créée en 2007 par Claude Barde. Il s'agit d'une langue artistico-expérimentale basée sur la dichotomie homme-femme, offrant à chaque sexe une version différente de la langue.
Sommaire
Etymologie
Cette conlang se nomme l’ileve (prononcé ilévé),
Alphabet et prononciation
- Consonnes : se prononcent comme le français le k, g, t, d, n, p, b, m, s (comme ss), z, v, f, r (roulé), l, ainsi que cs (prononcé comme ch), ç (prononcé comme tch), h (expiré)
- Voyelles : a, e (prononcé é), i, o, u (prononcé ou), ü (prononcé u), â (prononcé comme le â roumain ou le ı turc), ö (prononcé eu)
Morphologie
L'Ileve est une langue gabaritique fonctionnant à l'aide de gabarits à deux, trois ou quatre consonnes.
exemple : KZF ("lire") → kâzâf (hommes) / küzüf (femmes)
Mais on ne peut pas créer à volonté du vocabulaire à partir des racines consonnantiques, elles permettent de lier par le sens des mots qui existent déjà ou de créer des néologismes, le stock de mots de l’ileve est déjà existant. Dans l’autre sens certains mots existent et ne sont reliés à aucune racine consonnatique.
En fait les voyelles antérieures i, ü et e ne sont utilisées que par les femmes, les hommes utilisent les postérieures â, u et o, les hommes et les femmes partagent ö et a.
exemple : KZF ("lire") → kuzafsut<ref>-sut est la marque de l'infinitif masculin</ref> (hommes) / kizafsit<ref>-sit est la marque de l'infinitif féminin</ref> (femmes)
En plus de celà vient se greffer une autre difficulté : la société ileve est très hierarchisée, le peuple est divisé en trois classes : la classe populaire qui est la base de l’échelle sociale mais qui regroupe la plus grande partie de la population, la classe noble qui regroupe les aristocrates, les nobles, certaines fonctions militaires et les grands propriétaires terriens et la classe ecclésiastique qui regroupe le clergé. La classe noble et ecclésiastique emploie à peu près le même style de langue, seuls certains mots ne sont employés que par le clergé. Les différences sont plus grandes entre la classe noble (que j’appelerai ainsi désormais au niveau linguistique en sachant qu’elle contient aussi le clergé) et la classe populaire : la langue de la classe populaire est plus concise, plus simple, la langue de la classe noble est caractérisée plus par de l’emphase, un allongement des suffixes ainsi que certaines constructions syntaxiques telles une conjugaison périphrastique qui s’appuie sur un auxiliaire de conjugaison, une utilisation plus large des classificateurs etc.
exemple : « je lis » pour la classe populaire sera kuzafuyum pour les hommes et kizafiyim pour les femmes, mais kuzaf naruyum pour les hommes de la classe noble et kizaf nariyim pour les femmes.
Grammaire
Les substantifs
Les substantifs n’ont pas de genre, ils se déclinent selon 5 cas : le nominatif (cas sujet), l’accusatif (cas du COD), le génitif (cas du complément du nom), l’allatif (cas du lieu où l’on va et du COI) et le locatif (cas du lieu où l’on se trouve). Le pluriel se forme en suffixant –ut/-it pour un radical à finale consonnantique et seulement –t pour un radical vocalique. Les suffixes de cas se placent en dernier, après les suffixes possessifs et ceux de pluriel.
=Les classificateurs
L’ileve utilise un système de classificateurs qui s’utilisent dans les cas suivants :
- lorsqu’un substantif est précédé d’un adjectif, entre le substantif et l’adjectif
ex : le beau livre = gazatâ zö kâzâf (gazatâ = beau ; kâzâf = livre)
- lorsque le substantif est précédé d’un nombre
ex : deux livres = ava zö kâzâf (ava = deux)
- entre le génitif et le substantif auquel il se rapporte
ex : la beauté du livre = kâzâfun no guzut (guzut = beauté)
Ces classificateurs sont différents selon si le substantif appartient à une classe nominale différente : par exemple zö/sö pour les produits manufacturés, ta pour les aliments, lu/li pour les liquides etc.
Les verbes
Les temps verbaux se forment uniquement par suffixation, sauf pour le participe passé passif où on ajoute ma- devant. Les temps verbaux sont : présent continu (en train de), présent général (ou d’habitude), parfait (pour les actions terminées), prétérit (pour les actions passées qui continuent ou ont des répercussions dans le présent), futur, ainsi qu’un conditionnel présent et passé, un infinitif, des participes et un nom verbal. La négation se forme en utilisant un auxiliaire auquel on ajoute les suffixes verbaux. Les modalités verbale sont exprimées par des suffixes, par exemple « je dois partir » = puratsasuyum (purat/partir – sas/devoir – uy/présent – um/première personne du singulier)
Autres caractéristiques
- emploi de postpositions
- les postpositions se déclinent, un peu comme en breton
- les adjectifs se conjuguent au présent et au passé dans des phrases où le français utilise le verbe être, par exemple « le livre est beau » = kâzâf gazata (de gazatâ)
Idéomonde associé
L'Ileve et l'Azbek sont parlé par un peuple qui appartient à mon conworld (dont fait aussi partie ma première conlang l’azbek) les Ileves.
Liens
Liens externes
Sources
- Post sur Projet Babel datant du 8 novembre 2007
Notes et références
<references />