S
Sommaire
Présentation
Le S, dix-neuvième lettre de l'alphabet latin conventionnel, servait (et sert encore) à transcrire un son fricatif alvéolaire non voisé. C'est la première lettre des mots...
et c'est bien ce qu'elle évoque. Cette lettre a un centre de symétrie et peut donc se retourner de 180°. Mais le reflet ne donne plus la même lettre : Ƨ.
Graphie historique
En français du moins, le S s'écrivait (en bas de casse) ſ au début et au milieu d'un mot. Ce qui le rapprochait d'une autre fricative, labiodentale, celle-ci : le f. Cette proximité valut au chevalier de La Palice (mort devant Pavie), une postérité assez inattendue :
- « S'il n'était point mort, il ferait encore en vie », transformé en
- « S'il n'était point mort, il ſerait encore en vie ».
Prononciations
Si la prononciation du S est stable en espagnol, en finnois, dans les langues baltes ou slaves (à alphabet latin) : [s], en hongrois (ʃ]), il l'est beaucoup moins dans d'autres langues, où sa prononciation subit des fluctuations plus ou moins importantes, selon les cas. On citera notamment :
- [z], sauf devant un P ou un T : [ʃ] ou en fin de mot : [s]. Wikipédia nous donne plus de détails.
- [s] sauf, dit la règle, entre deux voyelles : [z]. C'est compter sans les nombreuses exceptions
- tant "d'un côté que de l'autre", comme
- asexué, antisocial, asymétrique...
- alsacien, transalpin, transition...
- Même règle<ref name="ex">Mêmes exceptions ?</ref>
- En principe, même règle, Toutefois, se prononce aussi [z] à la fin d'un mot derrière une voyelle :
- She has, does, exercises, umbrellas...
- Le S n'a pas moins de quatre prononciations différentes (/s/, /z/, /ʒ/ ou /ʃ/), selon l'endroit où il se trouve... et selon l'origine du locuteur (Angola, Brésil, Portugal...).
- Le S figure dans le macédonien (langue à alphabet cyrillique) : [/dz/].
Diacritiques
On retrouve notamment, comme pour le C, la cédille, le háček et le circonflexe, entre autres diacritiques.
- Cédille : utilisée en roumain, en judéo-espagnol, en turc, en azéri, en kurde... : [ʃ]
- Háček : dans les langues slaves à alphabet latin (sauf le polonais), les langues baltes et le psolat ; même utilisation que ci-dessus.
- Circonflexe : ; idem.
Digrammes
... trigrammes... :
- SH [ʃ]
- <ref>Quand l'eszett (ß) n'est pas disponible.</ref> SS [s]
- SC(i) [ʃ]
- SZ [ʃ]
- SZ [s], CS [t͡ʃ]
- SCH [ʃ]
- SJ [ɕ].
Liste non exhaustive.
Grammaire
Le S a un potentiel grammatical énorme, puisqu'on le trouve dans :
- De nombreux pluriels : (cst. cat.)
- Des conjugaisons
- Des déclinaisons (& assimilés)
- Génitif de mots : des Kindes.
- Cas possessif de mots singuliers ou de pluriels irréguliers anglais, domicile : my family's car, the girl's bike, at the Spice's...
Les idéolangues ne sont pas en reste :
Idéolangues
En général, le S jouit d'une grande stabilité dans la plupart des idéolangues, et leurs concepteurs s'efforcent de sonner à cette lettre une prononciation conforme à sa correspondante en API, les écarts sont assez rares. Parmi ceux-ci, on peut citer...
L'aneuvien
Le S est est une des rares lettres "à problèmes" dans la phonologie aneuvienne.
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s |
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z |
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ç |
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ɬ |
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ʝ<ref>Rare : [z] admis.</ref> |
Des variantes sont admises. Ouf !!!
Le sambahsa mundialect
On retrouve la règle francophone<ref name="ex"/>du S intervocalique se prononçant [z].
Le volapük
Le S a deux versions de prononciation : voisée ([z]) ou non ([s]).
Rôle du S en grammaire
- Le S est le cas de l'accusatif de nombreux mots. Seules des lettres finales contenant déjà un [s] dans leur phonème font exception.
- Mi parolos = je parlerai.
- Le S indique le pluriel pour de nombreuses idéolangues romanes<ref>À l'exception notable du popiaro et des noms psolat en consonne : -I.</ref>, à l'image de leurs inpiratrices ; c'est aussi le pluriel des noms uropi se terminant par une voyelle et également le pluriel général pour le <omunleng, le sambahsa-mundialect et le volapük.
Liens
- Le S long
<references/>